33e & 34e séances, Matin & après-midi
ECOSOC/6847

L’ECOSOC exhorte à faire de l’accessibilité des personnes handicapées un moyen de réalisation du développement durable

Le Conseil économique et social a poursuivi, aujourd’hui, sa réunion de coordination et d’organisation en adoptant une résolution* qui exhorte les États Membres à considérer l’accessibilité des personnes handicapées comme un moyen de réalisation du développement durable.

Il a également adopté, toujours par consensus, des textes relatifs au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)** ainsi qu’au transport de marchandises dangereuses**.

Le Conseil a en outre décidé*** de tenir le 21 juin, au matin, une réunion informelle sur le thème « Le passage de la phase des secours aux activités de développement: réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans les contextes de crise ».

Par le texte intitulé « Promotion des droits des personnes handicapées et renforcement de la prise en compte systématique de la question du handicap dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », adopté sur recommandation de sa Commission du développement social, l’ECOSOC exhorte notamment les États Membres, entre autres, et « encourage le secteur privé » à considérer l’accessibilité des personnes handicapées comme un investissement essentiel profitant à tous les membres de la société.

Le Conseil exhorte donc à veiller à ce que l’accessibilité fasse partie intégrante des programmes et projets relatifs au cadre bâti, aux transports ainsi qu’à l’informatique et aux communications.

Au préalable, le Conseil a adopté, également sur recommandation de cette Commission, une résolution relative aux « Aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique », par laquelle il souligne que le niveau de plus en plus inacceptable de la pauvreté, des inégalités et de l’exclusion sociale dans la plupart des pays africains appelle une stratégie globale de formulation et de mise en œuvre des politiques sociales et économiques, « notamment pour réduire la pauvreté, favoriser l’activité économique, la croissance et le développement durable ».

L’ECOSOC invite notamment les pays africains à investir « en priorité » dans le renforcement de la capacité institutionnelle des systèmes de santé et à mettre en place progressivement une couverture sanitaire universelle.

 

Selon les termes de la résolution, l’ECOSOC engage en outre instamment les gouvernements africains à s’attaquer au chômage élevé constaté chez les jeunes, et à porter les investissements en faveur de l’agriculture à au moins 10% du budget annuel du secteur public national.  

Cette résolution contient également des dispositifs relatifs à l’industrialisation durable, la diversification des économies africaines, la lutte contre les flux financiers illicites, ainsi que sur le « rôle essentiel » de l’aide publique au développement (APD) pour faciliter la réalisation des objectifs de développement durable.

L’ECOSOC a également adopté la résolution intitulée « Travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques ».

Par ce texte, soumis par le Comité susmentionné, l’ECOSOC prie le Secrétaire général de publier, au plus tard à la fin de 2017, et dans toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies, la vingtième édition révisée des Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses: Règlement type, le premier amendement à la sixième édition révisée des Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses: Manuel d’épreuves et de critères, la sixième édition révisée du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, ainsi que la septième édition révisée du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques.

Toujours sur proposition de la Commission du développement social, l’ECOSOC a par ailleurs nommé Mme Sylvie Durrer, membre du Conseil d’administration de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social, pour un mandat de quatre ans expirant le 30 juin 2021.

Le Conseil a également prorogé, jusqu’au 30 juin 2019, le mandat des cinq membres ci-après: M. Jimi Adesina, M. Asef Bayat, M. David Hulme, M. Joakim Palme et Mme Onalenna Selolwane.

Lors de l’examen du rapport de la Commission du développement social, le représentant du Mexique a jugé impératif de modifier les méthodes de travail de la Commission, affirmant que celle-ci avait perdu en pertinence en ce qui concerne sa contribution au Programme 2030.   

L’ECOSOC était également saisi du Rapport annuel d’ensemble du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies et du rapport du Secrétaire général sur l’« Intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies »****.

La prochaine séance de la réunion de coordination et d’organisation de l’ECOSOC aura lieu le 6 juillet.  

