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Dans une liberté plus grande >> Développement, sécurité et respect des droits de l'homme pour tous / Rapport

Annexe

Propositions soumises aux chefs d’État et de gouvernement

1. Le sommet offrira aux dirigeants politiques de tous les pays une occasion unique d’examiner un large éventail de questions et de prendre des décisions propres à donner une vie nettement meilleure aux gens du monde entier.

2. En ce XXIe siècle, tous les États et toutes les institutions par l’intermédiaire desquelles ils agissent collectivement doivent œuvrer en faveur d’une liberté plus grande : celle de vivre à l’abri du besoin, à l’abri de la peur et dans la dignité. Dans un monde de plus en plus interdépendant, les progrès sur le plan de la sécurité, celui du développement et celui des droits de l’homme ne peuvent être dissociés les uns des autres. Il ne peut y avoir de sécurité sans développement, ni de développement sans sécurité. Et l’un et l’autre dépendent du respect des droits de l’homme et de l’état de droit.

3. Aucun État ne peut faire entièrement cavalier seul dans le monde d’aujourd’hui. Nous sommes tous en partie responsables de la sécurité et du développement des autres. Des stratégies collectives, des institutions collectives et une action collective sont indispensables.

4. Les chefs d’État et de gouvernement doivent donc se mettre d’accord sur la nature des menaces qui pèsent sur nous et des possibilités qui s’offrent à nous, et agir résolument.

I. Vivre à l’abri du besoin

5. our faire reculer la pauvreté et favoriser une prospérité mondiale partagée par tous, j’engage instamment les chefs d’État et de gouvernement à :

a) Réaffirmer le consensus fondé sur une responsabilité et des obligations partagées auquel ont abouti, en 2002, la Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Monterrey (Mexique) et le Sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) et s’engager à lui donner effet. Dans l’esprit de ce pacte historique, axé sur les objectifs du Millénaire pour le développement :

 

i) Les pays en développement devraient réaffirmer leur engagement de prendre en main leur propre développement en renforçant la gouvernance, en luttant contre la corruption et en choisissant des politiques et des investissements qui favorisent une croissance fondée sur l’activité du secteur privé et garantissent une utilisation optimale des ressources nationales pour que la mise en œuvre des stratégies nationales de développement puisse être financée;

ii) Les pays développés devraient s’engager à soutenir ces efforts au moyen d’une aide au développement plus importante, d’un régime commercial davantage axé sur le développement et de mesures d’allégement de la dette plus généralisées et plus poussées;

b) Reconnaître que l’Afrique a des besoins particuliers et réaffirmer les engagements solennels pris en vue de répondre d’urgence à ces besoins;

c) Décider que les pays en développement où la misère existe devraient, en 2006 au plus tard, adopter et commencer à mettre en œuvre une stratégie nationale détaillée et suffisamment ambitieuse pour que les objectifs du Millénaire pour le développement puissent être atteints en 2015 au plus tard;

d) Faire en sorte que les pays développés qui ne l’ont pas encore fait se fixent un calendrier pour parvenir au plus tard en 2015 à l’objectif de 0,7 % du revenu national brut arrêté pour l’aide publique au développement, procèdent à de premières augmentations importantes au plus tard en 2006 et atteignent au moins le chiffre de 0,5 % du revenu national brut en 2009;

e) Décider qu’une dette supportable se définira désormais comme une dette qui laisse au pays concerné la possibilité d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et lui permette d’arriver à 2015 sans que ses ratios d’endettement aient augmenté; décider aussi que, pour la plupart des pays pauvres fortement endettés (PPTE), cela supposera une aide fournie intégralement sous forme de dons et une remise intégrale de la dette existante, que pour beaucoup de pays très endettés qui ne font pas partie des PPTE et de pays à revenu moyen, cela supposera un allégement de la dette dépassant de loin ce qui a été offert jusqu’ici, et que les nouvelles mesures d’allégement de la dette ne doivent pas être adoptées au détriment d’autres pays en développement ou de la viabilité financière à long terme des institutions financières internationales;

f) Mener à bien, en 2006 au plus tard, les négociations sur le commerce international entamées à Doha sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, prendre la ferme résolution de donner vraiment la priorité au développement et, pour commencer, exonérer immédiatement toutes les exportations des pays les moins avancés de tous droits de douane et quotas;

