Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le
développement durable
V. Le développement durable à l'ère de la
mondialisation
47. La mondialisation offre des possibilités et des défis pour le
développement durable. Nous reconnaissons que la mondialisation et
l’interdépendance offrent de nouvelles possibilités en matière de
commerce, d’investissement et de flux de capitaux ainsi que de progrès
technologiques, y compris dans le domaine des technologies de
l’information, pour la croissance de l’économie mondiale, le
développement et l’amélioration des conditions de vie partout dans le
monde. En même temps, il reste de graves défis à relever, y compris de
graves crises financières, l’insécurité, la pauvreté, l’exclusion et les
inégalités au sein des sociétés et entre les diverses sociétés. Les pays
en développement ou en transition doivent faire face à des difficultés
particulières pour relever ces défis et saisir ces possibilités. La
mondialisation devrait profiter à tous et être équitable et il y a un
fort besoin de politiques et de mesures aux niveaux national et
international, élaborées et mises en œuvre avec la participation pleine
et efficace des pays en développement ou en transition, afin de les
aider à répondre efficacement à ces défis et possibilités. Cela exigera
qu’on agisse d’urgence à tous les niveaux pour :
a) Continuer à promouvoir des systèmes commerciaux et financiers
multilatéraux ouverts, équitables, fondés sur des règles,
prévisibles et non discriminatoires, qui bénéficient à tous les pays
s’efforçant de réaliser un développement durable. Favoriser
l’aboutissement du programme de travail contenu dans la Déclaration
ministérielle de Doha et la mise en œuvre du Consensus de Monterrey.
Accueillir favorablement la décision figurant dans la Déclaration
ministérielle de Doha de placer les besoins et les intérêts des pays
en développement au cœur du programme de travail de la Déclaration,
y compris par un accès accru aux marchés pour les produits des pays
en développement qui sont importants pour eux; b) Encourager les
efforts actuels des institutions financières et commerciales
internationales pour garantir que les processus de prise de
décisions et les structures institutionnelles soient ouverts et
transparents; c) Renforcer les capacités des pays en
développement, y compris des pays les moins avancés, des pays en
développement sans littoral et des petits États insulaires en
développement, pour tirer parti des possibilités offertes par la
libéralisation du commerce par le biais de la coopération
internationale et de mesures visant à accroître la productivité, la
diversification des produits de base et la compétitivité et à
favoriser les capacités d’entreprise basées sur les populations
locales ainsi que le développement des infrastructures dans le
domaine des transports et des communications; d) Soutenir
l’Organisation internationale du Travail et encourager ses travaux
en cours concernant la dimension sociale de la mondialisation,
conformément au paragraphe 64 du Consensus de Monterrey; e)
Accroître l’apport de programmes coordonnés, efficaces et ciblés
d’assistance technique et de renforcement des capacités dans le
domaine commercial, y compris pour tirer parti des possibilités
actuelles et futures d’accès au marché et pour examiner les rapports
existant entre commerce, environnement et développement.
48. Mettre en œuvre les déclarations et décisions de la Conférence
ministérielle de Doha par les pays membres de l’Organisation mondiale du
commerce, renforcer davantage l’assistance technique et les capacités
relatives au commerce et assurer une participation significative,
efficace et pleine des pays en développement aux négociations
commerciales multilatérales en plaçant leurs besoins et leurs intérêts
au cœur du programme de travail de l’Organisation mondiale du Commerce.
49. Promouvoir activement la responsabilité et l’obligation de rendre
des comptes des entreprises, sur la base des Principes de Rio, y compris
par l’élaboration complète et la mise en œuvre efficace d’accords et de
mesures intergouvernementaux, d’initiatives internationales et de
partenariats entre le secteur public et le secteur privé ainsi que de
cadres de réglementation nationaux appropriés, et soutenir
l’amélioration permanente des pratiques des entreprises dans tous les
pays. 50. Renforcer les capacités des pays en développement à
encourager les initiatives publiques/privées qui facilitent l’accès au
marché et permettent d’obtenir des informations à la fois fiables,
d’actualité et complètes sur les pays et les marchés financiers. Les
institutions financières multilatérales et régionales pourraient fournir
une assistance plus importante à cette fin. 51. Renforcer les accords
régionaux commerciaux et de coopération conformes au système commercial
multilatéral, entre pays développés et pays en développement ou en
transition, ainsi qu’entre pays en développement, avec le soutien des
institutions financières internationales et des banques régionales de
développement, lorsqu’il convient, en vue d’atteindre les objectifs du
développement durable. 52. Aider les pays en développement ou en
transition à réduire le fossé numérique, à créer des possibilités dans
le domaine du numérique et à tirer parti du potentiel offert par les
technologies de l’information et des communications pour le
développement par des transferts de technologies à des conditions
convenues de part et par la fourniture d’un soutien financier et
technique et, à cet égard, soutenir l’organisation du Sommet mondial sur
la société de l’information.
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