 

E/2017/26
** E/2017/53
*** E/2017/L.23
**** A/72/75–E/2017/56

 

RÉUNION DE COORDINATION ET DE GESTION

Questions sociales et questions relatives aux droits de l’homme: développement social (E/2017/26)

Présentation du rapport

Présentant le rapport du Secrétaire général sur les travaux de la cinquante-cinquième session de la Commission du développement social, son Président, M. PHILIPP CHARWATH (Autriche), a indiqué que cette session d’examen du cycle biennal des travaux de la Commission avait pour thème prioritaire « Stratégies d’élimination de la pauvreté visant à parvenir à un développement durable pour tous ».  La Commission s’est également penchée sur les plans et programmes d’action concernant la situation de certains groupes sociaux élaborés par les organismes des Nations Unies, les aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, ainsi que sur une nouvelle question intitulée « Promotion de politiques intégrées pour l’élimination de la pauvreté: l’épanouissement de la jeunesse dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Durant la session, a enchainé le représentant,  la Commission a organisé trois tables rondes de haut niveau en marge de son débat général consacrées, respectivement au thème prioritaire, à la question nouvelle, et au thème « Ne laisser personne de côté: pauvreté et handicap ».

Il a également indiqué que dans sa déclaration d’ouverture, le Président de l’Assemblée générale a reconnu que l’attention accordée par la Commission à la promotion d’un développement inclusif centré sur l’individu a aidé à façonner les concepts clefs du développement durable et jeté les bases du Programme 2030.

M. Charwath a ensuite résumé les délibérations sur les questions clefs débattues au cours de la cinquante-cinquième session de la Commission, mettant notamment l’accent sur l’éradication de la pauvreté, la jeunesse, les personnes handicapées, les personnes âgées et la famille.  Il a indiqué que les thèmes et les débats de la Commission sont particulièrement importants pour la réalisation du Programme 2030, jugeant toutefois nécessaire de mieux structurer l’ordre du jour et le programme de travail afin de renforcer l’impact de la Commission.  Il a indiqué que de nombreuses délégations ont souscrit à cette position et que des consultations en la matière doivent se poursuivre. 

Déclaration

Constatant que le développement social est le pilier du développement durable, le représentant du Mexique a jugé impératif de réfléchir à l’avenir de la Commission qui, a-t-il affirmé, a perdu en pertinence en ce qui concerne sa contribution au Programme 2030.  Ses travaux sont éloignés de ceux du Forum politique de haut niveau, a-t-il déploré, et nous partageons l’appel du Président de la Commission en ce qui concerne la nécessité de travailler différemment.  Le représentant a notamment appelé la Commission à aligner ses travaux sur ceux de l’ECOSOC et de l’Assemblée générale et à modifier ses méthodes de travail pour tenir compte du Programme 2030.

Décision sur les recommandations figurant dans le rapport

L’ECOSOC a ensuite adopté le rapport de la Commission du développement social par lequel lui étaient soumis deux projets de résolution intitulés « Aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique » et « Promotion des droits des personnes handicapées et renforcement de la prise en compte systématique de la question du handicap dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Par le premier texte sur les « Aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique », l’ECOSOC réaffirme qu’il importe d’appuyer l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son plan d’action décennal, qui constituent un cadre stratégique pour la transformation socioéconomique de l’Afrique dans les 50 ans à venir.

Il souligne qu’une industrialisation durable qui profite à tous est un moteur essentiel du développement économique et social et qu’il faut donc accélérer l’industrialisation durable qui profite à tous de l’Afrique.

Le Conseil souligne également qu’il importe de prendre des mesures propres à promouvoir une diversification dynamique des économies africaines, à réduire leur dépendance par rapport à leurs ressources, à stimuler les activités de transformation locales et à augmenter la valeur ajoutée des ressources naturelles pour favoriser l’essor des économies nationales et l’accroissement des revenus.

Il invite les pays africains à investir en priorité dans le renforcement de la capacité institutionnelle des systèmes de santé, à réduire les inégalités en matière de santé entre les pays et dans un même pays, à mettre en place progressivement une couverture sanitaire universelle et à prendre des mesures visant à prévenir les grandes épidémies.

L’ECOSOC souligne en outre que le niveau de plus en plus inacceptable de la pauvreté, des inégalités et de l’exclusion sociale dans la plupart des pays africains appelle une stratégie globale de formulation et de mise en œuvre des politiques sociales et économiques, notamment pour réduire la pauvreté, favoriser l’activité économique, la croissance et le développement durable.

Par ce texte, l’ECOSOC insiste aussi sur le rôle essentiel que joue l’aide publique au développement (APD) en complétant, en stimulant et en soutenant le financement du développement des pays en développement et en facilitant la réalisation des objectifs de développement, notamment les objectifs arrêtés au niveau international et en particulier les objectifs de développement durable.

