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| TABLE DES MATIÈRES II. Application du Programme d'action mondial concernant [A] Mesures prises par les
              organismes des Nations Unies [B].Collaboration avec les gouvernements et les organisations internationales non gouvernementalesIII. PROJET DE PLAN D'ACTION EN VUE DE L'APPLICATION DE LA STRATÉGIE À LONG TERME POUR PROMOUVOIR LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME D'ACTION MONDIAL CONCERNANT LES PERSONNES HANDICAPÉES D'ICI À L'AN 2000 ET AU-DELÀ Annexe. Vers une société pour tous : Stratégie à long terme
              pour la mise en oeuvre du Programme d'action mondial concernant
              les personnes handicapées d'ici à l'an 2000 et au-delà | 
III. PROJET DE PLAN D'ACTION EN VUE DE L'APPLICATION DE LA STRATÉGIE À LONG TERME POUR PROMOUVOIR LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME D'ACTION MONDIAL CONCERNANT
LES PERSONNES HANDICAPÉES D'ICI À L'AN 2000 ET
AU-DELÀ
 48. Le projet de plan d'action intitulé "Vers une
        société pour tous : stratégie à long terme pour la mise en oeuvre du
        Programme d'action mondial concernant les personnes handicapées d'ici
        à l'an 2000 et au-delà" est contenu dans l'annexe au présent
        document. Il est basé sur le rapport du Groupe d'experts des Nations
        Unies sur une stratégie à long terme destinée à promouvoir la mise
        en oeuvre du Programme d'action mondial concernant les personnes
        handicapées d'ici à l'an 2000 et au-delà (Vancouver, Canada, 25-29
        avril 1992)5, le rapport d'un groupe de travail spécial chargé
        d'élaborer les Règles pour l'égalisation des chances des personnes
        handicapées6, les vues communiquées par les gouvernements et les
        organisations non gouvernementales et les faits pertinents intervenus
        pendant la période à l'examen.
        
        
        Notes
        
        1 WHO/HST/GSP/93.3.
        
        2 Publication des Nations Unies, numéro de vente : F.92.XIII.9.
        
        3 Ibid., numéro de vente : F.93.XVII.9.
        
        4 CES/AC.36/51; EURO/ICP/11ST/157/51.
        
        5 E/CN.5/1993/4.
        
        6 E/CN.5/1993/5.
        
        
        ANNEXE
        
        Vers une société pour tous : Stratégie à long terme pour la
        mise en oeuvre du Programme d'action mondial concernant les
        personnes handicapées d'ici à l'an 2000 et au-delà
        
        
        I. INTRODUCTION
        
        1. La Stratégie à long terme pour la mise en oeuvre du Programme
        d'action mondial concernant les personnes handicapées d'ici à l'an
        2000 et au delà (la "Stratégie à long terme") a été
        élaborée à la fin de la Décennie des Nations Unies pour les
        personnes handicapées (1983 1992) au fil de vastes consultations
        conformément aux résolutions 45/91, 46/96 et 48/99 de l'Assemblée
        générale et à la résolution 1993/20 du Conseil économique et
        social.
        
        2. La Stratégie offre un cadre de collaboration pour la mise en oeuvre
        du Programme d'action mondial concernant les personnes handicapées (le
        "Programme d'action mondial") [A/37/351, Add.1 et
        Add.1/Corr.1, annexe, sect. VIII, recommandation I (IV)] ainsi que des
        Règles pour l'égalisation des chances des handicapés (les
        "Règles") (résolution 48/96, annexe). Elle englobe les
        mesures nationales, régionales et mondiales dont le succès et la
        praticabilité se sont confirmés durant la Décennie. On y considère
        que les plans nationaux à long terme sont le "moteur" de la
        Stratégie. On y propose des éléments à inclure dans les plans
        nationaux, étant entendu toutefois qu'il faudra les adapter aux
        besoins, ressources et aspirations des pays. L'idée maîtresse de la
        Stratégie est la notion de "société pour tous". Cette
        stratégie reste fondée sur les trois thèmes du Programme d'action
        mondial : prévention des incapacités, réadaptation et égalisation
        des chances pour les personnes handicapées.
        
        II. PRÉAMBULE
        
        3. Au cours de la Décennie des Nations Unies pour les personnes
        handicapées (1983 1992), on est parvenu à s'entendre sur la
        nécessité d'éliminer les obstacles sociaux et physiques qui entravent
        la participation des individus à la société. Il est devenu clair que
        la société crée un handicap en ne tenant pas compte de la diversité
        de tous ses membres.
        
