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Chapitre 13:   Gestion des écosystèmes fragiles: mise en valeur durable des montagnes
EVOLUTION DE LA POPULATION DANS LES ZONES DE MONTAGNE
Environnement Chapitre 13 Elément moteur

1. Indicateur

a) Nom : Evolution de la population dans les zones de montagne.

b) Brève définition : Mesure i) de la densité de population, ii) de la croissance démographique et iii) des migrations, en tant quindications des changements démographiques dans les zones montagneuses.

c) Unité de mesure : Les unités de mesure pour la densité de population, la croissance démographique et les migrations dans les zones de montagne sont respectivement : i) les ménages et les personnes par zone; ii) le nombre et le pourcentage de ménages et de personnes participant à des flux migratoires; iii) la croissance ou la réduction de la population et le nombre de migration au fil du temps.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 13 : Gestion des écosystèmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes.

b) Type dindicateur : Elément moteur.

3. Pertinence (intérêt pour laction des pouvoirs publics)

a) Finalité : La finalité de cet indicateur est de montrer la mesure dans laquelle la densité globale de population, les flux migratoires et les autres facteurs démographiques affectent le développement durable des montagnes, y compris les ressources disponibles et leur gestion.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Cet indicateur présente de lintérêt pour les décisions concernant les programmes déducation rurale, de santé, de droits de propriété et de gestion décentralisée des ressources naturelles, ainsi que pour une meilleure compréhension des migrations, des troubles sociaux, de la pauvreté et des facteurs socio-économiques connexes.

Le développement durable des écosystèmes montagneux dépendra, entre autres, de lautonomie et de la diversification des économies de montagne, les zones de montagne devant recevoir une juste rétribution pour les ressources quelles apportent et les biens et services quelles produisent. Cet indicateur est étroitement relié aux conditions dans lesquelles la population des montagnes, y compris des jeunes, peuvent rester sur place en ayant un niveau de vie acceptable. La situation et lévolution de la population, et les effets sur les ressources, sont souvent les principaux éléments moteurs dans les zones de montagne. Le travail saisonnier et l'émigration permanente, par exemple, peuvent contribuer à appauvrir la région en main-doeuvre, à freiner linitiative et à réduire les revenus en espèces pouvant être tirés des zones de montagne.

c) Liens avec dautres indicateurs : Cet indicateur est étroitement lié à ceux associés à la pauvreté, à la croissance démographique et aux migrations, aux établissements humains et au développement durable des montagnes. Parmi les exemples spécifiques, on pourra citer lindice d'écart de pauvreté, le taux de croissance démographique, le taux net de migration, le pourcentage de la population dans les zones urbaines et lutilisation durable des ressources naturelles dans les zones de montagne.

d) Objectifs : Il nexiste généralement pas dobjectifs internationaux pour cet indicateur, mais des objectifs nationaux peuvent être établis. Lindicateur est étroitement lié aux objectifs globaux en matière de population.

e) Conventions et accords internationaux : La Conférence internationale sur la population et le développement (Le Caire) et la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing) intéressent cet indicateur.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Les concepts sont facilement accessibles dans les statistiques démographiques nationales. Les montagnes constituent d'importantes structures physiographiques où le climat, le sol ou la végétation naturelle sont ceux caractéristiques des zones daltitude. Les écosystèmes montagneux dans leur ensemble peuvent inclure les bassins montagneux, les vallées et les hauts plateaux, ainsi que les montagnes elles-mêmes. Les montagnes peuvent aussi être définies du point de vue des groupes de population qui ont représenté des conditions de vie sociale et économique liées à la topographie, distinctes de celles des zones définies comme des plaines et des terres basses. Certains pays devront peut-être délimiter exactement les zones de montagne pour cet indicateur.

b) Méthodes de mesure : La mesure de cet indicateur est fondée sur les recensements de population et les statistiques liées aux mouvements de main-doeuvre.

c) Lindicateur dans la structure EMSA : La densité de population, la croissance démographique et les migrations sont des indicateurs des éléments moteurs.

