Soixante-quatorzième session,
9e séance – après-midi
AG/DSI/3629

Première Commission: Israël refuse de participer à la conférence visant à créer une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient

« Israël ne participera pas » à la conférence prévue au mois de novembre pour tenter de créer une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, a annoncé aujourd’hui la représentante d’Israël, cet après-midi, à l’occasion du débat général de la Première Commission, chargée du désarmement et de la sécurité internationale.  Comme les jours précédents, de nombreuses délégations avaient pour leur part estimé que la mise en place de telles zones à travers le monde constituait une importante contribution au processus de désarmement nucléaire alors que beaucoup considèrent, comme l’a déploré le Liechtenstein, que « la nouvelle course aux armements dont on s’inquiétait depuis quelques années est désormais bien là ».

La représentante d’Israël a jugé « contreproductive » cette conférence, réclamée depuis longtemps et décidée cette année par l’Assemblée générale à l’initiative de la Ligue des États arabes ».  Elle a averti qu’aucune architecture de sécurité ne pourrait être mise en œuvre au Moyen-Orient sans un engagement direct avec Israël et sans reconnaître le droit à l’existence d’Israël dans des frontières sûres et garanties.  Elle a invité les promoteurs de cette conférence à faire preuve du même enthousiasme pour s’attaquer aux « vrais problèmes du Moyen-Orient », en rappelant que cinq attaques chimiques avaient été commises par des États de la région à l’encontre de leur propre population civile depuis 1945 et en décomptant quatre violations du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires depuis 1970 au Moyen-Orient. 

Or, comme l’a rappelé la Guinée-Bissau, le Moyen-Orient reste « la dernière région du monde en mesure de le faire », qui n’a pas encore créé de zone exempte d’armes nucléaires.  Il existe actuellement cinq de ces « ZEAN », qui concernent l’Amérique latine et les Caraïbes (Traité de Tlatelolco, conclu en 1967); le Pacifique Sud (Traité de Rarotonga, 1985); l’Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok, 1995); l’Afrique (Traité de Pelindaba, 1996); et l’Asie centrale (en anglais) (Traité de Semipalatinsk, 2006).  Elles contribuent aussi efficacement à la confiance et à la sécurité régionale, a rappelé le Tadjikistan, alors que beaucoup parmi la dizaine de délégations africaines qui ont pris la parole aujourd’hui rappelaient leur attachement au Traité de Pelindaba.  Ainsi, le Burkina Faso a fait valoir que l’instauration de zones exemptes d’armes nucléaires représente une catégorie de mesures de désarmement et de non-prolifération à part entière devant être appuyée. 

Hormis Israël, aucun des pays qui se sont exprimés aujourd’hui ne dispose de l’arme nucléaire.  Ils ont donc fréquemment insisté sur le respect de l’ensemble des obligations contenues dans le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), et notamment son article VI, par lequel les « États dotés » s’engagent à agir en faveur du désarmement nucléaire, ce dernier étant l’objectif ultime du TNP.  Or, cet objectif semble de plus en plus lointain, a déploré le Liechtenstein, qui a dénoncé l’accumulation des mesures visant à moderniser les armes, augmenter les stocks et abaisser les seuils d’utilisation des armes nucléaires, tous développements en contradiction avec l’article VI.

Toujours en matière d’armement nucléaire, les intervenants ont souhaité qu’entre rapidement en vigueur le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) et ont mis en avant le rôle positif du Traité d’interdiction des armes nucléaires signé en 2017 par 122 pays, présenté comme la seule évolution positive récente et « l’expression politique de l’engagement des États non dotés à prendre au sérieux l’article VI du TNP », dont l’adoption a été décrite comme « une leçon de multilatéralisme ».

Par ailleurs, de nombreux États, notamment africains, ont rappelé leur attachement aux traités d’interdiction des armes à sous-munitions et des mines antipersonnel, ainsi qu’au traité sur le commerce des armes et aux traités visant à combattre le trafic illicite d’armes.  La Côte d’Ivoire a aussi salué le « rôle inestimable » du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique en matière de partage de bonnes pratiques, notamment dans le cadre de la lutte contre la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre. 

