En 2023, le conflit entre les forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide a dévasté Zalingei, la capitale du Darfour central.

Les combats ont détruit des habitations et des infrastructures, faisant des milliers de morts.

Au cœur du chaos, Adam Ibrahim, chargé des affaires humanitaires au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a fui avec sa famille. Malgré le traumatisme de leur fuite, il est revenu, animé par un profond engagement à aider ceux qui en avaient besoin.

Un périple entre déplacement et espoir

Nous avons été bloqués dans la ville de Zalingei pendant 40 jours. Des obus de mortier tombaient sur les quartiers résidentiels jour et nuit. Nous avons fui notre maison et trouvé refuge dans un immeuble inachevé de trois étages pendant trois semaines.

Avec un accès limité à la nourriture et à l'eau et une insécurité persistante, nous avons réalisé au 39e jour que nous n'avions pas d'autre choix que de fuir.

C'était en juin 2023. Avec ma famille, je me suis d'abord rendu à Nyala, au Darfour Sud, puis à Kosti, dans l'État du Nil Blanc.

De là, nous avons traversé la frontière avec le Soudan du Sud voisin et avons finalement atteint l'Ouganda.

Le voyage a duré 23 jours. Il a été marqué par la peur, le chagrin et l'incertitude, une épreuve qui restera gravée à jamais dans nos mémoires.

En Ouganda, nous avons lentement commencé à reconstruire nos vies, en essayant de retrouver un semblant de normalité dont nous avions tant besoin. Mais il n'y avait rien de normal dans tout cela.

J'étais là, travailleur humanitaire, désormais réfugié, ayant besoin du même soutien que j'apportais autrefois aux autres.

Retour au Darfour

En novembre 2024, j'ai enfin pu reprendre le travail à Zalingei.

Les bâtiments étaient criblés de balles. Le bureau d'OCHA était détruit, et il n'y avait plus d'établissements de santé ni d'écoles en état de fonctionnement. Ma maison avait été pillée, les fenêtres arrachées et tous nos biens avaient disparu.

Nous avions travaillé si dur pour construire un espace sûr pour notre famille, et voir notre maison entièrement vidée était bouleversant. Pour couronner le tout, un médecin et sa famille, qui avaient également perdu leur maison, avaient emménagé chez nous.

Bien sûr, je les ai laissés rester, ils n'avaient pas choisi cette situation – aucun de nous ne l'avait choisie. Je me suis donc arrangé une petite partie de la maison et je l'ai partagée avec un autre collègue d'OCHA.

Lire l’intégralité du récit d’Adam sur le site d’OCHA [en anglais].

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