New York

15 September 2021

Secretary-General's message on the International Day of Democracy [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

As the world struggles to emerge from the COVID-19 pandemic and its devastating consequences, we must learn from the lessons of the past 18 months to strengthen democratic resilience in the face of future crises.  This means identifying and developing good governance practices in situations of emergency – whether public health, environmental or financial.

It means addressing the egregious global injustices laid bare by the crisis, from pervasive gender inequalities and inadequate health systems to unequal access to vaccines, education, the internet and online services.  Along with the profound human toll borne by those most deprived, these persistent historical inequalities are themselves threats to democracy.

Strengthening democracy also means embracing genuine participation in
decision-making -- including peaceful protests -- giving a real voice to people and communities that have traditionally been excluded.  The silencing of women, religious and ethnic minorities, indigenous communities, people with disabilities, human rights defenders and journalists is an impediment to creating healthy societies.  Democracy simply cannot survive, let alone flourish, in the absence of civic space.

Finally, safeguarding democracy means phasing out emergency powers and laws as the worst of the pandemic subsides.  Some States and security sector institutions rely on emergency powers because they offer shortcuts.  With time, such powers can seep into legal frameworks and become permanent, undermining the rule of law and consuming the fundamental freedoms and human rights that serve as a bedrock for democracy.

As I stressed at the height of the COVID-19 pandemic, every crisis poses a threat to democracy, because the rights of the people, in particular those most vulnerable, are all too quickly ignored.  For this reason, protection of rights in times of crisis is a key element of my Call to Action for Human Rights. 

On this International Day of Democracy, as we look beyond the COVID-19 pandemic, let us commit to a future in which we recognize human rights and the rule of law as fundamental to democracy.  Let us commit to safeguarding the principles of equality, participation and solidarity, so that we can better weather the storm of future crises.

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Alors que le monde peine à sortir de la pandémie de COVID-19 et à se remettre de ses conséquences désastreuses, nous devons tirer les enseignements de ces 18 derniers mois pour faire en sorte qu’à l’avenir, en période de crise, la démocratie soit plus forte. Nous devons pour cela élaborer et cultiver de bonnes pratiques de gouvernance dans les situations d’urgence, que ce soit dans le domaine de la santé publique, de l’environnement ou des finances.

En outre, nous devons lutter contre les injustices criantes mises au jour par la crise, qu’il s’agisse des inégalités omniprésentes liées au genre, des lacunes des systèmes de santé ou encore de l’accès inégal aux vaccins, à l’éducation, à Internet et aux services en ligne. En plus de faire payer un lourd tribut aux plus démunis, ces inégalités de longue date menacent la démocratie.

Consolider la démocratie implique également d’accepter sans réserve que les peuples et les communautés qui en ont communément été exclus participent activement à la prise de décisions − notamment par des manifestations pacifiques − et de leur donner de vrais moyens de se faire entendre. Le fait de réduire au silence les femmes, les minorités religieuses et ethniques, les peuples autochtones, les personnes en situation de handicap, les défenseurs et défenseuses des droits humains et les journalistes entrave la création de sociétés florissantes. La démocratie ne peut tout simplement pas survivre, et encore moins s’épanouir, en l’absence d’espace civique.

Pour protéger la démocratie, il faut aussi mettre fin progressivement aux pouvoirs exceptionnels et autres mesures d’urgence au fur et à mesure que la situation sanitaire s’améliore. Certains États et certaines institutions du secteur de la sécurité ont eu recours aux pouvoirs exceptionnels car ils représentent un raccourci facile. Avec le temps, ces pouvoirs peuvent s’infiltrer dans le cadre juridique et devenir permanents, compromettant ainsi l’état de droit et ébranlant les libertés fondamentales et les droits humains qui forment le socle de la démocratie.

Comme je l’ai souligné au plus fort de la pandémie, toute crise représente une menace pour la démocratie, car on a vite fait de méconnaître les droits des peuples, et en particulier ceux des personnes les plus vulnérables. C’est pourquoi j’ai accordé à la protection des droits en temps de crise une place centrale dans mon appel à l’action en faveur des droits humains.

En cette Journée internationale de la démocratie, alors que nous commençons à nous projeter au-delà de la pandémie de COVID-19, engageons-nous à construire un avenir dans lequel les droits humains et l’état de droit seront considérés comme faisant partie intégrante de la démocratie. Engageons-nous à défendre les principes d’égalité, de participation et de solidarité afin de traverser les prochaines crises plus sereinement.