Gros plan sur le pare-brise fissuré d'une ambulance à l'hôpital général de Port-au-Prince

Contexte

La flambée de violence depuis plusieurs mois entraîne une détérioration de la sécurité alimentaire et de multiples déplacements. Alors que le pays est aux prises avec une crise sans précédent, les familles continuent de lutter pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires alors que le désespoir grandit.

La guerre de gangs dévastatrice s’est intensifiée fin mars, des rivaux lourdement armés déclenchant de nouvelles vagues de violences, y compris des raids contre des postes de police et l’aéroport international. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) estime que la violence des gangs a fait 4 451 morts et 1 668 blessés l’année dernière. Et rien qu’au cours des trois premiers mois de 2024, jusqu’au 22 mars, 1 554 personnes ont été tuées et 826 blessées.

Au milieu de la tourmente qui engloutit Haïti, son économie reste en difficulté. Le manque d'opportunités économiques, associé à l'effondrement du système de santé et à la fermeture des écoles, jette une ombre de désespoir, poussant de nombreuses personnes à envisager la migration comme leur seul recours viable.

Portrait de María Isabel Salvador

Aujourd’hui, cela me fait de la peine de constater que certains des pires scénarios pour Haïti se sont réalisés ces derniers mois et semaines.

Maria Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti
Déclaration au Conseil de sécurité, 22 avril 2024

Évolution de la situation

Retrouvez ci-dessous les extraits des points de presse quotidiens sur la situation en Haïti.

31 mai 2024

Le Secrétaire général salue le fait que le Conseil présidentiel de transition ait nommé M. Garry Conille comme Premier Ministre par intérim, et attend avec impatience d’autres progrès dans les arrangements de la gouvernance de transition.

Il encourage toutes les parties prenantes haïtiennes à travailler ensemble pour assurer des progrès dans la transition vers le rétablissement des institutions démocratiques, par des élections.

Le Secrétaire général souligne aussi l’importance d’une transition politique inclusive, y compris par la nomination des femmes à des postes de prise de décisions.

Il est essentiel que les progrès de la transition politique soient accompagnés de résultats dans le secteur de la sécurité, lesquels sont attendus de toute urgence.

Le Secrétaire général réitère en conséquence son appel à un déploiement rapide de la Mission multinationale d’appui à la sécurité pour aider la Police nationale haïtienne à s’attaquer à la situation sécuritaire difficile et lance un appel urgent aux États Membres pour qu’ils fassent en sorte que la Mission reçoive rapidement l’appui financier et logistique nécessaire à son succès.

Sur le plan humanitaire, un avion-cargo humanitaire opéré par le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies est parti du Panama à l’aéroport de Port-au-Prince hier. C’est la première fois depuis trois mois, qu’un avion-cargo des Nations Unies atterrit dans la capitale.

L’avion transportait environ 15 tonnes de médicaments et de produits médiaux pour les opérations de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le cargo va faciliter des opérations essentielles et vitales alors que l’insécurité limite l’accès des gens aux soins de santé, surtout dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite.

Les autorités haïtiennes, l’OMS et les ONG locales continuent de fournir un large éventail de services aux déplacés, y compris le dépistage de la malnutrition, la prévention et le traitement du choléra et un soutien psychosocial.

L’ONU espère qu’avec l’ouverture graduelle de l’aéroport international, davantage de fournitures pourront être acheminées et en l’occurrence, l’appui des donateurs est vraiment nécessaire.

Le Plan de réponse humanitaire n’est financé qu’à 21%, soit 142 millions de dollars sur les 674 millions requis.

L’UNICEF a tiré la sonnette l’alarme face au recrutement des enfants et leur utilisation par les groupes armés.

Dans une déclaration publiée ce matin, ils disent que l’ONU a estimé que 30 à 50% des membres des groupes armés sont des enfants. Ils sont victimes de coercition, d’abus et d’exploitation, compte tenu de leur fragilité politique, économique et sociale causée par la violence en cours qui a plongé des parties du pays dans le chaos.

L’UNICEF et les Ministres de la justice, de l’éducation, du travail et des affaires sociales viennent de se mettre d’accord sur les moyens de contribuer à la réintégration les enfants qui étaient aux mains des groupes armés. Cet accord représente une étape dans la préservation de leur bien-être.


30 mai 2024

Cette semaine, le PAM a distribué plus de 74 000 repas chauds à plus de 15 000 déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

La semaine dernière, quelque 2 400 enfants ont reçu des soins de santé mentale et un soutien psychosocial de la part des spécialistes de la protection de l’enfance. Les organisations humanitaires ont aussi fourni des séances d’information sur la violence fondée sur le genre, les questions de protection et les atteintes sexuelles à plus 4 000 personnes dans les sites de déplacés.

Depuis le début du mois de mars, les agents de l’ONU et les partenaires locaux et nationaux ainsi que le Département haïtien de la protection civile ont distribué près de 13 millions de litres d’eau dans les camps de déplacés de la, capitale Port-au-Prince.

Dans la région d’Artibonite, où les gens ont été touchés par la violence, le PAM a fourni une assistance en argent liquide à plus de 13 000 personnes, dans le cadre de ses activités d’urgence, et quelque 6 000 autres personnes ont reçu des vivres.

Après la tempête qui a détruit ou endommagé plus de 300 habitations, dans la commune du Bassin Bleu, la semaine dernière, le PAM fournira une aide alimentaire à environ 3 800 personnes.


24 mai 2024

L’OCHA indique que le prix de la nourriture de base demeure élevé dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions avoisinantes, dans un contexte où la situation est déjà difficile en matière de sécurité alimentaire.

À la moitié du mois d’avril, le prix du panier de la ménagère dans le Département de l’Ouest, soit celui de Port-au-Prince, était de 20 % plus élevé qu’au mois de janvier. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la situation ne s’est pas améliorée. La résurgence de la violence des gangs a ajouté à la pression sur les prix, compte tenu de la rareté des produits essentiels.

Si la production agricole ne s’améliore pas et l’insécurité persiste, le prix de la nourriture de base va probablement rester élevé pendant le restant de l’année.

Le nombre de gens dans une insécurité alimentaire aigüe, soit les niveaux 3 et 4 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, devrait atteindre un record de 5 millions, donc la moitié de la population, d’ici à la fin du mois de juin.

Depuis le début du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué 885 000 repas chauds à près de 100 000 personnes dans 80 sites de déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.


23 mai 2024

À Cité-Soleil, dans la capitale Port-au-Prince, quelque 93 000 personnes ont reçu 600 tonnes de vivres, rien que ces deux dernières semaines.

Depuis le début du mois de mars, le PAM a distribué près de 900 000 repas chauds à environ 100 000 personnes dans 80 sites de déplacés, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dit qu’elle a distribué hier 34 000 litres d’eau dans trois sites de déplacés, dans la capitale.

Elle continue aussi de fournir des soins médicaux, à Port-au-Prince, grâce à une clinique mobile.


22 mai 2024

Les agences humanitaires indiquent que la violence affecte toujours le secteur de la santé, limitant encore plus l’accès des gens à des soins vitaux dans et autour de la capitale, Port-au-Prince.

Selon les partenaires du secteur de la santé, rien que 20 % des établissements concernés à Port-au-Prince sont pleinement opérationnels. Le fait que 80% d’entre eux ne soient pas dans le même cas s’explique par les attaques et les pillages auxquels se livrent les groupes armés.

La reprise de certains vols commerciaux à l’aéroport international de Port-au-Prince, au début de la semaine, est une évolution positive.

Les partenaires humanitaires disent qu’il est essentiel que l’aéroport soit pleinement opérationnel mais qu’il faut aussi rouvrir le port pour pouvoir acheminer un volume plus large de fournitures.

C’est essentiel pour assurer l’entrée de médicaments et de fournitures médicales pour reconstituer les stocks qui s’épuisent.

Depuis le mois de février, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires ont contribué à la fourniture de soins de santé à plus de 21 000 déplacés, à Port-au-Prince, grâce à des cliniques mobiles.

L’UNICEF indique qu’il a facilité hier l’acheminement de 38 tonnes de fournitures, dont des kits de santé et pour le choléra et autres produits médicaux essentiels.

Les fournitures sont passées par un pont aérien entre le Panama et Cap-Haïtien, soutenu par le Bureau humanitaire de l’Union européenne et réalisé par le Programme alimentaire mondial (PAM) qui s’occupe, entre autres, de la logistique.


21 mai 2024

L’OCHA tire toujours la sonnette d’alarme face à l’impact de la crise sur l’éducation.

Depuis le début du mois de mai, les groupes armés ont pris le contrôle de plusieurs quartiers dans la capitale, Port-au-Prince, ce qui a conduit à des pillages et à des écoles incendiées.

Selon les partenaires du secteur de l’éducation, 30 attaques contre les écoles ont été enregistrées depuis le début de l’année.

