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 Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable

X. Moyens de mise en œuvre

81. La mise en œuvre d’Action 21 et l’atteinte des objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire et dans le présent plan d’action, exigent un effort significativement accru, tant de la part des pays eux-mêmes que de la communauté internationale devront redoubler d’efforts, en se basant sur la reconnaissance du fait que chaque pays est responsable au premier chef de son propre développement et que l’on ne saurait trop insister sur l’importance du rôle des politiques et stratégies de développement nationales, en tenant pleinement compte des principes de Rio, y compris en particulier du principe de responsabilités communes mais différenciées, selon lequel « les États doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre. Étant donné la diversité des rôles joués dans la dégradation de l’environnement mondial, les États ont des responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur du développement durable, compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l’environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent ». La réalisation des objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire, dans Action 21 et dans le présent plan d’action, exigera des accroissements significatifs des flux de ressources financières, comme cela est précisé dans le Consensus de Monterrey, y compris par l’apport de ressources financières nouvelles et additionnelles, en particulier à destination des pays en développement, pour soutenir la mise en œuvre de politiques et programmes nationaux développés par eux, l’instauration de meilleures possibilités de commerce, l’accès à des et le transfert de technologies respectueuses de l’environnement à des conditions de faveur ou préférentielles convenues d’un commun accord, l’éducation et la sensibilisation, le renforcement des capacités et l’information pour améliorer les capacités décisionnelles et scientifiques, et ce dans les délais exigés pour la réalisation de ces buts et initiatives. Des progrès en ce sens exigeront, que la communauté internationale mettent en œuvre les résultats des grandes conférences des Nations Unies tels que les programmes d’action adoptés par la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, la Conférence mondiale sur le développement 39 durable des petits États insulaires en développement et les accords internationaux pertinents conclus depuis 1992, en particulier ceux de la Conférence internationale sur le financement du développement et de la quatrième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, y compris en se fondant sur ces textes en tant qu’éléments du processus devant mener au développement durable.

82. La mobilisation et l’utilisation plus effective des ressources financières ainsi que la réalisation des conditions économiques nationales et internationales nécessaires pour atteindre les objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire, pour éliminer la pauvreté, améliorer les conditions sociales, élever les niveaux de vie et protéger notre environnement, constitueront notre premier pas pour faire en sorte que le XXIe siècle devienne le siècle du développement durable pour tous.

83. Dans notre recherche commune de la croissance, de l’éradication de la pauvreté et du développement durable, un défi crucial est de faire en sorte que soient réunies les conditions internes nécessaires à la mobilisation de l’épargne intérieure, tant publique que privée, au maintien de niveaux adéquats d’investissements productifs et au renforcement des capacités humaines. Une tâche essentielle est d’améliorer l’efficacité, la cohérence et la constance des politiques macroéconomiques. L’existence d’un environnement national favorable est vitale pour mobiliser des ressources nationales, accroître la productivité, réduire la fuite des capitaux, encourager le secteur privé, attirer et utiliser avec efficacité les investissements étrangers et l’aide internationale. Les efforts pour créer untel environnement devraient être soutenus par la communauté internationale.

84. Faciliter l’augmentation du flux des investissements étrangers directs afin de soutenir les activités visant au développement durable des pays en développement, y compris le développement des infrastructures, et accroître les avantages que les pays en développement peuvent tirer des investissements étrangers directs, en prenant des mesures particulières pour :
 

a) Créer aux échelons national et international les conditions nécessaires pour faciliter une augmentation sensible du flux des investissements étrangers directs vers les pays en développement, en particulier vers les pays les moins avancés, ce qui est indispensable au développement durable, en particulier les flux d’investissement étranger direct pour la création d’infrastructures et pour d’autres domaines prioritaires dans les pays en développement, pour compléter les ressources nationales mobilisées par eux;

b) Encourager les investissements étrangers directs dans les pays en développement et dans les pays en transition, au moyen de crédits à l’exportation susceptibles de favoriser le développement durable.
 

85. Reconnaître qu’un accroissement substantiel de l’aide publique au développement et des autres ressources sera exigé pour que les pays en développement atteignent les buts et objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire. Afin de soutenir l’aide publique au développement, nous collaborerons en vue d’améliorer encore les politiques et stratégies de développement, tant sur le plan national que sur le plan international, en vue de renforcer l’efficacité de l’aide, en agissant pour :

a) Honorer les engagements d’accroître l’aide publique au développement qui ont été annoncés par plusieurs pays développés à la Conférence internationale sur le financement du développement. Demander instamment aux pays développés qui ne l’ont pas encore fait de s’employer concrètement à atteindre l’objectif d’une aide publique au développement représentant 0,7 % de leur produit national brut en faveur des pays en développement, et de mettre efficacement en œuvre leur engagement concernant cette aide pour les pays les moins avancés figurant au paragraphe 83 du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2001-2010 adopté à Bruxelles le 20 mai 2002 40 . Nous encourageons également les pays en développement à s’appuyer sur les progrès accomplis en veillant à ce que l’aide publique au développement soit utilisée efficacement pour aider à atteindre les buts et objectifs de développement, conformément au texte de Consensus issu de la Conférence internationale sur le financement du développement. Nous saluons les efforts déployés par tous les donateurs, rendons hommage aux donateurs dont les contributions dépassent ou atteignent les objectifs, ou bien s’accroissent pour s’en rapprocher, et insistons sur la nécessité d’entreprendre l’examen des moyens et des calendriers pour atteindre les buts et objectifs;

