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UN Programme on Disability   Working for full participation and equality

PROGRAMME DACTION MONDIAL CONCERNANT LES
PERSONNES HANDICAPÉES

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OBJECTIFS, HISTORIQUE ET CONCEPTS

  • Prévention
  • Réadaptation
  • Egalisation des chances

Prévention

Une stratégie de la prévention est indispensable pour réduire l'incidence des déficiences et invalidités. Les principaux éléments de cette stratégie, qui varieront suivant le stade de développement du pays en question, sont les suivants :

a) Les principales mesures de prévention des déficiences sont les suivantes : prévention de la guerre, amélioration de la situation culturelle, économique et sociale des groupes les plus défavorisés; identification des types de déficiences et de leurs causes par zone géographique; adoption de mesures spécifiques d'intervention grâce à l'amélioration des pratiques nutritionnel-les et des services de santé; dépistage et diagnostic précoces; soins prénatals et post-natals; directives en matière de soins de santé, y compris l'éducation des patients et des médecins, plani-fication de la famille; législation et réglementation; modifica-tion des modes de vie; services de placement sélectif; éducation en matière de risques de l'environnement; action en faveur d'une meilleure information et d'une consolidation des familles et des collectivités.

b) A mesure que les pays se développent, les risques an-ciens s'estompent, alors que de nouveaux apparaissent. Cette évolution de la situation appelle une réorientation des stratégies, par exemple programmes d'intervention nutritionnelle orientés vers les besoins de groupes spécifiques de population les plus menacés en raison de carence de vitamine A, une amélioration des soins médicaux aux personnes âgées, l'exécution d'activités de formation et l'adoption de règlements en vue de réduire les accidents du travail dans l'industrie et dans l'agriculture, les accidents de la circulation et les accidents au lieu de résidence, et sur la lutte contre la pollution et contre l'usage et l'abus des drogues et de l'alcool. Dans ce contexte, il conviendrait d'accorder au programme de l'OMS "La santé pour tous d'ici l'an 2000" grâce aux soins de santé primaires l'attention voulue.

Il convient de prendre des mesures pour dépister le plus tôt possible les symptômes et signes de déficiences et entreprendre immédiatement une action curative ou corrective, qui peut prévenir l'incapacité ou du moins contribuer à en réduire sensiblement la gravité et, souvent, empêcher qu'elle ne devienne permanente. Pour la détection précoce, il est important d'assurer aux familles une éducation et une information adéquates, ainsi que la fourniture d'une assistance technique par les services médicaux et sociaux.

Réadaptation

En général, la réadaptation comprend la prestation des services énumérés ci-après :

a) Dépistage, diagnostic et intervention précoces;
b) Soins et traitements médicaux;
c) Assistance et conseils d'ordre social, psychologique et autre;
d) Formation à l'auto-assistance - mobilité, communication, vie quotidienne - avec adoption de dispositions spéciales pour les malentendants et les malvoyants, les arriérés mentaux etc;
e) Fourniture d'auxiliaires techniques, d'appareils favorisant la mobilité et d'autres dispositifs;
f) Services d'enseignement spécialisés;
g) Services de réinsertion professionnelle (y compris orientation professionnelle), formation professionnelle et placement sélectif;
h) Observation ultérieure.

Lors de la réadaptation, l'accent devrait toujours être mis sur les aptitudes des intéressés et respecter la totalité de leur per-sonne et leur dignité. Il faut veiller tout particulièrement à ce que les enfants handicapés puissent se développer et s'épanouir normalement. Il faudrait utiliser la capacité de travailler et d'ac-complir d'autres activités des adultes handicapés.

La famille et la communauté peuvent jouer un grand rôle dans la réadaptation des personnes handicapées. Il ne faut ménager aucun effort pour aider ces personnes à maintenir la cohésion de leur famille, leur permettre de vivre dans leur com-munauté d'origine et soutenir les familles et les groupes commu-nautaires qui travaillent dans ce sens. En planifiant la réadapta-tion et les programmes d'appui, il est indispensable de prendre en considération les coutumes et les structures familiales et communautaires et d'apprendre aux familles et aux commu-nautés à mieux répondre aux besoins des personnes handi-capées.

Les services destines aux personnes handicapées devraient, dans la mesure du possible, être fournis dans le cadre des structures existantes en matière sociale et sanitaire ainsi que dans le domaine de l'enseignement et du travail : soins hospi-taliers à tous les niveaux, enseignement primaire, secondaire et supérieur, programmes généraux de formation professionnelle et de placement, sécurité sociale et services sociaux. Les services de réadaptation ont pour objectif de faciliter aux personnes handicapées la participation aux services et activités normaux de la communauté. La réadaptation devrait se faire dans l'envi-ronnement naturel des intéressés, avec l'appui de services com-munautaires et d'établissements spécialisés. Il faudrait éviter les grands établissements. Les établissements spéciaux, lorsqu'ils sont nécessaires, devraient être organisés de manière à assurer une intégration rapide et durable des personnes handicapées dans la société.

Les programmes de réadaptation devraient permettre aux personnes handicapées de participer à la création et à l'organi-sation de services qu'eux-mêmes et leurs familles jugent néces-saires. Le sys~èn1.e devrait prévoir la participation des personnes handicapées à la prise de décisions relatives à leur réadaptation. Lorsqu'elles ne sont pas en mesure de participer comme il convient aux décisions qui les intéressent - par exemple en cas de déficience mentale grave - des membres de leur famille ou des représentants désignés légalement devraient pouvoir le faire à leur place.