Par ailleurs, l’ECOSOC engage instamment les gouvernements africains, dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine, à porter les investissements en faveur de l’agriculture à au moins 10% du budget annuel du secteur public national, tout en prenant les mesures nécessaires en matière de réforme des institutions et des politiques en vue d’améliorer les résultats des exploitations et systèmes agricoles.

Le Conseil engage aussi instamment les pays d’Afrique et les partenaires de développement à s’attaquer au chômage élevé constaté chez les jeunes en leur faisant bénéficier de programmes de qualité dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’accompagnement à la création d’entreprises.

En outre, le Conseil constate avec une vive inquiétude que les flux financiers illicites et l’insuffisance des cadres juridiques, budgétaires et réglementaires concernant les ressources minérales compromettent les efforts nationaux de développement, engage les pays d’Afrique à prendre des mesures en la matière et invite les partenaires de développement à continuer d’aider les pays d’Afrique à bloquer les flux financiers illicites.

Par le texte sur la « Promotion des droits des personnes handicapées et renforcement de la prise en compte systématique de la question du handicap dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 », l’ECOSOC demande aux États Membres, aux organisations régionales concernées et aux organes et organismes compétents des Nations Unies de veiller à ce que tous les programmes et politiques de développement, notamment ceux qui concernent l’élimination de la pauvreté, l’éducation, les soins de santé, la participation à la vie publique, la protection sociale, le plein emploi productif et le travail décent, les sports et la migration, ainsi que les mesures appropriées d’inclusion financière et d’adaptation des services de proximité et des logements, concourent à l’inclusion sociale de toutes les personnes handicapées dans des conditions d’égalité avec les autres.

L’ECOSOC exhorte notamment les États Membres, entre autres, –et encourage le secteur privé– à considérer l’accessibilité à la fois comme un moyen et un objectif de réalisation d’un développement durable sans exclusive et, par là même, comme un investissement essentiel profitant à tous les membres de la société et, par conséquent, à veiller à ce que l’accessibilité fasse partie intégrante des programmes et projets relatifs au cadre bâti, aux transports ainsi qu’à l’informatique et aux communications.

Il engage par ailleurs les États Membres, les organismes des Nations Unies et l’ensemble des parties prenantes concernées à améliorer la collecte, l’analyse et la production d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées, exactes et comparables à l ‘échelle internationale sur les personnes handicapées, ventilées notamment par type de handicap, par sexe et par âge, aux fins de la planification, de la mise en œuvre et de l’évaluation des politiques de développement.

Sur la proposition de la Commission du développement social, l’ECOSOC a par ailleurs nommé Mme Sylvie Durrer, membre du Conseil d’administration de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social pour un mandat de quatre ans prenant effet à la date de confirmation par le Conseil économique et social et expirant le 30 juin 2021.

Le Conseil a également prorogé le mandat des cinq membres ci-après, qui arrive à expiration le 30 juin 2017, à compter de la date de confirmation par le Conseil économique et social et jusqu’au 30 juin 2019: M. Jimi Adesina, M. Asef Bayat, M. David Hulme, M. Joakim Palme et Mme Onalenna Selolwane. 

L’ECOSOC a en outre pris acte du rapport de la Commission du développement social sur les travaux de sa cinquante-cinquième session, et approuvé l’ordre du jour provisoire et la documentation de la cinquante-sixième session de la Commission.

Questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions: rapports des organes de coordination

Présentation du rapport

Mme SIMONA PETROVA, Directrice du secrétariat du Conseil des chefs de secrétariat (CCS), a présenté le rapport annuel d’ensemble du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies et l’issue de la première session ordinaire du CCS en 2017.  Elle a souligné le rôle essentiel joué par le Conseil des chefs de secrétariat dans la coordination, à l’échelle du système des Nations Unies, des activités de préparation et de suivi du programme de développement pour l’après-2015. 

S’agissant de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, elle a expliqué que le CCS favorise une approche équilibrée des volets économiques, sociaux et environnementaux, en tenant compte des impératifs des droits de l’homme.