        4. Les handicapés se heurtent souvent à des obstacles nés du
        comportement et du milieu et qui s'opposent à leur participation
        pleine, égale et active à la vie de la société. Ces obstacles
        compromettent le bien être des personnes souffrant de handicaps
        intellectuel, mental ou multiples. Ils aggravent les désavantages dont
        pâtissent communément les handicapés appartenant à des groupes de
        population ou des groupes sociaux tels que les femmes, les enfants, les
        personnes âgées et les réfugiés.
        
        5. Dans les pays en développement, où vivent 80 % des handicapés, ces
        derniers ressentent très vivement l'insuffisance générale des
        services de base tels que les services médicaux, l'éducation, la
        formation, l'emploi et le logement.
        
        6. La Décennie a permis d'obtenir un certain nombre de résultats; en
        particulier les organisations de handicapés ont pu jouer un rôle
        directeur plus grand; la société civile s'est montrée davantage
        prête à s'ajuster à la diversité de ses membres, dont les
        handicapés; la communauté internationale a mieux reconnu la
        nécessité de donner aux handicapés des chances égales, et on s'est
        mis généralement d'accord sur l'efficacité de services de
        réadaptation s'appuyant sur la communauté, les handicapés et leurs
        familles participant activement à la conception, l'exécution et
        l'évaluation des programmes.
        
        7. Ces résultats et d'autres encore, ainsi que les mesures
        opérationnelles qui ont été couronnées de succès dans les 10
        dernières années, servent de point d'appui à la Stratégie à long
        terme. Cette stratégie doit être considérée non pas comme une action
        isolée mais comme partie intégrante des objectifs et des programmes de
        la société tout entière, y compris dans le domaine du développement
        durable, de la coopération technique, de la réduction de la faim et de
        la malnutrition, de la protection de l'environnement et de la promotion
        de la paix, des droits de l'homme, de l'emploi, du logement et de
        l'alphabétisation fonctionnelle. C'est dans ce vaste contexte que les
        problèmes difficiles auxquels se heurtent les handicapés doivent être
        constamment considérés et finalement résolus.
        
        III. VERS UNE SOCIÉTÉ POUR TOUS
        
        8. Dans une société pour tous, les besoins de tous les citoyens
        déterminent la planification et les politiques. Le système tout entier
        de la société est accessible à tous. En articulant ses structures et
        son fonctionnement pour qu'ils répondent aux besoins de tous, une
        société mobilise le potentiel de tous ses citoyens et, par
        conséquent, renforce ses possibilités de développement.
        
        9. Les handicapés font naturellement et intégralement partie de la
        société et, dans l'intérêt de la société tout entière, devraient
        avoir la possibilité de mettre leur expérience, leur talent et leurs
        aptitudes au service du développement national et international.
        
        10. On peut dire que la notion d'une société pour tous englobant la
        diversité humaine et la mise en valeur de tout le potentiel humain
        résume en quelques mots les instruments des Nations Unies relatifs aux
        droits de l'homme. Définir les droits fondamentaux des handicapés et
        leur donner une expression concrète par des mesures et programmes
        spécifiques reste un des premiers impératifs. Les Règles récemment
        adoptées peuvent inspirer les politiques définies de manière à
        garantir les droits fondamentaux des personnes handicapées.
        
        11. Les Règles sont axées sur l'égalisation des chances des
        handicapés, qui constitue l'un des trois thèmes principaux du
        Programme d'action mondial. Les Règles 5 à 12 ont directement trait à
        huit domaines de participation égale (chaque domaine contenant un
        certain nombre d'objectifs spécifiques) : accessibilité, éducation,
        emploi, maintien des revenus et sécurité sociale, vie familiale et
        plénitude de la vie personnelle, culture, loisirs et sports et
        religion).
        
        12. La notion de réadaptation (autre grand thème du Programme d'action
        mondial) et sa portée se sont imposées au cours de la Décennie de
        sorte qu'on met actuellement davantage l'accent sur la participation des
        handicapés et de leur famille à la conception, à l'organisation et à
        l'évaluation des services de réadaptation qui les concernent, en
        particulier lorsque cette réadaptation s'appuie sur la communauté. La
        réadaptation suppose des services de conseil, l'autonomisation, la
        fourniture d'équipements et de dispositifs techniques d'appui, un
        enseignement spécialisé, une réadaptation professionnelle, etc.
        