Entre le mois de juillet 2023 et la moitié du mois de mai de cette année, la violence a conduit à la fermeture de près de 900 écoles à Port-au-Prince et dans la province d’Artibonite, avec un impact sur près 200 000 jeunes gens déscolarisés de force et 4 000 enseignants.

Ailleurs dans le pays, l’ONU et ses partenaires continuent d’apporter de l’aide aux enfants. Le PAM et ses partenaires ont par exemple mené des programmes de cantines scolaires, au profit de près de 400 000 écoliers depuis le début de l’année.


17 mai 2024

La Coordonnatrice humanitaire, Mme Ulrika Richardson, appelle à une meilleure protection et à une aide aux gens qui vivent dans les zones touchées par la violence en cours.

Mme Richardson estime tout simplement inacceptable que des gens qui vivent leur vie ou des enfants qui jouent dans la rue ou vont à l’école soient pris pour cible de cette manière. Les écoles et les hôpitaux sont pillés et détruits.

Dans le pays, quelque 360 000 personnes ont fui, dont la majorité sont des femmes et des enfants, y compris plus de 160 000 personnes à Port-au-Prince.

De nombreuses familles ont dû fuir plusieurs fois et les dernières attaques coordonnées dans les quartiers de Delmas et de Gressier, le 25 avril dernier, ont fait fuir 10 000 personnes de plus.

Après les évaluations à Gressier, le Programme alimentaire mondial (PAM) dit que près de 2 900 personnes ont reçu tous les jours pendant deux semaines un repas chaud.

Le PAM a aussi continué de distribuer des vivres à Cité-Soleil, un des quartiers les plus pauvres et les plus vulnérables de Port-au-Prince. Ils ont aussi apporté une aide alimentaire à 80 000 personnes depuis vendredi dernier.


16 mai 2024

L’ONU et ses partenaires aident toujours les gens touches par la violence en cours.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a, grâce à ses cliniques mobiles et à ses partenaires, apporté de l’aide à plus de 20 000 déplacés dans la capitale, Port-au-Prince, depuis la fin du mois de février.

Les partenaires humanitaires ont fourni un soutien psychosocial à plus de 1 000 enfants dans les sites de déplacés, entre le 8 et le 15 mai.

Les femmes et les filles sont particulièrement menacées par la violence sexuelle et fondée sur le genre, compte tenu des conditions de vie dans les sites de déplacés. Les organisations humanitaires continuent d’organiser des activités de prévention et de sensibilisation. Elles identifient aussi les survivantes et s’assurent de leur prise en charge.

L’UNICEF, l’OIM et leurs partenaires ont distribué plus de 9 millions de litres d’eau potable à plus 70 000 personnes depuis le 1er mars.

Hier, une équipe de l’OCHA, accompagnée de partenaires locaux, s’est rendue dans un site de déplacés à Solino, dans le sud de la capitale, qui abrite près de 900 personnes. L’équipe a discuté avec des déplacés et les partenaires qui travaillent sur le site. Les ONG locales effectuent un travail crucial mais il y a une grave pénurie de fonds.

L’ONU réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle appuie la réponse humanitaire, en particulier celle des partenaires locaux, qui sont sur la ligne de front.

15 mai 2024

Une mise à jour sur l’aide fournie par l’ONU en Haïti.

Lundi et mardi, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué près de 10 000 repas chauds à environ 5 000 personnes déplacées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également distribué de l’eau à deux sites accueillant des personnes déplacées et a fourni des services de santé dans un site de Port-au-Prince par le biais d’une clinique mobile.

Après les incidents violents survenus à Gressier, le PAM a évalué la situation et prévu de distribuer à partir de demain des repas chauds dans cette communauté.

Dans la capitale, le PAM a commencé à passer de la distribution de repas chauds à des transferts en espèces pour les personnes déplacées. Jusqu’à présent, plus de 37 000 personnes ont reçu de l’argent. Dans les semaines à venir, le PAM prévoit de fournir une aide en espèces à plus de 95 000 personnes déplacées.

En outre, le PAM a poursuivi les distributions de nourriture à Cité-Soleil. Plus de 65 000 personnes ont reçu de la nourriture depuis vendredi dernier, et l’objectif de l’agence est d’atteindre 95 000 personnes d’ici à la fin de cette semaine.

Dans le cadre de ses programmes de repas scolaires, le PAM a aidé 195 000 écoliers dans tout le pays.


14 mai 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que selon les premières évaluations réalisées par les organisations humanitaires, les attaques de groupes armés du 10 mai à Gressier, au sud de la capitale Port-au-Prince, ont provoqué le déplacement de quelque 4 400 personnes. Près des trois quarts d’entre elles ont trouvé refuge dans des familles d’accueil, tandis que d’autres se sont réfugiées dans sept sites de déplacement de fortune.

Cela porte à près de 10 000 le nombre total de personnes nouvellement déplacées à Port-au-Prince au cours des deux dernières semaines.

D’autres évaluations sont en cours et l’OCHA est en liaison avec ses partenaires pour coordonner la réponse.

L’UNICEF et ses partenaires ont aidé plus de 50 000 enfants et familles déplacés touchés par les attaques depuis fin février grâce à leurs cliniques mobiles à Port-au-Prince.


13 mai 2024

L’OCHA prévient que dans certains quartiers de la capitale, Port-au-Prince, les gens sont extrêmement vulnérables, compte tenu des attaques coordonnées des groupes armés.

Vendredi dernier, la commune de Gressier, dans le sud de Port-au-Prince, a été attaquée et plusieurs habitations ont été incendiées. Selon les autorités locales, un nombre encore inconnu de personnes a dû fuir. Les partenaires de l’ONU ont effectué des évaluations à Gressier et dans les zones proches vers lesquelles les gens ont fui.

Le pays compte actuellement 362 000 déplacés, dont la moitié sont des enfants. Quelque 160 000 d’entre eux sont dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Selon l’OIM, entre le 8 mars et le 9 avril, quelque 95 000 personnes ont fui la capitale, dont 60% vers les départements du sud.

Malgré la situation volatile, les organisations humanitaires continuent de fournir de l’aide à des milliers de personnes dans la capitale et autres endroits du pays.

Depuis le 1er mars, le PAM a aidé plus de 800 000 personnes dans le pays, grâce à ses programmes de cantines scolaires, de secours et de résilience. Le Programme a distribué plus de 825 000 repas chauds à plus de 95 000 personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.


10 mai 2024

En Haïti, la prévalence de la violence sexuelle et sexiste a atteint un niveau alarmant dans le pays. Selon un rapport conjoint du Gouvernement et de nos partenaires humanitaires publié aujourd'hui, le nombre de survivants de violences basées sur le genre était cinq fois plus élevé en mars qu'il ne l'était en janvier et février réunis.

Environ trois quarts des cas concernent des violences sexuelles, 94 % des survivants étant des filles et des femmes, tandis que 78 % des survivants sont des personnes déplacées à l'intérieur du pays.

Le nombre de cas de violence sexiste commis par des membres de groupes armés représente 72 % des incidents signalés.

Les organisations humanitaires continuent de soutenir les survivants, 90 % d'entre eux ayant reçu un soutien psychosocial et 25 % des victimes de viol ayant reçu des soins médicaux dans les 72 heures suivant l'incident. Plus de 1 300 kits de dignité ont été distribués aux personnes déplacées vivant dans des sites.

Malgré le nombre croissant de cas de violence sexiste, les organisations humanitaires n'ont reçu que 7 % des fonds nécessaires à la prévention et au soutien des survivants. Nous avons besoin de toute urgence de ressources supplémentaires pour renforcer la réponse et fournir une assistance juridique, des soins médicaux, un soutien psychosocial et des moyens de subsistance aux survivants.

Traduction non officielle


9 mai 2024

L’OCHA dit que l’ONU et ses partenaires s’activent après les dernières attaques dans la commune de Delmas, dans la capitale, Port-au-Prince.

Des vivres, des abris et d’autres fournitures ont été distribués aux déplacés et à la communauté d’accueil, avec l’espoir d’intensifier l’aide si les conditions sécuritaires le permettent.

Cette semaine, le PAM a distribué des vivres à 264 000 écoliers et à plus de 5 600 déplacés à Port-au-Prince.

Cette semaine, le PAM a aussi distribué des vivres à quelque 26 000 personnes à Cité-Soleil, l’un des quartiers les plus dangereux de Port-au-Prince.

Depuis le début du mois de mars, le Programme a aidé plus de 680 000 personnes. Il a distribué plus de 800 000 repas chauds à plus de 94 000 déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et à plus de 330 000 écoliers dans tout le pays.

Depuis le début du mois de mars, l’ONU et ses partenaires ont distribué 8,4 millions de litres d’eau potable à près de 70 000 déplacés à Port-au-Prince.


7 mai 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que de fortes pluies affectent le nord-ouest du pays depuis le 3 mai, provoquant des glissements de terrain et des inondations, et endommageant des bâtiments et des maisons. Selon les autorités locales, 13 personnes ont été tuées dans un glissement de terrain au Cap-Haïtien.

