New York

11 July 2020

Secretary-General's message on World Population Day [scroll down for French version]

António Guterres, Secretary-General

The COVID-19 pandemic affects everyone, everywhere, but it does not affect everyone equally.  It is deepening existing inequalities and vulnerabilities, particularly for women and girls.
 
With many countries on lockdown and health systems struggling to cope, sexual and reproductive health services are being sidelined and gender-based violence is on the rise.  The United Nations Population Fund (UNFPA) projects that if lockdown measures continue for six months with major disruptions to health services, 47 million women in low- and middle-income countries may not be able to access modern contraceptives, resulting in 7 million unintended pregnancies.  Some 31 million additional cases of gender-based violence can also be expected.
 
Every year, millions of girls are subjected to practices that harm them physically and emotionally, robbing them of their right to reach their full potential.  According to the State of World Population 2020, recently released by UNFPA, more than 4 million girls will be subjected to female genital mutilation and 12 million forced to marry this year.  Lockdowns stemming from the pandemic are expected to make matters even worse.
 
Decades of experience and research show that bottom-up, grassroots approaches aimed at addressing gender-biased norms and attitudes, can bring change.  Through international declarations and agreements, including the 2030 Agenda for Sustainable Development and the Programme of Action of the International Conference on Population and Development, the international community has committed to ensuring universal access to sexual and reproductive health care, eliminating the unmet need for contraception, and ending all forms of violence against women and girls, including harmful practices, by 2030.  We cannot allow the pandemic to reverse progress we have made towards these goals.
 
On this World Population Day, let us act to safeguard sexual and reproductive health care, protect the health and rights of women and girls, and end gender-based violence.  The pandemic has made our jobs much harder, but we must prevail.
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La pandémie du COVID-19 nous touche tous, partout dans le monde, mais elle ne nous touche pas tous de la même manière, aggravant les inégalités et les vulnérabilités préexistantes, en particulier pour les femmes et les filles.

Alors que, dans de nombreux pays, la population est confinée et le système de santé mis à rude épreuve, la santé sexuelle et procréative est reléguée au second plan et la violence de genre est en augmentation. Le Fonds des Nations Unies pour la population, ou FNUAP, prévoit que, si les mesures de confinement accompagnées de perturbations majeures des services de santé devaient se poursuivre pendant encore six mois, ce sont 47 millions de femmes qui, dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire, risquent de ne pas pouvoir accéder à des moyens de contraception modernes, ce qui entraînerait 7 millions de grossesses non désirées. Quelque 31 millions de nouveaux cas de violence de genre pourraient également faire leur apparition.

Chaque année, des millions de filles subissent des pratiques qui leur portent un préjudice physique ou psychique, les privant ainsi de leur droit de réaliser pleinement leur potentiel. Selon l’édition 2020 de l’État de la population mondiale, récemment publiée par le FNUAP, plus de 4 millions de filles subiront, cette année, des mutilations génitales féminines et 12 millions seront soumises à un mariage forcé. Les mesures de confinement motivées par la pandémie ne feront qu’aggraver la situation.

Des décennies d’expérience et de recherches montrent que ce sont les approches partant de la base, à l’échelle de la population et destinées à lutter contre les normes et les attitudes sexistes qui peuvent permettre de changer les choses. Par des déclarations et des accords internationaux, notamment le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, la communauté internationale s’est engagée à assurer un accès universel aux services de santé sexuelle et procréative, à répondre aux besoins insatisfaits en matière de contraception et à mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris les pratiques préjudiciables, d’ici à 2030. Nous ne pouvons tolérer que la pandémie anéantisse les progrès que nous avons accomplis pour atteindre ces objectifs.

En cette Journée mondiale de la population, faisons en sorte de préserver les soins de santé sexuelle et procréative, de protéger la santé et les droits des femmes et des filles, et de mettre fin à la violence de genre. La pandémie a rendu notre tâche beaucoup plus ardue, mais nous devons persévérer.