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Objectif 4 : Coordination des parties prenantes nationales, régionales et internationales

4.1. Leadership national de haut niveau en réponse à la grippe aviaire et humaine
4.2. Aide aux gouvernements nationaux dans leur réponse coordonnée à la grippe aviaire et humaine

49. Sachant que la menace d'une grippe aviaire nécessite des interventions multidisciplinaires et multisectorielles, les gouvernements font de plus en plus appel à l'aide du PNUD pour créer, en collaboration avec les équipes nationales des Nations Unies sous le leadership du Coordinateur résident des Nations Unies, des programmes rédigés conjointement par l'ONU et par les gouvernements qui serviront de base à une mobilisation des ressources nationales et internationales. Depuis un certain temps, le PNUD développe ses capacités afin d'être mieux préparé à répondre à la menace posée par une grippe aviaire en appuyant les plans de préparation et de réponse à la grippe aviaire et humaine inter-agences et interministériels, et la conception et la mise en œuvre de mécanismes de réponse multisectoriels. À ce jour, le PNUD a organisé des réunions sur la grippe aviaire et humaine au niveau (sous)régional et ministériel en Afrique et en Europe de l'Est, alors que 39 pays ont reçu une aide du PNUD. En particulier, le PNUD a fourni des efforts consolidés du Système des Nations Unies, menés par les Coordinateurs résidents au Cambodge, en Chine, en Indonésie, dans la RDP du Laos, ainsi qu'au Vietnam et en Égypte. Il a également contribué à la préparation de programmes rédigés conjointement par les Nations Unies et les gouvernements pour lutter contre la grippe aviaire et humaine au Cameroun, au Cambodge, au Nigeria et au Vietnam et a participé activement au renforcement des aspects de gouvernance de la réponse du Nigeria à la grippe aviaire et humaine. Le PNUD envoie actuellement des coordinateurs inter-agences dans certains pays sélectionnés, tels que le Bangladesh, le Burkina Faso, le Ghana et le Niger, dans le but d'aider les Coordinateurs résidents à coordonner leurs efforts et à consolider les Stratégies nationales et les Plans de mise en œuvre sectoriels. Ces Coordinateurs inter-agences travailleront en étroite collaboration avec les équipes nationales des Nations Unies, l'UNSIC et l'équipe du Comité de la grippe pandémique (Pandemic Influenza Contingency, PIC).

50. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, par l'intermédiaire de l'équipe PIC, a désormais sept responsables de planification régionaux situés à Genève pour l'Europe de l'Est et l'Asie centrale, à Bangkok pour l'Asie et le Pacifique, à Panama pour l'Amérique latine et les Caraïbes, à Nairobi pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale, à Johannesburg pour l'Afrique du Sud, à Dakar pour l'Afrique de l'Ouest et au Caire pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Ces Responsables aident les équipes nationales des Nations Unies, ainsi que les pays de leur région à se préparer de manière coordonnée à une pandémie. Ils ont également aidé à rassembler les personnes développant le plan de préparation à la pandémie de la grippe aviaire et à établir les plateformes inter-agences régionales qui se réunissent régulièrement en Afrique du Sud, en Afrique de l'Ouest et en Asie afin de coordonner leurs activités, de s'accorder sur les besoins prioritaires et de mobiliser l'assistance technique. Le PAM utilise déjà ces plateformes et les équipes nationales des Nations Unies pour prôner la prise en considération des questions de sécurité alimentaire dans la planification et la préparation face aux pandémies.

4.3. Coordination nationale, régionale et internationale

51. Les partenaires sont très conscients du besoin d'une coordination efficace étant donné la nature multisectorielle de la réponse aux menaces d'une grippe pandémique aviaire. De même, ils savent que l'accent doit être mis sur un soutien et un développement durables des capacités au sein du pays tout en renforçant les efforts régionaux et mondiaux ciblant l'amélioration de la coordination. Au fur et à mesure que le volume et la diversité de l'assistance financière et technique externe ont pris de l'ampleur dans les pays, les gouvernements, les entités régionales et la communauté internationale ont sollicité une action bien coordonnée du système des Nations Unies, en lien étroit avec le travail des banques développées (notamment la Banque mondiale)