b) Encourager les pays bénéficiaires et les pays donateurs, ainsi que les institutions internationales, à rendre l’aide publique au développement plus efficace et plus concrète pour l’éradication de la pauvreté, pour une croissance économique soutenue et pour le développement durable. À cet égard, conformément au paragraphe 43 du Consensus de Monterrey, intensifier les efforts des institutions multilatérales et bilatérales financières et de développement, en particulier pour harmoniser leurs procédures opérationnelles vers les normes les plus élevées afin de réduire les coûts de transaction et de rendre le décaissement et l’acheminement de l’aide publique au développement plus flexibles et plus réactifs aux besoins des pays en développement, en tenant compte des besoins et des objectifs de développement nationaux sous le contrôle des pays bénéficiaires, et pour utiliser des cadres de développement que les pays se sont appropriés et qu’ils pilotent eux-mêmes, y compris les stratégies de réduction de la pauvreté, y compris les cadres stratégiques de réduction de la pauvreté, en tant que vecteurs pour l’apport de l’aide, sur demande.
 

86. Faire pleinement et efficacement usage des institutions et mécanismes financiers existants, y compris en agissant à tous les niveaux pour :

a) Renforcer les activités en cours pour réformer l’architecture financière internationale existante afin de favoriser un système transparent, équitable et ouvert à tous, capable de rendre les pays en développement à même de participer efficacement aux institutions et mécanismes de décision internationaux en matière économique, ainsi que de participer efficacement et équitablement à la formulation de normes et de codes financiers;

b) Promouvoir, notamment, des mesures dans les pays d’origine et de destination pour améliorer la transparence et l’information au sujet des flux financiers, afin de contribuer à stabiliser l’environnement financier international. Des mesures propres à réduire les effets d’une volatilité excessive des flux de capitaux à court terme sont importantes et devraient être envisagées;

c) S’employer à faire en sorte que les fonds soient mis à la disposition des institutions et organisations internationales en temps voulu et de manière plus sûre et plus prévisible, là où il convient, pour le financement de leurs activités, programmes et projets de développement durable;

d) Encourager le secteur privé, y compris les sociétés transnationales, les fondations privées et les institutions de la société civile, à fournir une assistance technique et financière aux pays en développement;

e) Soutenir les mécanismes nouveaux et existants de financement des secteurs public et privé, en faveur des pays en développement ou en transition, visant à bénéficier, en particulier, aux petits entrepreneurs et aux petites et moyennes entreprises, ainsi qu’aux entreprises à bases communautaires, et à améliorer leur infrastructure tout en assurant la transparence de tels mécanismes et leur obligation de rendre des comptes.
 

87. Noter avec satisfaction la troisième reconstitution réussie et substantielle du Fonds pour l’environnement mondial, qui lui permettra d’assurer le financement de nouveaux domaines d’intervention, ainsi que de ceux existants, et de continuer à répondre aux besoins et préoccupations des pays bénéficiaires, en particulier des pays en développement, et continuer à encourager le Fonds pour l’environnement mondial à obtenir des fonds additionnels d’organisations publiques et privées clefs, à assurer une meilleure gestion des crédits grâce à des procédures plus rapides et rationalisées et à simplifier le cycle d’approbation de ses projets.

88. Explorer les moyens de générer des sources nouvelles et novatrices de financement, à la fois publiques et privées, à des fins de développement, sous réserve que ces sources n’imposent pas un fardeau excessif aux pays en développement, comme indiqué au paragraphe 44 du Consensus de Monterrey.

89. Réduire l’insoutenable fardeau de la dette, par exemple grâce à des mesures d’allégement et, lorsqu’il convient, d’annulation de la dette et à d’autres mécanismes novateurs adaptés pour aborder de façon globale le problème de l’endettement des pays en développement, en particulier des plus pauvres et des plus endettés d’entre eux. Par conséquent, les mesures d’allégement de la dette devraient être poursuivies, là où il convient, énergiquement et promptement, y compris dans le cadre des Clubs de Paris et de Londres et d’autres instances compétentes, afin de contribuer à assurer la viabilité de la dette et de favoriser un développement durable, tout en reconnaissant que les débiteurs et les créanciers doivent partager la responsabilité de prévenir et de résoudre les situations d’endettement insoutenable, et que l’allégement de la dette extérieure peut jouer un rôle clef en libérant des ressources qui peuvent ensuite être allouées à des activités visant à réaliser une croissance et un développement durables. C’est pourquoi nous souscrivons aux paragraphes 47 à 51 du Consensus de Monterrey qui ont trait à la dette extérieure. Les dispositifs d’allégement de la dette devraient chercher à éviter d’imposer tout fardeau injuste à d’autres pays en développement. Il devrait y avoir un accroissement dans l’octroi de subventions aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables face à l’endettement. Les pays sont encouragés à élaborer des stratégies nationales globales pour suivre et gérer leurs engagements extérieurs, ce qui est un élément clef pour réduire les vulnérabilités nationales. À cet égard, il s’impose d’agir pour :