De nouvelles précipitations et de nouvelles inondations sont attendues dans les prochains jours, notamment dans la capitale, Port-au-Prince, où les sites accueillant des personnes déplacées par les violences en cours étaient déjà confrontés à des problèmes d’assainissement avant les fortes pluies.

Dans une déclaration relative à la violence dans la capitale, le Coordonnateur de l’assistance humanitaire par intérim en Haïti, M. Bruno Maes, a fermement condamné les graves conséquences humanitaires des attaques répétées dans le quartier de Solino et les zones environnantes de Port-au-Prince. Des milliers de personnes ont été forcées de fuir leur foyer. Ceux qui restent pris au piège se retrouvent sans accès à l’eau, à la nourriture ou au carburant.

M. Maes exhorte tous les acteurs armés à permettre aux organisations humanitaires d’aider les personnes touchées, conformément aux normes humanitaires de base. Il les appelle également à mettre fin à la violence.


6 mai 2024

En Haïti, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signale que la violence armée se poursuit à Port-au-Prince et que de plus en plus de personnes fuient la région. Les dernières attaques perpétrées vendredi à Delmas, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, ont forcé des milliers de personnes à fuir les violences.

Comme l’a déclaré Mme Natalia Kanem, Directrice du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), les femmes et les enfants - qui constituent la majorité des personnes déplacées - sont particulièrement touchés et en danger. Les conditions de vie sont déplorables dans les sites accueillant des personnes déplacées, les femmes et les filles étant exposées à un risque accru d’exploitation sexuelle et de violence. De plus, il y est difficile de se procurer de la nourriture, de l’eau potable et d’autres produits de première nécessité.

Malgré les défis et l’instabilité de la situation sécuritaire, l’OCHA continue de soutenir les personnes se trouvant à Port-au-Prince et dans tout le pays. De plus, le Programme alimentaire mondial (PAM) a aidé 660 000 personnes depuis février grâce à ses opérations, notamment en fournissant des repas scolaires, en offrant une protection sociale et en menant des programmes d’urgence dans tout le pays. De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires locaux ont fourni une assistance sanitaire à plus de 36 000 personnes déplacées dans 22 sites depuis février.


3 mai 2024

L’OCHA dit que les dernières attaques des gangs à Port-au-Prince ont provoqué la fuite des habitants.

Le 1er mai, une attaque coordonnée de plusieurs gangs a été lancée à Solino, un quartier du sud de la capitale. Selon des sources locales, plusieurs habitations ont été incendiées et quelque 10 000 personnes ont pris la fuite.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a activé son instrument de traçage pour surveiller le nombre de déplacés. Une distribution de vivres est organisée auprès des gens affectés. Les organisations humanitaires continuent de distribuer une aide vitale aux gens affectées par la violence.

Les lourdes pluies ont causé des inondations dans plusieurs endroits à Port-au-Prince, faisant craindre un risque de choléra et d’autres maladies hydriques.

Selon les partenaires de l’ONU, des milliers d’habitations et d’établissements publics ont été endommagés. Le bétail a également été touché, ce qui aggrave encore l’insécurité alimentaire et impacte les moyens de subsistance des familles qui dépendent de l’agriculture.

Les besoins les plus urgents sont les abris, les kits d’hygiène et l’eau potable.

29 avril 2024

À ce jour, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Bénin, le Tchad, la Jamaïque et le Kenya ont officiellement notifié par écrit au Secrétaire général, conformément à la résolution 2699 du Conseil de sécurité, leur intention de déployer du personnel à la Mission multinationale d’appui à la sécurité.

D’autres pays ont exprimé leur intérêt, y compris publiquement, mais l’ONU n’a pas encore reçu de notification officielle.

À ce stade, une somme de 18 millions de dollars a été déposée au Fonds d’affection spéciale pour la Mission.

Les fonds ont été fournis par le Canada, la France et les États-Unis.

L’ONU remercie les pays qui ont promis une contribution et ceux qui ont versé la leur pour veiller à ce que la Mission ait l’appui logistique et financier dont elle a besoin.


26 avril 2024

L’OCHA dit que la violence armée se poursuit dans tout le pays; Port-au-Prince et le département de l’Ouest étant particulièrement touchés.

Après les actes de vandalisme et les pillages perpétrés par les groupes armés à la Faculté de médecine et de pharmacie, dans la capitale, dimanche pendant la nuit, l’OCHA a souligné que cibler des établissements d’enseignement est une violation des normes humanitaires et compromet le bien-être de communautés déjà confrontées à d’énormes problèmes.

La situation est toujours volatile au port. Le terminal de Varreux, qui réceptionne le carburant, est fermé après les attaques de plusieurs gangs armés. Toutefois ces trois dernières semaines, plus de 100 conteneurs humanitaires ont été retrouvés au « Caribbean Port Services ».

L’effort humanitaire se poursuit. Le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit une aide alimentaire tous les jours aux déplacés à Port-au-Prince et dans d’autres départements.

Sur le front de la santé, l’OMS et l’UNICEF ont déployé des cliniques mobiles dans les sites de déplacés pour des consultations médicales. L’OIM fournit aussi des soins médicaux primaires et un soutien psychosocial aux déplacés.

L’UNICEF, l’OIM et leurs partenaires distribuent toujours de l’eau potable. Depuis le début du mois de mars, ils ont livré 6,5 millions de litres d’eau dans 29 sites.


25 avril 2024

L’ONU salue l’installation officielle du Conseil présidentiel de transition qui a eu lieu aujourd’hui à Port-au-Prince.

Elle appelle les nouvelles autorités et toutes les parties prenantes à accélérer la mise en œuvre des arrangements liés à la gouvernance de transition.

Elle a pris note de la lettre publiée hier par M. Ariel Henry dans laquelle il présente sa démission au poste de premier ministre ainsi que de la publication au Journal officiel annonçant que le Ministre des finances, M. Michel Patrick Boisvert, est désormais Premier Ministre par intérim.

Le Secrétaire général réitère son appel à un déploiement rapide de la Mission multinationale d’appui à la sécurité pour aider la Police nationale d’Haïti à combattre la situation difficile en matière de sécurité.

Le Secrétaire général appelle tous les États Membres à veiller à ce que la Mission multinationale reçoive l’appui financier et logistique dont elle a besoin pour réussir son mandat.


24 avril 2024

Les agents humanitaires continuent d’aider les gens affectés par la dernière vague de violence, malgré une situation volatile.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires ont distribué 3 000 repas chauds aux déplacés à Port-au-Prince. Dans d’autres départements, ils ont fourni 216 000 déjeuners dans les écoles, dont des légumes cultivés localement, et 5 000 rations alimentaires aux gens dans le sud du pays.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’OMS contribuent toujours aux soins de santé, y compris dans trois hôpitaux dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, qui ont reçu une aide pour les soins de santé maternelle. Ils ont fourni des équipements médicaux essentiels et d’autres fournitures. Les deux agences ont aussi élargi leur aide au-delà de la maternité, répondant aux besoins urgents de santé sexuelle et reproductive.


22 avril 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que malgré les difficultés, l’ONU et ses partenaires continuent d’aider les personnes les plus vulnérables.

Depuis le début du mois de mars, l’UNICEF, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et leurs partenaires ont facilité la distribution de 5,3 millions de litres d’eau potable à plus de 60 000 déplacés dans 29 sites de la capitale.

Ils ont aussi distribué des milliers de kits d’hygiène dans les sites de déplacés.

Avec l’appui de l’Organisation panaméricaine de la Santé, Haïti continue de renforcer son contrôle pour un dépistage rapide du choléra et autres épidémies potentielles.

M. Carl Skau, Directeur exécutif adjoint du PAM et Chef des opérations, vient d’achever une visite en Haïti. Il est allé à Cap Haïtien où il a vu des projets de résilience, dont une association de producteurs de bananes et de légumes que le PAM achète pour son programme de cantines scolaires dans la zone. Il s’est aussi entretenu avec des déplacés qui ont fui la violence dans la capitale et qui reçoivent actuellement une aide alimentaire. M. Skau sera l’invité du point de presse jeudi prochain.


19 avril 2024

Le BINUH indique que le premier trimestre de cette année a été le plus violent depuis le début de l’année 2022.

Le personnel des droits de l’homme a enregistré plus de 2 500 morts ou blessés, compte tenu de la violence des gangs, soit 53% de plus qu’entre octobre et décembre, l’année dernière.

La plupart de ces cas ont eu lieu dans la capitale, Port-au-Prince, mais le rapport indique que le département de l’Artibonite est également fortement touché par cette violence.

Le rapport dit aussi que l’impact de la violence sur les droits de l’enfant est toujours extrêmement alarmant et ajoute que la violence sexuelle est toujours utilisée par les gangs.

Sur le front humanitaire, l’UNICEF et ses partenaires continuent de déployer des cliniques mobiles pour des consultations, des traitements et autres soins aux enfants et aux familles dans les sites de déplacés.