        13. Le troisième grand thème du Programme d'action mondial, la
        prévention des incapacités, demande de très vastes stratégies
        s'apparentant à celles qu'il faudrait déployer pour mettre fin à la
        guerre, à la famine et à la malnutrition aussi bien que des programmes
        très spécifiques du type de ceux qui permettent de lutter contre
        certaines maladies ou d'assurer la sécurité des routes et des lieux de
        travail.
        
        14. Les trois thèmes du Programme d'action mondial, l'égalisation des
        chances, la réadaptation et la prévention constituent les fondements
        intellectuels de la Stratégie. Au cours de la Décennie, les efforts
        mis en oeuvre pour égaliser les chances offertes aux personnes
        handicapées ont pris un essor qu'il faudrait maintenir dans les années
        à venir, en insistant spécialement sur les trois domaines ci après :
        droits fondamentaux des handicapés; démarginalisation des handicapés;
        et participation des handicapés et de leurs organisations en tant que
        partenaires véritables lors de la mise au point des programmes, des
        politiques et des projets qui les concernent.
        
        IV. MESURES STRATÉGIQUES
        
        15. Étant donné qu'on ne peut effectuer immédiatement ou
        simultanément tous les changements qui s'imposent, il est proposé de
        procéder pas à pas en s'inspirant de la vision à long terme d'une
        société pour tous.
        
        16. L'élément clef de la Stratégie à long terme est une série de
        plans nationaux appuyés par des activités régionales et mondiales.
        
        17. Après une période de mise en train en 1995 1996, on propose
        d'élaborer un plan national à moyen terme pour la période 1997 2002,
        coïncidant avec l'examen quinquennal du Programme d'action mondial. Ce
        premier plan serait suivi d'un deuxième s'étendant sur la période
        2002 2007.
        
        A. Au niveau national
        
        18. Il faudrait faire un effort de grande envergure au cours de la
        période de mise en train (1995 1996). Pendant cette période, on
        pourrait notamment créer un groupe de travail, convoquer un colloque,
        réaliser une étude nationale, publier une déclaration sur la
        politique à long terme et adopter des objectifs à moyen terme. La
        nature et la portée de chacune de ces étapes dépendront des
        ressources humaines et matérielles existantes, demanderont de
        l'ingéniosité et supposent qu'on s'inspirera des innovations et qu'on
        fera appel à la participation des institutions de la société civile.
        
        19. Après cette période de mise en train, on propose un plan
        quinquennal s'étendant de 1997 à 2002 et visant à réaliser certains
        objectifs. Les mesures opérationnelles qui se sont révélées
        efficaces au cours de la Décennie pourraient aider à garantir la
        réalisation de ces objectifs. Ces mesures sont examinées plus bas et
        consistent notamment à intégrer les questions de l'incapacité dans
        les politiques nationales, de fixer des normes, de mobiliser des
        ressources, de décentraliser l'exécution des programmes, de créer des
        partenariats, de renforcer les organisations de handicapés ainsi que
        les comités de coordination nationaux et de suivre l'évolution de la
        situation.
        
        20. Le succès des plans intérimaires et des stratégies générales
        dépend de la volonté des gouvernements, de l'impulsion donnée par les
        organisations de handicapés, de la participation de la société civile
        et, lorsque c'est possible, des structures permanentes d'exécution et
        de suivi. Fixer des objectifs bien définis et réalisables aidera tous
        les acteurs à tendre vers les mêmes objectifs. En s'en tenant à des
        plans simples, souples et faisant appel à la participation, on en
        garantira, dès le début, l'efficacité continue.
        