a) Mettre en œuvre rapidement, efficacement et pleinement l’Initiative améliorée en faveur des pays pauvres très endettés, qui devrait être intégralement financée par des ressources additionnelles, en prenant en considération, lorsqu’il convient de le faire, des mesures pour répondre à toutes modifications fondamentales de la situation économique de ceux des pays en développement dont le fardeau insoutenable de la dette est causé par des catastrophes naturelles, des chocs graves relatifs aux termes de l’échange ou affecté par des conflits, en tenant compte des initiatives qui ont été entreprises pour réduire l’endettement exceptionnel;

b) Encourager tous les créanciers qui ne l’ont pas encore fait à participer à l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés;

c) Réunir les débiteurs et les créanciers internationaux dans des forums internationaux pertinents pour restructurer les endettements insoutenables de manière opportune et efficace, en tenant compte, là où il convient de le faire, de la nécessité d’associer le secteur privé au règlement des crises dues à l’endettement;

d) Reconnaître les problèmes liés à la viabilité de la dette que connaissent certains pays à faible revenu ne faisant pas partie des pays pauvres très endettés, en particulier ceux qui doivent faire face à une situation exceptionnelle;

e) Encourager la recherche de mécanismes novateurs pour aborder de façon globale les problèmes d’endettement des pays en développement, y compris des pays à revenu intermédiaire et des pays en transition. De tels mécanismes pourraient comporter des systèmes de conversion des créances pour le financement du développement durable;

f) Encourager les pays donateurs à prendre des mesures pour garantir que les ressources fournies au titre de l’allégement de la dette ne viennent pas en diminution des ressources d’aide publique au développement destinées à être mises à disposition des pays en développement.
 

90. Reconnaissant le rôle majeur que le commerce peut jouer dans la réalisation du développement durable et l’éradication de la pauvreté, nous encourageons les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à poursuivre le programme de travail convenu lors de leur quatrième Conférence ministérielle. Pour que les pays en développement, spécialement les moins avancés d’entre eux, puissent s’assurer une part de la croissance du commerce mondial qui corresponde aux besoins de leur développement économique, nous demandons instamment aux membres de l’OMC de faire ce qui suit :

a) Faciliter l’entrée à l’OMC de tous les pays en développement, en particulier des moins avancés d’entre eux, ainsi que des pays en transition qui demandent à en être membres, conformément au Consensus de Monterrey;

b) Soutenir le programme de travail adopté à la Conférence ministérielle de Doha, qui constitue un important engagement de la part des pays développés et des pays en développement d’intégrer des politiques commerciales appropriées dans leurs politiques et programmes de développement respectifs;

c) Mettre en œuvre de substantielles mesures d’assistance technique et de renforcement des capacités en matière commerciale et soutenir le Fonds mondial d’affectation spéciale du Programme de Doha pour le développement, créé à l’issue de la Conférence ministérielle de Doha, qui constitue un grand pas pour assurer une base solide et prévisible aux activités de l’OMC relatives à l’assistance technique et au renforcement des capacités;

d) Mettre en œuvre la nouvelle Stratégie de coopération technique pour le renforcement des capacités, la croissance et l’intégration, entérinée par la Déclaration de Doha;

e) Soutenir pleinement l’application du Cadre intégré pour l’assistance technique liée au commerce destinée aux pays les moins avancés et demander instamment aux partenaires de développement d’augmenter sensiblement leurs contributions au Fonds d’affectation spéciale destiné au Cadre intégré, conformément à la Déclaration ministérielle de Doha.
 

91. Conformément à la Déclaration de Doha ainsi qu’aux décisions pertinentes prises à Doha, nous sommes déterminés à mener des actions concrètes pour aborder les questions et préoccupations soulevées par les pays en développement au sujet de l’application de certains accords et de certaines décisions de l’OMC, y compris les difficultés et les contraintes de ressources qu’ils rencontrent dans l’application de ces accords.

92. Appeler les membres de l’Organisation mondiale du commerce à honorer les engagements pris dans la Déclaration ministérielle de Doha, notamment en ce qui concerne l’accès aux marchés, en particulier pour les produits présentant un intérêt à l’exportation pour les pays en développement, spécialement les pays les moins avancés, en faisant ce qui suit en tenant compte du paragraphe 45 de la Déclaration ministérielle de Doha :

a) Examiner toutes les dispositions relatives au traitement spécial et différencié en vue de les renforcer et de les rendre plus précises, plus efficaces et plus opérationnelles, conformément au paragraphe 44 de la Déclaration ministérielle de Doha;

b) Chercher à réduire ou, lorsqu’il convient de le faire, à supprimer les droits de douane sur les produits non agricoles, y compris réduire ou éliminer les crêtes tarifaires, les droits élevés et la progressivité des droits, ainsi que les obstacles non tarifaires, en particulier pour les produits dont l’exportation présente un intérêt pour les pays en développement. La gamme des produits visés devrait être complète et sans exclusion a priori. Les négociations tiendront pleinement compte des besoins et intérêts spéciaux des pays en développement et des pays les moins avancés, y compris au moyen d’une réciprocité qui ne soit pas totale pour ce qui est des engagements de réduction, conformément à la Déclaration ministérielle de Doha;