Ils indiquent que les services sociaux d’Haïti sont au bord de l’effondrement, dans le contexte de la violence dans la capitale et d’un niveau dangereusement bas des fournitures médicales.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) indique que la quantité des biens essentiels, comme l’huile, le riz ou la farine, baisse dans la capitale, compte tenu des difficultés liées à l’offre et de la hausse de la demande, maintenant que les ménages anticipent une aggravation de la crise sécuritaire. Le prix du panier de la ménagère à Port-au-Prince a augmenté de plus de 20% depuis le début de l’année et ces deux dernières semaines, celui du sucre de presque trois quarts.

Le PAM continue son travail auprès des familles qui ont besoin d’une aide alimentaire et distribué à quelque 13 000 personnes des repas chauds, hier dans la capitale. L’agence a aussi fourni à plus de 215 000 enfants un déjeuner à l’école et à environ 6 000 personnes à Cap-Haïtien, dans le nord, des rations alimentaires.


18 avril 2024

L’ONU et ses partenaires continuent de fournir une aide vitale à des centaines de milliers de personnes, malgré la violence en cours à Port-au-Prince.

Le PAM indique qu’il a distribué de l’argent liquide à plus de 18 000 personnes et qu’hier, dans tout le pays, 210 000 enfants ont reçu un repas à l’école.

Des rations alimentaires ont par ailleurs été distribuées à environ 8 000 personnes.

Le PAM a fourni des repas chauds à plus de 13 000 personnes dans la capitale, Port-au-Prince.


16 avril 2024

Les agences humanitaires continuent de fournir des vivres, de l’eau, des médicaments et autres produits essentiels pour aider les personnes déplacées par la violence dans la capitale, Port-au-Prince.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué des repas chauds à plus de 14 000 déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le programme des cantines scolaires se poursuit dans le pays et 200 000 enfants ont reçu un déjeuner à l’école.

Dimanche dernier, le PAM a aussi distribué des rations alimentaires à 3 500 personnes vulnérables à Cap Haïtien.

L’UNICEF et ses partenaires travaillent dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement et de la santé. Ils disent qu’hier, 5,2 millions de litres d’eau ont été distribués dans la capitale depuis la fin du mois de février.

12 avril 2024

Dans une autre crise humanitaire, celle d’Haïti, le personnel humanitaire de l’ONU continu d’apporter une aide d’urgence aux personnes touchées par les récentes violences et malgré les tensions persistantes.

Hier, 11 mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué 19 000 repas chauds aux personnes déplacées à Port-au-Prince. Dans les autres provinces, 200 000 enfants ont reçu un repas à l’école.

Le FNUAP et ses partenaires continuent de soutenir la santé reproductive, d’appuyer les services de protection et de fournir des kits d’hygiène dans les sites de déplacés de la capitale par le biais de leurs cliniques mobiles.

Depuis le début du mois de mars, plus de 4 600 kits d’hygiène ont été distribués. Les femmes et les filles déplacées ont également reçu des kits de dignité comprenant du savon, des serviettes hygiéniques, une lampe solaire et d’autres articles d’hygiène de base.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et ses partenaires continuent également de fournir un soutien psychosocial à distance et des informations sur les services accessibles en matière de violence basée sur le genre par le biais d’une ligne d’assistance téléphonique gratuite gérée par leurs partenaires locaux. Depuis le 29 février, plus de 340 appels ont été passés.

Du côté de l’éducation, les partenaires de l’ONU avertissent que de nombreuses écoles restent inaccessibles en raison de la violence en cours. Certaines sont occupées par des gangs, d’autres par des personnes déplacées tandis que certaines ont été pillées ou tout simplement détruites.

Ce matin, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a signalé que depuis la fin du mois de février, l’insécurité a poussé près de 95 000 personnes à quitter la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour se réfugier en province.

La plupart d’entre elles se sont dirigées vers les départements du Grand Sud, une région qui avait déjà accueilli plus de 100 000 personnes fuyant les violences dans la capitale ces derniers mois. Or, les communautés qui tentent d’absorber les personnes déplacées sont déjà elles-mêmes sous pression.


11 avril 2024

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd’hui qu’il intensifiait son aide alimentaire en Haïti, mais prévient que ses stocks alimentaires pourraient s’épuiser d’ici à la fin du mois.

Le PAM dispose uniquement de quoi nourrir 175 000 personnes pendant un mois. La fermeture du principal port et de l’aéroport d’Haïti, à Port-au-Prince, il y a environ un mois, a perturbé l’acheminement des fournitures vers le pays.

Depuis le début de la crise actuelle, le PAM a fourni une aide d’urgence à plus de 500 000 personnes, notamment des repas chauds pour les personnes vivant dans des abris temporaires à Port-au-Prince. Il a également distribué une aide en espèces et des repas scolaires dans les provinces.

Pendant ce temps, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la violence des gangs perturbe l’accès à la santé des Haïtiens à Port-au-Prince. L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti est fermé depuis le 30 mars, tandis que l’Hôpital universitaire de la paix, le plus grand hôpital public en activité, est débordé. Le personnel et les ambulances ont également des difficultés à accéder aux zones contrôlées par les gangs.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) continuent de soutenir les hôpitaux en leur fournissant du matériel et des médicaments. Depuis le 1er mars, l’UNICEF, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et leurs partenaires ont livré plus de 4,5 millions de litres d’eau potable dans 29 sites de la capitale.

Le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars pour Haïti est gravement sous-financé, à un peu moins de 7%.


9 avril 2024

Le Programme alimentaire mondial (PAM) poursuit la distribution quotidienne de repas chauds en Haïti et hier, avec les partenaires locaux et nationaux, il a distribué 22 000 de ces repas aux déplacés, dans la capitale, Port-au-Prince.

Entre le 5 et le 7 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires ont distribué 132 000 litres d’eau dans cinq sites de déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Sur le front de la santé, la situation demeure extrêmement fragile; au moins 50% des établissements de santé, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, étant fermés ou gravement perturbés par la violence en cours.

Les partenaires humanitaires continuent d’appuyer, grâce à des cliniques mobiles dans les sites de déplacés et la distribution de fournitures et de produits médicaux, les hôpitaux qui fonctionnent encore.

À l’extérieur de Port-au-Prince, le PAM poursuit ses programmes de cantines scolaires et la distribution d’argent liquide aux familles.


8 avril 2024

L’OCHA dit que les secours se poursuivent dans la capitale malgré l’insécurité.

Depuis le début du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a apporté des repas pour les cantines scolaires, une protection sociale et du secours dans tout le pays, au profit de plus de 500 000 personnes. Le Programme a aussi distribué quelque 500 000 repas chauds à plus de 76 000 déplacés dans 57 sites installés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Les partenaires ont apporté près de 4 millions de litres d’eau potable dans 29 sites de déplacés, au profit de plus de 60 000 personnes.

Les activités du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), dans le domaine de la lutte contre la violence fondée sur le sexe, ont bénéficié à plus de 4 500 personnes, y compris un soutien psychosocial, des informations sur les risques et des services contre ce type de violence dans les communautés.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) fournit toujours ses services grâce à deux numéros verts offrant un soutien psychologique, une aide au dépôt de plaintes et à l’enregistrement des cas.

À ce jour, moins de 7% des 674 millions de dollars demandés dans le Plan de réponse humanitaire pour Haïti ont été reçus.


4 avril 2024

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Martin Griffiths, a ponctionné le Fonds central pour les interventions d’urgence d’une somme de 12 millions de dollars pour aider les gens affectés par la violence qui a fait irruption, il y a un mois, dans la capitale, Port-au-Prince.

Les fonds serviront à financer l’appui à l’accès à la nourriture, à l’eau, à la protection, aux soins de santé, à l’assainissement et à l’hygiène, au profit des déplacés et des communautés d’accueil à Port-au-Prince et dans le département voisin de l’Artibonite.

L’OCHA indique que la situation demeure tendue, avec des attaques contre des établissements de santé qui aggravent une situation déjà difficile. Selon l’UNICEF, trois femmes et enfants sur quatre n’ont pas accès aux services publics de santé et de nutrition dans la zone métropolitaine.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni 17 000 repas chauds aux déplacés à Port-au-Prince.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a distribué plus de 70 000 litres d’eau dans six sites de déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

La raison pour laquelle M. Griffiths a ponctionné cette somme du Fonds central pour les interventions d’urgence est que le Plan de réponse humanitaire n’est financé qu’à 6,6%, soit 45 millions de dollars sur les 674 millions requis.


3 avril 2024

L’OCHA indique que les établissements de santé dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince continuent d’être affectés par la violence en cours, dans une situation marquée par d’autres restrictions à l’accès des gens à des soins vitaux, dans et autour de la capitale.

Deux établissements, à savoir l’hôpital Delmas 18 et le Centre de santé Saint Martin, ont été pillés par des groupes armés les 26 et 27 mars.

