Soixante-seizième session,
1re séance plénière – après-midi
AG/12362

Le Président de la soixante-seizième session de l’Assemblée générale et Ministre des affaires étrangères des Maldives présente ses « cinq lueurs d’espoir »

Élu le 7 juin dernier, le Ministre des affaires étrangères des Maldives, M. Abdulla Shahid a pris aujourd’hui les rênes de la soixante-seizième session de l’Assemblée générale sur le thème « Bâtir la résilience par l’espoir ».  Le nouveau Président de l’Assemblée a présenté ses « cinq lueurs d’espoir »: la vaccination contre la COVID-19 « pour un relèvement rapide »; un relèvement post-pandémie durable; la défense de la dignité humaine et de l’égalité des droits; la participation des jeunes à la prise de décision; et la revitalisation de l’ONU.   

La pandémie, s’est expliqué M. Abdulla Shahid, a réaffirmé notre humanité commune et notre force collective en tant que « nations unies ».  Nous devons tirer les leçons de cette humanité commune, a estimé M. Shahid.  Une nouvelle session s’ouvre et le choix que nous avons, c’est le confort et les systèmes et procédures bien connus de la machine onusienne ou la marche en avant.  « Nous pouvons choisir d’écrire un nouveau chapitre », a encouragé le nouveau Président de l’Assemblée générale. 

L’esprit de partenariat, d’union pour une cause commune, est au cœur du travail de l’ONU et « cet esprit est plus important que jamais » a commenté le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, saluant l’élection d’un homme d’expérience qui apportera la perspective unique des petits États insulaires en développement.  Le Secrétaire général a alerté sur une époque de défis et de divisions créés par des systèmes économiques qui excluent les plus pauvres et les plus vulnérables, par la corruption débridée qui détruit notre planète, par les plaies toujours ouvertes du colonialisme et par la soif de domination politique et idéologique qui alimentent les troubles sociaux, la méfiance, le terrorisme et les conflits armés.   

Il faut travailler ensemble « comme une famille humaine », a-t-il plaidé. Nous devons réanimer les valeurs qui ont guidé l’ONU dès le premier jour: droits de l’homme, soutien aux plus vulnérables, paix par le dialogue et solidarité face aux défis qui nous menacent tous.  Nous sommes ici, a conclu le Secrétaire général, parce que nous croyons en ces valeurs et que nous croyons en un monde meilleur.  Il faut garder cela à l’esprit, chaque jour de la session à venir.  

Toujours aujourd’hui, l’Assemblée générale a élu les Bahamas, Bhoutan, le Chili, la Chine, les États-Unis, la Fédération de Russie, la Namibie, la Sierra Leone et la Suède à la Commission de vérification des pouvoirs.  

OUVERTURE DE LA SOIXANTE-SEIZIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Déclarations

Après avoir salué l’élection de M. Abdulla Shahid, M. ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU, a estimé que la longue expérience de ce dernier, y compris celle de Ministre des affaires étrangères, l’aidera certainement dans son nouveau rôle.  Le nouveau Président, a encore estimé le Secrétaire général, apportera la perspectives des petits États insulaires en développement.  Il a souligné que l’esprit de partenariat, d’union pour une cause commune, est au cœur du travail de l’ONU.  « Cet esprit est plus important que jamais. »

Nous voici réunis, s’est expliqué le Secrétaire général, dans une période marquée par des défis et des divisions.  Il a dit parler des conflits, des changements climatiques, de l’aggravation de la pauvreté, de l’exclusion et des inégalités et d’une pandémie de COVID-19 qui continue de menacer la vie, les moyens de subsistance et l’avenir des populations. Ces problèmes, a poursuivi le Secrétaire général, sont aggravés par les divisions de notre monde et les écarts entre riches et pauvres, et entre ceux qui prennent pour acquis les services sociaux de base et ceux pour qui ces services essentiels ne sont qu’un rêve lointain.   Entre ceux, a ajouté le Secrétaire général, qui ont accès à une salle de classe et aux compétences nécessaires pour se ménager un avenir meilleur et ceux qui se voient refuser cette possibilité en raison de leur pauvreté ou de leur genre, et enfin entre ceux qui peuvent bénéficier d’un vaccin salvateur contre la COVID-19 et les autres. 

Pour le Secrétaire général qui entame aussi un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’ONU, les défis et les divisions sont créés par les hommes, par des systèmes économiques qui excluent les plus pauvres et les plus vulnérables, par la corruption débridée qui détruit notre planète, par les plaies toujours ouvertes du colonialisme et par la soif de domination politique et idéologique qui alimentent les troubles sociaux, la méfiance, le terrorisme et les conflits armés.  

Mais, a déclaré M. Guterres, ces défis et ces divisions peuvent aussi être corrigés si nous travaillons ensemble, aujourd’hui, comme une famille humaine, si nous nous unissons dans notre travail, si nous nous rassemblons autour de l’esprit du multilatéralisme qui lui donne vie et si nous prenons au sérieux la nécessité de traduire les paroles en actes pour les plus vulnérables. 

Comme la COVID-19 et les changements climatiques le prouvent chaque jour, les défis et les menaces n’ont pas de frontière, a insisté le Secrétaire général. Ils nous affectent tous.  Avant que la pandémie ne frappe, le monde était sur la bonne voie pour atteindre de nombreux objectifs de développement durable, a-t-il rappelé.  Or, la COVID-19 vient de mettre ces objectifs hors de portée. 