g) Décider de mettre en place en 2005 une facilité de financement internationale qui permette de dégager immédiatement des ressources massives au titre de l’aide publique au développement, l’engagement étant pris d’atteindre au plus tard en 2015 l’objectif des 0,7 % du revenu intérieur brut fixé pour l’aide publique au développement, décider aussi de chercher d’autres nouveaux mécanismes de financement du développement qui viendraient s’ajouter à ladite facilité à plus long terme;

h) Décider de lancer une série d’initiatives à effet instantané permettant de progresser rapidement vers les objectifs du Millénaire pour le développement, par exemple la distribution gratuite de moustiquaires et de médicaments antipaludéens efficaces, l’accroissement du nombre de cantines scolaires offrant des repas préparés à partir de produits locaux, et l’instauration de la gratuité de l’école primaire et des services de santé essentiels;

i) Veiller à ce que la communauté internationale fournisse d’urgence les ressources nécessaires à une lutte globale, à plus grande échelle, contre le VIH/sida, telles que déterminées par ONUSIDA et ses partenaires, et à ce que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme soit suffisamment alimenté;

j) Réaffirmer le principe de l’égalité des sexes et la nécessité de surmonter le sexisme, qui demeure généralisé; dans cette optique, permettre à un plus grand nombre de filles de terminer l’école primaire et de suivre un enseignement secondaire, assurer aux femmes la sécurité de jouissance de leurs biens, faire en sorte qu’elles aient accès à des services de santé procréative, favoriser l’égalité d’accès au marché du travail, favoriser une meilleure représentation des femmes dans les organes de décision de l’État et encourager des interventions directes visant à mettre les femmes à l’abri de la violence;

k) Reconnaître qu’il faudrait accroître considérablement le volume des ressources internationales consacrées aux activités de recherche et développement scientifique visant à répondre aux besoins particuliers des pauvres dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement, de l’énergie et du climat;

l) Faire en sorte qu’une action concertée soit menée à l’échelle mondiale en vue de limiter les changements climatiques; à cet effet, prendre la résolution d’élaborer, pour la gestion des changements climatiques après 2012, un système international plus ouvert auquel participeraient tous les pays, en développement ou développés, qui figurent parmi les principales sources d’émission, compte tenu du principe d’une responsabilité commune mais différenciée;

m) Prendre la résolution de mettre en place un système d’alerte rapide mondial pour tous les risques naturels, à partir des capacités nationales et régionales existantes;

n) Décider qu’à partir de 2005, les pays en développement qui proposent des stratégies nationales solides, répondant aux principes de la transparence et de la responsabilité, et qui ont besoin d’une aide au développement supplémentaire devront se voir accorder dans des délais suffisamment courts un supplément d’aide qui leur permette d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

II. Vivre à l’abri de la peur

6. Pour que la sécurité collective puisse effectivement être assurée au XXIe siècle, j’encourage vivement les chefs d’État et de gouvernement à s’engager à prendre des mesures concertées pour contrer toutes les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales et, en particulier, à :

a) Proclamer une nouvelle doctrine de sécurité fondée sur la reconnaissance du fait que les menaces sont liées entre elles, que le développement, la sécurité et les droits de l’homme sont interdépendants, qu’aucun État ne peut se protéger en ne comptant que sur lui-même et que les tous les États doivent pouvoir compter sur un régime de sécurité équitable, rationnel et efficace, s’engager à donner effet à cette doctrine et, à cette fin, s’engager à adopter et à mettre en œuvre des stratégies globales visant à contrer toutes les menaces, des guerres internationales, armes de destruction massive et actes de terrorisme à la faillite des États et aux guerres civiles en passant par les maladies infectieuses mortelles, la misère et la destruction de l’environnement;

b) S’engager à respecter toutes les dispositions du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, de la Convention sur les armes biologiques et de la Convention sur les armes chimiques, afin de renforcer encore le régime multilatéral de non-prolifération et de désarmement; en particulier :