Elle a expliqué que quatre mois après la tenue du Sommet du développement durable en 2015, le Conseil a, lors de sa première session ordinaire de 2016, approuvé une série de 11 principes communs, élaborés conjointement par ses trois comités de haut niveau, afin d’orienter l’appui que le système des Nations Unies apporte à la mise en œuvre du Programme 2030. 

Elle a aussi indiqué qu’à sa première session ordinaire de 2016, le CCS a approuvé une déclaration d’engagement plaçant la lutte contre les inégalités et la discrimination au cœur des efforts déployés par l’ONU pour appuyer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, ainsi qu’une déclaration d’engagement relative à l’appui du système des Nations Unies en matière de prévention des conflits et de consolidation de la paix. 

Des discussions ont également eu lieu quant à la nécessité d’établir une « boite à outils » pouvant servir « d’arsenal de directives et de bonnes pratiques » pour intégrer le Programme d’action d’Istanbul pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement dans les programmes de travail des organismes du système des Nations Unies.  Mme Petrova a aussi mis l’accent sur les efforts déployés par le CCS pour soutenir le multilinguisme. 

S’agissant de la première réunion annuelle du CCS, qui s’est tenue à Genève les 26 et 27 avril, la Directrice du secrétariat a indiqué que ces travaux avaient mis l’accent sur l’état du monde, l’avenir du multilatéralisme et la réforme du système de développement des Nations Unies.  Elle s’est inquiétée que le multilatéralisme soit perçu par le grand public comme inefficace, soulignant que la confiance ne pourra être retrouvée qu’à condition de démontrer le succès des programmes sur le terrain.  Elle a dit que les membres du CCS se concentrent sur les moyens de garantir que le système aligne ses points forts collectifs pour mettre en œuvre de la manière la plus efficace les mandats décidé par les États membres.  

Déclarations

Le représentant du Norvège a estimé que ce rapport est extrêmement important pour s’assurer que les Nations Unies mettent en œuvre leurs missions d’une manière efficace et cohérente au niveau des pays.  Il a vu dans le rapport annuel du CCS un élément important de la transparence et de la redevabilité du CCS à l’égard des États membres, comme le précise d’ailleurs le paragraphe opérationnel 45 de la résolution relative à l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies. 

Le représentant a particulièrement apprécié la manière avec laquelle le Groupe des Nations Unies pour le développement documente le déploiement des modes opératoires normalisés, se félicitant également des exemples concrets de l’effet de l’harmonisation et de simplification des procédures.

Pour améliorer la transparence, il a souhaité que les rapports du Groupe des Nations Unies pour le développement, du Comité de haut niveau sur la gestion et du Comité de haut niveau sur les programmes soient rendus publics.   Il a relevé que le rapport n’explique pas ce que le CCS a fait à part approuver « les produits des mécanismes subsidiaires ».  Il a jugé déterminant d’examiner comment le CCS pourrait tenir individuellement responsables les organismes de la mise en œuvre des programmes et directives approuvés.

La représentante du Mexique a invité le CCS à redoubler d’efforts pour améliorer l’efficacité et la transparence des procédures afin de garantir une utilisation plus efficace des ressources allouées à chaque organisme des Nations Unies.  Elle a appelé le Groupe de travail sur l’assurance médicale des retraités à corriger les problèmes relevés par les normes comptables internationales de la fonction publique.  Des progrès sont également nécessaires dans le domaine de l’harmonisation de la comptabilité de l’assurance maladie après la cessation de service et des méthodes d’évaluation.  En la matière, elle a suggéré que les coûts connexes relatifs à cette question soient pris en compte par chaque organisme.  La représentante s’est en outre inquiété de la persistance de mandats obsolètes et a invité les ressources humaines à améliorer la mobilité verticale sur la base de critères de qualification, d’égalité et d’équité.  

Réagissant à ces interventions, la Directrice du secrétariat du CCS a indiqué que le rapport annuel du CCS ne permettait pas de couvrir en détail tous les aspects couverts par le CCS lors de ses travaux.  Elle a invité les délégations à consulter son secrétariat pour toutes questions.  Elle a ensuite précisé que chaque membre du CCS est chargé de faire rapport à son entité intergouvernementale et que les plans de travail du CCS sont disponibles sur le site web. 

Questions relatives à l’économie et à l’environnement: transport de marchandises dangereuses (E/2017/53)

Présentation du rapport

Le rapport du Secrétaire général sur les « Travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques a été présenté via vidéoconférence par le Chef de la Section des marchandises dangereuses et des cargaisons spéciales, Division du transport durable de la Commission économique pour l’Europe, M. OLIVIER KERVELLA.