Plusieurs pays ont, par ailleurs, dénoncé le développement de nouvelles doctrines de sécurité considérant l’espace extra-atmosphérique comme un nouveau terrain de combat.  Face à ce constat, ils ont appelé à la mise en place d’un nouveau cadre juridique de prévention d’une course aux armements dans l’espace.  À cet égard, le représentant du Venezuela a salué les initiatives de la Russie et de la Chine, ainsi que le projet de traité visant à prévenir la prolifération d’armes dans l’espace.  Pour les mêmes raisons il a dit la nécessité d’un cadre juridique contraignant garantissant l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication. 

La Première Commission doit conclure son débat général demain, vendredi 18 octobre, à partir de 15 heures.

Débat général sur tous les points de l’ordre du jour touchant le désarmement et la sécurité internationale

Déclarations

M. ANDRÉS FERNANDO FIALLO KAROLYS (Équateur) a rappelé que son pays était partie à la première zone exempte d’armes nucléaires au monde, créée par le Traité de Tlatelolco.  Dans ce contexte, il a exhorté tous les États Membres à multiplier de telles zones à travers le monde.  Il a jugé important que le désarmement nucléaire et la non-prolifération avancent de manière simultanée, avant de rappeler l’importance de la prochaine Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2020.  Il a estimé que le meilleur hommage que les États pouvaient rendre aux victimes des bombardements nucléaires de Nagasaki et Hiroshima, il y a 75 ans, était de ratifier le Traité d’interdiction des armes nucléaires.  Il a souligné l’importance du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN), en souhaitant que celui-ci entre en vigueur aussi vite que possible. 

Le représentant a par ailleurs attiré l’attention sur la tenue, les 12 et 13 septembre derniers en Équateur, à l’initiative de son gouvernement, d’un séminaire international sur la science et la diplomatie.  Il a aussi rappelé que son pays avait adhéré à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC) ainsi qu’au protocole à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à lutter contre le trafic d’armes

Ms NELI RASHEVA (Bulgarie) a déclaré qu’en dépit des circonstances changeantes, le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires restait le pilier du régime de la non-prolifération, ajoutant que la Bulgarie restait déterminée à voir sa mise en œuvre effective et son universalisation.  Dans ce contexte, la Bulgarie estime que le succès de la Conférence d’examen de 2020 sera aussi fonction de la détermination et de la capacité commune à être pragmatique et constructif. 

En tant que partie au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, qu’elle a signé et ratifié, la Bulgarie appelle à nouveau la République populaire démocratique de Corée à s’engager sérieusement dans le processus de discussions visant à l’abandon de son programme nucléaire et balistique.  Elle regrette aussi que le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire soit devenu caduc, à cause du refus de la Fédération de Russie de s’y conformer.  Pour cette raison, elle appelle ce pays à engager un dialogue avec les États-Unis sur l’avenir du Traité sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (New START) au-delà de 2021.

M. PETER MATT (Liechtenstein) a rappelé que les divisions procédurales qui avaient marqué le début des travaux de la Première Commission étaient le résultat de profondes divisions au sein des États Membres et a jugé regrettable que ces dernières commencent à représenter un risque systémique pour les discussions intergouvernementales en matière de désarmement.  Le Liechtenstein, qui plaide constamment pour l’utilisation la plus efficace possible des ressources disponibles, notamment en ces temps de tensions géopolitiques et d’érosion de l’ordre international établi sur le droit, estime toutefois que les Nations Unies doivent demeurer un forum pour des discussions inclusives.  De ce fait, toute délégation doit pouvoir participer pleinement, conformément à la pratique établie et aux obligations juridiques auxquelles est soumis le pays hôte.  Ce sont là des questions d’intérêt légitime pour l’ensemble des États Membres, a-t-il souligné.

M. Matt a estimé que la nouvelle course aux armements, dont on s’inquiétait depuis quelques années est désormais bien là.  Il a cité plusieurs exemple de l’érosion de l’architecture de non-prolifération: l’extinction du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (TFI), l’absence d’efforts visibles pour proroger le Traité sur des mesures visant de nouvelles réductions et limitations des armements stratégiques offensifs (New START), les pressions sur le Plan d’action global commun ou encore le manque de respect par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) des résolutions du Conseil de sécurité.  La fin du Traité FNI est particulièrement inquiétante pour l’Europe, qui en avait été la principale bénéficiaire, a ajouté le représentant.  S’il en a rendu responsable la Fédération de Russie, du fait de ses violations du Traité, M. Matt a ajouté que ne pas avoir cherché à résoudre les désaccords dans le cadre du Traité, comme celui-ci le prévoyait, est également une violation de ses dispositions. 