d) Limites de lindicateur : On ne dispose souvent pas de données satisfaisantes sur la population et les migrations dans les zones de montagne.

e) Autres définitions : Faute de données spécifiques sur la population, des estimations peuvent être établies à partir des chiffres nationaux afin dobtenir une idée générale des caractéristiques démographiques des zones de montagne.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir lindicateur : Des données sur les populations de montagne et les migrations de main-doeuvre, de préférence ventilées par sexe, sont requises pour cet indicateur.

b) Données disponibles : On ne dispose généralement pas de données satisfaisantes pour les zones de montagne.

c) Sources des données : Les données nécessaires à cet indicateur peuvent être tirées des statistiques démographiques, des recensements ainsi que des statistiques des migrations et de la main-doeuvre.

6. Organismes participant à la mise au point de lIndicateur

a) Organisme chef de file : Lorganisme chef de file pour la mise au point de cet indicateur est lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Le point de contact est le Sous-Directeur général du Département du développement durable, FAO; numéro de télécopie (39-6) 52 25 31 52.

b) Autres organisations : Le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes, le Mountain Institute et les autres organisations internationales soccupant des zones de montagne joueront un rôle clé dans la mise au point de cet indicateur.

7. Autres informations

a) Autres ouvrages :

Un document de synthèse sur cet indicateur doit être établi à lissue de la troisième réunion annuelle interorganisations consacrée au chapitre 13, en avril 1996.

b) Autres contacts : Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes.

Consortium de recherche-développement dans l'écorégion andine (CONDESAN).

Le Mountain Institute au sein du Forum sur la montagne.

 

UTILISATION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES DES ZONES DE MONTAGNE
Environnement Chapitre 13 Situation

1. Indicateur

a) Nom : Evaluation qualitative des caractéristiques et du niveau dune utilisation durable des ressources naturelles des zones de montagne.

b) Brève définition : Cet indicateur est composé de quatre sous-indices décrivant de façon générale la situation de la base de ressources naturelles dans les zones de montagne : à savoir i) le degré de protection des sols; ii) la superficie des zones à risque; iii) la superficie des zones dégradées; et iv) les mesures de la productivité.

c) Unité de mesure : Les trois premiers de ces indices ont trait à lutilisation des sols ou à la mauvaise utilisation des sols et peuvent être mesurés en hectares et exprimés en pourcentage de la superficie dune zone de montagne. Le quatrième mesure le rendement des produits des ressources naturelles (bois de chauffe, bois doeuvre, espèces animales sauvages ou végétales destinées à lalimentation, produits forestiers autres que le bois, etc.), qui peut être exprimé en dollars, en unités déquivalents-céréales ou en dautres valeurs et comparé au remplacement de ces produits en termes de reproduction et de croissance.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 13 : Gestion des écosystèmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes.

b) Type dindicateur : Situation.

3. Pertinence (intérêt pour laction des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur évalue les conditions et le degré de stabilité, élément déterminant de la durabilité probable de lutilisation des ressources naturelles dans les zones de montagne. Un autre objectif de lindicateur consiste à identifier les mauvaises utilisations et dégradations évidentes des sols auxquelles il faut remédier, afin de revenir à une utilisation durable des ressources dans les montagnes.

b) Intérêt pour le développement durable/non durable : Une base naturelle bien gérée, protégée et productive a de meilleures chances dêtre utilisée durablement quune base en train de se dégrader ou déjà dégradée. Le développement durable des écosystèmes des montagnes doit être fondé sur des utilisations des sols pour lesquelles les montagnes ont un avantage comparatif et qui sont compatibles avec la productivité à long terme des écosystèmes fragiles de ces zones. Cet indicateur intéresse directement les possibilités d'exploitation ou ladéquation des terres dans les zones en question, car les utilisations des sols dépassant la capacité de charge dune zone ne sont pas durables. Par exemple, les utilisations des sols liées aux parcs, à lécotourisme, au ramassage de produits autres que le bois dans les forêts, aux réserves biologiques, etc., sont souvent des utilisations durables des zones de montagnes, alors que lagriculture sur les pentes abruptes sans mesure de conservation exceptionnelles ou la construction de logements dans des zones où des glissements de terrain risquent de se produire ne sont pas des options durables.

