La Défenseure des droits des victimes, Jane Connors, et la Conseillère principale pour les victimes au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Zuhura Mahamed, ont récemment informé les juges du Tribunal du contentieux administratif des Nations Unies sur le respect des droits des victimes dans le jugement des affaires impliquant des allégations d’exploitation et d’abus sexuels ou de harcèlement sexuel.

mme Connors a souligné le rôle central que jouent les juges du Tribunal du contentieux administratif dans la défense des droits et de la dignité des victimes ainsi que dans l'instauration de la confiance.

Elle a souligné l’importance d’une approche centrée sur les victimes, qui demande qu’elles soient traitées avec respect tout au long de la procédure et que des systèmes de protection soient mis en place pour les soutenir et les protéger.

Le Groupe directeur de haut niveau du Secrétaire général sur la prévention de l'exploitation et des abus sexuels a approuvé la Déclaration sur les droits des victimes qui définit ces droits en mai 2023 et a été lancée dans l'ensemble du système des Nations Unies en septembre [en anglais].

Zuhura Mahamed a mis à profit son expertise de psychologue clinicienne spécialisée en traumatologie. Elle a souligné l’importance d’entendre soigneusement les témoignages des victimes d’une manière non préjudiciable pour éviter un nouveau traumatisme.

Elle a suggéré que les circonstances dans lesquelles les victimes se souviennent de leurs expériences peuvent avoir un impact significatif sur leur bien-être au cours des procédures administratives, d'enquête et judiciaires.

Elle a également mis en garde contre une diminution de la valeur du témoignage d’une victime, qui pourrait la qualifier de peu fiable et décourager d’autres victimes de se manifester pour porter plainte.

À l'aide d'exemples pratiques, Mme Mahamed a décrit comment des garanties et des pratiques, telles que l'utilisation de témoignages préenregistrés et la pose de questions avec sensibilité lors du contre-interrogatoire, pourraient être utilisées pour soutenir les victimes qui témoignent devant le Tribunal du contentieux administratif des Nations Unies dans les cas où le personnel conteste les mesures disciplinaires décidées par le Secrétaire général.

Cette séance d’information d’octobre faisait suite à des échanges antérieurs avec le Tribunal du contentieux administratif, le Tribunal d’appel et les juristes du système de justice interne des Nations Unies.