L’hôpital universitaire La Paix reste ouvert et l’OMS continue de l’appuyer, y compris en distribuant des médicaments, des fournitures médicales et du carburant. Mais, compte tenu de la fermeture de l’hôpital public à Port-au-Prince, l’hôpital universitaire La Paix est considérablement submergé avec une charge de travail en hausse.

L’OCHA indique aussi que la semaine dernière, 10 pharmacies ont été pillées dans la capitale, compliquant encore l’accès des gens à des médicaments.

L’ONU poursuit ses efforts. Hier, le PAM a distribué des repas chauds à plus de 27 000 personnes à Port-au-Prince. La semaine dernière, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’OMS et leurs partenaires locaux ont mené près de 600 consultations médicales dans les sites de déplacés grâce à des cliniques mobiles.

L’UNICEF, l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) et leurs partenaires ont distribué 300 000 litres d’eau, du 23 mars au 1er avril. Les partenaires ont aussi distribué des kits d’hygiène dans les sites de déplacés.

Cette journée marque le vingt-quatrième anniversaire de la mort de Jean Dominique, le mari de Michèle Montas, ancienne Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU. À ce jour, le crime n’est toujours pas élucidé.


2 avril 2024

L’ONU et ses partenaires continuent de fournir une aide d’urgence aux gens affectés par la crise à Port-au-Prince.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué plus de 30 000 repas chauds aux déplacés dans la capitale, soit le nombre le plus élevé en un seul jour depuis le début de la crise. Le PAM a aussi fourni des repas à 79 000 écoliers dans la région des Gonaïves, dans le nord, et de l’argent liquide à 1 200 personnes à Jérémie, dans le sud. La violence en cours à Port-au-Prince touche également l’extérieur de la capitale, étant donné que les services de transport terrestre et maritime, essentiels pour acheminer l’aide dans tout le pays, sont lourdement affectés.

Pendant le week-end, le PAM et ses partenaires ont pu affréter un bateau de Port-au-Prince aux Gonaïves.

Le bateau était chargé de médicaments et de fournitures médicales pour plus de 100 partenaires du secteur de la santé dans la région du nord mais aussi de vivres pour reconstituer les stocks de dizaines de centres de distribution dans le département du nord-ouest, dont des écoles et des hôpitaux.

L’insécurité à Port-au Prince force toujours les gens à fuir vers des départements voisins. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique qu’entre les 8 et 27 mars, plus de 53 000 personnes ont quitté Port-au-Prince. La majorité d’entre elles est allée vers les départements du Grand Sud. Les agences humanitaires soulignent que ces départements n’ont pas suffisamment d’infrastructures et de communautés d’accueil pour accueillir le grand nombre de personnes qui fuient la capitale.


1er avril 2024

Malgré les problèmes, les partenaires de l’ONU continuent de fournir une aide d’urgence aux gens affectés par la violence dans la capitale, Port-au-Prince.

Rien que samedi dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été en mesure de distribuer plus de 28 000 repas chauds aux gens qui ont été forcés de fuir de chez eux, en raison de la violence.

Malgré l’insécurité généralisée, le PAM indique qu’il a distribué une aide alimentaire à 480 000 personnes depuis le début du mois de mars. Ces efforts sont possibles grâce aux partenaires de l’ONU sur le terrain, dont les ONG haïtiennes, les entreprises locales et les organisations d’agriculteurs haïtiennes.

À Port-au-Prince, le PAM a distribué plus de 358 000 repas chauds à plus de 69 000 personnes dans 48 sites de déplacés, le mois dernier.

Toujours le mois dernier, les partenaires humanitaires ont distribué plus de 2,3 millions de litres d’eau dans près de 29 sites de déplacés, au profit de quelque 60 000 personnes. Les partenaires du secteur de la santé ont fourni médicaments et soutien psychosocial aux personnes traumatisées, dont des enfants.

Le secteur de la santé haïtien a été gravement affecté par la violence ce mois dernier. La moitié au moins des établissements de santé de la capitale ont fermé ou fonctionnent en-deçà de leur capacité normale.

L’insécurité a aggravé une situation humanitaire déjà difficile. Le pays compte plus de 360 000 déplacés, dont quelque 160 000 dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Plus de 1 000 écoles ont fermé dans tout le pays.

Le Plan de réponse humanitaire reste gravement sous-financé. Seuls 45 millions de dollars des 674 millions de dollars requis ont été reçus, soit moins de 7%.

28 mars 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la réponse de l’ONU se poursuit même si la situation sur le terrain reste tendue et instable.

Les écoles et les étudiants de Port-au-Prince paient un lourd tribut dû à la violence persistante. L’UNICEF a condamné l’incendie criminel d’une école survenu le 25 mars, privant plus de 1 000 enfants de leur droit à l’éducation.

Selon les estimations de l’UNICEF, plus de 1 000 écoles ont fermé ou suspendu leurs cours dans l’ensemble du pays en raison des récentes violences et de l’insécurité.

Le secteur de la santé a également été gravement touché, avec au moins la moitié de tous les établissements de santé de la zone métropolitaine de Port-au-Prince fermés ou dont les opérations ont été gravement perturbées.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) poursuit son programme quotidien de repas chauds pour les personnes déplacées à Port-au-Prince.

Hier, le PAM est parvenu à atteindre le plus grand nombre de personnes en une seule journée ce mois-ci. Il a distribué 22 000 repas. Grâce à ses partenaires locaux, le Programme alimentaire mondial a également pu accéder à 10 nouveaux sites pour personnes déplacées. Depuis début mars, le PAM et ses partenaires ont aidé plus de 54 000 personnes déplacées avec plus de 263 000 repas chauds sur 38 sites différents.

Par ailleurs, depuis le début du mois de mars, plus de 2 millions de litres d’eau potable ont été distribués par les partenaires de l’ONU, atteignant quelque 60 000 personnes déplacées dans 29 sites.

De leur côté, l’UNICEF et ses partenaires ont mené plus de 700 consultations médicales dans les sites de déplacement au cours des deux dernières semaines. Entre le 18 et le 25 mars, l’UNICEF a fourni un soutien psychosocial à plus de 600 enfants sur les sites de déplacement.

Les événements récents limitent l’accès des populations aux services sociaux de base. La violence entrave également les opérations d’aide, notamment l’accès au port où se trouvent des fournitures humanitaires qui risquent d’être pillées.

L’ONU a besoin d’un accès sûr et sans entrave à ceux qui en ont besoin, ainsi que d’un financement urgent et flexible. Le Plan de réponse humanitaire pour Haïti, qui cherche à lever 674 millions de dollars, n’est actuellement financé qu’à 6,6%, ce qui signifie que l’ONU n’a que 45 millions de dollars en réserve.

Le PAM a pu tirer parti du soutien des donateurs pour poursuivre les distributions de repas chauds à court terme. Cependant, sans un soutien continu, l’aide d’urgence que fournit le PAM est menacée pour les prochains mois.

Pour ses activités d’urgence, notamment les distributions de repas chauds, le PAM aura besoin de 61 millions de dollars au cours des six prochains mois. Le déficit de financement global est d’environ 103 millions de dollars pour les six prochains mois.


26 mars 2024

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dit qu’hier, avec ses partenaires locaux, il a fourni des repas chauds à 18 500 déplacés, dans ce qui est la plus grande distribution du mois de mars. Toutefois, l’accès aux gens dans le besoin demeure sporadique. Entre les 20 et 22 mars, le PAM dit qu’il n’a pas été en mesure d’apporter des vivres à quelque 18 000 personnes, compte tenu des routes bloquées et de l’insécurité.

Depuis le 29 février, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et ses partenaires ont distribué quelque 1,7 million de litre d’eau à plus de 15 000 personnes à Port-au-Prince.

Sur le front de la santé, le contrôle des maladies continue dans les sites pour déplacés dans toute la capitale. Les agences chargées de la santé préviennent que la distribution de médicaments et de produits médicaux, dont ceux contre le choléra, sont la priorité, alors que l’insécurité empêche la reconstitution des stocks.

La Directrice de l’UNICEF, Mme Catherine Russell, a prévenu aujourd’hui que la violence et l’instabilité ont des conséquences qui dépassent le risque de violence lui-même, puisque le contexte actuel créé une crise sanitaire et nutritionnelle chez les enfants qui pourrait coûter la vie à un nombre incalculable de ces enfants.


25 mars 2024

L’OCHA indique que la violence et l’insécurité à Port-au-Prince perturbent toujours les opérations humanitaires.

L’OMS prévient que moins de la moitié des établissements de santé, dans la capitale, fonctionne normalement, alors que la crise compromet les opérations et l’accès aux quelques autres établissements restants.

Pour donner un exemple de l’environnement volatile et de son impact sur le secteur de la santé, l’hôpital Bernard Mevs, à Port-au-Prince, qui vient de rouvrir ses portes, a été forcé de suspendre ses opérations à cause de l’insécurité.

Malgré ces problèmes, l’OMS offre au Ministère de la santé et aux partenaires locaux fournitures et logistique, dont de l’eau, des produits d’assainissement et d’hygiène, et une surveillance des maladies dans les centres de déplacés.

Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) dit qu’hier, il a été incapable de fournir 17 500 repas chauds aux déplacés.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et ses partenaires continuent d’offrir un soutien psychosocial aux gens affectés par les derniers événements.

La communauté humanitaire ne cesse d’exhorter toutes les parties à permettre un accès sûr et sans entrave aux gens dans le besoin.


22 mars 2024

Selon une analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publiée aujourd’hui concernant Haïti, les chiffres continuent de se détériorer : près de 5 millions de personnes sont confrontées à une crise ou à une aggravation des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë, soit près de la moitié de la population totale, dont plus de 1,6 million font face à des niveaux « d’urgence ».

Les zones les plus gravement touchées se trouvent dans la vallée de l’Artibonite, grenier du pays où des groupes armés se sont emparés des terres agricoles et ont volé les récoltes.

Les agences humanitaires continuent de faire tout leur possible pour soutenir les Haïtiens, mais le temps presse: ils ont besoin de toute urgence d’un accès sûr et sans entrave ainsi que de financement additionnel.

Hier encore, les barrages routiers et l’insécurité ont empêché le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires locaux de distribuer le nombre de repas chauds prévus. Ils n’ont pu atteindre que 9 300 personnes déplacées sur les plus de 17 000 prévues pour cette journée.

Pour leur part, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires locaux ont livré aujourd’hui plus de 60 000 litres d’eau potable sur cinq sites de déplacés de la capitale.

Pendant ce temps, les gens continuent de quitter Port-au-Prince, malgré les risques liés au passage par des itinéraires contrôlés par les gangs. Depuis le 8 mars, l’OIM rapporte que plus de 33 000 personnes sont parties, la majorité d’entre elles se dirigeant vers les départements méridionaux de la Grande Anse, du Sud, des Nippes et du Sud-Est. Cette région accueille déjà plus de 116 000 personnes qui ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince au cours des derniers mois.

Le Plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars est actuellement financé à 6,5%, soit 43,5 millions de dollars.


20 mars 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué aujourd’hui que l’ONU a pu acheminer par voie aérienne plus de 800 kilos de médicaments, dont des poches de sang et d’autres fournitures médicales, en plus du personnel humanitaire. Ces fournitures sont essentielles à la réponse sanitaire des agences de l’ONU et des ONG, les établissements de santé étant gravement touchés par la violence.

Cela a également permis aux organisations humanitaires de disposer de suffisamment de personnel dans le pays pour continuer à fournir de l’aide.

Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué, hier, plus de 8 400 repas chauds à des personnes contraintes de fuir leur domicile à Port-au-Prince.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a publié aujourd’hui de nouvelles orientations juridiques pour garantir que la protection internationale des réfugiés soit accordée aux Haïtiens qui en ont besoin. Les nouvelles orientations du HCR visent à aider les États dans leur évaluation des demandes d’asile, compte tenu des dures réalités auxquelles sont confrontés les Haïtiens aujourd’hui.

Dans ses nouvelles orientations, le HCR considère que, conformément à la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, les Haïtiens pouvant être considérés comme éligibles à la protection des réfugiés peuvent inclure des militants politiques, des journalistes, des juges, des avocats et d’autres personnes luttant contre la corruption et la criminalité, entre autres profils à risque.

En outre, les Haïtiens peuvent également être éligibles à la protection des réfugiés en vertu de la définition régionale du réfugié de la Déclaration de Carthagène de 1984. Selon cette définition, appliquée par de nombreux pays de la région, la protection des réfugiés devrait être étendue aux personnes touchées par des circonstances qui perturbent gravement l’ordre public dans le pays et par une violence généralisée dans les zones touchées par les activités des gangs.


19 mars 2024

L’OCHA indique que la situation dans la capitale, Port-au-Prince, demeure tendue et volatile. Les écoles, les hôpitaux et les établissements publics continuent d’être attaqués. Plusieurs d’entre eux ont réduit leurs activités. Le 17 mars, la société nationale d’électricité a indiqué que plusieurs de ses petites stations dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont été détruites, plongeant plusieurs zones dans le noir.

Malgré la situation tendue, l’ONU et ses partenaires humanitaires continuent de fournir de l’aide en Haïti. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et ses partenaires ont fourni plus de 242 000 galons d’eau depuis le début de ce mois-ci, alors que le PAM et ses partenaires ont distribué plus de 146 000 repas chauds. Une aide psychosociale est offerte aux personnes traumatisées par le dernier cycle de violence.

Le secteur de la santé est toujours en butte avec le manque de produits médicaux, de personnel de santé et de sang. Les agences humanitaires indiquent que l’hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince reprend progressivement ses activités, grâce à l’appui de l’OMS et de l’Organisation panaméricaine de la Santé qui distribuent médicaments et matériels. Un stock d’anesthésiants a été fourni à l’hôpital universitaire de la paix, à Port-au-Prince, et à l’hôpital Eliazar Germain, à Pétion-Ville.

Le plan de réponse aux besoins humanitaires en Haïti visant à mobiliser la somme de 674 millions de dollars n’est financé qu’à 6,5%. Les 43 millions de dollars reçus sont bien loin de ce qu’il faut pour répondre à l’ampleur des besoins. L’ONU a besoin de toute urgence de davantage de soutien.


18 mars 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires poursuit l’acheminement de l’aide humanitaire aux habitants de Port-au-Prince, malgré la situation tendue et volatile dans la capitale.

Samedi, l’UNICEF a signalé qu’un de ses conteneurs avait été pillé dans le port principal de Port-au-Prince. Le conteneur contenait des articles essentiels à la survie des mères, des nouveau-nés et des enfants. Il s’agissait notamment de couveuses ainsi que de fournitures essentielles pour le développement de la petite enfance, l’éducation et l’équipement pour l’eau. L’UNICEF a condamné ce pillage et souligné que le fait de priver des enfants de fournitures médicales vitales dans un contexte d’effondrement du système de santé constitue une violation de leurs droits.

Plus de 300 conteneurs appartenant à des agences de l’ONU et à des organisations non gouvernementales se trouvent à Port-au-Prince alors que les discussions se poursuivent avec les autorités portuaires et nationales afin de les sécuriser.

Depuis le début du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a livré 115 000 repas chauds aux personnes déplacées dans la capitale.

Sur le plan sanitaire, l’Hôpital universitaire la Paix, le seul hôpital public de Port-au-Prince capable de traiter les traumatismes, continue de fonctionner avec le soutien de l’Organisation panaméricaine de la santé et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’hôpital a activé son plan d’urgence de grande ampleur afin d’augmenter sa capacité à recevoir plus de patients.

Selon une nouvelle enquête de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en plus de provoquer des déplacements dans la zone de la capitale, les attaques et l’insécurité poussent de plus en plus de personnes à quitter la capitale pour trouver refuge dans les provinces, en prenant le risque de passer par des itinéraires contrôlés par les gangs. Selon les chiffres de l’OIM, du 8 au 14 mars près de 17 000 personnes ont quitté la capitale. Plus de la moitié d’entre elles se dirigent vers les départements du Grand Sud, une région qui accueille déjà plus de 116 000 personnes ayant fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince au cours des derniers mois.

14 mars 2024

Les agences de l’ONU et leurs partenaires s’efforcent toujours de fournir une aide vitale aux gens dans le besoin, malgré l’accès limité et évidemment les préoccupations concernant la situation sécuritaire.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a été en mesure de distribuer des repas chauds à environ 13 000 déplacés. Mais il indique qu’à Port-au-Prince, ce service pourrait être interrompu si de nouveaux fonds ne sont pas reçus. Le PAM a besoin de toute urgence d’une somme de 10 millions de dollars pour maintenir son programme vital.

Cette année, le financement de la réponse humanitaire augmente, très lentement, mais il augmente. Il représente maintenant 3,2% des fonds demandés, soit environ 21,6 millions de dollars. Inutile de dire qu’il faut beaucoup plus pour répondre aux besoins humanitaires.

Sur le front de la santé, les partenaires médicaux demeurent préoccupés par la situation sanitaire en général et, en particulier, par les graves pénuries de sang.

L’Organisation panaméricaine de la santé, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) fournissent, par l’intermédiaire de leurs partenaires nationaux, une assistance médicale dans plusieurs sites de déplacés ainsi que d’autres fournitures nécessaires comme l’eau et un appui psychosocial.

L’ONU reconfigure sa présence dans le pays, tout en restant déterminée à fournir une aide vitale.

Les Nations Unies ont autorisé une réinstallation provisoire de certains membres du personnel international, alors que d’autres, qui sont des spécialistes des crises et de l’aide humanitaire, viendront contribuer aux opérations sur place.

L’ONU continue à évaluer les mesures prises, au fur et à mesure que la situation évolue.


13 mars 2024

En Haïti, l’ONU continue d’être préoccupée par l’impact de la violence sur les civils et les opérations d’aide. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) continue de fournir une assistance aux personnes déplacées par les récentes violences, tout en poursuivant ses programmes réguliers dans d’autres départements d’Haïti.