Lindicateur permet de déterminer approximativement si les sols ont un potentiel suffisant pour assurer des moyens dexistence adéquats aux populations locales sans dégrader la base de ressources naturelles. Disposer dinformations, ou du moins de données générales, sur lutilisation des ressources des sols et des autres ressources est la première étape du processus dadoption de décisions concernant la lutte contre la pauvreté dans les zones de montagne, la planification de lutilisation des sols et le développement rural en général. Une telle base de données est aussi indispensable à la prise de décisions sur les infrastructures, la planification en vue des catastrophes et le développement économique des zones de montagnes.

c) Liens avec dautres indicateurs : Cet indicateur est étroitement associé à plusieurs autres indicateurs denvironnement intéressant les chapitres 10, 11, 13 et 15 dAction 21. Il sagit notamment des changements dutilisation des sols, des modifications des conditions des terres, des terres boisées protégées en pourcentage des terres boisées totales, de lévolution de la population dans les zones de montagnes, de la superficie protégée en pourcentage de la superficie totale. En outre, lindicateur est généralement lié à dautres mesures socio-économiques et institutionnelles, comme la densité de la population et les stratégies de développement durable.

d) Objectifs : Le chapitre 13 dAction 21 établit des objectifs de développement durable qui concernent la productivité des sols et leur utilisation appropriée. Cet indicateur peut servir de base à la détermination dobjectif locaux. Dans certains cas, il peut étayer des objectifs nationaux en matière de sylviculture et dutilisation des sols.

e) Conventions et accords internationaux : La Convention sur la diversité biologique et la Décennie internationale de lutte contre les catastrophes naturelles sappliquent à cet indicateur.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Il est pour le moins difficile de mesurer effectivement la durabilité de lutilisation des ressources naturelles. Il faut pour cela une base de données solide et des mesures portant au moins sur plusieurs saisons de végétation. Lindicateur est donc une simple mesure de la probabilité de la durabilité générale dans une zone de montagne. Nombre de pays ont déjà établi des programmes pour lévaluation de lutilisation des sols, lévaluation des forêts, linventaire des sols et la collecte dautres données pouvant être utilisées pour cet indice.

De manière générale, les montagnes sont des étendues physiographiques où l'on retrouve nettement les caractéristiques propres aux zones daltitude en matière de climat, de sol ou de végétation naturelle, les hautes montagnes se situant au-dessus de la ligne naturelle à partir de laquelle il ny a plus d'arbres. Les écosystèmes de montagne sont notamment les bassins montagneux, les vallées et les hautes plaines volcaniques et les hauts plateaux ainsi que les montagnes elles-mêmes. A mesure que lindicateur est affiné, une définition plus précise des montagnes, des collines et des termes correspondants sera établie en fonction de la base de données numériques de la FAO sur les sols et les terrains à l'échelle mondiale (SOTER) où les différents types de terrains sont définis en termes d'intensité des pentes et du relief.

b) Méthodes de mesure : Pour les sous-indices concernant la protection des sols, les zones dangereuses et les zones dégradées, nombre des mesures de la végétation, des sols et de lutilisation des sols sont fondées sur des procédures standards qui sappuient sur des sources comme la télédétection, les cartes existantes, les bases de données du système dinformation géographique, les observations sur le terrain etc. On peut utiliser, par exemple, les données sur lévaluation des forêts et les études des sols. Certaines des mesures, comme la superficie des zones où des glissements de terrains risquent de se produire sont un peu plus précises, mais les mêmes techniques de mesure sont utilisées. Le sous-indice sur la productivité exprime en unités volumétriques les rendements des produits des ressources naturelles (bois de chauffe, bois doeuvre, espèces végétales et animales sauvages destinées à lalimentation, produits forestiers autres que le bois, etc.). Il peut aussi être converti en unités de valeur standard, par exemple le dollar ou un équivalent-céréale.