        1. Activités prévues pour la période de lancement (1995 1996)
        
        21. Il est proposé d'exécuter les activités suivantes au cours de la
        période de lancement :
        
        a) Mise en place d'une équipe de travail. Composée de représentants
        des pouvoirs publics, des organisations de personnes handicapées et des
        principaux secteurs de la société civile, ainsi que de spécialistes
        de la prévention et de la réadaptation, cette équipe sera
        essentiellement chargée de jeter les bases d'un forum national ayant
        une large assise;
        
        b) Convocation d'un forum. Ce forum, dont l'assise doit être large,
        devrait permettre de recueillir des contributions quant au fond ainsi
        qu'un engagement à long terme en faveur d'une stratégie nationale
        concernant les invalidités. Il pourrait évaluer la situation, formuler
        une déclaration de politique générale sur les mesures à prendre à
        long terme et définir des objectifs à moyen terme. Il pourrait se
        composer de représentants des ministères compétents, du comité
        national de coordination, des organisations de personnes handicapées,
        des professions libérales, des groupes de citoyens, des collectivités
        et des familles. Pourraient également y participer des législateurs,
        des hommes d'affaires, des bailleurs de fonds et des représentants des
        organismes et institutions spécialisées des Nations Unies;
        
        c) Examen de la situation. Il faut procéder périodiquement à un
        examen de la situation, à partir duquel seront déterminés les besoins
        et les ressources nécessaires. Il faudra ensuite mettre en regard
        besoins et ressources et définir en conséquence des objectifs
        opérationnels concrets à moyen terme;
        
        d) Formulation ou reformulation d'une déclaration de principes sur le
        long terme. L'on y définirait le cadre conceptuel de la Stratégie à
        long terme et notamment les principes essentiels et les objectifs
        généraux;
        
        e) Définition d'objectifs à moyen terme. Les objectifs ne pouvant
        être tous réalisés en même temps, il faudra définir des objectifs
        à moyen terme. Pour ce faire, il conviendra de tenir compte des points
        suivants :
        
        i)Les objectifs doivent viser tous les aspects majeurs du Programme
        d'action mondial : droits de l'homme, égalisation des chances,
        réadaptation et prévention. Le Programme d'action et d'autres
        instruments des Nations Unies fournissent des orientations quant aux
        objectifs de prévention et de réadaptation. Les règles types seront
        utiles pour la définition des objectifs en matière d'égalisation des
        chances. L'on pourra aussi utilement s'inspirer des conventions,
        directives et programmes nationaux et internationaux pertinents;
        
        ii)Certains objectifs pourront concerner plus précisément
        l'amélioration de la qualité de la vie des personnes handicapées (par
        exemple, la suppression des obstacles matériels); d'autres pourront
        viser les infrastructures ou la législation (par exemple, l'adoption de
        réglementations en vue de la suppression des obstacles matériels);
        
        iii)Les objectifs peuvent également viser des mesures de valorisation
        d'ordre général, quantifiables ou non (par exemple, la perception que
        le grand public a des personnes handicapées ou l'augmentation du nombre
        des ces personnes employées par les médias);
        
        iv)Une fois que l'on se sera accordé sur les objectifs, il faudra
        préciser les responsabilités de chacun des acteurs, les moyens à
        employer et le calendrier d'exécution;
        
        v)Il faudra, pour chacun de ces objectifs, définir de manière précise
        des paramètres et indicateurs qui faciliteront le contrôle et
        l'évaluation (voir ci dessous, au chapitre IV, sect. C);
        
        vi)Les objectifs ci après pourraient être envisagés :
        
        a.Institutions : Mise au point, d'ici à 1997, d'un plan à moyen terme
        définissant une série d'objectifs pour la période 1997 2002;
        
        b.Droits de l'homme : Formulation, d'ici à 1998, de plans visant la
        mise en oeuvre : a) de la Convention 159 de l'Organisation
        internationale du Travail; b) des dispositions de la Convention relative
        aux droits de l'enfant (résolution 44/25, annexe) concernant les
        enfants handicapés (art. 23, 27 et 39);
        
        c.Égalisation des chances : Adoption, dans leur principe, et d'ici à
        1998, des règles types, et mise en oeuvre, avant 2002, de certaines de
        ces règles;
        
        d.Réadaptation : Mise en place en milieu rural, d'ici à 1999, de
        services locaux de réadaptation, dont le nombre sera décidé à
        l'échelle nationale;
        
        e.Prévention : Réduction, d'ici à l'an 2002 et dans une proportion
        qui sera décidée à l'échelle nationale, de l'incidence des
        invalidités évitables, conformément à la Stratégie mondiale de la
        santé pour tous adoptée par l'Organisation mondiale de la santé et de
        l'Initiative internationale contre les invalidités évitables (IMPACT)
        lancée par le Programme des Nations Unies pour le développement.
        