Pour le Liechtenstein, les perspectives de la troisième Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ne sont pas très prometteuses.  Un demi-siècle de mise en œuvre déséquilibrée de ses différents piliers ont mis l’ensemble en péril et l’objectif ultime du TNP -la dénucléarisation totale– semble de plus en plus lointaine, alors que les mesures s’accumulent pour moderniser les armes, augmenter les stocks et abaisser les seuils d’utilisation des armes nucléaires, tous développements en contradiction avec l’article VI du Traité.  Pour M. Matt, le Traité d’interdiction des armes nucléaires représente la seule évolution récente positive et représente aussi l’expression politique de l’engagement des États non dotés à prendre au sérieux l’article VI du TNP.  En outre, son adoption constitue aussi une leçon de multilatéralisme.

Enfin, le représentant s’est inquiété de la militarisation de l’espace extra-atmosphérique et du cyberespace.  Le Liechtenstein cherche à étendre aux cyberattaques le cadre juridique du Statut de Rome et d’autres traités internationaux.  Membre de la nouvelle Alliance pour le multilatéralisme, le Liechtenstein soutient aussi l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité dans le cyberespace.  Il estime que la cybersécurité, qui est une priorité majeure des gouvernements, est un domaine dans lequel les Nations Unies devraient jouer un rôle dirigeant. 

Mme NOA FURMAN (Israël) a déclaré que le non-respect des obligations et des normes en matière de désarmement et de contrôle des armes était une situation malheureusement assez commune dans la région du Moyen-Orient.  Elle a ainsi précisé que l’utilisation par des régimes du Moyen-Orient d’armes chimiques contre leur propre population s’était produite à cinq reprises depuis la Seconde Guerre mondiale et ce, en contradiction avec le Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques de 1925.  Deux cas additionnels de violation de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques font toujours l’objet d’enquêtes, a ajouté la représentante, qui a rappelé que le recours à des armes chimiques par le régime syrien avait été clairement avéré par le rapport du Mécanisme d’enquête conjoint de 2016. 

Mme FURMAN a par ailleurs fait état de quatre violations du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) depuis la naissance de ce traité.  « Deux autres cas de violations font encore l’objet d’enquête », a-t-elle poursuivi.  Elle s’est également inquiétée de la prolifération de toutes sortes d’armes et de leur transfert à des groupes terroristes au Moyen-Orient, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité et de la stabilité de la région.

Par ailleurs, Mme Furman a noté que les États-Unis s’étaient retirés du Plan d’action global commun au mois de mai 2018.  Elle a expliqué cette situation en raison du non-respect par l’Iran de ses obligations relatives à la résolution 2231 (2015) du Conseil de sécurité, qui avait entériné le Plan d’action global commun.  Elle a dénoncé « les ambitions militaires et nucléaires de l’Iran, qui essaye de déstabiliser la région par tous les moyens », après avoir précisé que ce pays avait testé des dizaines de missiles depuis l’adoption de la résolution 2231 (2015).  Elle a exhorté tous les pays à faire preuve de tolérance zéro face aux activités illégales de l’Iran. 

S’agissant du Traité d’interdiction des armes nucléaires, la représentante d’Israël a rappelé que son pays souhaitait s’assurer que sa mise en œuvre ne permettrait pas l’existence d’exception.  Elle a dit la volonté de son pays de promouvoir le désarmement et a mentionné ses efforts de promotion de la sécurité et de la stabilité du cyberespace, en soulignant la nécessité de favoriser une prise de conscience du grand public des enjeux de la cybersécurité. 

Aux acteurs de la région qui prétendent qu’une architecture de sécurité peut être mise en œuvre au Moyen-Orient, sans engagement direct avec Israël et sans reconnaître le droit à l’existence d’Israël dans des frontières sûres et garanties, Mme Furman a répondu qu’une telle position n’était pas tenable.

La représentante a ajouté que l’initiative de la Ligue des États arabes d’organiser une conférence au mois de novembre visant à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient était en contradiction avec les règles et principes qui appellent à la création de telles zones par consensus.  Elle a ajouté que ce processus ne pouvait pas être imposé et ne pouvait viser l’État d’Israël.  Dans ce contexte, Israël ne participera pas à cette « initiative contre-productive et ne participera pas à la conférence de novembre », a-t-elle dit.  En raison de cette initiative, Israël s’abstiendra de participer à tout futur forum régional relatif au contrôle des armes, a-t-elle ajouté.  « Nous regrettons que les promoteurs de cette conférence ne fassent pas preuve du même enthousiasme pour s’attaquer aux vrais problèmes du Moyen-Orient », a-t-elle conclu. 