Pour calculer lindicateur composite, affecter une valeur aux quatre composantes ci-après décrivant une zone de montagne, par exemple un bassin versant, et additionner les quatre notes pour obtenir un indice total allant de 0 à 400.

i)Protection des sols : La note doit correspondre au pourcentage de la superficie de la zone de montagne où cette description s'applique de façon générale :

Les mesures de protection contre l'érosion accélérée sont satisfaisantes si l'on considère l'adéquation de la couverture générale dans les forêts, des zones de parcours, des parcs, des zones protégées ou des autres espaces naturels; les pratiques de conservation dans les zones agricoles ou agro-forestières protègent le sol de l'action érosive accélérée de l'eau et du vent.

... %

ii) Zones à risques : La note doit correspondre au pourcentage de la superficie de la zone de montagne où cette description ne s'applique pas :

Il existe des zones à risques potentiellement instables où l'on peut craindre des glissements de terrain, des avalanches, des coulées de boue, des incendies, des effets volcaniques, des inondations et d'autres événements pouvant mettre en danger la population et empêcher le développement dans les zones en question.

... %

iii) Zones dégradées : La note doit correspondre au pourcentage de la superficie de la zone de montagnes où cette description ne s'applique pas :

Il existe des zones dégradées où la production de biens issus des ressources naturelles et où les activités d'aménagement sont de toute évidence restreintes; il peut s'agir des zones suivantes : zones souffrant d'une érosion de surface accélérée; zones où la végétation est dégradée par le pâturage; zones contaminées par des produits chimiques ou autres; zones touchées par des incendies; zones où domine une végétation non productive; zones où les ressources en eau sont désormais limitées en raison par exemple de la progression de la salinité, de la contamination des eaux souterraines, etc., et zones salines.

... %

iv) Productivité : La note doit correspondre au pourcentage de la superficie de la zone de montagne où cette analyse s'applique :

Pour les zones naturelles et les parcours : La productivité ou le rendement du bois d'oeuvre, des espèces végétales, du bois de chauffe, des espèces animales sauvages utilisées pour la viande et d'autres produits est durable en ce sens que le niveau de l'utilisation actuelle est à peu près équivalent au taux de remplacement de ces biens par la reproduction et la croissance et la base de ressources n'est pas détruite.

Pour les petites zones agricoles et agro-forestières : Les niveaux des rendements agricoles peuvent probablement être maintenus avec les mêmes pratiques de culture et les mêmes intrants (par opposition aux situations où la productivité des cultures est de toute évidence en baisse en raison de pertes en sols excessives ou d'autres raisons).

Pour l'eau : L'eau peut continuer d'être utilisée aux niveaux actuels de la demande ou des ressources en eau supplémentaires peuvent être importées (par opposition aux situation où les prélèvements sur les ressources en eaux souterraines, la salinisation, les contaminants ou d'autres incidences menacent l'approvisionnement en eau; ou bien où l'offre générale d'eau est généralement restreinte).

... %

Indice total (0-400 %) ...

c) Lindicateur dans la structure EMSA : Il sagit dun indicateur concernant la situation de lutilisation et les conditions dutilisation des sols.

d) Limites de lindicateur : Il n'est souvent pas facile d'avoir accès à des données pour les zones de montagne et ces données devraient être collectées. La productivité est une mesure difficile à normaliser. Les études de la productivité, si elles sont fondées sur des enquêtes, sont sujettes à distorsions. Le bien-fondé de cet indice et de son agrégation a ses limites et n'est pas applicable à tous les pays. Il nest pas souhaitable dessayer dextrapoler les données relatives aux zones de montagne. Les zones à risques, comme les zones sujettes à des glissements de terrains, exigent des techniques spécifiques.