c) Honorer, sans préjuger du résultat des négociations, l’engagement concernant des négociations globales entreprises en vertu de l’article 20 de l’Accord sur l’agriculture, comme prévu dans la Déclaration ministérielle de Doha 41, visant à des améliorations substantielles de l’accès aux marchés, des réductions de toutes les formes de subvention à l’exportation, en vue de leur retrait progressif, et des réductions substantielles du soutien national ayant des effets de distorsion des échanges, tout en convenant que les dispositions prévoyant un traitement spécial et différencié pour les pays en développement feront partie intégrante de tous les éléments des négociations et seront inscrites dans les régimes de concession et d’engagements et, lorsqu’il convient, dans les règles et disciplines à négocier, de façon à être pleinement opérationnelles et à permettre aux pays en développement de tenir effectivement compte de leurs besoins en matière de développement, y compris en matière de sécurité alimentaire et de développement rural. Prendre note des considérations autres que d’ordre commercial inscrites dans les propositions de négociations formulées par les membres de l’Organisation mondiale du commerce et confirmer que les considérations autres que d’ordre commercial seront prises en compte dans les négociations, comme prévu dans l’Accord sur l’agriculture, conformément à la Déclaration ministérielle de Doha.
 

93. Appeler les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à œuvrer pour atteindre l’objectif consistant à assurer l’accès aux marchés des exportations de tous les pays les moins avancés en franchise de droit et hors contingents, comme prévu dans le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la Décennie 2001-2010.

94. S’engager à poursuivre activement le programme de travail de l’Organisation mondiale du commerce portant sur les questions et préoccupations liées au commerce empêchant les petites économies fragiles de mieux s’intégrer au système commercial multilatéral d’une manière adaptée à leur situation particulière, pour soutenir leurs efforts sur la voie du développement durable, conformément au paragraphe 35 de la Déclaration de Doha.

95. Renforcer les capacités des pays tributaires de produits de base pour qu’ils diversifient leurs exportations, notamment par une aide financière et technique, l’aide internationale à la diversification économique et une gestion durable des ressources, et s’attaquer à l’instabilité des cours des produits de base et à la détérioration des termes de l’échange, tout en renforçant les activités visées par le deuxième compte du Fonds commun pour les produits de base à l’appui du développement durable.

96. Accroître les avantages que les pays en développement ou en transition tirent de la libéralisation des échanges, y compris au moyen de partenariats entre les secteurs public et privé, notamment en agissant à tous les niveaux, y compris en apportant un soutien financier aux pays en développement pour l’assistance technique, la mise au point de technologies et le renforcement des capacités, pour :

a) Améliorer l’infrastructure du commerce et renforcer les institutions;

b) Accroître la capacité des pays en développement à diversifier et à augmenter leurs exportations afin de faire face à l’instabilité des cours des produits de base et à la détérioration des termes de l’échange;

c) Accroître la valeur ajoutée des exportations des pays en développement.
 

97. Continuer à améliorer le soutien mutuel du commerce, de l’environnement et du développement en vue de réaliser le développement durable, en agissant à tous les niveaux pour :

a) Encourager le Comité du commerce et de l’environnement et le Comité du commerce et du développement de l’OMC, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à servir chacun de forum pour identifier et débattre des aspects des négociations liés au développement et à l’environnement, afin d’aider à obtenir un résultat favorisant le développement durable, conformément aux engagements pris dans la Déclaration ministérielle de Doha;

b) Soutenir l’achèvement du programme de travail de la Déclaration ministérielle de Doha sur les subventions de manière à promouvoir un développement durable et à améliorer l’environnement, et encourager une réforme des subventions qui ont des effets négatifs considérables sur l’environnement et qui sont incompatibles avec un développement durable;

c) Encourager les efforts visant à promouvoir la coopération dans le domaine du commerce, de l’environnement et du développement, y compris dans le domaine de la fourniture d’assistance technique aux pays en développement, entre les secrétariats de l’OMC, de la CNUCED, du PNUD, du PNUE, et d’autres organisations internationales et régionales pertinentes s’occupant de l’environnement et du développement;

d) Encourager l’utilisation d’études d’impact sur l’environnement sur une base volontaire, au niveau national, comme outil important pour mieux identifier les interactions entre commerce, environnement et développement. Encourager davantage les pays et les organisations internationales qui ont de l’expérience dans ce domaine à fournir une assistance technique aux pays en développement à cette fin.
 

98. Promouvoir un soutien mutuel entre le système commercial multilatéral et les accords environnementaux multilatéraux, conforme au buts du développement durable, pour soutenir le programme de travail convenu à l’OMC, tout en reconnaissant l’importance de maintenir l’intégrité des deux types d’instruments.

99. Compléter et soutenir la Déclaration ministérielle de Doha et le Consensus de Monterrey en entreprenant de nouvelles actions aux niveaux national, régional et international, y compris par des partenariats entre les secteurs public et privé, pour accroître les avantages de la libéralisation des échanges, en particulier pour les pays en développement ainsi que pour les pays en transition, notamment en agissant à tous les niveaux pour :
 

a) Conclure des accords de commerce et de coopération et renforcer ceux existants, compatibles avec le système commercial multilatéral, en vue de réaliser le développement durable;

b) Soutenir des initiatives volontaires basées sur le marché et compatibles avec l’OMC pour la création et l’expansion des marchés nationaux et internationaux des biens et services respectueux de l’environnement, y compris des produits biologiques, qui maximalisent les avantages pour l’environnement et le développement, par, entre autres moyens, le renforcement des capacités et l’assistance technique aux pays en développement;

c) Soutenir des mesures visant à simplifier et à rendre plus transparentes les réglementations et procédures nationales qui ont des effets sur le commerce de façon à aider les exportateurs, en particulier ceux des pays en développement.
 