M. BANTIHUN GETAHUN (Éthiopie) a réitéré l’appui de sa délégation à l’universalisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, qui y voit un cadre pour arrêter le développement et la prolifération de telles armes.  L’Éthiopie attache, en outre, la plus grande importance aux mandats et fonctions de l’Agence internationale de l’énergie atomique qui promeuvent l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  Elle a signé et ratifié les traités sur l’utilisation pacifique de l’énergie atomique et le Cadre de programme du pays pour la période jusqu’en 2023, pour la coopération technique dans les domaines agricole, sanitaire, de l’énergie et du renforcement des capacités humaines.  « Notre pays a aussi finalisé et conclu les amendements aux protocoles relatifs aux petites quantités de matières fissiles, et signé le protocole additionnel avec l’AIEA », a poursuivi le représentant.

Bien que signataire de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, l’Éthiopie ne possède pas d’armes chimiques ni d’industrie chimique relevant de la Convention, a précisé le représentant.  Quant à la lutte contre le trafic d’armes légères et de petit calibre, l’Éthiopie s’emploie à adopter une nouvelle politique nationale et des cadres juridiques afin d’améliorer la coopération et la coordination entre les forces de l’ordre à tous les niveaux. 

M. MODEST JONATHAN MERO (République-Unie de Tanzanie) a rappelé qu’il n’y aurait « pas de gagnant dans une guerre nucléaire » et a en conséquence invité les États dotés d’armes nucléaires à « respecter leurs obligations juridiques et éliminer totalement et sans condition les armes nucléaires, de manière transparente, irréversible et vérifiable ».  Les États non dotés de l’arme atomique doivent recevoir des assurances juridiques contraignantes universelles, inconditionnelles et non discriminatoires de la part de tous les États dotés d’armes nucléaires contre l’utilisation ou la menace d’utilisation à leur encontre des armes nucléaires sous quelque prétexte que ce soit, a souhaité le représentant. 

M. Mero a réitéré l’engagement de son pays à soutenir les efforts de la communauté internationale pour prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre.  Mais il a reconnu qu’en dépit des initiatives de son gouvernement, la Tanzanie continuait à faire face à des difficultés pour contrôler la propagation illicite des armes légères et de petit calibre en raison des retombées des conflits armés internationaux dans les régions des Grands Lacs, du Sahara et sub-saharienne. 

M. MAHMADAMIN MAHMADAMINOV (Tadjikistan) a estimé nécessaire de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire en vue de sauvegarder et pérenniser le mécanisme multilatéral de désarmement.  Le représentant a ajouté que la Conférence d’examen de 2020 du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) doit être l’occasion de réaffirmer l’engagement collectif à mettre en œuvre ce pilier de la sécurité mondiale.  Nous appelons les États dotés d’armes nucléaires à mettre en œuvre leurs obligations, notamment l’article VI sur l’élimination progressive et vérifiable de leurs arsenaux, a précisé le représentant.  Pour l’heure, a-t-il encore dit, nous encourageons l’établissement partout dans le monde de zones exemptes d’armes nucléaires, lesquelles contribuent efficacement à la confiance et à la sécurité régionale.  Le représentant a également souligné l’importance d’appliquer les dispositions de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, notant que son pays travaille à la création, « dans une perspective humanitaire », d’une zone débarrassée de ces explosifs en Asie centrale. 

M. MHER MARGARYAN (Arménie) a réitéré le soutien de son pays à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour faciliter la coordination des activités de sécurité nucléaire entre États membres.  Il a rappelé la bonne coopération historique de l’Arménie avec toutes les structures pertinentes de l’AIEA, y compris les visites d’inspection et d’évaluation de l’Agence, qui ont confirmé l’engagement de son pays à respecter ses obligations internationales et son niveau de transparence élevé.

Le représentant a également insisté sur l’importance des initiatives de non-prolifération comme l’Initiative mondiale pour combattre le terrorisme nucléaire et l’Initiative de sécurité contre la prolifération.  Il a également indiqué que le Gouvernement arménien travaillait continuellement avec ses partenaires internationaux sur le plan bilatéral et multilatéral pour améliorer davantage ses capacités nationales de lutte contre la contrebande nucléaire.