e) Autres définitions : Non disponibles.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir lindicateur : On a besoin de données sur lutilisation des sols, les forêts et lévaluation des parcours, notamment la végétation, lérosion, la sédimentation, le surpâturage et les zones brûlées, les terres contaminées, les ressources en eau et les zones à risques. Ces données devraient être compatibles avec les méthodes dévaluation globale des ressources des forêts, de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et dagriculture (FAO) afin de faciliter les échanges.

b) Données disponibles : Dans certains pays, une base de données sera disponible pour les zones de montagnes, il sagit souvent des zones pour lesquelles les données sont les moins précises. Dans nombre de cas, la télédétection et le système d'information géographique seront des outils importants.

c) Sources des données : Au niveau national, les données peuvent être fondées sur la télédétection; les observations sur le terrain, les interviews, les recensements agricoles, les enquêtes, les cartes et rapports disponibles, les études économiques.

6. Organismes participant à la mise au point de lindicateur

Lorganisme chef de file pour la mise au point de cet indicateur est lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO). Le point de contact est le Sous-Directeur général du Département du développement durable, FAO; numéro de télécopie (39-6) 52 25 31 52.

7. Autres informations

a) Autres ouvrages :

Un document de synthèse sur cet indicateur doit être établi à lissue de la troisième réunion annuelle interorganisations consacrée au chapitre 13, en avril 1996.

b) Autres contacts : Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes.

Consortium de recherche-développement pour l'écorégion andine (CONDESAN).

Le Mountain Institute au sein du Forum des Montagnes.

 

CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS DES ZONES DE MONTAGNE
Environnement Chapitre 13 Situation

1. Indicateur

a) Nom : Bien-être des populations des montagnes.

b) Brève définition : Cet indicateur concerne l'anthropométrie des enfants et des adultes dans les populations de montagne et permet de mesurer les conditions de vie générales de ces populations, leurs niveaux de richesse ou de pauvreté et les modifications de leur situation.

c) Unité de mesure : Poids en kilogrammes, taille en centimètres.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 13 : Gestion des écosystèmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes.

b) Type d'indicateur : Situation.

3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs publics)

a) Finalité : L'état nutritionnel tel que l'indique l'anthropométrie est une mesure globale simple des conditions de vie des populations et du développement. L'état nutritionnel est le résultat final d'un large éventail d'effets et de conditions autres que l'alimentation, y compris des facteurs comme l'accès à l'eau propre et à des services sanitaires.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Cet indicateur intéresse les décisions concernant la fixation de priorités et la détermination de l'emplacement des programmes de développement rural, d'éducation, de santé, de développement agricole et de gestion des ressources naturelles. Il est particulièrement utile là où la lutte contre la pauvreté et la malnutrition doit constituer une priorité des pouvoirs publics.

Le développement durable des écosystèmes de montagne dépend, entre autres choses, du développement d'une économie de montagne diversifiée et autonome. Ce développement est indissociable des conditions de vie des populations et des conditions écologiques qui permettent aux populations des montagnes de vivre dans leur cadre d'origine et de satisfaire adéquatement leurs besoins en matière de nutrition, soins de santé, éducation, revenu et autres besoins de base. Cet indicateur est aussi utile pour évaluer l'incidence des programmes d'aide au fil du temps.

c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet indicateur est étroitement relié à ceux associés à la pauvreté, à la croissance démographique et aux migrations, à la santé humaine, aux établissements humains, à la coopération internationale et à la mise en valeur durable des montagnes. Parmi les exemples plus précis on peut citer l'indice d'écart de pauvreté, le taux de croissance démographique, le taux net de migration, le taux de mortalité infantile, le pourcentage de la population vivant dans les zones urbaines, le produit intérieur brut par habitant et l'utilisation durable des ressources naturelles des zones de montagne.

d) Objectifs : Les objectifs internationaux concernant les niveaux nutritionnels minimaux s'appliquent à cet indicateur. Des objectifs de développement durable peuvent aussi avoir été établis pour certaines régions ou certains pays.