100. Traiter les problèmes de santé publique qui affectent un grand nombre de pays en développement, et de pays les moins avancés, spécialement ceux qui résultent du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et d’autres épidémies, tout en notant l’importance de la Déclaration de Doha en ce qui concerne l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique 42 , déclaration dans laquelle il a été convenu que l’Accord sur les ADPIC n’empêchait pas et ne devrait pas empêcher les membres de l’OMC de prendre des mesures pour protéger la santé publique. Par conséquent, tout en réaffirmant notre engagement vis à vis de l’Accord sur les ADPIC, nous réaffirmons que cet Accord peut et devrait être interprété et mis en œuvre de manière à soutenir les droits des membres de l’OMC de protéger la santé publique et, en particulier de promouvoir l’accès de tous aux médicaments.


101. Les États devraient coopérer pour promouvoir un système économique international ouvert et favorable, propre à engendrer une croissance économique et un développement durable dans tous les pays, qui permettrait de mieux lutter contre les problèmes de dégradation de l’environnement. Les mesures de politique commerciale motivées par des considérations relatives à l’environnement ne devraient pas constituer un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction déguisée aux échanges internationaux. Les actions unilatérales visant à résoudre les grands problèmes écologiques au-delà de la juridiction du pays importateur devraient être évitées. Les mesures de lutte contre les problèmes environnementaux transfrontières ou mondiaux devraient, autant que possible, être fondées sur un consensus international.

102. Prendre des mesures pour se garder et s’abstenir de toute mesure unilatérale qui soit contraire au droit international et à la Charte des Nations Unies et qui entrave la pleine réalisation du développement économique et social par la population des pays affectés, en particulier des femmes et des enfants, qui porte atteinte à leur bien-être ou qui crée des obstacles à la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, y compris le droit de toute personne à un niveau de vie permettant d’assurer sa santé, son bien-être et son droit à l’alimentation, aux soins médicaux et aux services sociaux nécessaires. Faire ce qu’il faut pour que l’alimentation et la médecine ne soient pas utilisées comme moyens de pression politique.

103. Prendre de nouvelles mesures efficaces pour vaincre les obstacles à l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, en particulier des peuples colonisés ou sous occupation étrangère, lesquels obstacles continuent de nuire au développement économique et social de ces peuples, sont incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne humaine et doivent être combattus et éliminés. Les peuples sous occupation étrangère doivent être protégés conformément aux dispositions du droit international humanitaire.

104. En accord avec la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies 43 , ce qui précède ne devra pas être interprété comme autorisant ou encourageant toute action de nature à démembrer ou à compromettre, en totalité ou en partie, l’intégrité territoriale ou l’unité politique d’États souverains et indépendants se conduisant eux-mêmes de manière respectueuse des principes de l’égalité de droits et de l’autodétermination des peuples et, de ce fait, dotés d’un gouvernement représentant la totalité de la population appartenant au territoire, sans distinction aucune.

105. Promouvoir, faciliter et financer, selon que de besoin, l’accès aux technologies respectueuses de l’environnement et au savoir-faire correspondant, ainsi que la mise au point, le transfert et la diffusion de telles technologies, en particulier pour les pays en développement et pour les pays en transition à des conditions favorables, y compris à des conditions de faveur ou préférentielles convenues d’un commun accord, comme indiqué au chapitre 34 d’Action 21, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :
 

a) Diffuser l’information plus efficacement;

b) Renforcer la capacité institutionnelle nationale dont les pays en développement disposent pour améliorer l’accès à et la mise au point, le transfert et la diffusion des technologies respectueuses de l’environnement et des savoir-faire correspondant;

c) Faciliter des évaluations des besoins technologiques pilotées par les pays;

d) Mettre en place des cadres juridiques et des cadres de réglementation tant dans les pays fournisseurs que dans les pays destinataires pour accélérer le transfert de technologies respectueuses de l’environnement et d’un bon rapport coût-performance, tant par le secteur public que par le secteur privé, et soutenir leur mise en œuvre;

e) Promouvoir l’accès des pays en développement touchés par des catastrophes naturelles aux technologies relatives aux systèmes d’alerte précoce et aux programmes d’atténuation des effets des catastrophes ainsi que le transfert desdits techniques à ces pays.
 