Il convient de redoubler d'efforts pour créer des services de réadaptation qui soient intégrés dans d'autres organismes et pour les rendre plus accessibles. Ils ne devraient pas être tributaires d'installations, de matières premières et de techniques coûteuses et importées. Il faut encourager les transferts de techniques entre pays et donner la préférence à des méthodes fonctionnelles adaptées aux besoins locaux.

Egalisation des chances

Pour que soit atteint l'objectif "pleine participation et égalité", il ne suffit pas de prendre des mesures de réadaptation en faveur des personnes handicapées. L'expérience montre que c'est, dans une large mesure, l'environnement qui détermine les conséquences d'une déficience ou d'une invalidité sur la vie quotidienne d'un individu. Une personne est handicapée lorsqu'elle ne peut pas profiter des services offerts à l'ensemble de la communauté dans les domaines essentiels de l'existence : vie familiale, enseignement, emploi, logement, sécurité financière et personnelle, participation aux activités de groupes sociaux et politiques, activités religieuses, relations intimes et sexuelles, accès aux installations publiques, liberté de mouvement et vie quotidienne en général.

Certaines sociétés ne s'occupent que des individus qui sont en pleine possession de tous leurs moyens physiques et mentaux. Elles doivent se rendre compte qu'il y aura toujours malgré les efforts de prévention - un certain nombre de personnes atteintes de déficiences et d'incapacités, et étudier et lever les obstacles à leur pleine participation. Ainsi, lorsque c'est pédagogiquement possible, les personnes handicapées devraient pouvoir fréquenter les établissements d'enseignement ordinaires, trouver directement un emploi, et se loger comme l'ensemble de la population. Tous les gouvernements ont le devoir de veiller à ce que les personnes handicapées profitent elles aussi des avantages découlant des programmes de développement. Les mesures en ce sens devraient être incorporées dans le processus général de planification et incluses dans la structure administrative de la société. Les services supplémentaires éventuellement nécessaires aux personnes handicapées devraient, dans toute la mesure possible, être intégrés à l'ensemble des ser-vices assurés au plan national.

Les remarques qui précèdent ne s'appliquent pas seule-ment aux gouvernements. Tout responsable d'une activité quel-conque doit en assurer également l'accès aux handicapés. Cela vaut pour les organismes publics à divers niveaux, pour les or-ganisations non gouvernementales, pour les entreprises et pour les particuliers. Et cela vaut aussi à l'échelon international.

Les personnes invalides, qui ont besoin de services com-munautaires, de matériels et d'installations pour pouvoir mener une existence aussi normale que possible, tant à leur domicile que dans le cadre plus large de la communauté, devraient y avoir accès. Les personnes qui cohabitent avec ces invalides et les assistent dans leur vie quotidienne devraient elles-mêmes re-cevoir un soutien, afin de pouvoir jouir du repos et de la détente nécessaires et se consacrer à leurs propres activités.

Le principe de l'égalité des droits des personnes handi-capées et des personnes non handicapées implique que les be-soins de chaque individu sont d'égale importance, que ces be-soins doivent être pris en considération dans la planification de nos sociétés et que toutes les ressources doivent être mises en œuvre pour assurer à tous les individus une participation égale. La politique suivie en matière d'invalidité doit garantir l'accès à tous les services collectifs.

Si les personnes handicapées ont les mêmes droits que les autres, elles ont aussi les mêmes obligations. Elles ont le devoir de participer à l'édification de la société. La collectivité doit faire davantage fond sur les personnes handicapées et mobiliser leurs aptitudes pour apporter des changements sur le plan social, c'est-à-dire notamment fournir aux jeunes handicapés des possibilités d'emploi et d'instruction, au lieu de pensions de retraite anticipée ou d'une assistance publique.

Il devrait être entendu que les personnes handicapées sont censées jouer leur rôle dans la société et remplir les obligations qui incombent aux membres adultes de la collectivité. Leur image dépend de divers éléments qui déterminent l'attitude de la société à leur égard et qui pourraient bien constituer le principal obstacle à la participation et à l'égalité. Nous voyons l'incapa-cité, la canne blanche, les béquilles, la prothèse auditive et le fauteuil roulant, mais nous ne voyons pas l'être humain. Ce qu'il faut, c'est axer l'attention sur les capacités des personnes handicapées, et non sur leurs incapacités.

Partout dans le monde, les personnes handicapées ont commencé à se réunir en organisations pour défendre leur droit d'exercer une influence sur les responsables, au niveau des gouvernements et dans tous les secteurs de la société. Ces organisations ont pour rôle notamment de faire entendre leur voix, de définir les besoins, de donner des avis sur les ordres de priorité, d'évaluer les services existants, de préconiser des changements et d'informer le grand public. Instruments d'auto développement, elles sont le moyen de développer les compétences en matière de négociation et d'organisation, le soutien mutuel et l'échange d'informations et, souvent aussi, les qualifications et débouchés professionnels. Etant donné leur importance capitale dans le processus de participation, il est indispensable de stimuler leur développement.

Les infirmes mentaux commencent maintenant à exiger de pouvoir s'exprimer et s'efforcent de faire reconnaître leur droit à participer aux prises de décisions et aux débats. Même ceux dont les facultés de communication sont limitées ont montré qu'ils pouvaient exprimer leur point de vue. A cet égard, ils ont beaucoup à apprendre des mouvements de défense des intérêts des personnes atteintes d'autres formes d'incapacité. Il faut encourager cette tendance.

Pour améliorer la situation des personnes handicapées, il est indispensable de rassembler et de diffuser des renseignements. Il faudrait s'assurer la coopération de tous les moyens d'information pour faire mieux comprendre les droits des personnes handicapées au public et aux intéressés eux-mêmes et lutter ainsi contre les stéréotypes et les préjugés traditionnels.


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