e) Conventions et accords internationaux : Le Sommet mondial pour l'alimentation (Rome, novembre 1996), la Conférence internationale sur la nutrition et diverses autres conférences consacrées à la nutrition, la Conférence internationale sur la population et le développement (Le Caire) et la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing) intéressent cet indicateur.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Les définitions et concepts concernant la nutrition sont bien connus et peuvent être facilement obtenus. L'état nutritionnel est un indicateur synoptique, reflétant le niveau de bien-être en général, y compris l'accès à des services de santé et aux autres services nécessaires. C'est un indicateur sensible bien que, dans le même temps, sa réaction soit relativement non spécifique. Ainsi, il permet de suivre l'évolution des conditions de vie générales et d'évaluer le niveau de bien-être. Normalement, il est utilisé conjointement avec d'autres indices, comme la mortalité infantile (voir section 3c plus haut).

b) Méthodes de mesure : L'état nutritionnel des enfants peut être déterminé en calculant dans quelle mesure les indicateurs s'écartent des valeurs de référence internationales pour la croissance, sur la base du poids et de la taille. L'état nutritionnel des adultes peut être déterminé en calculant l'Indice de masse corporelle (IMC), qui est le rapport entre le poids et la hauteur au carré. Des chiffres faibles indiquent une situation de malnutrition et des conditions de vie médiocres; des chiffres modérés correspondent à des niveaux souhaitables, alors que des chiffres élevés sont un signe d'obésité. On peut établir quantitativement les limites inférieures et les objectifs.

c) L'indicateur dans la structure EMSA : Il s'agit d'un indicateur de situation, reflétant des éléments moteurs comme les pressions démographiques, la baisse de la productivité des terres, l'impact sur l'environnement et d'autres facteurs. Il s'agit d'une mesure du niveau global de développement d'une région.

d) Limites de l'indicateur : C'est pour réaliser des comparaisons dans le temps que cet indicateur est le plus valable. Il n'est pas aussi adapté lorsqu'on cherche à faire des comparaisons entre un groupe éthnique et un autre, en raison des variations dans la physionomie naturelle du corps. L'indicateur lui-même est quantitativement assez facile à définir, mais son interprétation est un peu plus complexe car des distorsions peuvent apparaître lorsqu'on cherche à comparer un groupe éthnique à un autre, ou éventuellement une région à une autre. En conséquence, il faut faire preuve de prudence lorsqu'on cherche à interpréter cet indicateur pour fixer des objectifs. L'IMC, par exemple, devrait être défini pour chaque groupe éthnique si l'on veut qu'il ait une quelconque signification.

e) Autres définitions : Non disponibles.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir l'indicateur : Des mesures anthropométriques simples de la taille, du poids, du sexe et de l'âge sont requises pour cet indicateur.

b) Données disponibles : Certaines des données nécessaires à cet indicateur peuvent être obtenues auprès des institutions nationales. Lorsque ce n'est pas le cas, des données peuvent être établies grâce à des procédures d'évaluation rapides et un suivi sur le terrain.

c) Sources des données : Voir section 5 b) plus haut.

6. Organismes participant à la mise au point de l'indicateur

a) Organisme chef de file : L'organisme chef de file pour la mise au point de cet indicateur est l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le point de contact est le Sous-Directeur général du Département du développement durable, FAO; numéro de télécopie (39-6) 5225 3152.

b) Autres organismes : Le Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes, le Mountain Institute et d'autres organisations internationales s'occupant des montagnes joueront un rôle déterminant dans la mise au point de cet indicateur.

7. Autres informations

a) Autres ouvrages :

Organisation pour l'alimentation et l'agriculture. Body Mass Index: A Measure of Chronic Energy Deficiency in Adults. FAO Food and Nutrition Paper No 56. Rome 1994.

Un document de synthèse sur cet indicateur doit être mis au point à l'issue de la troisième réunion annuelle interorganisations consacrée au Chapitre 13, avril 1996.

b) Autres contacts :

Centre international de mise en valeur intégrée des montagnes.

Consortium de recherche-développement dans l'écorégion andine (CONDESAN).

Le Mountain Institute, au sein du Forum pour la montagne.


 

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15 December 2004