        2. Mesures à moyen terme
        
        22. Les enseignements tirés de la Décennie montrent que certaines
        mesures sont particulièrement efficaces. L'on pourrait notamment
        envisager de :
        
        a) Désigner un organisme chef de file, qui mobilisera l'opinion
        publique en faveur de l'exécution du plan et veillera à déterminer
        clairement les attributions des multiples acteurs. Il devrait s'agir, si
        possible, d'un ministère ou d'un organisme public de haut niveau;
        
        b) Renforcer les comités nationaux de coordination, dont l'action s'est
        révélée extrêmement efficace au cours de l'Année internationale des
        personnes handicapées (1981). Ces comités devront être dotés d'une
        structure permanente, au sein de laquelle seront représentés les
        ministères compétents, les organisations de personnes handicapées,
        les associations professionnelles et les associations de citoyens. Comme
        leur nom l'indique, ils auront essentiellement pour tâche d'assurer la
        coordination; mais ils pourront aussi fixer des normes, mobiliser des
        ressources, conclure des accords de partenariat, mettre en oeuvre des
        programmes et des projets et faciliter l'échange de données dans le
        pays même ou avec l'étranger et entre les pouvoirs publics et les
        organisations non gouvernementales;
        
        c) Renforcer des organisations de personnes handicapées et tout
        particulièrement de leur base de ressources, de leurs capacités
        administratives et de leur participation à la prise de décisions. Les
        pouvoirs publics pourraient mettre à leur disposition des installations
        et du matériel et financer leur budget de fonctionnement, dans la
        mesure où elles sont censées être à la pointe de l'action en faveur
        des personnes handicapées et promouvoir de nouveaux comportements et
        valeurs sociales en vue de leur intégration;
        
        d) Conclure des accords de partenariat avec des partenaires de type
        nouveau. Certains secteurs peuvent être le moteur du changement et
        offrir des avantages précis. Ainsi, les médias sont en mesure
        d'influer sur les valeurs et les comportements; le milieu des affaires,
        d'offrir des emplois; les oeuvres religieuses et la société civile, de
        faciliter l'intégration; la famille et la collectivité, de créer un
        climat propice à l'insertion; les agents de santé et les travailleurs
        sociaux, d'encourager l'auto assistance; et les milieux sportifs et
        organismes de loisirs, de favoriser la participation. Enfin, des
        partenariats Sud Sud et Nord Sud ou des jumelages d'organisations
        peuvent donner lieu à des activités novatrices fort intéressantes;
        
        e) Prendre en compte les invalidités dans le cadre des politiques
        nationales se rapportant à la société civile. Une telle démarche
        devrait s'inscrire tout naturellement dans la planification des
        politiques, programmes et projets de tous les pays. Elle est
        particulièrement importante lorsque les ressources font défaut, par
        exemple dans les pays en développement et les pays dont l'économie est
        en transition;
        
        f) Définir des normes. Ce processus doit être permanent pour ce qui a
        trait aux droits de l'homme, à la qualité de la vie, aux services et
        aux produits. Les normes garantissent que les modes de comportement et
        la conception des services et des produits destinés à l'ensemble de la
        population n'ont pas d'effets pernicieux sur le long terme. Elles
        peuvent s'inscrire dans le cadre de lois et directives de politique
        générale. Les pays où la législation est adéquate pourront
        s'attacher à réaliser les objectifs fixés en matière de normes et,
        à cette fin, lancer des campagnes de sensibilisation de l'opinion
        publique, plus particulièrement auprès des employeurs et du secteur
        tertiaire;
        
        g) Sensibiliser l'opinion publique, en mettant en valeur des personnes
        handicapées dont la vie, l'expérience, le talent et la contribution
        sociale pourront servir de modèle aux autres handicapés, dans un souci
        d'insertion sociale et de rejet des stéréotypes négatifs, le cas
        échéant, dans les médias;
        
        h) Mobiliser des ressources, financières et autres : solidarité
        familiale et collective, esprit d'équipe, esprit d'initiative,
        connaissances spécialisées et techniques (bases de données, guides
        pratiques, etc.), infrastructures et organisations, alliances et
        partenariats, participation à des programmes communautaires faisant
        appel à l'ensemble de la collectivité et compétences acquises auprès
        d'organisations de personnes handicapées, notamment pour ce qui est de
        la collecte de fonds et de la coopération technique;
        
        i) S'efforcer de décentraliser, notamment au niveau des
        responsabilités et de l'utilisation des ressources, afin que les
        activités soient adaptées aux situations et que l'on tire parti des
        capacités locales. Il appartient aux utilisateurs finals de se
        prononcer sur les choix à faire, avec, le cas échéant, l'assistance
        de personnes qualifiées ou d'un tuteur;
        
        j) Contrôler et évaluer les progrès accomplis tant au niveau du plan
        à moyen terme que de la Stratégie à long terme (voir ci dessous au
        chapitre IV, sect. C). Le contrôle de l'exécution du plan à moyen
        terme pourrait se fonder sur l'état d'avancement des objectifs.
        
