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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Mamadi Conde, 1966 - 2010

Responsable de la réduction des violences communautaires (Guinée)

Mamadi Conde

Mamadi Conde, un ressortissant de Guinée, travaillait depuis 2005 comme responsable de la réduction des violences communautaires au Programme des Volontaires des Nations Unies, dans le cadre la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Mamadi obtint son diplôme en 1996 de l'Université Julius Nyerere de Kankan (Guinée) avec l'équivalent d'une maîtrise en sciences sociales. Il parlait couramment français et anglais, ainsi que plusieurs langues de son pays natal.

Avant de quitter la Guinée, Mamadi travailla pendant plusieurs années au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) comme auxiliaire sur le terrain. Il se rendit dans les camps de réfugiés de Kissidougou et contribua à évaluer les besoins des réfugiés qui avaient fui les conflits au Libéria et en Sierra Leone.

De 1996 à 2000, il travailla dans plusieurs camps dans la région de Gueckedou où il procéda à un recensement des réfugiés et des personnes déplacées. Il forma également 500 Guinéens à la création de petites entreprises.

Il s'installa à Port-au-Prince mû par un désir de s'impliquer davantage dans les affaires internationales. Alors qu'il était à la Section de la réduction des violences communautaires, Mamadi contribua à la mise en place du Centre d'orientation pour la réinsertion des membres de gangs qui avaient été désarmés.

Mamadi faisait assidûment part de ses progrès à la mission et était également un représentant auprès des médias.

« Il travaillait sans relâche pour veiller à ce que qu'on prenne soin de toutes les personnes qui venaient au Centre et à éviter toute recrudescence de la violence. Il était aimé et respecté de tous les anciens membres des gangs et du personnel », dit un collègue.

« Mamadi avait consacré des années de sa vie à aider les autres, et son attachement au service bénévole était une source d'inspiration tant pour les récipiendaires que pour ses collègues en Haïti », dit un autre collègue. « Mamadi et tous ceux qui ont perdu la vie au cours du séisme continueront de nous motiver pendant des années à venir. Nous transmettons au nom du Programme des Volontaires des Nations toutes nos condoléances à sa famille en ces temps difficiles. »

Le Président de Guinée par intérim, S. E. M. Sekouba Konate, a présenté les condoléances du Gouvernement et de l'État aux familles de Cheick et de ses collègues guinéens également décédés lors du séisme.

L'Ambassadeur de Guinée auprès de l'Organisation des Nations Unies, Alpha Ibrahima Sow, a déclaré à propos des ressortissants de son pays : « Ils ont péri au service d'une noble cause ». « J'ai été choqué mais également soulagé qu'ils aient été retrouvés. J'ai pensé au chagrin des familles, des êtres chers, amis et collègues privés de l'un des leurs. »

Un collègue en Haïti se souvient des conversations qu'il avait avec Mamadi, tard dans la nuit, combien il aimait les siens et les plans qu'il envisageait pour leur avenir.

Mamadi laisse derrière lui sa femme et sa famille.