 

i) Prendre la résolution de mener rapidement à bien les négociations concernant un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles;

ii) Réaffirmer leur volonté de parvenir à un moratoire sur les essais nucléaires et de voir le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires entrer en vigueur;

iii) Prendre la résolution de faire du modèle de protocole additionnel la norme en matière de vérification de l’application du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires;

iv) S’engager à parvenir dans les meilleurs délais à des accords sur des solutions conformes au principe du droit à l’utilisation à des fins pacifiques et à l’obligation de non-prolifération qui puissent remplacer l’acquisition d’installations nationales d’enrichissement de l’uranium et de séparation du plutonium;

v) S’engager à renforcer encore la Convention sur les armes biologiques;

vi) Exhorter tous les États qui possèdent des armes biologiques à accélérer la destruction de leurs stocks;

c) Élaborer des instruments internationaux contraignants pour réglementer le marquage, le traçage et le courtage illicite des armes légères et de petit calibre et faire le nécessaire pour que les embargos sur les armes imposés par l’ONU fassent l’objet de contrôles efficaces et soient effectivement respectés;

d) Affirmer qu’aucune cause ou revendication, aussi légitime soit-elle, ne justifie que des civils et des non-combattants soient pris pour cible ou délibérément tués et déclarer que constitue un acte de terrorisme tout acte qui vise à tuer ou à blesser grièvement des civils ou des non-combattants, et qui, du fait de sa nature ou du contexte dans lequel il est commis, doit avoir pour effet d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à agir ou à renoncer à agir d’une façon quelconque;

e) Prendre la résolution d’appliquer la stratégie globale de lutte contre le terrorisme présentée par le Secrétaire général de l’ONU afin de décourager le recours au terrorisme ou l’apport d’un soutien en vue de la commission d’actes de terrorisme, d’empêcher les terroristes d’obtenir des fonds ou du matériel, de décourager le terrorisme d’État, de renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme des États et de défendre les droits de l’homme;

f) Prendre la résolution d’adhérer aux 12 conventions internationales visant à combattre le terrorisme et donner pour instructions à leurs représentants :

 

i) D’adopter dans les plus brefs délais une convention sur le terrorisme nucléaire;

ii) D’adopter une convention globale contre le terrorisme avant la fin de la soixantième session de l’Assemblée générale;

g) S’engager à adhérer, dans les meilleurs délais, à toutes les conventions internationales visant à combattre la criminalité organisée et la corruption et prendre toutes les autres dispositions nécessaires pour qu’elles soient effectivement appliquées, notamment incorporer leurs dispositions dans la législation nationale et renforcer la justice pénale;

h) Demander au Conseil de sécurité d’adopter une résolution arrêtant les principes régissant le recours à la force et proclamant son intention de s’appuyer sur ces principes pour décider s’il convient d’autoriser ou de prescrire le recours à la force, ladite résolution devant notamment réaffirmer les dispositions de la Charte relatives au recours à la force, dont l’Article 51, réaffirmer le rôle central du Conseil de sécurité dans le domaine de la paix et de la sécurité, réaffirmer que le Conseil de sécurité a le droit de recourir à la force armée, entre autres à des fins préventives, pour préserver la paix et la sécurité internationales, notamment dans les cas de génocide, de nettoyage ethnique et d’autres crimes contre l’humanité, et affirmer la nécessité de prendre en considération, pour décider s’il y a lieu d’autoriser ou d’approuver le recours à la force, la gravité de la menace, le but réel de l’intervention militaire proposée, la possibilité que des moyens autres que le recours à la force permettent de neutraliser la menace, et les questions de savoir si l’intervention militaire est une réaction proportionnée à la menace et a de bonnes chances d’aboutir;

i) Décider d’instituer une commission de la consolidation de la paix suivant les modalités proposées dans le présent rapport et de créer et alimenter un fonds de contributions volontaires pour la consolidation de la paix;

j) Constituer des réserves de matériel stratégique pour les missions de maintien de la paix des Nations Unies; appuyer les efforts déployés par l’Union européenne, l’Union africaine et d’autres organisations en vue de mettre en place des forces et des moyens de maintien de la paix en attente dans le cadre d’un système de capacités imbriquées et créer des unités de police civile des Nations Unies en attente;

k) Veiller à ce que les sanctions imposées par le Conseil de sécurité soient effectivement appliquées, notamment en renforçant les capacités d’application des États Membres, en mettant en place des mécanismes de surveillance assortis des ressources nécessaires, et en établissant des mécanismes efficaces, répondant au principe de la responsabilité, pour atténuer les conséquences humanitaires des sanctions.