M. Margaryan a également mis l’accent sur l’importance du désarmement régional, partant du principe que la paix et la sécurité mondiales dépendent directement de la stabilité régionale et sous-régionale.  À cette fin, un des éléments essentiels est un régime efficace de contrôle des armes conventionnelles dans l’architecture de sécurité régionale, a estimé le représentant.  Dès lors, l’Arménie insiste sur le plein respect des obligations juridiques qui découlent du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe.  Dans la même veine, l’Arménie est un fervent défenseur de mesures de confiance au niveau régional et sous-régional, estimant que celles-ci peuvent contribuer à la désescalade des tensions et à la consolidation des arrangements de sécurité existants, créant ainsi un environnement propice aux questions liées à des conflits.  Compte tenu de la tendance croissante à la posture militaire, tels que les exercices militaires à grande échelle non notifiés dans des zones frontalières et les tentatives de renforcement militaire incontrôlées et déstabilisantes, la mise en œuvre des mesures de confiance régionales existantes gagne en pertinence, a soutenu le représentant.

Pour l’Arménie, la participation aux opérations de paix représente une contribution importante au maintien de la paix et de la sécurité internationales.  C’est dans cet esprit qu’elle a augmenté son niveau d’implication dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies et celles mandatées par l’Organisation, a précisé M. Margaryan, qui a cité en exemple sa participation à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).  De plus, en adoptant son plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, l’Arménie s’est engagée, en février 2019, à intégrer le rôle des femmes dans sa réforme du secteur de la sécurité.

M. N’CHO VIRGILE AKIAPO (Côte d’Ivoire) a noté la complexité de la sécurité internationale en raison de la lenteur du désarmement en général, et de l’apparition de nouveaux défis stratégiques qui fragilisent davantage le multilatéralisme et certains piliers de la paix et de la sécurité internationales.  Ainsi, la question des armes nucléaires et autres armes de destruction massive préoccupe la Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, le représentant a noté que le combat pour freiner efficacement la circulation illicite d’armes à travers le monde, responsables du décès de 500 000 personnes par an dans le monde, apparaît difficile.  Il est par conséquent impérieux de redéfinir les stratégies actuelles contre la prolifération de ces armes.  À ce sujet, il a salué le « rôle inestimable » joué par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique en matière de partage de bonnes pratiques, notamment dans le cadre de la lutte contre la prolifération illicite des armes légères de petit calibre. 

Par ailleurs, M. Akiapo a demandé l’adoption de normes supplémentaires pour préserver l’espace extra-atmosphérique de toute utilisation inappropriée. 

M. MANUEL ANTONIO MADRIZ FORNOS (Nicaragua) s’est dit convaincu que la seule garantie contre le risque accidentel de catastrophe nucléaire était l’élimination complète, vérifiable et irréversible de toutes les armes nucléaires.  Il a ainsi souhaité l’entrée en vigueur rapide du Traité d’interdiction des armes nucléaires, « qui vient compléter le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) », et du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).  Le représentant a par ailleurs souligné l’importance d’une revitalisation de la Conférence du désarmement, unique instrument de négociations, des traités multilatéraux juridiquement contraignants. 

Pour le représentant, si les membres de la Commission du désarmement n’ont pas pu s’accorder cette année sur un programme de travail équilibré, cela est en partie dû aux difficultés rencontrées par des délégations pour obtenir les visas demandés.  Il a précisé que cela avait entravé la composition des délégations, « dont des experts viennent à New York depuis Genève ».  Le représentant a d’autre part appuyé l’initiative russo-chinoise d’un traité de prévention et d’interdiction du placement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique, initiative qui fait l’objet de projets de résolution qui seront soumis ultérieurement pour adoption. 

M. JOAO SOARES DE GAMA (Guinée-Bissau), s’est inquiété « de tensions croissantes entre les principaux acteurs de la scène internationale en matière de désarmement ».  Il s’est aussi dit « préoccupé » par le fait que le Moyen-Orient soit la dernière région du monde en mesure de le faire qui n’ait pas encore signé de traité pour devenir une zone exempte d’armes nucléaires.  « La Guinée-Bissau appelle non seulement au respect du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires mais appelle aussi les pays détenteurs à limiter l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins strictement civiles », a-t-il ajouté.