106. Améliorer le transfert de technologies aux pays en développement, en particulier aux niveaux bilatéral et régional, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :

a) Améliorer l’interaction et la collaboration, les relations entre parties prenantes et les réseaux entre les universités, les institutions de recherche, les organismes gouvernementaux et le secteur privé;

b) Développer et renforcer la mise en réseau de structures de soutien institutionnel apparentées, comme les centres de technologie et de productivité, les institutions de recherche, de formation et de développement, et les centres nationaux et régionaux pour une production moins polluante;

c) Créer des partenariats favorables à l’investissement et au transfert, à l’élaboration et à la diffusion de technologies pour aider les pays en développement, ainsi que les pays en transition, à mettre en commun les meilleures pratiques et à promouvoir des programmes d’assistance, et encourager la collaboration entre entreprises et instituts de recherche pour renforcer l’efficacité industrielle, la productivité agricole, la gestion de l’environnement et la compétitivité;

d) Fournir une assistance aux pays en développement, ainsi qu’aux pays en transition, pour l’accès aux technologies respectueuses de l’environnement qui appartiennent à ou qui relèvent du domaine public, ainsi qu’aux connaissances scientifiques et technologiques disponibles dans le domaine public, et pour l’accès aux savoir-faire et à l’expertise exigés afin de leur permettre de faire un usage indépendant de ces connaissances pour la poursuite de leurs objectifs de développement;

e) Soutenir les mécanismes existants et mettre en place, là où il convient de le faire, de nouveaux mécanismes pour la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement aux pays en développement ou en transition.
 

107. Aider les pays en développement à renforcer leurs capacités pour accéder à une plus grande part des programmes de recherche-développement multilatéraux et mondiaux. À cet égard, renforcer les centres pour le développement durable dans les pays en développement et, là où il convient de le faire, en créer.

108. Renforcer les capacités scientifiques et technologiques pour le développement durable, par des actions visant à améliorer la collaboration et les partenariats sur la recherche-développement et son application généralisée entre les institutions de recherche, les universités, le secteur privé, les gouvernements, les organisations non gouvernementaux et les réseaux, ainsi qu’entre les scientifiques et les universitaires des pays en développement et des pays développés et, à cet égard, encourager la mise en réseau avec et entre les centres d’excellence des pays en développement.

109. Améliorer l’élaboration de politiques et la prise de décisions à tous les niveaux par, entre autres moyens, une collaboration renforcée entre spécialistes des sciences naturelles et des sciences sociales, et entre scientifiques et décideurs, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :
 

a) Accroître l’ usage des connaissances scientifiques et de la technologie et accroître l’usage bénéfique des connaissances locales et autochtones, d’une manière qui respecte les détenteurs de ces connaissances et qui soit conforme aux législations nationales;

b) Utiliser davantage les évaluations scientifiques intégrées, les évaluations des risques et les démarches interdisciplinaires et intersectorielles;

c) Continuer à soutenir les évaluations scientifiques internationales venant à l’appui de la prise de décisions, et à y collaborer, y compris celles du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, avec la large participation d’experts des pays en développement;

d) Aider les pays en développement à élaborer et à mettre en œuvre des politiques en matière de science et de technologie;

e) Créer des partenariats entre les institutions scientifiques, publiques et privées, y compris en intégrant l’avis des scientifiques dans les organes de prises de décisions afin de donner un plus grand rôle aux secteurs de la science, de la mise au point des technologies et de l’ingénierie;

f) Promouvoir et améliorer la prise de décisions fondée sur la science et réaffirmer le principe de précaution tel qu’énoncé en tant que Principe 15 de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, libellé comme suit :
« Pour protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les États selon leurs capacités. En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour remettre à plus tard l’adoption de mesures d’un bon rapport coût-performance visant à prévenir la dégradation de l’environnement. »

110. Aider les pays en développement, par le biais de la coopération internationale, à renforcer leurs capacités dans leurs efforts pour régler les questions liées à la protection de l’environnement, y compris dans leur formulation et leur mise en œuvre de politiques de gestion et de protection de l’environnement, y compris par en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :

a) Améliorer leur utilisation des sciences et des techniques pour la surveillance de l’environnement et pour des modèles d’évaluation, des bases de données exactes et des systèmes d’information intégrés;

b) Promouvoir et améliorer, là où il convient de le faire, leur utilisation des technologies satellitaires pour collecter des données de qualité, les vérifier et les actualiser, et pour améliorer davantage les observations aériennes et au sol, en soutien de leurs efforts pour collecter des données de qualité, exactes, à long terme, cohérentes et fiables;

c) Créer et développer davantage, là où il convient de le faire, des services de statistique nationaux capables de fournir des données solides sur l’éducation scientifique et les activités de recherche-développement nécessaires pour mener des politiques efficace en matière de sciences et de technologies.

111. Établir des moyens de communication régulière entre les décideurs et la communauté scientifique afin de pouvoir demander et recevoir des avis scientifiques et techniques pour la mise en œuvre d’Action 21, et créer et renforcer des réseaux pour la science et l’éducation au service du développement durable, à tous les niveaux, le but étant de mettre en commun les connaissances, les expériences et les meilleures pratiques, et de renforcer les capacités scientifiques, en particulier dans les pays en développement.

112. Faire appel, là où il convient de le faire, aux technologies de l’information et des communications comme moyens d’accroître la fréquence des échanges et le partage des données d’expérience et des connaissances, et à améliorer la qualité des et l’accès aux technologies de l’information et des communications dans tous les pays, en faisant fond sur les travaux facilités par le Groupe d’étude des Nations Unies sur les technologies de l’information et des communications et sur les efforts d’autres forums internationaux et régionaux pertinents.

