New York

10 December 2008

Secretary-General's video message to ceremony marking 60th Anniversary of the Universal Declaration of Human Rights [scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

Mr. President of the General Assembly, Mr. President of the Human Rights Council, Madame High Commissioner for Human Rights, Excellencies, Ladies and Gentlemen,

I send my warmest greetings to you from Poznan, Poland, where I am attending the UN climate change conference.

I thank you for gathering in New York on Human Rights Day to mark the sixtieth anniversary of a landmark document.

The Universal Declaration of Human Rights was drafted amid utter destruction and destitution following the Holocaust and the Second World War. It reflects humanity's aspirations for a future of prosperity, dignity and peaceful coexistence. It is and always will be a core part of the UN's identity.

The international community has drawn enduring inspiration from the Declaration to build a great foundation of laws that now protect countless people around the world.

We have come a long way. But the reality is that we have not lived up to the Declaration's vision –at least not yet.

Since I took office as Secretary-General, I have been very humbled and saddened by having seen so many people whose human rights are being abused and not properly protected.

We see human trafficking, the exploitation of children, and a host of other ills plaguing millions of people.

The global financial crisis and development emergency have enormous implications for the realization of human rights, including the right to development. The food and climate crises are having the most detrimental impact on those least able to bear such burdens.

And still, after all the lessons we profess to have learned, shocking acts of brutality against innocent people often go unanswered.

We cannot turn a blind eye to poverty, bigotry and repression. We have a collective responsibility to reject indifference. Human rights -- indivisible and interdependent -- must hold the whole world in solidarity.

The struggle for human rights would not be possible without human rights defenders who risk their lives to ensure that others are protected.

It would not be possible without human rights experts who scrutinize country reports or assess complaints.

It would not be possible without lawyers and the press; and without ordinary people who find extraordinary courage and stand up for what is rightfully theirs, yours, mine and ours.

We need to keep building up the edifice of human rights -- the treaties, declarations and other instruments that set global standards and give people hope.

But most of all, we need to implement these instruments. These are living documents and should be used as such.

And we should work with urgency. There is no time to rest.

The Declaration was created as “a common standard of achievement for all peoples and all nations”. We will honour its towering vision only when its principles are applied fully everywhere, for everyone.

Thank you again for coming together to mark this milestone. Let us go forth from this anniversary more determined than ever to uphold the principles and vision of this great achievement in human affairs.

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Message vidéo à l'intention de l'assistance rassemblée

pour la cérémonie du soixantième anniversaire

de la Déclaration universelle des droits de l'homme

Monsieur le Président de l'Assemblée générale, Monsieur le Président du Conseil des droits de l'homme, Madame la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, Mesdames et Messieurs,

Je vous salue chaleureusement de Poznan, en Pologne, où je participe à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique.

Je vous remercie de vous être réunis à New York en cette Journée des droits de l'homme qui marque le soixantième anniversaire d'un document d'importance historique.

La Déclaration universelle des droits de l'homme est née dans la tourmente des destructions et de la misère qui ont suivi l'Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale. Elle reflète l'aspiration de l'humanité à un avenir fait de prospérité, de dignité et de coexistence pacifique. Et elle sera toujours au c?ur de tout ce que représente l'ONU.

La communauté internationale s'est longtemps inspirée et s'inspire encore de la Déclaration pour bâtir le grand édifice législatif qui, de nos jours, protège d'innombrables êtres humains dans le monde entier.

Nous avons beaucoup avancé. Mais en fait, nous n'avons pas réalisé pleinement ce que la Déclaration portait en elle –du moins, pas encore.

Depuis que j'ai pris mes fonctions de Secrétaire général, cela m'a remis les idées en place et profondément peiné de voir tant de personnes subir des violations de leurs droits fondamentaux, ou ne pas bénéficier d'une protection adéquate de ces droits.

Nous assistons au trafic d'êtres humains, à l'exploitation d'enfants et à toute une série d'autres maux qui s'abattent sur des millions de personnes.

La crise financière mondiale et la situation d'urgence en matière de développement sont lourdes de conséquences pour la réalisation des droits de l'homme, y compris le droit au développement. Les crises concernant l'alimentation et le climat ont les répercussions les plus nuisibles sur ceux qui sont le moins bien armés pour y faire face.

Et pourtant, alors que nous prétendons avoir encore et encore appris notre leçon, des innocents continuent d'être victimes d'horribles actes de violence qui restent sans conséquence pour leurs auteurs.

Nous ne pouvons pas nous permettre de faire semblant de ne pas voir la pauvreté, le sectarisme et la répression. Nous devons repousser l'indifférence, c'est pour nous une obligation collective. Il faut que les droits de l'homme, indissociables et interdépendants, soient le ciment de la solidarité du monde entier.

Le combat pour ces droits ne serait pas possible sans les militants qui risquent leur vie pour la protection de leurs prochains.

Ce combat ne serait pas possible sans les experts qui étudient les rapports des pays ou qui analysent le bien-fondé des plaintes.

Ce combat ne serait pas possible sans les juristes et les journalistes, ni sans les citoyens ordinaires qui trouvent l'extraordinaire courage de se dresser pour défendre ce qui leur revient de droit, pour ce qui vous revient à vous et ce qui me revient à moi, pour ce qui nous revient, à tous, de droit.

Il faut que nous continuions à bâtir l'édifice des droits de l'homme –les traités, les déclarations et les autres instruments qui fixent les normes mondiales et donnent l'espoir aux hommes.

Mais, plus que toute autre chose, il faut que nous appliquions ces instruments. Ce sont des documents vivants, et c'est ainsi qu'il faut s'en servir.

Et il nous faut agir sans tarder. Nous n'avons pas le temps de nous reposer.

À sa création, la Déclaration représentait « l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations ». Nous n'aurons rendu justice à cette noble ambition que lorsque les principes qui y sont attachés seront appliqués intégralement, partout et à tout le monde.

Merci encore de vous être rassemblés pour fêter cet anniversaire. Sortons-en plus décidés que jamais à défendre les principes posés dans ce document qui est une des grandes ?uvres de l'humanité, ainsi les aspirations qui reposent sur ces principes.