I thank His Excellency Mr. Eduardo dos Santos, President of Angola, as well as the Government and people of Angola, for hosting the 40th ministerial meeting of the United Nations Standing Advisory Committee on Security Questions in Central Africa (UNSAC). For over two decades, UNSAC has served as an important mechanism for Central African States to review and address peace and security issues in a concerted manner.
This 40th meeting takes place in a context of mounting regional security and political challenges. Central Africa has entered an electoral cycle that will end in 2018. Political differences and disputes over constitutional issues are already leading to violence in some States. I call on all parties to reject violence and address political differences during electoral periods through dialogue and advances the consolidation of democracy.
Armed groups in the Central Africa region, including those active in eastern Democratic Republic of the Congo as well as the Lord’s Resistance Army, represent a continuous threat to local populations. I remain concerned by persisting reports of illicit wildlife trafficking in Central Africa and its links to the financing of armed groups in the region. I welcome the holding of the recent international conference on illegal exploitation and illicit trade in wild flora and fauna in Africa held in Brazzaville, as well as ongoing efforts between the Economic Community of Central African States (ECCAS) and the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) to tackle this growing problem. I strongly encourage Central African Governments to elaborate a sub-regional strategy to address this destructive trend.
Attacks by Boko Haram continue to threaten countries across the Lake Chad Basin region, with significant, and growing, humanitarian, human rights and socio-economic consequences for Central African States. I welcome regional efforts to address this growing threat as well as the recent establishment of the headquarters of the Multinational Joint Task Force in Chad. I urge Central and West African States to pursue and enhance their cooperation and I encourage ECCAS and the Economic Community of West African States (ECOWAS) to hold the planned meeting of Heads of State to tackle the Boko Haram insurgency and address its root causes in a holistic and integrated manner, including through emphasizing protection of human rights, rule of law and socio-economic development. In this context, I welcome the active engagement of Central African States and the progress achieved in the development of the Integrated Strategy on Counter-Terrorism and Non-Proliferation of Small Arms and Light Weapons for Central Africa.
I remain concerned about the situation in the Central African Republic and the impact on its people and the sub-region. However, I am encouraged by the recent conclusion of the Bangui Forum as a demonstration of national unity and ownership of the reconciliation process. I would like to salute the people of the Central African Republic for their individual and collective contributions to the successful holding of the Forum and welcome the important role of the international mediation on CAR in this process. The Forum provides new momentum for peace. It is important that the necessary resources be made available to ensure that the Forum’s recommendations are implemented swiftly. In this respect, I salute Angola’s contribution to disarmament, demobilization and reintegration efforts in CAR.
Maritime insecurity in the Gulf of Guinea represents a threat to the stability of Central African States. I encourage States, through ECCAS, ECOWAS and the Gulf of Guinea Commission, to redouble their efforts to fully implement the decisions of the Yaoundé Summit. I urge regional States to mobilize the necessary resources to ensure the adequate functioning of the Interregional Coordination Centre (ICC) and the operationalization of the CRESMAC.
UNOCA will continue to support your efforts to promote stability in the sub-region in collaboration with the relevant United Nations entities. It is imperative that UNOCA’s resources be strengthened, in line with the recommendation of the recent strategic review mission, so that the Office can effectively support the sub-region. I therefore invite UNSAC Member States to endorse the mission’s recommendations and to support the strengthening of the regional office.
I wish you great success in your deliberations.
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Je remercie Son Excellence M. Eduardo dos Santos, Président de l’Angola, ainsi que le Gouvernement et le peuple angolais, pour avoir accueilli la quarantième réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale. Depuis plus de deux décennies, ce comité joue un rôle essentiel en ce qu’il offre aux États d’Afrique centrale un cadre de concertation pour examiner et traiter les questions intéres-sant la paix et la sécurité.
Cette quarantième réunion se tient dans un climat régional marqué par une montée de l’insécurité et une exacerbation des tensions politiques. L’Afrique centrale entre dans un cycle électoral qui s’achèvera en 2018. Les différences politiques et disputes d’ordre constitutionnel ont déjà provoqué des violences dans certains États, et je demande à toutes les parties de rejeter la violence et de régler leurs différends politiques en période électorale par le dialogue pour contribuer à consolider la démocratie.
Les groupes armés qui sévissent dans la région de l’Afrique centrale, que ce soit ceux qui sont actifs dans l’est de la République démocratique du Congo ou l’Armée de résistance du Seigneur, continuent de menacer les populations locales. Le fait que le trafic illicite d’espèces sauvages se poursuive en Afrique centrale et entretienne des liens avec le financement des groupes armés de la région m’inquiète. Je salue la conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite de la flore et la faune sauvages en Afrique qui vient de se tenir à Brazzaville, ainsi que l’action menée par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour lutter contre ce phénomène qui prend de l’ampleur. J’encourage vivement les gouvernements d’Afrique centrale à mettre au point une stratégie sous-régionale pour endiguer cette tendance destructrice.
Les attaques menées par Boko Haram continuent de menacer les pays de la région du bassin du lac Tchad et ont des répercussions graves et de plus en plus inquiétantes sur les conditions humanitaires et socioéconomiques des États d’Afrique centrale et leur situation en matière de droits de l’homme. Je me félicite des efforts déployés au niveau régional pour lutter contre cette menace grandissante et de la récente installation du quartier général de la Force spéciale mixte multinationale au Tchad. J’exhorte les États d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest à poursuivre et renforcer leur coopération, et j’encourage la CEEAC et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à organiser, comme prévu, les som-mets de chefs d’États qui doivent se tenir, l’objectif étant de soumettre l’insurrection de Boko Haram et de s’attaquer à ses causes profondes d’une manière globale et intégrée, en mettant notamment l’accent sur la protection des droits de l’homme, l’état de droit et le développement socioéconomique. Je me félicite à cet égard que l’élaboration de la stratégie intégrée de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre en Afrique centrale progresse et que les États d’Afrique centrale y participent activement.
La situation en République centrafricaine et ses répercussions sur les populations et la sous-région continuent de me préoccuper. La récente tenue du Forum de Bangui est toutefois une marque encourageante d’unité nationale et le signe que le pays s’est approprié le processus de réconciliation. Je salue la contribution que les Centrafricains ont apportée, à titre individuel et collectif, au succès du Forum et salue le rôle décisif de la médiation internationale durant ce processus. Le Forum donne une nouvelle impulsion à la paix et il est crucial que les ressources nécessaires soient mises à disposition pour que les recommandations qui en sont issues soient rapidement mises en œuvre. À cet égard, je salue la contribution de l’Angola aux efforts de désarmement, démobilisation et réintégration menés en République centrafricaine.
L’insécurité maritime dans le golfe de Guinée menace la stabilité des États d’Afrique cen-trale. J’encourage les États, par l’intermédiaire de la CEEAC, de la CEDEAO et de la Commis-sion du golfe de Guinée, à redoubler d’efforts pour pleinement mettre en œuvre les décisions du Sommet de Yaoundé. J’exhorte les États de la région à mobiliser les ressources nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du Centre interrégional de coordination et la mise en œuvre opérationnelle du CRESMAC.
L’UNOCA continuera, en collaboration avec les entités des Nations Unies compétentes, d’appuyer vos efforts de promotion de la stabilité dans la sous-région. Il est impératif que ses ressources soient renforcées, conformément à la recommandation de la récente mission d’examen stratégique, de manière qu’il puisse prêter effectivement appui à la sous-région. J’invite donc les États membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale à entériner les recommandations de la mission et à soutenir le renforcement du Bureau régional.
Je vous souhaite beaucoup de réussite dans vos délibérations.