113. Soutenir les organismes de recherche-développement à financement public pour leur permettre de s’engager dans des alliances stratégiques aux fins de renforcer la recherche-développement pour aboutir à des technologies de production et de produits moins polluants, y compris en mobilisant des ressources financières et techniques suffisantes de toutes origines, y compris des ressources nouvelles et additionnelles, et encourager le transfert et la diffusion de ces technologies, en particulier aux pays en développement.

114. Examiner les questions d’intérêt public mondial au moyen d’ateliers ouverts, transparents et accessibles à l’ensemble des parties intéressées, visant à promouvoir une meilleure compréhension publique de ces questions.

115. Prolonger et renforcer la détermination à agir de concert contre le terrorisme international, qui cause de graves obstacles au développement durable.

116. L’éducation est fondamentale pour la promotion du développement durable. Il est donc essentiel de mobiliser les ressources nécessaires, y compris les ressources financières à tous les niveaux, émanant de donateurs bilatéraux et multilatéraux, y compris la Banque mondiale et les banques régionales de développement, de la société civile et des fondations, pour compléter les efforts des gouvernements nationaux en vue de poursuivre les buts ci-après et mener les actions suivantes :
 

a) Atteindre l’objectif de développement, énoncé dans la Déclaration du Millénaire, de réaliser l’éducation primaire pour tous, en faisant en sorte que, d’ici à 2015, tous les enfants du monde entier, garçons et filles, aient la possibilité de suivre la totalité du cycle d’études primaires;

b) Donner à tous les enfants, en particulier ceux qui vivent en milieu rural et ceux qui vivent dans la pauvreté, surtout les filles, la possibilité d’accéder à un cycle d’enseignement primaire et d’achever les études correspondantes.

117. Fournir une assistance financière et un soutien à l’éducation, à la recherche, aux programmes de sensibilisation du public et aux institutions de développement dans les pays en développement ou en transition, afin de :

a) Soutenir leurs infrastructures et leurs programmes d’enseignement, y compris ceux relatifs à l’environnement et à la santé publique;

b) Rechercher des moyens pour éviter les contraintes financières graves et fréquentes auxquelles se heurtent de nombreuses institutions d’enseignement supérieur, y compris les universités dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement ou en transition.

118. S’attaquer aux conséquences du VIH/sida sur le système éducatif dans ceux des pays qui sont gravement touchés par l’épidémie.

119. Allouer des ressources nationales et internationales à l’éducation de base comme cela a été proposé dans le Cadre d’action de Dakar sur l’éducation pour tous et à une meilleure prise en compte du développement durable dans l’éducation et dans les programmes de développement bilatéraux et multilatéraux, et améliorer les synergies entre les programmes de recherche-développement et les programmes de développement financés par des fonds publics.

120. Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, comme le prévoit le Cadre d’action de Dakar sur l’éducation pour tous, et à tous les niveaux de l’enseignement au plus tard en 2015 afin de réaliser les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire, en menant des actions pour assurer, entre autres choses, l’égalité d’accès à tous les niveaux et toutes les formes d’éducation, de formation et de renforcement des capacités en intégrant la dimension du genre et en créant un système éducatif attentif à cette dimension.

121. Intégrer le développement durable dans les systèmes d’enseignement à tous les niveaux afin de promouvoir l’éducation en tant que facteur-clef du changement.

122. Élaborer, mettre en œuvre, suivre et examiner, lorsqu’il convient de le faire, les plans d’action et programmes d’éducation aux échelons national, sous-national et local qui reflètent les objectifs énoncés dans le Cadre d’action de Dakar sur l’éducation pour tous et qui soient adaptés aux situations et aux besoins locaux permettant de réaliser le développement des populations, et faire de l’éducation au développement durable une partie intégrante de ces plans.

123. Fournir à tous les membres de la société un large éventail de possibilités pour la poursuite des études dans un cadre scolaire et extra scolaire, y compris des programmes de services locaux faisant appel au volontariat, afin de mettre un terme à l’analphabétisme, d’insister sur l’importance de l’éducation permanente et de promouvoir le développement durable.

124. Soutenir l’utilisation de l’éducation afin de promouvoir le développement durable, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :

a) Intégrer les technologies de l’information et des communications dans l’élaboration des programmes éducatifs pour en garantir l’accès aux populations tant rurales qu’urbaines, et fournir une assistance, en particulier aux pays en développement, notamment pour la création de l’environnement favorable et approprié nécessaire au recours à de telles technologies;

b) Promouvoir, lorsqu’il convient de le faire, un accès abordable et accru des étudiants, des chercheurs et des ingénieurs des pays en développement aux universités et aux institutions de recherche des pays développés, afin de promouvoir les échanges d’expériences et de compétences qui seront bénéfiques pour tous les partenaires;

c) Poursuivre la mise en œuvre du programme de travail de la Commission du développement durable sur l’éducation pour le développement durable;

d) Recommander à l’Assemblée générale d’envisager de proclamer une décennie consacrée à l’éducation pour le développement durable, commençant en 2005.

125. Améliorer et accélérer les initiatives pour le renforcement des capacités humaines, institutionnelles et en termes d’infrastructures et promouvoir, à cet égard, des partenariats qui répondent aux besoins particuliers des pays en développement en matière de développement durable.

