New York

17 June 2016

The Secretary-General's Message on World Day to Combat Desertification and Drought [Scroll down for French Version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

Desertification, land degradation, drought and climate change are interconnected.  As a result of land degradation and climate change, the severity and frequency of droughts have been increasing, along with floods and extreme temperatures.  More than 50 per cent of agricultural land is moderately or severely degraded, with 12 million hectares lost to production each year. 

The livelihoods and well-being of hundreds of millions of people are at stake.  Nearly 800 million people are chronically undernourished as a direct consequence of land degradation, declining soil fertility, unsustainable water use, drought and biodiversity loss.  Over the next 25 years, land degradation could reduce global food productivity by as much as 12 per cent, leading to a 30 per cent increase in world food prices.

Without a long-term solution, desertification and land degradation will not only affect food supply but lead to increased migration and threaten the stability of many nations and regions.  This is why world leaders made land degradation neutrality one of the targets of the Sustainable Development Goals.  That means rehabilitating at least 12 million hectares of degraded land a year. 

One important approach is sustainable, climate-smart agriculture.  This will not only help communities to build resilience to climate change, it will also support mitigation by taking carbon from the atmosphere and putting it back in the soil.  The transition to sustainable agriculture will also alleviate poverty and generate employment, especially among the world’s poorest.  By 2050, it could create some 200 million jobs across the entire food production system.

Our theme for this year’s World Day to Combat Desertification is: “Protect Earth. Restore land. Engage people.”  On this Day, I urge cooperation among all actors to help achieve land degradation neutrality as part of a broader effort to achieve the Sustainable Development Goals and build a future of dignity and opportunity for all.

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La désertification, la dégradation des terres, la sécheresse et les changements climatiques sont étroitement liés. Conséquences de la dégradation des terres et des changements climatiques, la gravité et la fréquence des sécheresses se sont accentuées, tout comme les inondations et les températures extrêmes. Plus de 50 % des terres agricoles sont modérément ou fortement dégradées, et 12 millions d’hectares sont inexploitables chaque année.

Ce sont les moyens de subsistance et le bien-être de centaines de millions de personnes qui sont en jeu. La dégradation des terres, le déclin de la fertilité des sols, l’utilisation irraisonnée de l’eau, la sécheresse et l’appauvrissement de la biodiversité sont directement responsables de la sous-alimentation chronique de près de 800 millions de personnes. Au cours des 25 prochaines années, la dégradation des terres pourrait aller jusqu’à faire baisser la productivité alimentaire mondiale de 12 %, ce qui causerait une augmentation de 30 % des prix alimentaires mondiaux.

Faute de solution à long terme, la désertification et la dégradation des terres n’auront pas seulement une incidence sur les disponibilités alimentaires; elles mèneront aussi à une augmentation des migrations et constitueront une menace à la stabilité de nombreuses nations et régions. C’est pourquoi les dirigeants mondiaux ont fait figurer la neutralité en termes de dégradation des terres parmi les objectifs de développement durable. Cela implique de remettre en état au moins 12 millions d’hectares de terres dégradées par an.

L’agriculture climatiquement rationnelle et durable aura un rôle important à jouer. En plus de contribuer à rendre les communautés plus résistantes aux changements climatiques, elle aidera à l’atténuation de ces derniers en absorbant du carbone de l’atmosphère pour le réintroduire dans le sol. De plus, le passage à l’agriculture durable réduira la pauvreté et créera des emplois, en particulier pour les plus pauvres du monde. Environ 200 millions d’emplois pourraient ainsi être créés dans tout le système de production alimentaire d’ici à 2050.

Cette année, la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse aura pour thème : « Protéger la Terre. Remettre les sols en état. Mobiliser les populations. » À cette occasion, j’encourage vivement tous les acteurs à unir leurs efforts afin de contribuer à faire de la neutralité en termes de dégradation des terres une réalité dans le cadre d’une entreprise plus vaste visant à atteindre les objectifs de développement durable et à construire un avenir où la dignité et l’égalité des chances seront garanties à tous.