        3. Plan descriptif des orientations du programme
        pour les années 2002 à 2007
        
        23. S'inspirant des connaissances acquises, de l'expérience accumulée
        et de l'élan suscité au cours de l'exécution du premier plan à moyen
        terme ainsi que des critiques formulées au sujet de son exécution, un
        plan pour les années 2002 à 2007 devrait viser à réaliser davantage.
        Ses objectifs pourraient être plus novateurs et permettre de se
        rapprocher davantage de la société pour tous sans pour autant perdre
        de vue les réalités actuelles.
        
        B. Appui aux échelons régional et mondial
        
        24. L'appui aux échelons régional et international peut aider les pays
        à devenir autonomes en matière d'établissement des normes, à
        promouvoir l'échange d'informations et de données d'expérience et, le
        cas échéant, à encourager la participation des organisations de
        personnes handicapées à la prise de décisions et des handicapés à
        l'exécution des programmes.
        
        1. Mesures à prendre à l'échelon régional
        
        25. Les organisations régionales sont bien placées pour faciliter
        l'adaptation des stratégies, normes et technologies établies à
        l'échelon mondial aux besoins et choix spécifiques de chaque région,
        ainsi que leur transfert. Au cours de la Décennie des Nations Unies
        pour les personnes handicapées, certaines régions ont été très
        actives et d'autres moins. L'inaction a été attribuée à la guerre,
        à l'instabilité politique et aux problèmes économiques.
        
        26. Dans le cadre de la Stratégie à long terme, les organisations
        régionales sont invitées à :
        
        a) Réexaminer leurs politiques, programmes et projets socio
        économiques afin de déterminer dans quelle mesure ils tiennent compte
        des besoins, droits et préoccupations des personnes handicapées;
        
        b) Établir une composante invalidité dans leurs politiques, programmes
        et projets socio économiques;
        
        c) Formuler ou mettre à jour des stratégies concernant l'invalidité,
        en consultation avec les organisations de personnes handicapées;
        
        d) Améliorer l'échange d'informations et de données d'expérience en
        organisant des conférences, ateliers et réunions de groupes de travail
        en vue d'étudier les questions particulières relatives à
        l'invalidité, y compris l'adaptation des Règles pour l'égalisation
        des chances des handicapés;
        
        e) Envisager la possibilité d'organiser un forum régional largement
        représentatif au sein duquel serait élaborée ou affinée une
        stratégie régionale à long terme fondée sur des plans quinquennaux
        provisoires qui seraient mis en oeuvre à partir des années 1997 à
        2002;
        
        f) Appuyer les plans nationaux.
        
        2. Mesures à prendre à l'échelon mondial
        
        27. Les organisations mondiales peuvent apporter leur concours aux
        initiatives régionales et nationales visant à réaliser l'objectif de
        la société pour tous, en se fondant sur les politiques et programmes
        du système des Nations Unies. Les politiques à l'échelon mondial
        devraient être continuellement affinées sur la base de l'expérience
        acquise aux niveaux régional et national. Les organisations
        internationales devraient en particulier être invitées à :
        
        a) Apporter leur concours aux plans régionaux et nationaux;
        
        b) Prendre l'avis des organisations de personnes handicapées
        lorsqu'elles établissent ou révisent un large éventail de politiques
        et programmes socio économiques et de manifestations telles que les
        conférences internationales, anniversaires spéciaux ou activités
        commémoratives;
        
        c) Promouvoir les droits de l'homme, la santé, l'hygiène,
        l'alimentation, l'éducation, la réadaptation, l'emploi et le logement
        pour tous, conformément à leurs mandats;
        
        d) Intégrer une composante invalidité bien définie à leurs
        politiques et programmes socio économiques, y compris la coopération
        technique et l'information du public;
        
