Introduction
Dans de nombreux domaines, l’exécution des mandats de l’ONU est liée à un impératif : faire évoluer les comportements.
Les sciences comportementales ont pour objet d’étudier, à l’aide de données factuelles, comment les gens se comportent, prennent des décisions et agissent face aux programmes, aux politiques et aux mesures d’incitation adoptés. Elles nous permettent de repérer les obstacles empêchant l’adoption de certains comportements et de comprendre les facteurs qui aident les personnes à atteindre leurs buts, améliorant ainsi l’efficacité de nos interventions.
Des interventions inspirées de ces sciences sont déjà mises à l’essai à titre pilote et déployées au sein du système des Nations Unies.
Dans sa Note d’orientation, le Secrétaire général invite tous les membres du personnel à s’intéresser aux sciences comportementales et à les intégrer dans leurs programmes et leurs activités administratives, tout en collaborant au niveau interinstitutionnel pour mobiliser en faveur des objectifs de développement durable le gigantesque potentiel que ces sciences recèlent.

Les sciences comportementales constituent un outil essentiel dans l’exécution du mandat de l’ONU. Elles peuvent contribuer à lutter contre la pauvreté, à améliorer la santé et la sécurité publiques, à promouvoir l’égalité des genres, à renforcer la consolidation de la paix et à favoriser la réalisation de tous les objectifs de développement durable.
Les entités des Nations Unies sont vivement encouragées à investir dans les sciences comportementales et à unir leurs forces au sein d’une communauté interinstitutions connectée et fondée sur la collaboration, afin de réaliser le gigantesque potentiel que ces sciences recèlent. »
DOMAINES POTENTIELS D’APPLICATION DES SCIENCES COMPORTEMENTALES

© UNICEF/Vinay Panjwani

© UNICEF/Vinay Panjwani
Santé
En matière de santé, l’apport des sciences comportementales peut se révéler bénéfique à plusieurs égards, notamment sur les plans de la nutrition, de l’observance thérapeutique et de la vaccination. On peut par exemple rendre la vaccination plus aisée et tirer parti de normes sociales et mobiliser des personnalités respectées.

© Banque mondiale
Genre
Les sciences comportementales peuvent contribuer à améliorer l’égalité des genres à plusieurs niveaux, notamment en faisant évoluer les normes sociales, en réduisant les inégalités sur le marché du travail et en prévenant la violence au sein du couple. Par exemple, c’est en comprenant les obstacles comportementaux auxquels font face les « témoins » de faits de violence à l’égard des femmes que l’on pourra plus facilement recenser des moyens d’action et faire en sorte que les personnes témoins de violence aient le sentiment qu’il est de leur devoir d’effectuer un signalement et qu’elles peuvent le faire, sans crainte.

© Banque mondiale

© Nations Unies/M. Yousuf Tushar

© Nations Unies/M. Yousuf Tushar
Climat
Les sciences comportementales peuvent encourager l’adoption de modes de consommation plus durables et favoriser les initiatives de lutte contre le commerce des espèces sauvages ou la surpêche. Dans le cas de la mobilisation en faveur de l’action climatique, qui pose problème dans la mesure où les changements sont souvent perçus comme des sacrifices ne débouchant sur aucun résultat tangible, les sciences comportementales peuvent nous aider à mieux comprendre les incidences de nos actes, à trouver des solutions concrètes, ainsi qu’à nous fixer des objectifs et des lignes de conduite.

© Photo ONU
Prévention de l’extrémisme violent
Les sciences comportementales peuvent apporter un nouvel éclairage sur les moteurs de l’extrémisme violent. Dans leurs activités d’analyse des conflits, de médiation et de diplomatie préventive, les équipes des Nations Unies qui œuvrent au rétablissement de la paix ont naturellement recours à des techniques qui s’en inspirent. Si ces équipes tiennent déjà compte des comportements des parties au conflit, y compris de leurs perceptions, craintes et partis pris, elles gagneraient néanmoins à s’appuyer sur les principes des sciences comportementales et sur des méthodes plus rigoureuses.

