Depuis son adoption en 2019, le Protocole des Nations Unies sur la prise en charge des victimes d'exploitation et d'atteintes sexuelles par le personnel des Nations Unies et associé sert de pierre angulaire aux efforts de l’Organisation pour aider et protéger les victimes.
Le protocole établit un ensemble commun de normes et un cadre pour garantir une approche de l’assistance centrée sur les victimes, fondée sur les droits et non discriminatoire, s’appliquant à toutes les entités des Nations Unies et aux forces non onusiennes opérant sous mandat du Conseil de sécurité.
Il décrit les principales formes d’assistance, allant des soins médicaux et du soutien psychosocial à l’éducation, aux moyens de subsistance et aux services juridiques, et inclut des considérations spéciales pour les enfants, y compris ceux nés à la suite d’exploitation et d’abus sexuels.
Il définit les rôles et les responsabilités des entités des Nations Unies dans la fourniture de l’aide.
Le 28 avril, le Bureau de la Défenseuse des droits des victimes et l’UNICEF ont organisé un événement pour commémorer le 5e anniversaire du Protocole.
Les dirigeants de l’ONU et d’organisations non gouvernementales internationales ont discuté des progrès réalisés et de la voie à suivre pour garantir une assistance et un soutien de qualité aux victimes.
E. Courtenay Rattray, Chef de Cabinet, a souligné que « fournir une assistance sûre, rapide et complète aux victimes n’est pas une option – c’est un impératif moral et institutionnel », en particulier dans un contexte de pressions financières croissantes et de réduction des budgets.
« Ce n’est qu’en répondant aux besoins d’assistance spécialisés des enfants, en investissant durablement, en collaborant à l’échelle du système et en déployant des efforts collectifs que nous pourrons véritablement défendre les droits et la dignité des survivants, en particulier les enfants, qui sont souvent parmi les plus vulnérables », a déclaré Hannan Sulieman, Directrice générale adjointe de l’UNICEF chargée de la gestion.
Catherine Pollard, Secrétaire générale adjointe chargée du Département des stratégies et politiques de gestion et de la conformité, a fait écho à cet appel : « Nous devons passer d’une dépendance aux sources de financement volontaires à un financement intégré et durable : les victimes doivent avoir accès à tout ce qui est disponible dans l’ensemble du système des Nations Unies, et nous devons être mieux coordonnés. »
Christian Saunders, Secrétaire général adjoint et Coordonnateur spécial chargé d’améliorer la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels, a souligné : « Ce dont nous avons réellement besoin, c’est d’un engagement véritable, à l’échelle du système, en faveur de l’action et de la responsabilisation… Nous avons les connaissances et les outils – maintenant plus que jamais, nous devons agir. »
L’événement a culminé avec la publication par les dirigeants de l’ONU d’une déclaration conjointe [en anglais] renouvelant l’engagement en faveur d’une réponse intégrée et centrée sur les victimes qui donne la priorité aux droits, à la sécurité et à la dignité de toutes les victimes et survivants de l’exploitation et des abus sexuels.
« Nous réitérons notre engagement à placer les droits, les besoins et la dignité des victimes au cœur de toutes nos actions. Ensemble, nous pouvons – et nous devons – honorer notre promesse de donner la priorité aux victimes », a déclaré Najla Nassif Palma, Défenseure des droits des victimes auprès des Nations Unies.