UN Today a interviewé Simon Springett, qui a été coordonnateur résident pour treize pays répartis sur trois lieux d'affectation. Il dirige actuellement la Maison des Nations Unies à la Barbade et dans les Caraïbes orientales.

Parlez-nous de la Maison des Nations Unies à la Barbade et dans les Caraïbes orientales

La Maison des Nations Unies à la Barbade, généreusement offerte par le gouvernement, symbolise l'engagement en faveur du multilatéralisme. La Barbade est un pôle caribéen dynamique, doté d'une vision mondiale ambitieuse. En y entrant, on ressent passion et joie.

Ce bureau multinational couvre sept petits États et trois territoires d'outre-mer du Royaume-Uni, aux niveaux de revenus et de développement variés. Le défi ? Équilibrer la stratégie régionale tout en répondant aux besoins de chaque pays.

Avec plus de 340 employés répartis dans la région, la Maison des Nations Unies est un pôle d'échanges pour 23 entités des Nations Unies soutenant les Caraïbes orientales, dont 13 sont basées dans le bâtiment. Cette proximité améliore la coordination, réduit les doublons et accroît l'efficacité.

C'est aussi notre « chez nous ». Nous y invitons diplomates, partenaires de développement, ONG, secteur privé, universités et gouvernements à des échanges constructifs dans un espace accueillant, un espace profondément valorisé dans les Caraïbes.

À l’heure où le multilatéralisme est sous pression, quelle est la valeur ajoutée de l’ONU ?

L'une des plus grandes forces de l'ONU réside dans le respect et la confiance de toutes les parties prenantes en raison de notre pouvoir de mobilisation, de notre expertise institutionnelle, de nos capacités, de notre personnel et de nos compétences.

Notre priorité n'est pas seulement l'efficacité, mais aussi l'inclusion… en nous demandant constamment : les personnes âgées, les personnes marginalisées et/ou les communautés rurales bénéficieront-elles de ce service ? Si ce n'est pas le cas, comment pouvons-nous y remédier ? Cette approche centrée sur l'humain est au cœur de notre ADN.

Notre approche inclusive et à long terme est ce qui nous distingue, garantissant que personne ne soit laissé pour compte.

Une autre valeur clé pour nous est que le renforcement des capacités est non négociable. Si un projet ne renforce pas les systèmes et les compétences locaux, il doit être repensé.

Comment résumeriez-vous votre vision ?

Mon rôle est d'aider les gens à progresser, ceux avec qui je travaille et ceux pour qui nous travaillons.

Ma vision du poste est que le/la Coordonnateur/trice résident(e) serve à parts égales le système des Nations Unies, nos États Membres et les pays de programme, une vision où nous mobilisons nos efforts collectifs pour soutenir les ambitions des pays en faveur de sociétés justes et inclusives.

Cela ne peut se faire que par de véritables partenariats et une vision commune.

Pour moi, la réussite, c'est que chacun se sente vu et valorisé. C'est tout simplement ainsi que cela doit être.

Lire l’intégralité de l’entretien [en anglais] sur le site d’UN Today.