Le sport a toujours été plus qu'un simple jeu. Ayant grandi dans la région Pacifique, j'ai pu constater de visu comment les athlètes de nos petites îles dynamiques ont transformé leur passion pour le sport en opportunités de transformer non seulement leur vie, mais aussi leur communauté. Le succès d'un rugbyman n'était pas seulement un triomphe personnel : il inspirait des villages entiers, dynamisait les économies locales et insufflait un sentiment de fierté collective. Aujourd'hui, l'impact du sport est encore plus fort, transcendant les frontières entre les sexes, se diversifiant entre les disciplines et créant des répercussions mondiales.
Mais au-delà des anecdotes inspirantes, une vérité plus profonde émerge : le sport est un outil puissant pour lutter contre les inégalités systémiques et promouvoir l’inclusion. C’est une force sous-exploitée, capable de répondre à certains des problèmes les plus urgents du monde : la pauvreté, les inégalités entre les sexes et l’exclusion sociale.
Le sport comme agent de changement
Selon le rapport des Nations Unies sur les Objectifs de développement durable 2024, les progrès réalisés sur près des trois quarts des indicateurs de l'Objectif de développement durable (ODD) 5 (Égalité entre les sexes) stagnent, voire régressent. La discrimination fondée sur le sexe entrave non seulement l'accès des femmes aux opportunités, mais exacerbe également la violence et les inégalités systémiques. De même, les disparités de revenus persistent à l'échelle mondiale : près de 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population mondiale, vivent dans l'extrême pauvreté et survivent avec moins de 2,15 dollars par jour. Ces statistiques ne sont pas isolées ; elles reflètent des inégalités profondément ancrées qui perpétuent les cycles d'exclusion et de conflit.
Le sport offre cependant un moyen de briser ces cycles.
Une approche inclusive du sport peut créer des opportunités transformatrices pour les communautés marginalisées. Le rapport 2015 du Secrétariat du Commonwealth, « Le sport au service du développement et de la paix et le Programme de développement durable à l'horizon 2030 », souligne comment des programmes structurés amplifient les opportunités pour les populations sous-représentées. Les athlètes féminines qui accèdent à la notoriété remettent en question les normes patriarcales. Des initiatives telles que le Plan d'action national pour la prévention de la violence à l'égard des femmes et des filles aux Fidji (2023-2028) soulignent le rôle essentiel du sport dans la lutte contre la violence sexiste. En favorisant le travail d'équipe, en brisant les stéréotypes et en offrant des plateformes d'autonomisation, le sport devient un catalyseur de changement sociétal.
Au-delà des transformations nationales, le sport est reconnu pour sa capacité à favoriser la coopération bilatérale et multilatérale.
Contributions économiques du sport
Le sport n’est pas seulement un outil social ; c’est aussi un moteur économique.
Des études récentes montrent que, selon certaines mesures, l’industrie du sport devrait atteindre plus de 800 milliards de dollars de revenus annuels d’ici 2033. Aujourd’hui, on estime qu’elle contribue à environ 1 % du produit intérieur brut mondial.
Dans des pays comme le Kenya, le tourisme sportif génère des millions de dollars chaque année, avec des événements comme les marathons qui attirent des participants internationaux et stimulent les entreprises locales. De même, en Jamaïque, le succès d'athlètes comme Usain Bolt a entraîné une augmentation des investissements dans les infrastructures sportives et le tourisme, créant ainsi des emplois et stimulant la croissance économique.
Au Rwanda, le gouvernement a intégré le sport à son plan de développement Vision 2050, soulignant son rôle dans l'autonomisation des jeunes, la cohésion sociale et la croissance économique. En investissant dans des infrastructures sportives, comme la Kigali Arena (aujourd'hui BK Arena), pour accueillir des événements internationaux, le gouvernement a stimulé le tourisme et créé des emplois dans la gestion d'événements, l'hôtellerie et les secteurs connexes. La BK Arena est devenue un symbole de l'engagement du Rwanda à mettre le sport au service du développement économique, à attirer l'attention du monde entier et à favoriser la collaboration régionale.
En Inde, grâce à l'initiative « Khelo India », le gouvernement investit massivement dans le développement du sport de masse. Ce programme vise à identifier et à encourager les jeunes talents tout en promouvant la forme physique et le bien-être dans tout le pays. Il a également stimulé le développement des infrastructures, créant des emplois et stimulant les économies locales.
En Afrique du Sud, conscient du potentiel du sport pour lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement a lancé des initiatives visant à intégrer la formation sportive aux programmes d'éducation et de création d'emplois. Ces efforts visent à doter les jeunes de compétences transférables au-delà du domaine sportif.
Les exemples abondent.
La diplomatie mondiale par le sport
Au-delà des transformations nationales, le sport est reconnu pour sa capacité à favoriser la coopération bilatérale et multilatérale. Au fil des ans, la diplomatie sportive a servi de pont entre les nations, favorisant les échanges culturels et l'unité.
