Processus préparatoire
Dans sa résolution 63/227de 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé de convoquer la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA-IV). En outre, elle a décidé lors de sa 64e session en 2009 que la Conférence s’étendra sur cinq jours en Turquie pendant le premier semestre de 2011.
Objectifs
Conformément aux résolutions de l'Assemblée générale et à la note du Secrétaire général décrivant les modalités de la Conférence, ses objectifs sont les suivants :
- Entreprendre une évaluation d’ensemble de la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles adopté (à Bruxelles) en 2001 par les pays les moins avancés (PMA) et leurs partenaires de développement;
- Mettre en commun les enseignements tirés et recenser les obstacles et difficultés rencontrés ainsi que les mesures à prendre pour les surmonter;
- Recenser les nouveaux problèmes des PMA et des mesures et perspectives nouvelles aux niveaux national et international pour y faire face;
- Réaffirmer l’engagement de la communauté internationale - pris lors des grandes conférences et réunions organisées sous l’égide des Nations Unies -de répondre aux besoins spécifiques des PMA;
- Engager la communauté internationale à renforcer son appui et son action en faveur des PMA;
Elaborer et adopter un nouveau partenariat entre les PMA et leurs partenaires de développement.
Organisation et préparations de la Conférence
Les préparations pour la Conférence (PMA-IV) se tiendront aux niveaux national, régional et international.
Les préparations au niveau national permettront aux 48 PMA d'évaluer les résultats du Programme d’action de Bruxelles au niveau des pays et de formuler des recommandations d'actions s’inscrivant dans le contexte de leurs priorités nationales respectives.
Pendant les préparations au niveau régional, les PMA de l’Afrique plus l’Haïti et ceux de l’Asie et du Pacifique plus le Yémen - partageront leurs expériences, s’entretiendront sur les perspectives et les problèmes communs aux deux régions et identifieront les mécanismes et institutions régionales pour répondre à ces problèmes.
Les documents de synthèse des préparations au niveau régional faciliteront l’adoption d’un consensus avant la conférence et contribueront à enrichir les préparations au niveau international notamment les deux réunions préparatoires intergouvernementales qui se tiendront en 2011.
Les examens au plan international permettront aux agences des Nations Unies et autres organisations internationales d’apporter des connaissances d'experts dans leurs domaines respectifs. Tout en offrant une interaction entre les différentes parties impliquées dans le processus préparatoire. La Conférence ainsi que ses événements préparatoires sera basée sur les chapitres suivants :
- Un chapitre Intergouvernemental impliquant les PMA et leurs partenaires pour le développement.
- Un chapitre Parlementaire impliquant les PMA et leurs partenaires pour le développement, organisé en collaboration avec l’Union interparlementaire (IPU).
- Un chapitre Société Civile avec des activités organisées par les membres de la société civile, y compris les ONG, les universités et fondations en collaboration avec les Nations Unies.
- Un chapitre Secteur Privé comprenant des activités organisées par les acteurs de ce secteur en collaboration avec les Nations Unies.
L’Assemblée générale a désigné Le Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement enclavés et les petits États insulaires en développement, comme coordinateur de la Conférence et de ses activités préparatoires.
Participation
Afin de promouvoir un dialogue entre toutes les parties prenantes au Programme d’action de Bruxelles (gouvernements, société civile, particulièrement les associations et organisations non gouvernementales, secteur privé, sociétés philanthropiques et organisations sans but lucratif, parlementaires, universitaires, et les médias) le processus préparatoire de la Conférence sera transparent et ouvert à tous ses niveaux.
Contexte
En 1971, la communauté internationale a reconnu officiellement l’existence d’une catégorie de pays dont la particularité réside non seulement dans la pauvreté extrême de leur population, mais aussi dans la faiblesse de leurs ressources économiques, institutionnelles et humaines, ce à quoi s’ajoute souvent des handicaps géophysiques.
Ce groupe de pays (au nombre de 25 en 1971) et qui depuis lors a augmenté au nombre de 48, a été classé par l’ONU sous l’étiquette de « pays les moins avancés (PMA) ». Les PMA constituent le segment le plus fragile de la communauté internationale, et leur développement économique et social est un objectif extrêmement difficile à atteindre pour eux et pour leurs partenaires de développement.
Face à cette difficulté, l’Assemblée générale a décidé de tenir en 1981, à Paris, la première Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés. Pour maintenir l’attention sur la nécessité de prendre des mesures spéciales en faveur de ces pays, elle a convoqué la deuxième Conférence, dont le texte final a été la Déclaration de Paris et le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour les années 90.
