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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Li Qin, 1963 - 2010

Commandant, Police des Nations Unies (Chine)

Li Qin

Li Qin, originaire de la Chine, était commandant de la 8ème unité de police constituée de Chine déployée auprès de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Qin est né et a grandi dans la province chinoise du Yunnan. Il intégra l'armée chinoise en 1980. Deux ans plus tard, il fut admis à l'académie militaire de Kunming où il étudia le vietnamien dans le cadre du programme linguistique. Après avoir obtenu sa licence, il occupa divers postes, notamment celui de traducteur technique, de professeur de langue et d'agent antidrogue.

Qin était reconnu pour ses efforts en matière de lutte contre les stupéfiants, auxquels il consenti lors de la période passée en tant qu'officier de police frontalier dans la province du Yunnan. Au fil des années, il prit de nombreuses fois part au démantèlement de réseaux de trafic de stupéfiants transnationaux. Dans un cas notoire, en 2005, et en collaboration avec ses homologues policiers du Myanmar, du Laos et de la Thaïlande, son équipe réussi à arrêter un baron de la drogue. Il fut décoré suite à cette affaire et à d'autres réalisations.

En août 2008, Qin et les autres membres de son équipe parvinrent à mener leur première mission de maintien de la paix en Haïti. Ils reçurent une médaille du maintien de la paix. Dix mois plus tard, ils retournèrent pour leur second terme, ce qui leur valu une seconde médaille en janvier 2010.

En Haïti, Qin et son équipe prouvèrent leurs capacités en participant plusieurs à des opérations de maîtrise des mouvements de foule difficiles. M. Mamadou Diallo, ancien Commissaire de police de la MINUSTAH, se souvient d'un épisode en particulier dans le sud d'Haïti où l'équipe à laquelle appartenait Qin avait pu rétablir l'ordre immédiatement tandis que toutes les autres équipes avaient échoué.

Qin était considéré un excellent leader « qui inspira non seulement son propre peuple mais moi aussi, en tant que chef adjoint de la police délégué aux opérations », explique le commissaire Jean-Michel Blais, ancien chef adjoint de la police de la MINUSTAH.

« Il était fier de son travail et faisait preuve d'un grand professionnalisme », ajoute un autre collègue, qui confie que « ses soldats le respectaient tous et suivaient scrupuleusement ses ordres ».

Qin laisse derrière lui sa femme et sa fille adolescente.