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En Afghanistan, la lutte contre la leishmaniose—et les stupéfiants

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Des décennies de guerre civile en Afghanistan ont détruit la majeure partie des infrastructures du pays. En outre, des maladies orphelines, mais que l'on peut traiter, se sont installées pendant ce long conflit et ont résisté aux efforts des médecins et des cliniques pour les maîtriser.

L'un des exemples les plus graves est la leishmaniose, une pathologie causée par les piqûres d'insectes qui entraînent des lésions inesthétiques et une incapacité à long terme. Les femmes et les enfants sont particulièrement touchés. Dans certaines régions, la maladie est tellement courante qu'on l'appelle " la petite sour ", parce qu'elle a fini par faire partie de la famille. Mais, aujourd'hui, à Kaboul, il y a la possibilité d'en venir à bout et de mettre un terme aux souffrances endurées par quelques 20 000 personnes. À cause de leur faible résistance à la maladie, les réfugiés et autres personnes déplacées qui retournent dans la capitale sont davantage exposés au risque d'infection. Le personnel international qui travaille en Afghanistan court également un risque élevé.

L'OMS, ainsi que les autorités afghanes et de nombreuses ONG internationales, ont lancé un appel urgent pour obtenir les fonds qui permettront de maîtriser cette grave épidémie. Il s'agit de l'un de ces cas où de faibles sommes d'argent ont un effet déterminant sur la situation. " Le financement d'un programme de deux ans, qui aura une influence énorme et définitive sur cette maladie défigurante, ne demande guère plus d'un million de dollars ", a précisé le docteur Gro Harlem Brundtland, Directrice générale de l'OMS. " Mais il nous faut agir immédiatement : si nous ne saisissons pas cette occasion, nous assisterons à une forte augmentation du nombre de cas l'année prochaine. "

Le Bureau des Nations Unies pour le contrôle des drogues et la prévention du crime aide l'Afghanistan à mettre fin à la dépendance vis-à-vis de la culture du pavot à opium. En étroite collaboration avec le gouvernement transitoire du pays et la Mission d'assistance en Afghanistan, le BCDPC met en ouvre de nombreux projets destinés à renforcer les capacités de contrôle des drogues et de prévention du crime. Un rapport des progrès réalisés sur dix projets a été présenté lors d'une réunion à Genève en juillet 2002.

" L'ONU et l'ensemble de la communauté internationale nous ont beaucoup aidés. Mais la société afghane devra mettre en place ses propres institutions afin de combattre les maux que sont la drogue, le crime et la terreur ", a affirmé le Directeur exécutif du Bureau, Antonio Maria Costa. En 1999, le pays fournissait 70 % de la production mondiale d'opiacés — soit plus de 450 tonnes d'héroïne. Cette année, la production pourrait atteindre de 200 à 250 tonnes.

En Afghanistan, le Programme de contrôle des drogues a lancé un grand nombre d'activités antidrogues comme la surveillance des cultures illicites, l'Enquête sur le pavot à opium menée par le Bureau étant l'estimation la plus fiable dans le monde sur l'ampleur de la culture des plantes narcotiques dans le pays. Le rapport souligne également les projets mis sur pied pour aider le gouvernement à établir un cadre judiciaire conforme au droit international et créer des institutions chargées du contrôle des drogues et du respect de la loi. L'abus de la drogue en Afghanistan étant un phénomène de plus en plus répandu, des projets ont été créés en vue de réduire et de prévenir l'usage des stupéfiants.

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