Paris

25 June 2016

Secretary-General's remarks at press encounter with President Francois Hollande of France (in French)

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

Monsieur le President,

 

Bonjour,

 

            Je suis honoré d’être à nouveau à Paris, pour la deuxième fois ce mois-ci. Je remercie le Gouvernement et le peuple français pour leur accueil chaleureux.

 

            La France joue un rôle clef à l’Organisation des Nations Unies. Nous nous efforçons ensemble de promouvoir le développement durable et les droits de l’homme pour tous. Et nous luttons ensemble contre le terrorisme et d’autres menaces à la sécurité.

           J’ai félicité le Président Hollande pour le rôle crucial que la France a joué dans la conclusion de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Le travail n’est cependant pas terminé et je vais continuer d’exhorter tous les pays à ratifier l’Accord afin qu’il entre en vigueur le plus tôt possible. A cet egard, je suis très reconnaissant au President Hollande et au gouvernment français d'avoir ratifié l’Accord de Paris. 

            Le Président Hollande et moi-même avons également parlé des situations [AB3] au Mali et en République centrafricaine. J’ai félicité le Gouvernement français pour son rôle décisif. Bien que des progrès sensibles aient été enregistrés, nous devons continuer de mobiliser l’appui international dont ces pays ont besoin.

 

            La France continue de faire des efforts pour relancer le processus de paix au Moyen Orient. Je vais me rendre en Israël et en Palestine dans les jours qui viennent. Le statu quo ne peu perdurer la sécurité est précaire, et la communauté internationale doit continuer d’insister auprès des deux parties pour qu’elles reprennent des négociations significatives.

         Avant de conclure, je voudrais bien sûr dire quelques mots sur le référendum qui a eu lieu en Grande-Bretagne.

          Ce vote est intervenu au terme de délibérations intenses et de discussions riches et profondes, non seulement au Royaume-Uni, mais aussi dans toute l’Europe.

           Le Royaume-Uni et l’Union européenne vont désormais devoir entreprendre des discussions intenses afin définir la marche à suivre.

J’ai confiance dans le fait que ces pourparlers se dérouleront dans une atmosphere positive et pragmatique.

Pour notre part, les Nations Unies, nous poursuivrons  notre collaboration avec le Royaume-Uni et l’Union européenne, tous deux des partenaires importants.

Je compte sur l’Union européenne et la Grande Bretagne pour qu'elles restent des partenaires solides des Nations Unies en matière de développement et d’affaires humanitaires, ainsi que dans le domaine de la paix et de la sécurité, et notamment en matière de migration.

 Les problemes auxquels nous devons faire face ne s’arretent pas aux frontieres nationales. Il est clair que lorsque nous travaillons ensemble, nous sommes plus forts.

            Concernant la situation des migrants, samedi dernier, je me suis rendu sur l’île grecque de Lesbos, où j’ai rencontré des réfugiés de Syrie, d’Iraq et d’ailleurs, avec qui j’ai eu des échanges poignants.

            Ces réfugiés ont fait des voyages longs et éprouvants. Ce qu’ils veulent, c’est ce que nous voulons tous : vivre en sécurité, scolariser leurs enfants, trouver des emplois avoir la possibilité de contribuer aux progrès de l’humanité.

            Je demande à tous les pays d’Europe et du monde de trouver une solution humaine à ce problème, qui soit respectueuse des droits de l’homme et conforme au droit international, et qui accorde aux réfugiés et aux migrants la compassion qu’ils sont en droit d’attendre.

            En ces temps de division et de xénophobie grandissantes, j’encourage  les habitants de ce grand continent à être fidèles aux valeurs de liberté, de compassion et de generosité en respectant les droits de l’homme, en faisant preuve de solidarité avec ceux qui souffrent et en aidant l’humanité à avancer vers un avenir meilleur.

            Je vous remercie.