        e) Utiliser les compétences des personnes handicapées membres de leur
        personnel administratif et de projets;
        
        f) Améliorer l'échange d'informations entre les organisations
        internationales et entre les donateurs, les décideurs et les agents
        d'exécution;
        
        g) Produire du matériel pédagogique et des éléments d'information
        sur les programmes qui ont été couronnés de succès;
        
        h) Envisager la possibilité de lancer un projet pilote conjoint en vue
        d'aider un certain nombre de gouvernements intéressés à concevoir une
        politique globale en faveur des handicapés, qui pourrait être mise à
        l'essai et servir, avec le temps, de modèle pratique qui pourrait être
        adapté ou appliqué dans d'autres pays;
        
        i) Réexaminer et réviser tous les cinq ans les plans et modalités
        afin d'y intégrer les questions concernant l'invalidité et la
        participation active des handicapés.
        
        C. Suivi et évaluation
        
        28. Comme il ressort des sections précédentes, le suivi et
        l'évaluation de la Stratégie à long terme doivent être considérés
        sous deux angles : ventilation des données nationales selon le lieu
        géographique, le sexe, les caractéristiques socio économiques ou les
        activités au titre du programme, et regroupement des données à
        l'échelon national en vue d'obtenir des indicateurs régionaux ou
        mondiaux.
        
        29. Il importe tout d'abord de choisir des variables et des indicateurs
        de rendement en fonction des résultats enregistrés et des obstacles
        rencontrés. Ces indicateurs devraient être clairs et précis, et
        expliquer sans ambiguïté les variations au niveau du rendement et des
        résultats. Les indicateurs de suivi seront axés sur l'envoi et
        l'exploitation des apports et les indicateurs d'évaluation sur les
        résultats obtenus et les changements observés parmi les
        bénéficiaires auxquels les programmes étaient destinés.
        
        30. Le suivi devrait se faire périodiquement et la présentation des
        rapports devrait coïncider avec l'examen annuel du plan et du budget,
        ce qui donnerait une base empirique pour évaluer les objectifs et
        activités et procéder aux ajustements nécessaires. Les activités de
        suivi du système des Nations Unies, y compris le travail du Rapporteur
        spécial constituent des sources importantes d'apports parallèles pour
        le suivi de la Stratégie à long terme.
        
        31. Les conclusions de l'évaluation devraient être établies de
        manière à coïncider avec les examens quinquennaux de l'exécution du
        Programme d'action mondial prévus pour 1997, 2002 et 2007. Elles
        constitueront une base fiable pour la définition, l'examen et
        l'évaluation des principales questions et tendances et des besoins
        particuliers.
        
        32. Les organisations de personnes handicapées devraient être
        associées comme il se doit à la définition des indicateurs
        appropriés des progrès et des obstacles, à l'analyse des conclusions
        et à l'interprétation des résultats.
        
        
        33. Le contrôle à l'échelon national constitue la principale
        activité en matière de suivi et d'évaluation de la stratégie à long
        terme. Il peut être effectué soit par une organisation ou un organisme
        spécialement désigné, tel qu'un comité national de coordination des
        questions relatives à l'invalidité, ou dans le cadre des mécanismes
        permettant actuellement de déterminer les tendances socio économiques
        nationales. Les rapports de suivi devraient faire partie intégrante de
        l'évaluation nationale des résultats socio économiques de sorte que
        les conclusions et recommandations soient dûment prises en
        considération dans les décisions concernant les politiques, programmes
        et projets.
        
        34. Le suivi à l'échelon régional serait fondé sur les conclusions
        tirées à l'échelon national. Un certain nombre d'organismes
        régionaux s'occupent des questions relatives à l'invalidité,
        notamment les commissions régionales de l'ONU, le Conseil de l'Europe,
        l'Union européenne, la Ligue des États arabes, l'Organisation de
        l'unité africaine, l'Organisation des États américains et le Conseil
        nordique. Il importe de déterminer des indicateurs qui soient
        applicables aux contextes nationaux et qui puissent en même temps faire
        l'objet d'un regroupement au niveau supranational.
        
        35. Le suivi des conventions et instruments mondiaux dans les domaines
        social et économique peut fournir d'importants indicateurs contextuels
        pour le suivi de la Stratégie à long terme. Réciproquement, cette
        démarche pourrait également permettre d'intégrer les préoccupations
        concernant l'invalidité aux activités principales de développement.
        
        
        
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