Conférence sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires,
1re session - après-midi
CD/3821

La Conférence sur un Moyen-Orient sans armes nucléaires clôt sa session en s’engageant à poursuivre un processus « ouvert à tous les États invités »

La première session de la Conférence pour la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, qui s’est tenue cette semaine, à New York, s’est achevée cet après-midi par l’adoption, en séance publique, d’une déclaration politique.  Par ce document, fruit de négociations que la Présidente jordanienne de la Conférence, Mme Sima Sami Bahous, a qualifiées de constructives et d’ouvertes, les États qui participent se disent convaincus « que la réalisation de cet objectif de longue date serait facilitée par la participation de tous les États du Moyen-Orient ».

Le texte, non disponible en français et qui devrait figurer en annexe du rapport final de la Conférence*, souligne en outre que ces États, à savoir les pays arabes et la République islamique d’Iran, croient que l’établissement d’une telle zone contribuerait grandement à renforcer la paix et la sécurité régionales et internationales.  Ils s’engagent ainsi à poursuivre un processus « ouvert à tous les États invités » devant aboutir à l’élaboration d’un traité juridiquement contraignant portant création de ladite zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive au Moyen-Orient.

C’est le Secrétaire général qui avait lancé les invitations à l’ensemble des États de la région, comme le lui avait demandé l’Assemblée générale par sa décision 73/546.  Seul État de la région doté de l’arme nucléaire et qui n’est pas partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, la représentante d’Israël avait annoncé le 17 octobre, devant la Première Commission de l’Assemblée générale, que son pays ne participerait pas à une conférence jugée « contre-productive », tout en avertissant qu’aucune architecture de sécurité ne pourrait être mise en œuvre au Moyen-Orient sans un engagement direct avec Israël et sans reconnaître le droit à l’existence d’Israël dans des frontières sûres et garanties.  Quelques jours plus tard, le représentant des États-Unis avait également annoncé, qu’en l’absence de certains des pays de la région, le sien ne participerait pas non plus et considérerait toute décision que pourrait prendre la Conférence comme « nulle et non avenue ».

Lors de l’ouverture de la Conférence, de nombreuses délégations avaient regretté l’absence d’Israël, mais le représentant de l’Égypte avait fait observer que de nombreux traités avaient été initialement conçus en l’absence de nombreux États, qui les avaient rejoints ensuite.  Les quatre autres puissances nucléaires « officielles » au titre du TNP –Chine, France, Fédération de Russie et Royaume-Uni– ont assisté en tant qu’observateurs.

Dans ses remarques de clôture, la Présidente de la Conférence s’est félicitée de la volonté politique manifestée par les participants au cours des délibérations et négociations de créer une telle zone.  « Nous avons fait un pas dans la bonne direction pour concrétiser une vision commune en une action historique », a ajouté Mme Bahous, qui s’est dite consciente que le chemin serait long et semé « d’illusions à écarter ».  Ce n’est qu’en travaillant ensemble, forts du soutien du Secrétaire général de l’ONU et des États Membres, que nous surmonterons les obstacles et les difficultés qui nous attendent, a-t-elle encore dit.

En l’état, la Présidente a jugé que la déclaration politique envoyait un message fort à la communauté internationale quant à « notre détermination à travailler sans relâche à la création d’un Moyen-Orient plus sûr et contribuant à la promotion de la paix et de la sécurité régionales et internationales ».

Les Émirats arabes unis, l’Égypte, le Djibouti, l’État de Palestine, l’Iraq, Bahreïn, le Yémen et le Koweït, ont appuyé ces propos, saluant le lancement réussi d’un processus ambitieux qui, selon eux, servira de base à la création d’un Moyen-Orient sans armes nucléaires.  Ils ont également estimé que l’objectif ne pourrait être atteint que si les pays concernés œuvrent ensemble à sa réalisation et se gardent de toute politisation des débats.

*https://www.un.org/disarmament/topics/conference-on-a-mezf-of-nwandowom…

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