Je ne me fie pas aux apparences, je dis NON au racisme!

Lutter contre le racisme en classe

Il y a diverses façons de faire de la salle de classe un lieu d’acceptation et d’intégration entre les races. Les réactions des élèves dépendent de facteurs culturels, comme leur degré d’acceptation du contact visuel, leur réceptivité à la pédagogie de groupe ou leur façon de raconter une histoire ou de mimer une scène. S’il y a un conflit racial dans la classe, il faut l’aborder franchement, sans essayer de l’éluder.

Quelques idées

Enfants en classe

L’éducation peut favoriser une prise de conscience et cultiver un esprit de tolérance.

  • Apprenez aux élèves à reconnaître les comportements qui peuvent renforcer le racisme.
  • Étudiez la vie des personnes célèbres qui ont lutté contre la discrimination.
  • Parlez de la contribution des hommes et des femmes du monde entier au fonds commun du savoir et de la sagesse de l’humanité.
  • Introduisez dans le programme toute la diversité humaine possible: Demandez aux parents et à la famille des élèves, ou à leurs amis, de vous aider dans ce domaine. Invitez des personnes d’autres races ou d’autre couleur qui participent activement à la vie de la collectivité à venir en parler en classe.
  • Demandez aux élèves d’envisager une société multiraciale où ils devront vivre sans savoir à l’avance quelle sera la couleur de leur peau.

Parler des minorités

On confond souvent la notion de « groupe minoritaire » avec celle de groupe « ethnique » et, souvent, avec celle de « race ». Le terme de « groupe minoritaire » est plutôt vague et sert aussi à désigner les populations autochtones, les populations déplacées, les travailleurs migrants, les réfugiés, et même les majorités opprimées. Le point commun à tous ces groupes est souvent la pauvreté. Un groupe minoritaire peut cesser d’en être un s’il devient assez puissant.

Les membres des groupes minoritaires ont des droits individuels, mais ils revendiquent aussi en général certains droits collectifs en tant que membres du groupe. Selon les cas, ce sera le droit à l’au- todétermination (culturelle et politique), le droit à la terre, le droit de réparation (en cas d’expropriation), le droit de regard sur les ressources naturelles ou le droit d’accès à des sites religieux.

Identification de certains « groupes minoritaires »

Aider les élèves à définir ce que sont les « groupes minoritaires » :

  • S’agit-il toujours d’une minorité numérique ?
  • En quoi les minorités diffèrent-elles généralement du reste de la population ?

En rassemblant toutes les suggestions des élèves, faire une liste des « groupes minoritaires » contemporains, en commençant par la communauté locale. Ne pas oublier les minorités fondées sur l’origine sociale, les compétences, l’orientation sexuelle et autres facteurs non raciaux.

  • Ces minorités souffrent-elles de discrimination ?
  • De quelle manière ?

Les élèves plus âgés pourraient faire des études de cas pour déterminer l’importance, l’aire d’implantation, l’histoire, la culture, les conditions de vie et les principales revendications de certains groupes minoritaires.

  • Y a-t-il des circonstances qui favorisent la constitution de groupes minoritaires au sein d’une population (autochtones, immigrants, réfugiés, travailleurs immigrés) ?

Identité et diversité culturelles

Nous avons tous une identité culturelle, même si nous n’en sommes pas toujours conscients, car elle fait partie intégrante de nous-mêmes. Toutefois, dans les pays qui comptent des minorités ethniques, religieuses, linguistiques ou autochtones, le problème de l’identité culturelle se pose souvent en termes de respect des droits de l’homme, notamment quand ceux qui détiennent le pouvoir prétendent imposer leur culture aux groupes minoritaires. La Convention relative aux droits de l’enfant accorde une attention particulière au droit de l’enfant à son identité culturelle. L’article 29 garantit à l’enfant une éducation qui lui inculque le respect de sa langue et de ses valeurs culturelles. L’article 30 en particulier reconnaît aux enfants autochtones, ou appartenant à des groupes minoritaires, le droit d’avoir leur propre vie culturelle et de pratiquer leur religion ou d’employer leur propre langue et l’article 31 lui reconnaît le droit de participer pleinement à la vie culturelle et artistique.

La Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle (2 novembre 2001) souligne, en son article premier, le lien entre identité et diversité culturelle : « La culture prend des formes diverses à travers le temps et l’espace. Cette diversité s’incarne dans l’originalité et la pluralité des identités qui caractérisent les groupes et les sociétés composant l’humanité. Source d’échanges, d’innovation et de créativité, la diversité culturelle est, pour le genre humain, aussi nécessaire que la biodiversité dans l’ordre du vivant. »

Étudier sa propre communauté :
  • Existe-t-il des minorités culturelles ?
  • Leur culture est-elle respectée ?
  • Leurs membres participent-ils librement et en public aux activités culturelles de leur communauté, ou bien estimet- on qu’ils doivent le faire en privé ou pas du tout ?
  • L’école encourage-t-elle le respect de la culture des minorités ?
Discussion :
  • Pourquoi le droit à l’identité culturelle est-il si important ?
  • Pourquoi importe-t-il de préserver, développer et apprécier les différentes cultures ?
  • Pourquoi les groupes dominants cherchent-ils souvent à imposer leur culture aux minorités ?