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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Frantoumani Kourouma, 1948 - 2010 

Police des Nations Unies (Guinée)

Frantoumani Kourouma

Frantoumani Kourouma, originaire de Guinée, travaillait pour la Police des Nations Unies auprès de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) depuis 2008. Il effectuait sa deuxième mission en Haïti.

Né dans le village de Kiniéro, dans l'est de la Guinée, Frantoumani mena une importante carrière dans la police aux niveaux national et international pendant 30 ans.

Frantoumani étudia tout d'abord pour devenir enseignant, obtenant son diplôme de l'École nationale d'instituteurs de Macenta en 1967. Il obtint un Diplôme d'études supérieures en économie de l'Institut Polytechnique de Kankan en 1971. Il parlait le français, le Malinke et le Susu.

En 1980, à l'âge de 31 ans, il commença à travailler pour la Police judiciaire dans la capitale, Conakry, où il demeura neuf ans. Pendant ce temps, il se forma au maintien de l'ordre à l'Académie royale de Kiniero.

Frantoumani occupa par la suite d'autres postes en Guinée, notamment celui de Commissaire central à Mandiana, Forécariah et Matoto, poste qu'il occupait simultanément avec celui de Commissaire urbain pour Gbessia.

En 1998, Frantoumani accepta le poste de Chef de la Division de la prévention, se spécialisant dans la sécurité des transports. Il fut promu Directeur adjoint, poste qu'il occupa pendant deux ans avant d'entreprendre sa première mission en Haïti.

De 2004 à 2006, il travailla pour la MINUSTAH, contrôlant la ville côtière de Miragoâne, l'un des principaux ports de commerce d'Haïti. Souvent félicité pour son travail, ses collègues expliquent qu'il constituait un véritable atout pour la mission des Nations Unies.

« Il se démarquait très rapidement par son professionnalisme, son calme, son expérience et son dévouement », explique un collègue.

Lors de son second déploiement, il fut en charge de la plus grande section de sécurité de la région du sud de Port-au-Prince et de la zone sensible de Martissant. Il était également Superviseur régional de la sécurité du bureau électoral.

Il excellait dans son rôle au service du maintien de la paix. Trois jours avant le séisme, le Commandant régional de la Police nationale haïtienne lui remit un Certificat d'excellence pour ses qualités d' « officier exemplaire et fier représentant de la Guinée ».

« Il se distinguait toujours par son leadership », explique un collègue. « Il coordonnait harmonieusement les divers groupes de police et les militaires en termes d'opérations de groupe et de collocation. C'était un travailleur passionné lorsqu'il formait les agents locaux chargés de la sécurité des élections. »

Le Président de Guinée par intérim, S.E. M. Sekouba Konate, a présenté les condoléances du Gouvernement et de l'Etat aux familles de Cheick et de ses collègues guinéens également décédés lors du séisme.

L'Ambassadeur de Guinée auprès de l'Organisation des Nations Unies, Alpha Ibrahima Sow, a déclaré à propos des ressortissants de son pays : « Ils ont péri au service d'une noble cause ». « J'ai été choqué mais également soulagé qu'ils aient été retrouvés. J'ai pensé au chagrin des familles, des êtres chers, amis et collègues privés de l'un des leurs ».

Frantoumani laisse derrière lui son épouse et leurs six enfants ainsi que son frère Bandian.