À ce jour, le Programme alimentaire mondial (PAM) a livré quelque 75 000 repas aux personnes déplacées par les récentes violences.

Nombre des nécessiteux sont des femmes et des enfants qui ont besoin d’une aide d’urgence, ainsi que d’espaces où ils peuvent être en sécurité. Pour cela, l’ONU a besoin d’un accès sûr et sans entrave à toutes les zones de Port-au-Prince afin d’atteindre ceux qui ont le plus besoin d’aide.

Annonçant une « petite nouvelle positive », le porte-parole fait savoir qu’un premier navire a pu quitter Port-au-Prince depuis fin février en direction du port de Miragoâne avec à son bord huit camions chargés de médicaments et de fournitures médicales pour le département du Grand Sud, situé dans le sud du pays. L’envoi vise à atteindre plus de 80 établissements de santé de la région.

Pour rappel, quelque 5,5 millions de personnes – soit près de la moitié de la population – ont besoin d’une aide humanitaire à travers Haïti.

L’ONU continue d’avoir besoin de financement pour pouvoir répondre aux besoins essentiels de la population haïtienne. Le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars n’est toujours financé qu’à 2,6%, avec 17,7 millions de dollars reçus.


12 mars 2024

Le Secrétaire général prend note de l’accord conclu hier par les parties prenantes haïtiennes sur un arrangement de gouvernance transitoire, y compris la mise en place d’un conseil présidentiel et la nomination d’un premier ministre par intérim. Il prend également note de l’annonce faite par le Premier Ministre Ariel Henry de sa démission dès l’installation d’un conseil présidentiel de transition.

Le Secrétaire général exprime sa gratitude à la CARICOM et aux autres partenaires internationaux pour avoir facilité le processus aboutissant à une solution pour régler la crise politique en Haïti. Il appelle toutes les parties prenantes haïtiennes à agir de manière responsable et à prendre des mesures en vue de la mise en œuvre de l’accord afin de restaurer les institutions démocratiques du pays par le biais d’élections pacifiques, crédibles, participatives et inclusives. L’ONU, à travers sa mission, continuera d’appuyer Haïti sur la voie des élections.

Le Secrétaire général réitère sa solidarité indéfectible avec le peuple haïtien qui a besoin de sécurité, d’abri, de nourriture et de soins médicaux, et de vivre sa vie dans la dignité.

Les organismes des Nations Unies continuent de fournir une assistance en Haïti malgré les risques.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ses partenaires continuent de mettre en place des cliniques médicales et psychosociales mobiles sur les sites d’accueil des personnes déplacées et orientent les patients les plus vulnérables.

La capacité du système de santé reste une préoccupation majeure, de nombreux établissements de santé ayant été contraints de fermer. Les pénuries de sang persistent au Centre national de transfusion sanguine et des efforts sont en cours pour faire venir le sang qui se trouve actuellement dans la République dominicaine voisine.

Le nombre total de personnes déplacées – y compris les 15 000 personnes nouvellement déplacées à Port-au-Prince – a atteint plus de 360 000, selon l’OIM. Plus de la moitié d’entre eux sont des enfants, un groupe particulièrement vulnérable.

Le manque de biens et de ressources aggrave une situation économique déjà précaire, l’eau et les services de base étant mis à rude épreuve.


11 mars 2024

Le Chef de cabinet du Secrétaire général, M. Courtenay Rattray, est à Kingston, en Jamaïque, où il représente M. António Guterres, à la réunion de haut niveau organisée par la Communauté des Caraïbes (CARICOM). Il est accompagné de M. Atul Khare, Chef du Département des services opérationnels et de Miroslav Jenča, Sous-Secrétaire général pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques au Département des affaires politiques et de consolidation de la paix.

Le message de l’ONU à cette réunion est qu’il est crucial d’aider le peuple haïtien d’une seule voix pour parvenir rapidement à une solution trouvée par les Haïtiens eux-mêmes à la grave crise actuelle.

Le Secrétaire général ne cesse d’appeler le Gouvernement et toutes les parties prenantes nationales à se mettre d’accord sur des mesures immédiates pour stopper la détérioration de la situation et faire avancer un processus politique qui conduisant aux élections.

Il ne cesse non plus d’exhorter les États Membres à accélérer les plans de déploiement en cours et de financer, comme il se doit, la Mission multinationale d’appui à la sécurité qui a été autorisée par le Conseil de sécurité, au mois d’octobre dernier, afin de répondre aux besoins sécuritaires urgents des Haïtiens.

Quant au fonds d’affectation spéciale qui devrait financer la Mission, il faut constater malheureusement qu’aucune nouvelle contribution n’a été faite, les ressources stagnant à 10,8 millions de dollars.

Sur le front humanitaire, les agences de l’ONU continuent de faire tout leur possible pour aider les gens dans le besoin, malgré les risques pour leur propre sécurité.

Depuis la fin du mois de février, le PAM et ses partenaires ont distribué plus de 50 000 repas aux gens qui ont fui de chez eux. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont fourni près de 70 000 bidons d’eau et du matériel pour abris.

L’ONU et ses partenaires ont aussi distribué 1 500 kits hygiéniques dans les sites où vivent les gens déracinés par la violence.

Mais tout ceci ne suffit pas. Il faut un accès humanitaire sûr, sans entrave ni condition.

Le partenaires humanitaires font toujours état de pénuries de médicaments et d’équipements médicaux, de sang, de lits et de personnel pour soigner les patients blessés par balles qui viennent de toutes les zones autour de Port-au-Prince.

Le Plan de réponse humanitaire pour Haïti, qui vise à mobiliser la somme de 674 millions de dollars n’est financé qu’à 2,6%, soit 17,7 millions. Cela ne suffit pas. Il faut de toute urgence des fonds pour aider le peuple haïtien.


8 mars 2024

L’ONU demeure profondément préoccupée par la détérioration rapide de la situation sécuritaire, compte tenu de la violence des gangs et des confrontations sporadiques entre des gangs lourdement armés et les forces de police dans certaines parties de la capitale, Port-au-Prince.

Les agences de l’ONU sur place indiquent que la Police nationale d’Haïti a réussi à repousser des attaques coordonnées des gangs contre des infrastructures importantes, dont l’aéroport. L’ONU reste toutefois préoccupée par les informations selon lesquelles les gangs ont pillé le port de Port-au-Prince. Les opérations portuaires sont suspendues depuis quelques jours.

Le Secrétaire général réitère son appel au Gouvernement et à toutes les parties prenantes nationales pour qu’elles s’accordent sur des mesures immédiates pour faire avancer le processus politique devant conduire aux élections.

Il réitère aussi la nécessité urgente d’une action internationale, dont un appui financier immédiat à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, pour s’attaquer à l’insécurité en Haïti.

Les Nations Unies ont été invitées à participer à la réunion organisée par la CARICOM, lundi prochain, à son siège, à Kingston, en Jamaïque. Le Chef de cabinet du Secrétaire général, M. Courtenay Rattray, participera à la réunion avec plusieurs partenaires internationaux, pour renforcer l’appui au rétablissement des institutions démocratique en Haïti, le plus rapidement possible.

Sur le front humanitaire, l’ONU et ses partenaires aident toujours les civils malgré la violence en cours et l’accès limité.

Dans une déclaration publiée ce matin à Port-au-Prince, l’équipe des Nations Unies dit que les services de protection contre la violence fondée ont été réduits ou suspendus pour des raisons de sécurité et d’accès. Elle ajoute que si la violence continue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, environ 3 000 femmes enceintes pourraient être privées d’accès à des soins essentiels.

Hier, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires ont fourni de la nourriture à plus de 7 000 personnes.

Au tout début du mois, des rations alimentaires ont été fournies à 9 000 personnes à Cité Soleil, y compris à des femmes enceintes et à des orphelins, avec l’aide des organisations religieuses locales. D’autres distributions d’aide sont prévues dans les jours à venir.

Le PAM a suspendu ses services de transport maritime le 23 février, en raison des problèmes de sécurité. Si le Programme, en dehors de Port-au-Prince, a d’autres moyens d’acheminer ou d’acheter de la nourriture, la suspension des services de transport maritime est un problème pour les organisations de développement et humanitaires qui ont du mal à transporter la nourriture et les fournitures médicales de la capitale vers le zones du Grand Nord et du Grand Sud.

Par exemple, aux Gonaïves et à Jérémie, le PAM a utilisé la téléphonie mobile pour envoyer de l’argent liquide à 14 000 personnes vulnérables, la première semaine du mois de mars.

La communauté humanitaire réitère son appel à toutes les parties pour qu’elles permettent un accès sans entrave et sécurisé à toutes les personnes dans le besoin, conformément aux principes et normes humanitaires, et franchement, à la décence élémentaire.