La circulation illicite des armes légères et de petit calibre constitue « une préoccupation majeure » pour la Guinée-Bissau, a poursuivi son représentant, qui a rappelé l’adhésion de la Guinée-Bissau au Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu de la Convention de Palerme et au Traité sur le commerce des armes.  « La conséquence désastreuse de ce fléau est clairement visible dans la région du Sahel, où opèrent plusieurs groupes terroristes avec d’importants arsenaux militaires », a-t-il fait observer. 

Le représentant a noté que les conflits ayant pris place dans son pays y avaient favorisé la prolifération des armes légères.  Il a indiqué que son pays avait échoué, pour des « raisons techniques », à détruire son petit stock d’armes à sous-munitions, malgré une tentative en ce sens le 1er mai 2016, effectuée en application du Traité d’interdiction, que la Guinée-Bissau a ratifié. 

M. YEMDAOGO ERIC TIARE (Burkina Faso) a renouvelé « sa foi » dans le multilatéralisme pour trouver des solutions aux problèmes mondiaux, y compris dans le domaine du désarmement, « qui a toujours occupé une place importante dans l’ordre du jour de l’ONU depuis sa création ». 

Le représentant a estimé que le Traité d’interdiction des armes nucléaires représentait une étape sur la voie du désarmement en complétant le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).  De même, pour le Burkina Faso, l’instauration de zones exemptes d’armes nucléaires représente une catégorie de mesures de désarmement et de non-prolifération à part entière devant être appuyée. 

Le représentant a, d’autre part, rappelé que les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions étaient toujours des sources d’insécurité et a plaidé pour l’universalisation de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel et de la Convention sur les armes à sous-munitions, ainsi que pour le financement des activités qui en découlent. 

M. HENRY ALFREDO SUÁREZ MORENO (Venezuela) a dénoncé la rhétorique belliqueuse et l’unilatéralisme d’un pays –qu’il n’a pas nommé– qu’il a accusé de mettre à mal l’ordre international et le multilatéralisme en détruisant l’architecture internationale de sécurité.  L’emploi unilatéral de moyens coercitifs augmente les risques de conflit qui peuvent par simple erreur de calcul entraîner des conséquences catastrophiques, a-t-il ajouté. 

« Le respect des trois piliers du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) est essentiel pour garantir la vie sur la planète », a insisté le représentant avant d’exhorter les États dotés d’armes nucléaires à réduire leurs arsenaux jusqu’à pouvoir les éliminer.  Il a condamné la dissuasion nucléaire, y voyant un prétexte au maintien et au développement des armes nucléaires.  Notant que l’établissement de zones exemptes d’armes nucléaires était essentiel pour renforcer le régime de non-prolifération, le représentant du Venezuela a dit l’importance de la conférence de novembre pour la création d’une telle zone au Moyen-Orient. 

Par ailleurs, M. Suárez Moreno déclaré que l’espace extra-atmosphérique faisait partie du patrimoine commun de l’humanité avant de dénoncer l’augmentation de nouvelles doctrines de sécurité considérant l’espace comme un nouveau terrain de combat.  Face à ce constat, il a appelé à un nouveau cadre juridique afin de prévenir une course aux armements dans l’espace.  Il a salué les initiatives de la Fédération de Russie et de la Chine en ce sens ainsi que le projet de traité visant à prévenir la prolifération d’armes dans l’espace.  Pour les mêmes raisons, il a dit la nécessité d’un cadre juridique contraignant garantissant l’utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication. 

M. FLAMEL ALAIN MOUANDA (République du Congo) a rappelé qu’on ne saurait dénier à un État Membre l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins civiles, son pays réitérant son attachement à la réalisation des objectifs communs de désarmement général et complet.  Le représentant a en outre salué le fait que, forte de ses nouveaux pouvoirs, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pourra désormais mettre en cause un pays responsable d’attaque chimique. 

Concernant les armes légères et de petit calibre, M. Alain a annoncé la mise en place d’une commission nationale de lutte contre la prolifération de ces armes.  Préoccupé par la montée du terrorisme international, il a encouragé les États à coopérer techniquement et de manière régulière avec les organisations régionales et internationale qui œuvrent dans le secteur de la non-prolifération et de la lutte contre le terrorisme, comme l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et INTERPOL. 