Ce dernier a indiqué que depuis sa création en 1953, le Comité élabore des recommandations sur le transport des marchandises dangereuses qui sont actualisées tous les deux ans afin de prendre en compte les progrès technologiques ainsi que les nouveaux défis sur le plan de la sureté et de la sécurité.  Les recommandations du Comité sont prises en compte par les lois nationales des pays dont les intérêts économiques dépendent notamment du transport international des marchandises dangereuses.

Ces recommandations, a-t-il indiqué, permettent notamment d’améliorer la sureté du transport des marchandises dangereuses, d’harmoniser le règlement national et international relatif aux différents moyens de transport desdites marchandises.  Il a souligné que les recommandations du Comité ont un impact notable, non seulement au niveau de l’amélioration de la sécurité, mais aussi sur le plan du développement économique, l’harmonisation des procédures permettant d’améliorer le transport et le commerce.

Il a ensuite passé en revu la structure du rapport du Comité, précisant que ce document contient un projet de résolution  concernant « les travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques » soumis à l’adoption du Conseil, ainsi que des informations détaillées sur la mise en œuvre de la résolution 2015/7 sur les « les travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques ». 

Décision sur la recommandation figurant dans le rapport

Sur recommandation du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, l’ECOSOC a adopté la résolution intitulée « Travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques » par laquelle l’ECOSOC prie le Secrétaire général de publier la vingtième édition révisée des Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses: Règlement type, et le premier amendement à la sixième édition révisée des Recommandations relatives au transport des marchandises dangereuses: Manuel d’épreuves et de critères, dans toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies, au plus tard à la fin de 2017.

L’ECOSOC prie aussi le Secrétaire général de diffuser les amendements 6 à la sixième édition révisée du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques auprès des gouvernements des États Membres, des institutions spécialisées et des autres organisations internationales intéressées; et de publier la septième édition révisée du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques dans toutes les langues officielles de l’Organisation des Nations Unies, au plus tard à la fin de 2017.

Le Conseil décide par ailleurs d’approuver le programme de travail du Comité pour la période biennale 2017-2018.

Le rôle du système des Nations Unies dans la mise en œuvre de la Déclaration ministérielle issue du débat de haut niveau tenu par le Conseil lors de sa session de fond

Intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies A/72/75–E/2017/56

Présentation du rapport

Le rapport du Secrétaire général sur l’« Intégration des trois dimensions du développement durable dans l’ensemble du système des Nations Unies » a été présenté par l’économiste hors classe de la Division du développement durable au Département des affaires économiques et sociales.  Mme FEDERICA PIETRACCI a expliqué que le rapport met l’accent sur la transversalisation du développement durable dans le contexte du Programme 2030 et traite des mesures pour intégrer les objectifs de développement durable dans les programmes, les plans et les stratégies des agences de développement des Nations Unies et des États Membres.  Il met aussi l’accent sur les liens entre le développement, l’humanitaire, la paix et la sécurité.

Mme Pietracci a par ailleurs indiqué que le rapport fourni une mise à jour du travail effectué le système des Nations Unies pour intégrer le Programme 2030 à son processus de planification stratégique et à l’élaboration des boîtes à outils devant être utilisées par les équipes de pays.  Il explique aussi comment le système des Nations Unies s’emploie à rendre ses propres locaux et activités plus durables.

Déclarations

La représentante du Mexique a indiqué qu’il faut élaborer un système transversal pour le développement, soulignant que l’ensemble des objectifs doivent être réalisés simultanément pour assurer l’avènement d’un développement inclusif et durable.  Elle a réclamé une vision intégrée garantissant la cohérence des trois piliers du développement: économique, sociale et environnementale.  Elle a aussi souligné la nécessité de coordonner les activités des agences de développement des Nations Unies en mettant notamment l’accent sur l’inclusion sociale, l’égalité homme-femme, la prévention et la résolution politique des conflits.  

S’associant à la déclaration du Mexique, le représentant du Chili a jugé important que les agences, fonds et programmes tiennent aussi compte des priorités nationales identifiées par les pays, y voyant « la clef de l’efficacité des activités de développement de l’ONU ».

 

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