Depuis la ratification de la Convention de Minamata sure le mercure en août 2017, les parties prenantes fournissent des efforts pour s'attaquer aux problèmes urgents liés au mercure toxique. Cet élément chimique hautement dangereux, que l’on trouve dans de nombreuses industries, des cosmétiques pour éclaircir la peau au minage d’or à grande ou petite échelle, présente de sérieux risques pour la santé et l’environnement.
Durant une visite aux Philippines du 2 au 9 juin, qui incluait un atelier sur le commerce du mercure organisé par la Convention, sa Secrétaire exécutive, Mme Monika Stankiewicz, a insisté sur l’importance d’actions durable : « Un de nos objectifs est de nous assurer que toutes les mesures et toutes les actions que nous prenons aujourd’hui auront un effet durable ».
Arlene Galvez, conseiller auprès de l’Association des mineurs à petite échelle SAMACANO aux Philippines, a souligné que « le problème du commerce du mercure est important : tant qu’il y aura des vendeurs, il y aura des acheteurs ».
L’un des principaux moteurs de la demande de mercure est son utilisation dans l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or, l’un des principaux contributeurs à la pollution par le mercure d’origine humaine. Dans le monde, 15 millions de mineurs travaillent dans ce secteur, dont 4 à 5 millions de femmes et d'enfants. Environ 2 000 tonnes de mercure sont rejetées chaque année dans l’environnement à cause de cette activité.
Pendant son séjour aux Philippines, Mme Stankiewicz a visité des sites d’extraction d’or sans mercure. Elle a souligné l’importance du dialogue et de l’engagement à tous les niveaux : « Il a été très révélateur de visiter plusieurs sites et de discuter avec les mineurs et les communautés autochtones, et ce que je retiens, c'est à quel point il est important de disposer de cadres réglementaires nationaux, provinciaux et locaux appropriés ». La visite faisait suite à la participation du Secrétariat de la Convention aux PlanetGOLD Global Forum, un programme soutenu par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) pour aider les pays à mettre en œuvre la Convention de Minamata.
Alors que la communauté mondiale continue de lutter contre la pollution par le mercure, les enseignements tirés de la visite aux Philippines soulignent la nécessité constante de traduire les plans en actions durables et efficaces. Le succès de ces efforts de mise en œuvre dépendra de la capacité à adapter les stratégies à divers contextes et besoins, les plans d'action nationaux jouant un rôle clé dans l'élaboration de ces efforts sur le terrain.