New York

09 August 2021

Secretary-General's message on the International Day of the World's Indigenous Peoples [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

Indigenous peoples around the world continue to face overwhelming marginalization, discrimination and exclusion.  Rooted in colonialism and patriarchy, these profound disparities are sustained by a deeply held resistance to recognizing and respecting the rights, dignity, and freedoms of indigenous peoples.

Throughout modern history, indigenous peoples have been robbed of their lands and territories, of their political and economic autonomy, and even of their own children.  Their cultures and languages have been denigrated and extinguished.

In recent months, the world has again been exposed to just some of the horror faced by indigenous communities at the hands of colonizers.  Some nations have begun to address this heinous legacy through apologies, truth and reconciliation efforts, and legislative and constitutional reforms.  But much more needs to be done.

We need a new social contract – one that restores and honours the rights, dignity and freedoms of those who have been deprived of so much for so long.  Central to this must be genuine dialogue, interaction and willingness to listen.  We already have the tools we need to this, including the UN Declaration on the Rights of Indigenous Peoples and the outcome document of the World Conference on Indigenous Peoples.

There is no excuse for denying the world’s 476 million indigenous peoples self-determination and meaningful participation in all decision-making.  Free, prior and informed consent is central for indigenous peoples to exercise their own vision of development. 

And while recognition of the importance of indigenous knowledge grows, in particular in solving the climate and biodiversity crises and preventing the emergence of contagious diseases, we must ensure that indigenous knowledge is owned and shared by indigenous communities themselves.

The United Nations system has a key role to play.  On this International Day of the World’s Indigenous Peoples, let us show true solidarity by working to end the grievous  inequalities of indigenous peoples worldwide, to fully recognize the abuse they have endured, and to celebrate their knowledge and wisdom.

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Partout dans le monde, les peuples autochtones continuent de se heurter à une marginalisation, une discrimination et une exclusion accablantes. Ces inégalités criantes trouvent leur origine dans le colonialisme et le patriarcat, et sont entretenues par une réticence profondément enracinée à reconnaître et à respecter les droits, la dignité et les libertés des peuples autochtones.

Tout au long de l’histoire moderne, les peuples autochtones ont été spoliés de leurs terres et territoires, privés de leur autonomie politique et économique, et on leur a même retiré leurs enfants. Leurs cultures et leurs langues ont été dénigrées et détruites.

Ces derniers mois, le monde a de nouveau été témoin de certaines des horreurs infligées aux populations autochtones par les colonisateurs. Certaines nations ont commencé à s’attaquer à cet héritage odieux en présentant des excuses, et en menant des activités visant à promouvoir la vérité et la réconciliation ainsi que des réformes législatives et constitutionnelles. Néanmoins, il reste encore beaucoup à faire.

Nous avons besoin d’un nouveau contrat social : un contrat qui rétablisse et honore les droits, la dignité et les libertés de celles et ceux qui ont été privés de tant de choses pendant si longtemps, et qui soit fondé sur un dialogue véritable, sur des échanges authentiques et sur une volonté profonde d’écouter. Nous disposons déjà des outils nécessaires, notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et le document final de la Conférence mondiale sur les peuples autochtones.

Rien ne justifie qu’on empêche les 476 millions d’autochtones dans le monde d’exercer leur droit à l’autodétermination et de participer effectivement à toutes les prises de décision. Le consentement préalable, libre et éclairé est essentiel pour que les peuples autochtones puissent donner corps à leur propre vision du développement.

Et alors que l’importance du savoir autochtone est de plus en plus reconnue, notamment pour ce qui est de résoudre les crises liées au climat et à la biodiversité et de prévenir l’émergence de maladies contagieuses, nous devons veiller à ce que ces connaissances soient détenues et partagées par les peuples autochtones.

Le système des Nations Unies a un rôle décisif à jouer. En cette Journée internationale des peuples autochtones, faisons preuve d’une véritable solidarité en œuvrant pour mettre fin aux graves inégalités dont sont victimes les peuples autochtones partout dans le monde, pour reconnaître pleinement les atteintes dont ils ont souffert et pour célébrer leurs savoirs et leur sagesse.