III. Vivre dans la dignité

7. J’encourage vivement les chefs d’État et de gouvernement à s’engager de nouveau à promouvoir l’état de droit, les droits de l’homme et la démocratie, qui se trouvent au cœur de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. À cette fin, ils devraient :

a) Démontrer leur attachement à la dignité humaine en prenant des dispositions pour consolider l’état de droit, garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et promouvoir la démocratie, de sorte que les principes universellement acceptés soient appliqués dans tous les pays;

b) Adopter le principe de la responsabilité de protéger comme fondement de l’action collective face aux génocides, nettoyages ethniques et crimes contre l’humanité, et décider d’assumer concrètement cette responsabilité, en affirmant qu’elle incombe au premier chef à l’État intéressé, qui a le devoir de protéger sa population, mais que si les autorités de cet État n’ont pas la volonté ou la capacité de protéger les citoyens du pays, elle devient celle de la communauté internationale, qui doit recourir à des moyens diplomatiques, humanitaires ou autres pour aider à protéger la population civile, et que si ces moyens semblent insuffisants, le Conseil de sécurité peut être contraint de décider de prendre des mesures en vertu de la Charte, notamment, si besoin est, des mesures coercitives;

c) Soutenir la cérémonie des traités de 2005, qui porte sur 31 traités multilatéraux, et encourager tous les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait à ratifier et appliquer tous les traités concernant la protection des civils;

d) S’engager à soutenir la démocratie dans leur propre pays, dans leur région et dans le monde, prendre la résolution de rendre l’ONU mieux à même d’aider les nouvelles démocraties et, à cette fin, réserver un accueil favorable à la proposition de création, à l’ONU, d’un Fonds pour la démocratie qui servirait à aider sur les plans financier et technique les gouvernements qui s’efforcent d’implanter ou de consolider la démocratie chez eux;

e) Reconnaître l’importance du rôle de la Cour internationale de Justice dans le règlement des différends entre pays et décider de chercher des moyens d’élargir ses travaux.

IV. Pour une action collective indispensable, renforcer l’Organisation des Nations Unies

8. Pour que l’Organisation des Nations Unies devienne un instrument plus efficace et plus rationnel d’action conjointe face à des menaces et des besoins communs à tous, j’encourage vivement les chefs d’État et de gouvernement à :

a) Réaffirmer l’idée, exprimée dans la Charte des Nations Unies par les fondateurs de l’ONU, que l’Organisation devait avoir la structure, les ressources et les moyens voulus pour pouvoir s’attaquer à tous les problèmes rencontrés par les peuples du monde dans le domaine de la sécurité, sur le plan socioéconomique et en ce qui concerne les droits de l’homme et, dans cet esprit, s’engager à en réformer, restructurer et revitaliser les principaux organes et institutions, selon que de besoin, pour qu’ils puissent réellement faire face aux menaces, répondre aux nécessités et s’adapter aux circonstances nouvelles du XXIe siècle;

Assemblée générale

b) Revitaliser l’Assemblée générale; à cette fin :

 

i) Donner à leurs représentants l’instruction d’adopter, à la soixantième session, un train de réformes visant à revitaliser l’Assemblée générale, notamment en rationalisant les travaux et en accélérant les délibérations, en simplifiant l’ordre du jour, la structure des commissions et les procédures régissant les débats en séance plénière et les demandes de rapports, et en consolidant le rôle et l’autorité du Président;

ii) Prendre la résolution de recentrer l’ordre du jour de l’Assemblée générale en donnant la priorité aux grandes questions de fond actuelles, par exemple les migrations internationales et l’adoption d’une convention globale contre le terrorisme, à l’examen depuis longtemps;

iii) Mettre en place des mécanismes grâce auxquels l’Assemblée puisse associer pleinement et systématiquement la société civile à ses travaux;

Conseil de sécurité

c) Réformer le Conseil de sécurité pour qu’il soit plus représentatif de la communauté internationale dans son ensemble et corresponde mieux aux réalités géopolitiques d’aujourd’hui et, dans cette optique, augmenter le nombre de ses membres; à cette fin :

 

i) Appuyer les principes proposés dans le présent rapport, et envisager les deux modèles, A et B, qui y sont présentés, ainsi que toute autre proposition réaliste concernant le nombre et la répartition des membres qui serait élaborée sur la base de l’un des deux modèles;

ii) Convenir de prendre une décision sur cette question importante avant la fin du sommet de septembre 2005, de préférence par consensus mais étant entendu que l’absence de consensus ne pourra être prétexte à reporter la décision;

Conseil économique et social

d) Réformer le Conseil économique et social; à cette fin :