M. KYAW MOE TUN (Myanmar) a déploré que les dépenses militaires mondiales continuent d’augmenter à un rythme alarmant, encourageant une nouvelle course périlleuse aux armements.  D’après la Banque mondiale, près de 2 000 milliards de dollars ont été consacrés aux dépenses militaires en 2018, si bien qu’aujourd’hui le monde est sous la menace accrue d’un risque que des armes de destruction massive tombent entre les mains d’acteurs non étatiques malintentionnés, a-t-il ajouté. 

Le représentant a ainsi appelé tous les États parties à des accords de contrôle des armements, de désarmement et de non-prolifération à respecter leurs obligations pour « sauver notre planète et libérer les générations futures du fléau des guerres ».  Il a en outre salué la décision de l’Assemblée générale de tenir une conférence le mois prochain sur l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, ainsi que la désignation d’un Groupe de travail chargé, notamment, de promouvoir les usages à des fins de développement des technologies de l’information et de la communication dans le contexte de la sécurité internationale. 

M. OUSMANE KOUSSOURI (Niger) a rappelé que son pays avait adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1992 et ratifié le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) en 2002, ajoutant que son pays abritait une station du système international de surveillance de l’Organisation du TICEN.  Le Niger a été élu, au nom du Groupe des États d’Afrique, au poste de vice-président du Groupe de travail B qui s’occupe du régime de vérification du respect du TICEN, a-t-il encore précisé.

Le représentant a rappelé l’importance pour les pays en développement d’avoir accès à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques en notant la contribution de la médecine nucléaire et de la radiothérapie pour l’éradication de la malaria et la lutte contre le cancer.  Il a rappelé que le Niger avait été élu pour un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité le 7 juin 2019 après avoir fait campagne pour attirer l’attention sur la vision africaine des défis sécuritaires, dont la situation particulière de la sous-région du Sahel et du lac Tchad.

M. NKOPANE RASEENG MONYANE (Lesotho) a estimé que le besoin de mettre en sécurité la communauté internationale n’avait « jamais été aussi pressant ».  L’élimination totale des armes de destruction massive demeure l’ultime remède contre leur usage ou la menace de leur usage, a-t-il ajouté, avant de se féliciter que le Lesotho et trois autres pays du sud de l’Afrique (Zambie, République-Unie de Tanzanie, Botswana) aient rejoint les États signataires du Traité pour l’interdiction des armes nucléaires. 

Le représentant s’est inquiété de la lenteur des progrès en vue de l’application du Traité de non-prolifération.  Il a estimé que sa « crédibilité future » dépendait aussi de la mise en œuvre du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, qui n’est pas encore ratifié par tous les États indiqués à l’annexe 2 du Traité, condition nécessaire à son entrée en vigueur.  « Cette situation fait craindre que le risque d’utilisation de l’arme nucléaire augmente », a-t-il mis en garde.

M. SAID MOHAMED OUSSEIN (Comores) a notamment souligné que les activités telles que les essais nucléaires, les menaces d’utilisation, le développement et la modernisation des arsenaux nucléaires constituaient une menace pour la sécurité internationale et contrevenaient gravement au régime de non-prolifération.  Il a ajouté qu’en aucune manière les armes nucléaires n’étaient un moyen de défense légitime et que leur emploi ou la menace de leur emploi ne pouvait, en aucun cas, être justifiées. 

Pour M. Oussein, le désarmement peut avoir un impact positif significatif sur le développement, les ressources économisées au cours du processus de désarmement devant être intégrées dans des programmes gérés par les États et dirigés par eux-mêmes en intégrant le développement socioéconomique. 

M. OMAR KADIRI (Maroc), s’est inquiété de l’émergence de « menaces multiformes » qui remettent en cause la paix et la sécurité.  Il note cependant des développements positifs, notamment l’organisation prochaine par le « Royaume frère » de Jordanie pour faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes nucléaires.  Il réaffirme le besoin de préserver et développer le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et indique que son pays s’est investi dans plusieurs groupes dédiés à la sécurité dans le cyberespace.  Le Maroc soutient fermement les réformes de l’ONU engagées par le Secrétaire général des Nations Unies et notamment son Agenda pour le désarmement.  Il contribue activement au Traité pour l’élimination complète des armes nucléaires. 

