New York

10 October 2016

Secretary-General's message on the World Day against the Death Penalty [scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

The death penalty is a cruel and inhumane practice.  It has no place in the 21st century. 

This year’s World Day Against the Death Penalty focuses on terrorism-related offenses.  Around the world, 65 countries retain the death penalty for such crimes.  
To be legitimate and effective, counter-terror measures, like all security operations, must be anchored in respect for human rights and the rule of law.  

Yet death sentences for terrorism are often handed down after unfair and speedy trials by military or special courts.  Confessions are often obtained under duress or in other ways in which the right to appeal is not respected.  Some States even seek to criminalize the legitimate exercise of fundamental freedoms by including vague definitions in counter-terrorism legislation. 

Let us be clear: participation in peaceful protests and criticism of a government – whether in private, on the Internet or in the media – are neither crimes nor terrorist acts. The threat or use of the death penalty in such cases is an egregious violation of human rights. 

Some may argue that capital punishment will diminish terrorism.  This is not true.  Experience has shown that putting terrorists to death serves as propaganda for their movements by creating perceived martyrs and making their macabre recruiting campaigns more effective.

Maintaining the rule of law and respect for human rights -- even in the face 
of terrorism and violent extremism – is an obligation that will boost society's ability to address terrorist threats.  

Let us continue our work to abolish the death penalty in all circumstances 
and places.  Let our actions always be guided by the moral compass of human rights -- 
the most effective route to a safer, more just and secure world.
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La peine de mort est une pratique cruelle et inhumaine, qui ne devrait pas avoir cours au XXIe siècle.
Cette année, en cette Journée mondiale contre la peine de mort, l’accent est mis sur les infractions liées au terrorisme. De par le monde, 65 pays appliquent encore la peine de mort pour ce type de crimes.
Les mesures de lutte contre le terrorisme doivent, au même titre que toutes les opérations menées en matière de sécurité, être ancrées dans le respect des droits de l’homme et de l’état de droit, gage de leur légitimité et de leur efficacité.
Pourtant, les peines de mort prononcées pour crime de terrorisme le sont souvent au terme de procès expéditifs et iniques, par des tribunaux militaires ou des cours spéciales. Les aveux obtenus l’ont souvent été sous la contrainte ou par d’autres voies sans que le droit de faire appel soit respecté. Certains États cherchent même à ériger en infraction l’exercice légitime des libertés fondamentales en incluant dans leur législation antiterroriste de vagues définitions.
Il faut être clair : la participation à des manifestations pacifiques et la formulation de critiques à l’égard d’un gouvernement – que ce soit en privé, sur Internet ou dans les médias – ne constituent pas un crime ni un acte terroriste. Recourir ou menacer de recourir à la peine de mort dans ce type d’affaires est une violation criante des droits de l’homme. 
Certains prétendront que l’application de la peine capitale permettra de faire diminuer le terrorisme, mais ce n’est pas vrai. L’expérience montre au contraire que les condamnations à mort servent la propagande des mouvements terroristes, en fabriquant de soi-disant martyrs et en rendant leurs campagnes de recrutement macabres encore plus efficaces. 
Le maintien de l’état de droit et le respect des droits de l’homme, même face au terrorisme et à l’extrémisme violent, sont une obligation qui ne pourra qu’améliorer la capacité des sociétés à lutter contre les menaces terroristes. 
Nous devons poursuivre nos efforts en vue de l’abolition de la peine de mort partout et dans tous les contextes. 
Les droits de l’homme sont la boussole morale qui doit toujours guider notre action, pour que l’on puisse s’acheminer vers un monde plus sûr, plus juste et plus stable.