© Photo ONU

© PAM

© PAM
Gestion et administration : réduction des « sludges » (obstacles)
Sur le plan de l’administration ou des programmes, les sciences comportementales peuvent permettre d’éliminer quantité de « sludges ». Elles peuvent par exemple contribuer à l’amélioration de programmes sociaux en nous aidant à prendre en compte les conditions réelles d’accès, à simplifier les procédures, en levant certaines barrières et à élaborer des messages de promotion.
Rapport de l'ONU sur les sciences comportementales
Téléchargez le rapport
Le rapport de l’ONU sur les sciences comportementales décrit l’usage qui en est fait par 25 entités des Nations Unies. Cette publication, qui présente des méthodes et des expériences glanées dans l’ensemble du système, propose des mesures concrètes de nature à favoriser l’application des sciences comportementales.

Guide des praticiens pour démarrer avec la science comportementale
Téléchargez le guide
Élaboré par des praticiens des Nations Unies, pour des praticiens des Nations Unies, ce guide approfondit les applications des sciences comportementales aux politiques, aux programmes et à l'administration d'une entité des Nations Unies et met l'accent sur les éléments clés à prendre en considération à cet égard.

STRATÉGIES D’APPLICATION DES SCIENCES COMPORTEMENTALES
Instaurer une culture favorable aux sciences comportementales
Les membres du personnel devraient posséder un minimum de connaissances élémentaires sur les sciences comportementales et leurs principaux concepts, ainsi que leurs effets potentiels. Il appartient aux équipes de direction d’appeler l’attention sur la valeur ajoutée de ces sciences, de les promouvoir et de favoriser activement leur application.
Renforcer les capacités dans le domaine des sciences comportementales
Lorsqu’il s’agit de réfléchir à des projets et de mener des initiatives dans le domaine des sciences comportementales, les entités des Nations Unies ont tout intérêt à investir dans des compétences techniques spécialisées (formation aux sciences comportementales, apprentissage par la pratique, recrutement de spécialistes et consolidation des partenariats internes et externes, par exemple).
Favoriser l’application des sciences comportementales
Il convient de favoriser l’utilisation des sciences comportementales en élaborant des stratégies et des directives en matière d’application éthique, en centralisant les connaissances et en aidant les entités des Nations Unies à proposer, conceptualiser, concevoir et exécuter des projets.
Favoriser les échanges et la collaboration à l’intérieur et à l’extérieur du système des Nations Unies
Pour rendre l’apprentissage le plus efficace possible, capitaliser sur les acquis de l’expérience et éviter les doubles emplois, les membres du personnel des entités des Nations Unies ont tout intérêt à échanger et à collaborer activement avec d’autres équipes et organisations que les leurs, ainsi qu’à l’intérieur et à l’extérieur du système des Nations Unies.
GROUPE DES SCIENCES COMPORTEMENTALES DES NATIONS UNIES
Le Groupe des sciences comportementales du Réseau d’innovation des Nations Unies met en relation des membres du personnel de l’ensemble du système des Nations Unies. Il leur offre des possibilités d’apprentissage et favorise le partage de connaissances à l’intérieur du système comme à l’extérieur. Des personnes extérieures au système des Nations Unies peuvent participer en tant qu’observatrices (à ce jour, des personnes venues du monde universitaire, de gouvernements, d’organisations internationales, de la société civile, du secteur privé et de nombreux domaines ont rejoint le Groupe en qualité d’observatrices).
Cliquer ici pour accéder aux précédents débats et événements organisés par le Groupe et ses membres.
Internet Explorer n'est pas compatible
Pour une meilleure expérience, veuillez consulter ce site web avec Microsoft Edge, Firefox, Chrome ou un appareil mobile
Continuez