52. L'UNSIC a promu et catalysé une synergie d'action et de résultats – au sein et en dehors du système de l'ONU. Il a encouragé de nombreux partenaires nationaux, régionaux et internationaux du secteur public, des entités privées et de la société civile à travailler de concert dans les divers pays, au niveau régional et mondial afin d'atteindre un objectif commun et de former un mouvement cohérent axé sur les résultats. L'effort de coordination de l'UNSIC a permis à l'ONU, à la Banque mondiale et à autres organismes de travailler ensemble sur ce mouvement qui relie les efforts de confinement de la grippe aviaire et le plan de préparation en cas de pandémie de grippe à d'autres activités de développement, humanitaires, et de préparation aux catastrophes: une telle intégration contribuera à la viabilité de cet effort.

53. L'UNSIC a mandaté une étude indépendante basée sur une évaluation rapide des facteurs menant à une coordination efficace au Cambodge, en Égypte, en Indonésie, dans la République démocratique populaire du Laos, en Thaïlande, en Turquie, en Ukraine et au Vietnam. Achevée en décembre 2006, l'Étude sur la coordination des activités pour la lutte contre la grippe aviaire et humaine propose neuf principes et recommandations de base en vue d'une approche coordonnée de l'assistance externe au niveau national. L'UNSIC fait suite à ces principes et recommandations en développant des outils de coordination.

54. Des réunions intergouvernementales de haut niveau impliquant le partenariat international sur la grippe aviaire et la grippe pandémique (IPAPI) ont fourni un soutien politique pour des programmes nationaux intégrés de lutte contre la grippe et un soutien aux agences régionales et internationales. L'UNSIC et la Banque mondiale soutiennent ce processus par l'intermédiaire d'évaluations des progrès relatifs à la réponse à la grippe aviaire et humaine, ainsi qu'à la pandémie au sein des pays, faisant le point sur les ressources nécessaires aux niveaux national, régional et mondial et en assurant le suivi des financements des donateurs par le biais de rapports semestriels. L'association du suivi des financements pour la grippe aviaire et humaine par la Banque mondiale et l'accès de l'ONU à une vaste quantité d'informations au niveau national grâce aux équipes nationales, a donné lieu à un réseau capable de générer des mises à jour des efforts nationaux, permettant ainsi d'identifier les lacunes et les besoins.

55. L'UNSIC aide à la coordination des communications sur une réponse plus vaste de l'ONU face à la grippe aviaire et humaine. Ce rôle de coordination a été entrepris de façon à permettre aux agences et bureaux individuels d'avoir la visibilité souhaitée, et à les encourager à utiliser un ensemble de messages communs et acceptés, assurant ainsi – dans la mesure du possible – qu'ils soient repris dans les communications nationales et internationales.

56. L'UNSIC a cherché divers moyens pour préparer l'ONU même à une pandémie de façon à ce qu'elle soit en mesure, dans son ensemble, de poursuivre ses opérations et d'aider les pays faisant face à une pandémie. Des plans d'urgence pour les équipes nationales, les agences, les bureaux des quartiers généraux, les unités régionales et les missions des Nations Unies ont été étudiés et sont actuellement testés par simulation. Les principes essentiels de ces plans ont été rassemblés sous un concept général d'opérations pour le système des Nations Unies dans l'éventualité d'une pandémie. Il est prévu que le travail de préparation à une pandémie au sein du système des Nations Unies soit intégré aux programmes de préparation plus vastes au sein de l'ONU et ses partenaires.

Lacunes et défis persistants

57. Le nombre élevé et la diversité des acteurs impliqués aux niveaux national, régional et mondial dans la réponse à la grippe aviaire et dans le plan de préparation à une pandémie font de la coordination un défi permanent et intimidant pour lequel des ressources supplémentaires seront nécessaires, en particulier au niveau national: parfois l'efficacité du travail conjoint est compromise par le manque de partage (souvent accidentel) d'informations pertinentes dans des délais opportuns. Le PNUD se trouve confronté à un grave manque de ressources nécessaires pour pouvoir apporter un soutien utile aux Coordinateurs résidents et aux équipes nationales des Nations Unies. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a également besoin de fonds supplémentaires pour pouvoir maintenir le travail de coordination des responsables de planification régionaux.