Michelle Bachelet, Sous-secrétaire général de l’ONU-Femmes, l'entité nouvellement créée des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme, s'est adressé aujourd'hui, 11 Octobre, à la Troisième Commission.
Mme Bachelet, l'ancienne présidente du Chili, a demandé le soutien du Comité pour veiller à ce que les lois, les politiques et les droits liés à l'avancement des femmes soient mis en pratique. Elle a félicité l'Assemblée générale pour la démonstration de sa vision et de son engagement envers l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes mis en évidence par la création de l'ONU-Femmes.
«Je suis pleinement conscient des défis ... et j'espère que mon expérience sera importante pour aider à relever les défis auxquels nous sommes confrontés," elle a dit. «Les femmes sont des acteurs importants dans le développement ... Que l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes soient des objectifs à part entière, et au centre de tous les autres objectifs, doit être plus qu'un mantra. Elle doit devenir une réalité vécue ... dans tous les pays," a-t-elle exhorté.
Le Sous-secrétaire général a exprimé l'espoir que la création de l'ONU-Femmes enverrait un message clair, montrant que l'égalité des sexes doit être considérée comme une priorité, sur un pied d'égalité avec les autres priorités de développement, tant au sein de l'Organisation des Nations Unies elle-même qu’au niveau national à travers le monde.
Mme Bachelet a suggéré que la principale pierre d'achoppement pour la promotion de la femme au cours des 15 dernières années avait été, non pas d'un manque de lois ou de politiques, ni d'une réticence des Etats membres à signer ces conventions, mais plutôt de lacunes dans la mise en œuvre de la législation existante. La lenteur des progrès dans les dimensions d’égalité entre les sexes des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) a été donné comme un exemple de ce qu'elle a appelé «le défi de la mise en œuvre".
"Il reste encore beaucoup à faire pour combler le fossé entre les droits des femmes dans la loi et leur jouissance dans la pratique," a-t-elle dit. Elle a poursuivi en détaillant les quatre tâches principales, sur lesquelles elle se concentrera pendant son mandat a l'ONU-Femmes. Il s'agira notamment de veiller à ce que l'ONU-Femmes soit opérationnel au 1er Janvier 2011 et de lancer des consultations afin de renforcer la collaboration au sein de l'Organisation des Nations Unies, et donc d'éviter les doubles emplois.
Mme Bachelet s'est aussi engagé à renouer le dialogue avec les parties prenantes sur le terrain, afin de comprendre ce que les femmes à travers le monde attendent de l'ONU-Femmes. Enfin, elle a indiqué qu'elle vise à établir des partenariats nouveaux et innovateurs avec les Etats membres.
"Au cours de la semaine à venir, je vais entamer un processus de consultation impliquant tous les intervenants afin d'élaborer la future stratégie de l'ONU-Femme," a-t-elle promis.
Le président de la Troisième Commission, H.E. M. Michel Tommo Monthe du Cameroun, a parlé au nom de tous les délégués, pour féliciter Mme Bachelet pour son enthousiasme et l'assurer du plein soutien de la commission. «Comme disent les Anglo-Saxons: In You we trust," (Nous avons confiance en vous) a-t-il dit.
Rapports sur la fin de la violence contre les femmes et la traite des femmes et des filles ont également été présentées a la commission, de même qu'un rapport sur l'amélioration de la situation des femmes dans le système des Nations Unies et la note annuelle de la Secrétaire général sur l'activité 2009 de l'Organisation des Nations Unies Fonds de développement pour la femme (UNIFEM - qui fait maintenant partie de l'ONU-Femmes).
La Troisième Commission examinera les questions relatives à l'égalité entre les sexes et la promotion des femmes du 11 - 13 Octobre.