 

i) Charger le Conseil économique et social de procéder chaque année, au niveau ministériel, à une évaluation des progrès accomplis sur la voie des objectifs de développement, en particulier les objectifs du Millénaire pour le développement;

ii) Décider que le Conseil économique et social sera l’instance de haut niveau chargée des questions de coopération au développement, qu’il examinera les tendances de la coopération internationale en faveur du développement, qu’il favorisera la cohérence des activités de développement des différents acteurs et qu’il rapprochera les volets normatif et opérationnel de l’activité de l’Organisation;

iii) Encourager le Conseil économique et social à tenir en temps voulu, en fonction des besoins, des réunions d’évaluation des menaces pesant sur le développement, telles que famines, épidémies et catastrophes naturelles, et à contribuer à l’adoption de mesures coordonnées visant à contrer ces menaces;

iv) Décider que le Conseil économique et social devrait s’occuper plus systématiquement de la gestion des suites des conflits, en collaboration avec la commission de la consolidation de la paix qu’il est proposé de créer;

Conseil des droits de l’homme (proposition de création)

e) Convenir de remplacer la Commission des droits de l’homme par un Conseil des droits de l’homme, qui siégerait en permanence et compterait moins de membres; ce conseil pourrait être un organe principal de l’ONU ou un organe subsidiaire de l’Assemblée générale et ses membres seraient élus directement par l’Assemblée générale, à la majorité des deux tiers des membres présents et votants;

Secrétariat

f) Réformer le Secrétariat; à cette fin :

 

i) Approuver la demande du Secrétaire général tendant à ce que l’Assemblée générale réexamine tous les mandats remontant à plus de cinq ans pour déterminer si les activités prescrites demeurent réellement nécessaires ou si les ressources correspondantes pourraient être utilisées pour régler des problèmes nouveaux;

ii) Convenir d’autoriser le Secrétaire général à exécuter un programme ponctuel de départs anticipés et de lui fournir les ressources nécessaires à cet effet, pour donner à l’Organisation du sang neuf et un personnel répondant à ses besoins actuels;

iii) Décider que les États Membres joindront leurs efforts à ceux du Secrétaire général pour qu’il soit procédé à un examen complet des règles suivies par l’Organisation en matière budgétaire et dans le domaine des ressources humaines;

iv) Approuver le train de réformes de la gestion grâce auxquelles le Secrétaire général compte parvenir à plus de responsabilité, de transparence et d’efficacité au Secrétariat;

v) Faire réaliser une étude complète sur le Bureau des services de contrôle interne aux fins d’en renforcer l’indépendance et l’autorité, ainsi que les compétences et les capacités;

Cohérence du système des Nations Unies

g) Donner plus de cohérence au système des Nations Unies en convenant de coordonner les activités de leurs représentants qui siègent aux conseils d’administration des divers organismes de développement et d’aide humanitaire pour avoir une politique cohérente en ce qui concerne l’attribution des mandats aux différentes composantes du système et la répartition des ressources entre elles;

h) S’engager à protéger l’espace humanitaire et à faire en sorte que les agents humanitaires puissent accéder librement et en toute sécurité aux populations vulnérables; prendre la résolution de donner suite aux propositions visant à accélérer les interventions humanitaires en mettant au point de nouveaux mécanismes de financement pour que les fonds nécessaires d’urgence soient immédiatement disponibles; et soutenir les efforts du Secrétaire général tendant à renforcer les interventions menées aux échelons interinstitutionnel et national afin de répondre aux besoins des déplacés;

i) Reconnaître qu’il faudrait disposer, pour l’élaboration des normes relatives à l’environnement, les débats et les contrôles scientifiques et le contrôle de l’application des traités, d’une structure plus intégrée reposant sur les institutions existantes, par exemple le PNUE, ainsi que sur les organes créés par traité et les institutions spécialisées, qui soit chargée de répartir les activités opérationnelles relatives à l’environnement entre les organismes de développement pour faire en sorte qu’une démarche intégrée soit adoptée aux fins du développement durable;
Organisations régionales

j) Favoriser des rapports plus étroits entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales, notamment, pour commencer, en élaborant et en appliquant avec l’Union africaine un plan décennal de développement des capacités et en veillant en ce que les organisations régionales qui ont des capacités dans le domaine de la prévention des conflits ou du maintien de la paix envisagent de les mettre à disposition dans le cadre du Système des forces et moyens en attente des Nations Unies;

Charte des Nations Unies

k) Décider de supprimer, dans les Articles 53 et 107 de la Charte des Nations Unies, les termes « État ennemi »; de supprimer l’Article 47, qui concerne le Comité d’état-major, ainsi que les références au Comité dans les Articles 26, 45 et 46; et de supprimer le Chapitre XIII, qui concerne le Conseil de tutelle.

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