126. Soutenir les initiatives locales, nationales, sous-régionales et régionales en menant des actions pour développer, utiliser et adapter les connaissances et techniques et pour renforcer les centres locaux, nationaux, sous-régionaux et régionaux d’excellence dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de la formation de manière à renforcer les capacités de connaissance dans les pays en développement ou en transition, par, entre autres moyens, la mobilisation de toutes les ressources adéquates, financières et autres, y compris des ressources nouvelles et additionnelles.

127. Fournir une assistance technique et financière aux pays en développement, y compris en renforçant les initiatives prises pour renforcer leurs capacités, telles le programme Capacités 21 du Programme des Nations Unies pour le développement, pour :
 

a) Évaluer leurs propres besoins et possibilités en matière de développement des capacités, au niveau des individus, des institutions et de la société;

b) Concevoir des programmes de renforcement des capacités et de soutien en faveur des programmes locaux, nationaux et au niveau des collectivités qui visent à relever plus efficacement les défis posés par la mondialisation, ainsi qu’à atteindre les objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux qui figurent dans la Déclaration du Millénaire;

c) Développer les capacités de la société civile, y compris des jeunes, à participer, lorsqu’il convient de le faire, à la conception, à la mise en œuvre et à l’examen des politiques et stratégies de développement durable, à tous les niveaux;

d) Créer et, là où il convient de le faire, renforcer les capacités nationales pour réaliser une mise en œuvre efficace d’Action 21.

128. Assurer, au niveau national, l’accès aux informations relatives à l’environnement et à des actions judiciaires et administratives pour les affaires concernant l’environnement, ainsi que la participation du public à la prise des décisions pour promouvoir l’application du principe 10 de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, en tenant pleinement compte des principes 5, 7 et 11 de la Déclaration.

129. Renforcer les services nationaux et régionaux d’information, de statistique et d’analyse utiles aux politiques et programmes de développement durable, y compris pour élaborer des données désagrégées, par sexe, âge et autres facteurs, et encourager les donateurs à fournir un soutien financier et technique aux pays en développement pour améliorer leurs capacités à formuler et à mettre en œuvre des politiques de développement durable.

130. Encourager les pays à poursuivre les travaux sur les indicateurs du développement durable, au niveau national, y compris en intégrant la dimension du genre, à titre volontaire, en fonction de la situation et des priorités nationales.

131. Promouvoir la poursuite des travaux sur les indicateurs, conformément au paragraphe 3 de la décision 9/4 de la Commission du développement durable 44.

132. Promouvoir la mise au point et une plus large utilisation des technologies d’observation de la Terre, y compris la télédétection par satellite et les systèmes de cartographie mondiale et d’information géographique, pour recueillir des données de qualité sur les impacts environnementaux ainsi que sur l’utilisation des terres et son évolution, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :

a) Renforcer la coopération et la coordination entre les systèmes d’observation et les programmes de recherche mondiaux en vue d’une intégration des observations à l’échelle mondiale, en tenant compte de la nécessité de renforcer les capacités et de mettre en commun entre tous les pays les données provenant d’observations au sol, de satellites de télédétection et d’autres sources;

b) Mettre au point des systèmes d’information qui permettent la mise en commun de données de valeur, y compris l’échange actif de données sur l’observation de la Terre;

c) Encourager les initiatives et partenariats pour la cartographie mondiale.

133. Soutenir les pays, en particulier les pays en développement, dans l’action qu’ils mènent pour :

a) Collecter des données qui soient précises, à long terme, cohérentes et fiables;

b) Utiliser les technologies satellitaires et de télédétection pour la collecte de données et continuer d’améliorer la qualité des observations au sol;

c) Accéder à, explorer et utiliser les informations géographiques en utilisant les techniques de télédétection par satellite, de géopositionnement par satellite ainsi que des systèmes de cartographie et d’information géographique.

134. Soutenir les efforts visant à prévenir les catastrophes naturelles et à atténuer leurs effets, y compris en agissant d’urgence, à tous les niveaux, pour :

a) Assurer un accès abordable à des informations relatives aux catastrophes à des fins d’alerte précoce;

b) Traduire les données disponibles, en particulier celles émanant des systèmes d’observation météorologiques mondiaux, en produits utiles et adaptés aux besoins du moment.
 

135. Développer et promouvoir, lorsqu’il convient de le faire, une mise en œuvre plus large des études d’impact sur l’environnement, notamment en tant qu’instruments nationaux, pour fournir des informations essentielles d’aide à la décision pour les projets qui sont susceptibles d’avoir des effets néfastes importants sur l’environnement.

136. Promouvoir et continuer de perfectionner des méthodologies aux niveaux des politiques, des stratégies et des projets, aux fins de la prise de décisions concernant le développement durable aux niveaux local et national et, là où c’est pertinent, au niveau régional. A cet égard, insister sur le fait que le choix de la méthodologie appropriée à utiliser dans les pays devrait être adapté à leur situation particulière, s’effectuer sur une base volontaire et être conforme à leurs besoins prioritaires en matière de développement.
 


________________________
39  A/CONF.192/13
40  A/CONF.191/11.
41  A/C.2/56/2, annexe, par. 13 et 14
42  Ibid., par. 17 ・19.
43  Voir résolution 2625 (XXV) de l'Assemblée générale, annexe.
44   Voir Documents officiels du Conseil économique et social, 2001, Supplément No 9 (E/2001/29), chap. I, sect. B.

 
 

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8 March 2004