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ROMPRE LE SILENCE TAMBOUR BATTANT
Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, 25 mars 2009

Célébration

Les divers évènements de la célébration ont rassemblé une large diaspora de personnalités connues, dont des artistes, auteurs et historiens descendants d'esclaves vivant maintenant dans les Caraïbes, en Amérique et bien sûr, en Afrique.

En plus des activités de New York, les Centres d'informations des Nations Unies de par le monde ont organisé d'autres évènements.

Projection de documentaires

Une projection de documentaires a été organisée dans l'Auditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld le 24 mars 2009, de 13h15 à 18h00.

Les trois films ont été projetés à New York, retraçant l’histoire de la traite des esclaves et explorant les répercussions sociales et culturelles de l’esclavage ainsi que les réalisations extraordinaires des descendants d’esclaves qui ont accompli des choses formidables et stimulantes. 

Après la projection des documentaires a eu lieu une session de questions et réponses à laquelle ont assisté M. Georges Collinet (Cameroun/États-Unis), qui figure également dans le premier film Scattered Africa: Faces and Voices of the African Diaspora, M. Renato Barbieri (Brésil), directeur du second film Black Atlantic: On the Orixas Route, et M. Jeffery Heyman, directeur du troisième film Merritt College: Home of the Black Panthers.

Exposition de tambours

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Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, participe à la cérémonie d'inauguration de l'exposition « Rompre le silence, tambour battant  » aux côtés de la Ministre de la culture du Cameroun, Mme. Ama Tutu Muna.
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras

Une exposition de tambours intitulée « Rompre le silence, tambour battant  » a été officiellement inaugurée dans la galerie nord-est de l'entrée des visiteurs, mardi 24 mars à 18 heures.

Cette exposition, visible jusqu'au 24 avril, a pour objectif d'illustrer la signification unique et durable du tambour en tant que lien entre les descendants des anciens esclaves d'origine africaine et la « Mère Afrique  ». Le fil conducteur est le « voyage » du tambour, de l'Afrique aux Amériques, par le biais du la traite transatlantique des esclaves, qui a duré près de 400 ans. La collection de tambours présentée comprend un large éventail de tambours séculiers, sacrés, religieux et non religieux, cérémoniaux, ludiques et parlants, principalement du Cameroun et des Caraïbes.

À l’occasion de l’ouverture formelle de l’exposition, le Secrétaire général a déclaré que « les tambours ont donné le pouls de notre histoire et ils continuent à nous aider à célébrer notre humanité commune. Nous devons battre le tambour pour proclamer que quelque soit notre couleur, quelque soit notre genre, nous sommes un peuple, avec un futur commun. Assurons-nous que ce futur soit un futur de paix, de respect et de liberté ».

À l’occasion de cette exposition, le Gouvernement du Cameroun a envoyé à New York une délégation de 30 artistes, experts et hauts fonctionnaires, conduite par la Ministre de la culture du Cameroun, Mme Ama Tutu Muna.

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Mme Pauline Andela Tsala fait une démonstration de tambour parlant à la cérémonie d'inauguration de l'exposition « Rompre le silence, tambour battant » à laquelle assiste le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon.
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras

Une des artistes de la délégation, Mme Pauline Andela Tsala, âgée de 76 ans, est une des dernières pratiquantes de la tradition du tambour parlant. Elle est connue pour sa capacité extraordinaire à déchiffrer et traduire les rythmes et les lignes des battements de tambour, avec le code Morse.

Un tambour très spécial a été envoyé par avion du Cameroun pour cette exposition; il s’agit du Ndek, un tambour de 230 ans, pesant 400 kilogrammes, et réputé être « l’âme » du peuple Gounoko du nord-ouest du Cameroun. Cet objet rare et sacré était utilisé pour envoyer des signaux aux jeunes Gounoko dans un rayon de 16 kilomètres afin de fuir les guerres et de se protéger des esclavagistes.

Avant de permettre aux autorités camerounaises d’envoyer le Ndek à New York, le peuple Gounoko a procédé à une cérémonie spéciale présidée par son roi (fon), en spécifiant que personne ne devrait jouer de ce tambour et en s’assurant auprès des autorités que le tambour sera restitué rapidement et en bonne condition à sa terre d’origine.

Pour faciliter ce retour, le peuple Gounoko a accepté de prêter ce bien culturel aux autorités à mi-chemin du territoire de la communauté. Dans un sens spirituel, ils ont ainsi éliminé tous les obstacles potentiels au retour du Ndek.

Des tambours appartenant au défunt maître du tambour nigérien, Babatunde Olatunji, sont également exposés.

Vidéoconférence pour les étudiants

La vidéoconférence a commencé mercredi 25 mars à 9h00 [heure de New York].

Des écoles des États-Unis ont participé à la conférence dans le cadre du Réseau des écoles associées de l'UNESCO et des écoles des Caraïbes invitées par l'Organisation Amistad America, avec des étudiants des écoles de la ville de New York rassemblés au Siège des Nations Unies.

Retransmission de la vidéoconférence pour les étudiants EN [1 h 32]

Événement musical

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Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a été rejoint au tambour par la Ministre de la culture camerounaise, Mme Ama Tutu Muna.
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras

À 12h00, mercredi 25 mars, le Secrétaire général a symboliquement lancé les Événementsde cette semaine en jouant quelques notes sur un tambour importé du Cameroun, aux côtés de musiciens, joueurs de tambour et groupes musicaux qui se sont produits sur la pelouse, à proximité de la Cloche de la paix.

