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Oiseaux sauvages et grippe aviaire

Les épidémies de grippe aviaire hautement pathogène entre 2003 et 2006 ont eu un impact considérable sur les moyens de subsistance des peuples, sur le commerce international de la volaille et des produits de la volaille, et ont tué un nombre sans précédent d'oiseaux sauvages depuis les oies à tête barrée en Asie aux cygnes tuberculés en Europe.

La propagation géographique de la grippe aviaire depuis l'Asie vers le Moyen-Orient, l'Europe et certaines parties de l'Afrique est vue comme étant due surtout à la production de la volaille, à une hygiène inadéquate et au commerce, y compris le commerce illégal. Ceci comprend les déplacements d'animaux domestiques et sauvages ou de produits contaminés, de cages et de tout autre matériel, ainsi que celui des personnes portant des vêtements contaminés.

Propagation du virus

Alors que la mondialisation et le commerce international sont d'importants facteurs dans la propagation du virus d'un pays ou d'une région à l'autre, les oiseaux sauvages jouent également un rôle dans la propagation du virus. En général, les oiseaux sauvages sont porteurs des virus de la grippe aviaire dans leurs voies respiratoires ou leur tube digestif, mais la plupart du temps, la majorité de ces espèces ne sont pas malades.

On ne connaît toujours pas bien le rôle exact que jouent les oiseaux sauvages dans la propagation du virus H5N1 sur de longues distances.

En général, il existe de nombreuses incertitudes à propos des espèces impliquées, des voies de migration et, par-dessus tout, de certaines espèces qui pourraient devenir des réservoirs permanents du virus H5N1, avec certains porteurs ne présentant aucun signe clinique de la maladie. Il est probable que les espèces d'oiseaux sauvages qui succombent à une infection H5N1 ne sont pas des réservoirs, mais qu'ils sont malgré tout une source virale pour d'autres.

Il existe un besoin urgent d'investissements à long terme pour le suivi et la recherche sur les oiseaux sauvages qui aideraient à mieux comprendre leur comportement, à préciser leurs voies migratoires, leurs lieux de repos et les interactions entre la faune, les élevages et l'homme.

Le FAO, en étroite collaboration avec l'UNEP, Wetlands International, la Wildlife Conservation Society et d'autres, s'occupe du suivi des oiseaux sauvages et de la mise en place de capacités pour les biologistes en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est.

N'éliminez pas les oiseaux sauvages

Il n'y a aucune justification scientifique pour l'élimination des oiseaux sauvages ou de leurs habitats pour essayer de contrôler, gérer ou prévenir une introduction éventuelle du H5N1 provenant des oiseaux sauvages vers les oiseaux domestiques. L'élimination des oiseaux sauvages contribuerait à une dégradation de l'environnement et à une réduction de la diversité biologique.

Au contraire, les efforts doivent être concentrés sur une réponse rapide dans l'éventualité d'une épidémie H5N1, réduisant la charge virale de la volaille infectée, empêchant que les volées saines soient exposées à la maladie, et que les oiseaux sauvages soient exposées à de la volaille qui pourrait être infectée.