New York

26 June 2023

Secretary-General's message on the International Day against Drug Abuse and Illicit Trafficking [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

Tens of millions of people suffer from drug use disorders. Less than one fifth are in treatment.

Drug users are doubly victimized: first by the harmful effects of the drugs themselves, and second by the stigma and discrimination they face.

People who use drugs can often face significant barriers to treatment and even health services for infectious diseases like HIV/AIDS and hepatitis. Meanwhile, drug traffickers continue to prey on drug users, rapidly escalating the production of dangerous, highly addictive synthetic drugs.

This year’s International Day Against Drug Abuse and Illicit Trafficking focuses on the need to put people first by ending stigma and discrimination, and strengthening prevention.

This means stressing rehabilitation, rather than punishment and incarceration for minor drug offences.

It means upholding the human rights of people who use drugs, including by expanding prevention and treatment programmes and health services.

It means protecting people and communities alike by ending impunity for drug traffickers profiting from people’s pain.

Above all, it means governments leading the way. When I was Prime Minister of Portugal, we implemented non-criminal responses to drug possession for personal use, while cracking down on traffickers and re-allocating resources to prevention, treatment and harm-reduction measures.

As a result, drug consumption and associated infectious disease rates plummeted, more drugs were seized by police and customs, and — most importantly — lives were saved. Today, Portugal has one of Europe’s lowest overdose and death rates from drug use.

As a global community, let’s continue our work to end drug abuse, illicit trafficking, and the stigma endured by drug users around the world.

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Des dizaines de millions de personnes souffrent de troubles liés à l’usage de drogues. Moins d’un cinquième d’entre elles reçoivent un traitement.

Les personnes qui font usage de drogues sont victimes à double titre : d’abord des effets nocifs des drogues elles-mêmes, puis de la stigmatisation et de la discrimination.

Elles se heurtent souvent à des obstacles importants en matière d’accès aux traitements, voire aux services de prise en charge des maladies infectieuses telles que le VIH/sida et l’hépatite. Les trafiquants de drogue, eux, continuent de s’en prendre à ces personnes, en intensifiant rapidement la production de drogues de synthèse nocives et très addictives.

Cette année, le thème de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues est axée sur la nécessité de placer les personnes avant tout en mettant fin à la stigmatisation et à la discrimination et en renforçant la prévention.

Comment procéder ? Il faut mettre l’accent sur la désintoxication plutôt que sur la répression et l’incarcération pour les infractions mineures liées à la drogue.

Il faut défendre les droits humains des personnes qui font usage de drogues, y compris en développant les programmes de prévention et de prise en charge thérapeutique ainsi que les services de santé.

Il faut protéger les personnes et les communautés en mettant fin à l’impunité dont jouissent les trafiquants de drogue qui exploitent leur souffrance.

Mais, surtout, il faut que les pouvoirs publics montrent la voie. À l’époque où j’étais Premier Ministre du Portugal, nous avions apporté des solutions à caractère non pénal en cas de possession de drogue à des fins de consommation personnelle tandis que des mesures répressives s’appliquaient contre les trafiquants et que des ressources étaient réaffectées à la prévention, à la prise en charge et aux mesures de réduction des risques.

Ainsi, la consommation de drogues et l’incidence des maladies infectieuses associées avaient chuté, le volume de drogues saisies par la police et les douanes était plus important et, surtout, des vies étaient sauvées. Aujourd’hui, le Portugal a l’un des taux d’overdose et de décès dus à la consommation de drogue les plus bas d’Europe.

La communauté mondiale que nous formons se doit de poursuivre l’action qu’elle mène pour mettre fin à l’abus et au trafic de drogues, et à la stigmatisation des personnes qui font usage de drogues dans le monde entier.