Le Secrétaire général a donc plaidé pour l’accélération de la riposte à la COVID-19, grâce à un accès de tous aux vaccins, aux traitements et aux équipements, et pas seulement pour de ceux qui en ont le plus.  Il faut investir dans tous les systèmes qui soutiennent le développement humain: soins de santé, nutrition, eau, éducation, protection et pleine égalité pour les filles et les femmes, a martelé le Secrétaire général de l’ONU qui a appelé les pays à s’engager pour atteindre des objectifs climatiques audacieux à la COP26 à Glasgow. 

La guerre contre notre planète doit cesser, a encore plaidé M. Guterres ainsi que les guerres des uns contre les autres.  Il est temps de se concentrer sur la lutte contre l’ennemi commun de l’humanité: la pandémie.  Les membres de cette Assemblée doivent dire d’une seule voix  « nous avons besoin de paix, maintenant ».  Nous devons réanimer les valeurs qui ont guidé l’ONU dès le premier jour : droits de l’homme, soutien aux plus vulnérables, paix par le dialogue et solidarité face aux défis qui nous menacent tous. 

Nous sommes ici, a conclu le Secrétaire général, parce que nous croyons en ces valeurs et que nous croyons possible un monde meilleur. Il faut garder cela à l’esprit, a exhorté le Chef de l’ONU, chaque jour de la session à venir. M. le Président de l’Assemblée générale, a-t-il conclu, tout le Secrétariat de l’ONU est à votre disposition. 

Le Président de la soixante-seizième session de l’Assemblée générale, M. ABDULLA SHAHID, a d’emblée estimé que les priorités du Secrétaire général qui sont de rétablir la confiance et inspirer l’espoir, exige une approche fondée sur la prévention des conflits et la lutte contre les changements climatiques, les pandémies, la pauvreté et les inégalités.  « Vous aurez en moi un partenaire de bonne volonté lorsqu’il s’agit de la parité, du dialogue mondial pour un meilleur avenir pour tous ou pour améliorer la réponse de l’ONU à la pandémie », a promis le nouveau Président. 

Après avoir rappelé les millions de mort et les restrictions dues à la COVID-19, le nouveau Président s’est attardé sur les conséquences de la pandémie dont le confinement, les limites imposées aux mouvements, les hôpitaux surchargés, la hausse du chômage, les difficultés économiques.  Chacun de nous, a-t-il souligné, a vécu dans la peur, l’angoisse, l’insécurité, le deuil et le désespoir. 

Mais la COVID-19 n’est pas la seule responsable.  M Shahid pointant du doigt les changements climatiques, les catastrophes, l’instabilité et les conflits. Notre discours doit changer et nous devons être les initiateurs du changement, a-t-il exhorté, ajoutant que l’Assemblée générale doit faire sa part pour satisfaire les aspirations des peuples. 

La pandémie a aussi réaffirmé notre humanité commune et notre force collective en tant que « nations unies ».  Nous devons tirer les leçons de cette humanité commune, a estimé M. Shahid qui en fait le thème de sa présidence.  Il a donc présenté ses « cinq lueurs d’espoir » à commencer par la vaccination contre la COVID-19 pour un relèvement rapide.  Il a, à cet égard, annoncé un débat thématique de haut niveau sur l’égalité d’accès aux vaccins. 

Le deuxième « lueur d’espoir », c’est de reconstruire de manière durable après la pandémie en travaillant avec le Conseil économique et social (ECOSOC), le système des Nations Unies et les institutions financières internationales pour assurer un relèvement tourné vers l’avenir, c’est-à-dire « un futur plus bleu, plus vert et plus résilient ».  La cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés qui se tiendra à Doha en janvier 2022 s’inscrit dans ce cadre.   

Le Président a aussi annoncé la relance dans les prochains jours, du Conseil consultatif sur les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, et la convocation d’une manifestation de haut niveau sur les changements climatiques, au mois d’octobre, avant la COP26; l’objectif étant de galvaniser notre ambition collective et de pousser à des actions concrètes.  Pour la fin de la soixante-seizième session, il a dit avoir prévu un débat thématique de haut niveau sur les efforts nécessaires pour relever les défis complexes auxquels l’environnement est confronté. 

Pour M. Shahid, le respect de la dignité humaine et des droits égaux et inaliénables de tous les membres de la famille humaine sera au cœur de tout processus que nous, États Membres, entamerons au cours de la soixante-seizième session.  Il a dit s’apprêter à reconstituer le Conseil consultatif sur l’égalité des sexes et à ne participer qu’aux groupes d’experts respectueux de la parité.  J’ai instruit tout le personnel de mon bureau de suivre le cours de formation sur l’égalité des sexes et la prévention du harcèlement sexuel, a-t-il annoncé.  

La participation des jeunes à la prise de décision figure également parmi les priorités importantes de cette présidence, a-t-il poursuivi, en attirant l’attention sur le « Programme de bourses du Président de l’Assemblée générale pour les jeunes »

En ce qui concerne la réforme et la revitalisation de l’ONU, nous devons une fois de plus faire de l’Organisation un forum pour tous, a suggéré le Président de l’Assemblée générale qui a promis de renforcer la participation des organisations de la société civile.  Rappelant sa promesse d’avoir un cabinet équilibré entre les sexes, multinational et ancré dans la diversité géographique, M. Shahid a annoncé que son équipe respectera l’équilibre entre les sexes, y compris dans les postes les plus élevés.  Il a parlé d’une équipe, dont l’âge moyen est de 40 ans et où sont représentés plus de 30 pays et les cinq groupes régionaux. 

Une nouvelle session qui s’ouvre, a conclu M. Shahid, et le choix que nous avons c’est le confort et les systèmes et procédures bien connus de la machine onusienne ou la marche en avant.  « Nous pouvons choisir d’écrire un nouveau chapitre », a encouragé le nouveau Président de l’Assemblée générale. 

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