La Commission européenne promeut activement la diplomatie du sport de masse afin d'impliquer les pays tiers dans des projets sportifs qui promeuvent les valeurs européennes, renforcent les relations internationales et favorisent l'inclusion sociale. En s'appuyant sur le sport de masse, l'UE vise à renforcer sa position sur la scène internationale tout en relevant les défis sociaux par le biais d'initiatives citoyennes.
Dans la région Pacifique, le programme PacificAus Sports illustre comment la diplomatie sportive peut stimuler le développement régional. En offrant aux athlètes du Pacifique la possibilité de concourir au niveau international, le programme renforce les liens régionaux et crée des opportunités économiques pour les pays participants.

La diplomatie sportive va au-delà de l'aspect compétitif du sport pour tirer parti de l'esprit de collaboration et des engagements partagés du sport. Elle illustre la manière dont les nations peuvent collaborer pour s'attaquer à des problèmes mondiaux tels que les inégalités, les inégalités en matière d'éducation et même la crise climatique.
Surmonter les défis pour réaliser le potentiel du sport
Malgré ses promesses, des défis subsistent et empêchent le sport d'être pleinement utilisé comme outil de développement et de paix. Parmi ceux-ci figurent le manque de financement, le manque d'infrastructures, l'inégalité d'accès aux opportunités et une sensibilisation limitée au potentiel transformateur du sport.
Pour surmonter ces obstacles, le Plan d’action des Nations Unies pour le sport 2018 fournit un cadre global pour guider les efforts mondiaux.
Le Plan d’action définit quatre objectifs clés pour maximiser la contribution du sport au développement durable et à la paix :
1. Un cadre mondial renforcé pour le sport au service du développement et de la paix : Il s’agit de favoriser la collaboration entre les parties prenantes, notamment les gouvernements, la société civile et le secteur privé, afin d’aligner les efforts sur les ODD. Le plan souligne la nécessité d’une approche unifiée pour garantir la cohérence et l’impact des initiatives axées sur le sport, notamment en s’appuyant sur le Plan d’action de Kazan, adopté en 2017 par la sixième Conférence internationale des ministres et hauts fonctionnaires responsables de l’éducation physique et du sport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
2. Élaboration de politiques visant à intégrer le sport au service du développement et de la paix dans les programmes et politiques de développement : Le Plan d’action des Nations Unies préconise l’intégration du sport dans les politiques de développement nationales et internationales. En intégrant le sport à des stratégies de développement plus larges, les pays peuvent exploiter son potentiel pour lutter contre des problèmes tels que la pauvreté, les inégalités entre les sexes et l’exclusion sociale. Cela implique de promouvoir des mécanismes de financement innovants et des partenariats multipartites pour soutenir les programmes axés sur le sport.
3. Mobilisation des ressources, programmation et mise en œuvre : Reconnaissant les contraintes financières auxquelles sont confrontés de nombreux pays, le Plan d'action des Nations Unies appelle à accroître les investissements dans les infrastructures et les programmes sportifs. Il encourage la mise en place de modèles de financement durables et la mobilisation de ressources provenant de divers secteurs afin de garantir l'accès du sport à tous, en particulier aux communautés marginalisées.
4. Recherche, suivi et évaluation : Pour mesurer l’impact du sport sur le développement et la paix, le Plan d’action souligne l’importance d’une collecte et d’une analyse rigoureuses des données. Cela comprend le renforcement des capacités statistiques nationales et l’élaboration d’indicateurs pour suivre les progrès. En produisant des informations factuelles, les parties prenantes peuvent affiner leurs approches et démontrer la valeur du sport comme outil de développement.
Nous devons agir dès maintenant pour intégrer le sport dans les politiques et stratégies de développement.
En alignant leurs efforts sur les principes du Plan d’action, les gouvernements, les organisations et les communautés peuvent surmonter les obstacles et libérer tout le potentiel du sport en tant que force de changement positif.
Célébrer le rôle du sport dans le développement
La Journée internationale du sport au service du développement et de la paix (JISDP), célébrée chaque année le 6 avril, rappelle à l'échelle mondiale le potentiel du sport. Le thème de cette année, « Égaliser les chances : le sport au service de l'inclusion sociale », s'inscrit dans le contexte du deuxième Sommet mondial pour le développement social, qui se tiendra à Doha, au Qatar, du 4 au 6 novembre 2025, en mettant en lumière les liens entre sport, inclusion et éradication de la pauvreté. La JISDP 2025 vise à inspirer une action collective pour atteindre les ODD en s'appuyant sur le sport pour placer l'humain au cœur des efforts de développement national.
Un appel à l'action
Nous devons agir dès maintenant pour intégrer le sport dans les politiques et stratégies de développement. Cela nécessitera une collaboration intersectorielle, une mobilisation des ressources et un engagement collectif pour démanteler les barrières systémiques.
Pour ceux d’entre nous qui ont été témoins du pouvoir transformateur du sport – des légendes du rugby fidjien aux initiatives de football menées par la communauté – la voie à suivre est claire : le sport n’est pas seulement un divertissement ; c’est un vecteur de changement durable.
Continuons à défendre cette cause, en veillant à ce que le sport atteigne son plein potentiel pour façonner un avenir inclusif, équitable et durable.
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