Droits de réponse

Le représentant de l’Arabie saoudite a accusé le « régime syrien » d’avoir utilisé des armes chimiques, faisant état « d’actes avérés », ce qui oblige à appeler le Gouvernement syrien à coopérer avec tous les enquêteurs sur le terrain.  Il a ajouté que jamais son pays n’avait kidnappé le Premier Ministre libanais, « ce que lui-même a démenti ».  « La Syrie a assassiné deux présidents élus libanais et pourtant elle jette des accusations absurdes dans cette assemblée », a-t-il lancé.  Il a aussi demandé que le représentant de la République arabe syrienne n’utilise pas d’expressions erronées et irrespectueuses quand il s’adresse à lui.

Le représentant de la République arabe syrienne a réagi aux propos de son homologue saoudien en affirmant que celui-ci avait insulté le régime de son pays.  Sa motion d’ordre est un moyen de s’adresser à moi de manière irrespectueuse et de m’empêcher de m’exprimer, a-t-il lancé.  Après avoir été rappelé à l’ordre par la Présidente de la Commission, il a répondu que « le régime saoudien nous accuse de terrorisme en proférant des mensonges, sachant les crimes qu’a parrainés ce même régime ».  « Celui-ci finance des initiatives antiterroristes onusiennes tout offrant des millions de dollars à des terroristes et pour propager l’idéologie wahhabite », a encore accusé le représentant, qui a encore affirmé que les armes achetées par l’Arabie saoudite ne parvenaient jamais dans ce pays mais allaient « directement dans les poches des organisations terroristes qu’il finance, comme Al-Qaida ».  Pour le représentant, un premier ministre libanais a bien été kidnappé par l’Arabie saoudite, et il a dû sa libération à l’intervention d’un membre permanent du Conseil de sécurité. 

Le représentant de la République arabe syrienne a ensuite longuement accusé la représentante israélienne d’avoir menti pour détourner l’attention des armes de destruction massive mises au point par le « régime israélien » au nez et à la barbe de la communauté internationale.  Israël a menacé à plusieurs reprises par le passé d’utiliser des armes nucléaires contre de nombreux pays, a-t-il ajouté, accusant de complicité nucléaire des membres permanents du Conseil de sécurité qui apporteraient à Israël une expertise technique pour l’aider à développer son « programme nucléaire clandestin ». 

Le représentant de la République islamique d’Iran a répondu aux « accusations absurdes » d’Israël.  L’Iran estime qu’Israël est une « entité » qui « occupe des territoires palestiniens, tue des Palestiniens et il est coupable de 17 agressions contre ses voisins ».  « Ce sont des faits! », a-t-il martelé.  « Depuis 1948, Israël utilise des armes biologiques et chimiques contre le peuple palestinien et ses voisins arabes », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « l’entité israélienne viole les résolutions de l’ONU et fournit des armes interdites à des organisations terroristes ».  Le représentant a ainsi dénoncé l’usage du phosphore blanc et d’uranium appauvri par Israël.  « Le régime israélien refuse d’adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et à la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient », a-t-il continué, tout en rappelant que son pays était, lui, partie au TNP en tant qu’État non doté.  « Notre pays a reçu des menaces d’annihilation nucléaire par Israël, c’est pourquoi nous refusons toutes ses remarques! », a conclu le représentant.

Le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a rejeté les déclarations faites par les représentants de la Bulgarie et du Liechtenstein.  « La décision d’adhérer ou non à des traités relève de la souveraineté des États », a affirmé le représentant.  Quant aux essais de missiles balistiques, ils relèvent du droit du pays à se doter des moyens de se défendre et il n’y a rien à en dire. 

Le représentant de l’Arabie saoudite a demandé à son homologue de la République arabe syrienne de faire corriger par ses enfants les vers de poésie qu’il a tenté de lire en arabe classique.  La Syrie a rasé des villes historiques, cela est documenté dans d’innombrables rapports, et nous nous en construisons de nouvelles, a-t-il ajouté. 

Le représentant de la République arabe syrienne a répondu que le niveau d’éducation dans son pays « dépasse de 1000 ans celui de l’Arabie saoudite ».  « Nous combattons tous les associés terroristes du régime saoudien, à commencer par d’Al-Qaida et ses sbires ».  « C’est notre devoir en tant qu’État », a-t-il encore dit.  Il a répété que le régime saoudien rasait bien des villes « pour y détruire toute opposition ».  Quant aux rapports évoqués par son homologue, il les a qualifiés d’« imaginaires ». 

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