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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Gustavo Ariel Gomez, 1977 - 2010 

Premier Caporal, Police des Nations Unies (Argentine)

Gustavo Ariel Gomez

Le Premier Caporal Gustavo Ariel Gomez, originaire de l'Argentine, était actif à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) depuis neuf mois.

Gustavo décida très jeune d'être agent de police de la Gendarmerie nationale d'Argentine. Il étudia à l'Escuela de Suboficiales et travailla de nombreuses années à Buenos Aires.

Avant d'intégrer la mission en Haïti, il était premier caporal du 50ème escadron de Gendarmerie nationale à Posadas, non loin de Buenos Aires, où il avait déménagé pour vivre avec les siens.

« Pour lui, ce n'était pas un travail mais une vocation. Il était très enthousiaste et très compétent », explique son chef à Posadas.

Ayant déjà servi dans le cadre d'une mission précédente en Haïti en 2006, Gustavo demanda à repartir en 2009 avec un contingent de 14 gendarmes nationaux pour former la Police nationale haïtienne aux méthodes d'investigation scientifiques. Ses collègues expliquent qu'il fut sélectionné sur la base de ses compétences, de son parcours personnel, de ses connaissances linguistiques et de son excellente conduite.

Il « défendait toujours ses idéaux. Il était d'une loyauté à toute épreuve », déclare son oncle.

En décembre 2009, Gustavo passa Noël et le Jour de l'an avec sa famille et ses proches en Argentine. Ils expliquent qu'il était « très affectueux, drôle, travailleur, appliqué et avait un talent inné : c'était un excellent danseur ».

Un ami se souvient du charme de Gustavo, expliquant que c'était « un ami formidable, toujours souriant, et le meilleur danseur du district latino ».

Certains de ses amis parlent de Gustavo comme de la « Fierté de la nation », un héros qui a fait la différence entre « vivre pour rien et mourir pour quelque chose ».

Lors d'une cérémonie militaire avec garde d'honneur à la réception du corps de Gustavo à l'aéroport métropolitain de Buenos Aires, le Ministre de la justice et de la sécurité, M. Julio Alak, a déclaré : « Le Caporal Gustavo Gomez avait un rêve et il a décidé d'être le maître de sa propre destinée. Il a choisi d'être un patriote du monde, quel que soit le prix à payer. Gustavo croyait en l'humanité et en sa capacité à réinventer le monde. »

De hauts représentants du gouvernement et de la Gendarmerie nationale étaient également présents à la cérémonie. Au cours d'une autre cérémonie dans sa ville natale de Posada, où Gustavo a été inhumé, son cercueil a été recouvert du drapeau argentin, sur lequel a été déposé sa casquette de police et son béret bleu.

Gustavo laisse derrière lui sa femme, Patricia Borjas, et leurs deux enfants, Agustina, 4 ans, et Iván, 3 ans.