7 mars 2024

Le Conseil de sécurité a tenu hier une séance à huis clos sur Haïti afin de discuter de l’escalade alarmante de la violence dans le pays. La Cheffe de la mission de l’ONU en Haïti, Mme Maria Isabel Salvador, a informé les membres du Conseil des derniers développements. Elle a souligné la nécessité d’une action urgente, notamment en soutenant le déploiement immédiat de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en vue de remédier à l’insécurité à laquelle est confronté le peuple haïtien et d’empêcher le pays de sombrer encore plus dans le chaos. La violence des gangs en Haïti a en effet atteint des niveaux sans précédent. Mme Salvador reste en contact étroit avec le Premier Ministre d’Haïti, le Gouvernement et les autres acteurs de tout le spectre politique afin d’encourager un dialogue inter-haïtien pacifique et constructif pour une solution politique nationale à cette crise. Le Président du Kenya a publiquement affirmé que son pays est prêt à déployer des policiers en appui de la Mission.

S’agissant de la situation humanitaire, malgré un accès limité en raison de l’insécurité, l’ONU exploite toutes les possibilités afin de fournir de l’aide. Depuis le 3 mars, le Programme alimentaire mondial et ses partenaires ont livré plus de 7 600 repas chauds à des personnes déplacées vivant dans des sites de déplacement. L’Organisation internationale pour les migrations a distribué du matériel d’abri à plus de 650 familles. Les partenaires de l’ONU fournissent également un soutien psychosocial aux enfants et à leurs familles via des lignes d’assistance téléphoniques. Le système de santé est au bord de l’effondrement. De nombreux établissements de santé ont fermé ou ont considérablement réduit leurs opérations en raison d’une pénurie alarmante de médicaments et de l’incapacité du personnel à se rendre dans les hôpitaux. Des pénuries de matériel médical, de poches de sang, de lits et de personnel pour soigner les patients blessés par balle sont également constatées. Le centre d’urgence ambulatoire de Médecins Sans Frontières du quartier de Turgeau à Port-au-Prince, fermé depuis décembre de l’année dernière, a rouvert ses portes hier. Médecins Sans Frontières a également ouvert un nouveau centre de traumatologie d’une capacité de 27 lits et de 2 salles d’opération dans le quartier de Carrefour, à la périphérie de la capitale haïtienne. L’insécurité a également contraint le Programme alimentaire mondial à suspendre son service de transport maritime, qui est actuellement le seul moyen d’acheminer des vivres et des fournitures médicales depuis Port-au-Prince vers les autres régions du pays. Vingt-quatre camions transportant du matériel, des fournitures médicales et d’autres produits alimentaires sont actuellement bloqués au port de Port-au-Prince. Le service aérien humanitaire du PAM est également suspendu en raison des événements qui se déroulent autour de l’aéroport. De nombreuses écoles restent fermées à Port-au-Prince, à Delmas, à Pétion-ville, à Croix-des-Bouquets et à Carrefour. La communauté humanitaire continue d’appeler toutes les parties à mettre un terme à la violence et à permettre un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire. Le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars pour Haïti n’est financé qu’à hauteur de 2,5%. Seuls 17 millions de dollars ont été décaissés.


6 mars 2024

Aujourd’hui, le Conseil de sécurité tiendra une séance privée sur Haïti afin de discuter de l’escalade alarmante de la violence des gangs. La Représentante spéciale du Secrétaire général pour ce pays et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Mme Maria Isabel Salvador, informera les membres du Conseil.

La situation à Port-au-Prince demeure extrêmement fragile du fait de la poursuite des attaques sporadiques. Tous les vols à destination et en provenance d’Haïti sont annulés.

Le Secrétaire général réitère la nécessité d’une action urgente, y compris le financement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité, pour répondre aux besoins sécuritaires du peuple haïtien.

Le Secrétaire général réitère son appel au Gouvernement haïtien et à toutes les parties prenantes haïtiennes pour qu’ils mettent de côté leurs divergences et qu’ils avancent sur une voie commune vers le rétablissement des institutions démocratiques.

Selon les agences humanitaires, des milliers de civils continuent d’être pris au piège de la violence dans la capitale Port-au-Prince et au-delà. La majorité des 15 000 personnes nouvellement déplacées mentionnées hier sont des femmes et des enfants. Les familles déplacées sont traumatisées. À Port-au-Prince, les civils ont un urgent besoin d’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau et aux installations d’hygiène, ainsi qu’à un soutien psychologique. L’ONU et ses partenaires humanitaires sont mobilisés et ont fourni une aide d’urgence, mais l’escalade de la violence perturbe gravement les opérations.

Les agences humanitaires ont également exprimé leur inquiétude quant à l’impact de la violence sur les hôpitaux, les centres de santé et les écoles de Port-au-Prince et d’autres régions voisines. Les infrastructures de santé sont au bord de l’effondrement. Le principal hôpital public de Port-au-Prince a fermé ses portes en raison de la violence et de l’incapacité du personnel à s’y rendre pour soutenir les personnes qui ont besoin d’aide. Les principaux hôpitaux recevant des civils blessés sont surchargés, en partie à cause du nombre de blessés. Il y a un besoin urgent de produits sanguins dans le pays.

Parmi les évolutions positives, l’organisation Médecins Sans Frontières a annoncé hier qu’elle avait réussi à ouvrir un autre centre de santé à Carrefour, un quartier de Port-au-Prince.

Les organisations humanitaires ont besoin d’un accès sans entrave aux personnes les plus vulnérables dès maintenant.


5 mars 2024

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signale que l’escalade de la violence dans plusieurs quartiers de la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, a contraint environ 15 000 personnes à fuir leurs foyers, la plupart ayant déjà été déplacées auparavant.

Malgré les contraintes sécuritaires, les partenaires humanitaires de l’ONU sur le terrain ont commencé de fournir de la nourriture, des kits d’hygiène et de santé, des matelas, des couvertures, des draps et des lampes.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires ont livré quelque 5 500 repas chauds à quelque 3 000 personnes vivant dans les trois nouveaux sites de déplacement, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également commencé à distribuer du matériel pour construire des abris d’urgence à plus de 300 familles.

La communauté humanitaire en Haïti appelle toutes les parties à mettre un terme immédiat à la violence; à permettre un accès sûr aux personnes dans le besoin; et à respecter les droits humains et les normes humanitaires.

Près de 5,5 millions de personnes, soit près de la moitié de la population du pays, ont besoin d’une aide humanitaire.

Le Plan de réponse aux besoins humanitaires d’Haïti, d’un montant de 674 millions de dollars cette année, n’est actuellement financé qu’à hauteur de 2,5%, soit un total de 17 millions de dollars.

Demain après-midi, le Conseil de sécurité doit tenir une séance privée sur la situation en Haïti. La Représentante spéciale du Secrétaire général pour ce pays et Cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, Mme Maria Isabel Salvador, devrait faire un exposé.

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire à Port-au-Prince. Il appelle à une action d’urgence, notamment en fournissant un soutien financier à la Mission multinationale de soutien à la sécurité, qui ne fait pas partie de l’ONU, pour répondre aux besoins pressants en matière de sécurité du peuple haïtien et empêcher le pays de sombrer davantage dans le chaos.

Il appelle également le Gouvernement haïtien et les autres acteurs politiques à convenir rapidement des mesures nécessaires pour faire avancer le processus politique vers le rétablissement des institutions démocratiques par la tenue d’élections.


4 mars 2024

Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation sécuritaire à Port-au-Prince, où des gangs armés ont intensifié leurs attaques contre des infrastructures critiques au cours du week-end, y compris contre des postes de police et deux prisons dans la capitale haïtienne.

Le Secrétaire général réitère la nécessité d’une action urgente, notamment en apportant un soutien financier à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, qui n’est pas une mission onusienne, afin de répondre aux besoins urgents du peuple haïtien en matière de sécurité et d’empêcher le pays de sombrer davantage dans le chaos.

Le Secrétaire général appelle également le Gouvernement d’Haïti et les autres acteurs politiques à convenir rapidement des mesures nécessaires pour faire avancer le processus politique vers la restauration des institutions démocratiques par la tenue d’élections.

29 février 2024

L’ONU a reçu hier, 28 février, la confirmation officielle du Bénin de son intention de soutenir la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti avec du personnel.

L’ONU a reçu à ce stade les notifications des gouvernements suivants concernant leur engagement à fournir des forces de sécurité à la mission de soutien: Bahamas, Bangladesh, Barbade, Bénin et Tchad.

Ces notifications ont été envoyées conformément à la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité, qui invite les États Membres contributeurs à informer par écrit la direction de la MSS, le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de leur intention de participer à la mission.

S’agissant du Fonds d’affectation spéciale que l’ONU a été chargé de mettre en place et qui a été créé, des contributions d’un montant total de 10,8 millions de dollars ont été faites alors que les promesses de dons s’élèvent à près de 78 millions de dollars. Ces dons iront directement au Fonds d’affectation spéciale pour la mission de soutien multinational à la sécurité, et l’ONU encourage les États Membres à poursuivre leurs contributions afin d’assurer le succès du déploiement de la mission.