M. Ban Ki-moon a été rejoint au tambour par la Ministre de la culture camerounaise, Mme Ama Tutu Muna.

L’événement a présenté des performances par des percussionnistes solo et en groupe : Vado Diamonde de Côte d’Ivoire, Manhattan Samba présentant de la musique brésilienne, Magbana Drum and Dance de Brooklyn, les New Yorkais Chauncey Yearwood et David Freyre, Harmony Music Makers, groupe musical des Caraïbes, un groupe d’enfants de l’École franco-américaine de New York, une représentation organisée par des joueurs de tambour et une cérémonie typique d’invocation des esprits (griot) du Cameroun.

Mme Demissa Williams, Représentante permanente de la Grenade, en sa qualité de Présidente de la Communauté caribéenne (CARICOM), a annoncé que la CARICOM sélectionnera bientôt un Ambassadeur de bonne volonté et mettra en place un fonds d’affectation spéciale pour travailler à la construction d’un mémorial permanent consacré au souvenir de la traite transatlantique des esclaves au Siège des Nations Unies.

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Un artiste joue de son tambour pour marquer l'ouverture de la cérémonie « Rompre le silence, tambour battant ».
Crédit : Photo ONU/Mark Garten

En sa qualité de Président du Groupe africain, le Représentant permanent de la Sierra Leone auprès des Nations Unies, S.E. M. Shekou Tourey, s’est aussi adressé à l’audience.

Alors que les sons des tambours retentissaient dans les étages du Secrétariat, les enfants discutaient de l’impact continu de l’esclavage transatlantique. Les visiteurs ont pu profiter de l’exposition qui illustre la signification unique et permanente du tambour en tant que lien entre les descendants d’esclaves africains et le continent africain.

Les roulements de tambour ont également raisonnés à l’Office des Nations Unies à Nairobi.

Retransmission vidéo de l'événement musical de la mi-journée EN [1 h 31]

Conférence de presse

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Gilberto Gil, ancien Ministre brésilien de la culture et star de la musique, a salué les Nations Unies pour chercher à se remémorer le passé, en œuvrant pour le futur.
Crédit : Photo ONU/Mark Garten

Mercredi 25 mars, à 13 heures, dans la salle 226, le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, a donné le détail des trois jours de festivités prévues au Siège de l’ONU, à New York, pour commémorer la Journée internationale en souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. 

Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée aujourd’hui, M. Akasaka est apparu aux côtés du musicien vainqueur d’un Emmy Award et philanthrope Peter Buffet, de la vedette américano-sénégalaise du rap Akon, de l'ancien Ministre brésilien de la culture et star de la musique Gilberto Gil, du chanteur afro-pop malien Salif Keita, de la chanteuse haïtienne Emeline Michel, des musiciens Nile Rogers et Allan Buchman, directeur musical et producteur du concert, qui s'est tenu le 25 mars au soir dans la salle de l’Assemblée générale. 

Retransmission vidéo de la conférence de presse EN [36 min]

Concert et événement culturel

Le concert a eu lieu dans le hall de l'Assemblée générale le mercredi 25 mars à 19h30.

Les spectateurs de l'événement culturel de mercredi soir se sont vu offrir un hommage émouvant aux victimes de la traite transatlantique des esclaves, par 30 artistes, allant des musiciens Salif Keita et Gilberto Gil aux actrices Whoopi Goldberg et Phylicia Rashad, qui étaient présents dans la salle de l'Assemblée générale.

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Salif Keita (Mali)
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras
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Gilberto Gil (Brésil)
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras

Le concert était un des points forts de la Commémoration 2009 de la Journée internationale du souvenir des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.

Pour cette commémoration, le musicien — titulaire d'un Emmy Award — Peter Buffett et la star américano-sénégalaise du Hip-hop Akon ont interprété la première fois une nouvelle chanson, Blood into Gold, avec l'aide du légendaire producteur de musique Nile Rodgers, qui a accompagné plusieurs artistes au cours de la soirée.

La soirée a commencée avec les tambours traditionnels du Cameroun, suivi par le groupe The Blind Boys of Alabama, qui ont interprété un Spiritual traditionnel.

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Tambours traditionnels du Cameroun
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras
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The Blind Boys of Alabama (États-Unis)
Crédit : Photo ONU/Mark Garten

Les performances musicales étaient entrecoupées par la lecture de documents historiques et de poésie sur le thème de la soirée. Parmi les lecteurs, on pouvait compter l'athlète olympique Carl Lewis et la comédienne, actrice et poète Sarah Jones.

L'actrice et personnalité de la télévision Whoopi Goldberg a lu la Proclamation d'émancipation, le document original signé de la main d'Abraham Lincoln étant à ses côtés sur la scène.

Parmi les autres artistes présents se trouvaient la Soprano américaine Angela Brown, Emeline Michel d'Haïti, Izaline Calister de Curaçao et Ky-mani Marley de la Jamaïque, qui a interprété le succès de son père Bob Marley, Redemption Song.

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Whoopi Goldberg (États-Unis)
Crédit : Photo ONU/Mark Garten
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Ky-mani Marley (Jamaïque)
Crédit : Photo ONU/Paulo Filgueiras

L'actrice CCH Pounder et le Directeur de la Division de la sensibilisation du public du Département de l'information, Eric Falt, se partageaient les tâches de maîtres de cérémonie.

Retransmission vidéo d'un extrait du concert EN [4 min]

Table ronde

Jeudi 26 mars, à 10h15 a eu lieu une table ronde sur le thème de l'impact de la traite des esclaves sur la société moderne, en salle de conférence 4.

Retransmission vidéo de la table ronde EN [2 h 33 min]

Dédicace d'ouvrages

La librairie des Nations Unies a organisé un événement sur l'esclavage et une dédicace d'ouvrages par les auteurs Ngugi wa Thiong'o et Sylviane Anna Diouf, jeudi 26 mars à 13h30.