Soixante-dixième session - Débat thématique de haut niveau,
matin et après-midi
AG/11783

Assemblée générale: le prochain secrétaire général doit être une femme ou un homme doté du « courage » de faire avancer les questions de paix et de sécurité

L’homme ou la femme qui succèdera à M. Ban Ki-moon doit être une personne de grande vision qui aura le « courage » de faire des recommandations avancées jusqu’ici une priorité, a déclaré le Prix Nobel de la paix, M. José Ramos-Horta.  Il s’exprimait à la dernière séance du débat de haut niveau que l’Assemblée générale tient depuis hier sur « les Nations Unies, la paix et la sécurité » pour mieux outiller l’ONU dans les domaines de la prévention et de la gestion des conflits.

Le Président de l’Assemblée générale, M. Mogens Lykketoft, a résumé les recommandations en quelques mots: le rétablissement de la confiance dans l’ONU, l’investissement massif dans les mécanismes de prévention des conflits, la promotion du rôle de la femme dans les efforts de paix, la constitution de partenariats avec les organisations régionales et sous-régionales, la réduction de la fragmentation entre les piliers paix, développement et droits de l’homme, la lutte contre le radicalisme et le terrorisme, et les réponses adéquates aux déplacements massifs des populations.

Le prochain secrétaire général, a-t-il dit, devra s’assurer de l’appui du Conseil de sécurité et de tous les États Membres pour faire avancer la paix, la justice et la sécurité dans le monde.  L’homme ou la femme qui succèdera à M. Ban Ki-moon devra être une personne de grande vision dotée du « courage » de faire une priorité dès 2017, des rapports sur les opérations de maintien de la paix, sur l’architecture de consolidation de la paix de l’ONU et sur la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur « les femmes, la paix et la sécurité »*, a renchéri le Prix Nobel de la paix et Président du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix, M. José Ramos-Horta.  Les trois rapports comprennent des mesures concrètes qu’il s’agit maintenant de mettre en œuvre, ont insisté les délégations. 

La capacité de l’ONU à se réformer n’a pas été mise en doute.  L’ancien Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et actuel Secrétaire général chargé des actions extérieures de l’Union européenne, M. Alain Le Roy, a rappelé qu’avant les trois rapports, il y avait le « Rapport Brahimi » qui avait déjà eu un impact majeur sur l’approche de maintien de la paix de l’Organisation. 

Le Président de la Commission de consolidation de la paix a tout de même rappelé que c’est l’argent qui reste le nerf de la guerre.  Le Fonds pour la consolidation de la paix n’a que des dizaines de milliers de dollars alors que le budget des opérations de maintien de la paix se compte en milliards.  « Il semble toujours plus simple de lever des milliards quand une crise atteint son paroxysme et toujours plus difficile de faire de même pour la prévention », a reconnu l’ancien Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix. 

Ce matin, une nouvelle Alliance a été lancée entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et quatre lauréats du Prix Nobel de la paix.  Le Directeur général de la FAO, M. Graziano da Silva, a expliqué par vidéo que l’Alliance servira de plateforme à un dialogue stratégique rattachant la paix aux causes profondes des conflits, dont la sécurité alimentaire, l’absence d’emplois décents et d’opportunités pour les jeunes.

Pour le Professeur Muhammad Yunus, l’un des quatre lauréats du Prix Nobel de la paix et créateur de la Banque de microcrédits Grameen, l’Alliance sera fondamentale dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il a plaidé pour que l’on remplace le système bancaire actuel « conçu pour les riches » par un système ouvert à tous, permettant aux jeunes de se lancer dans l’entreprenariat. 

L’Assemblée générale a ainsi terminé son débat de haut niveau au cours duquel plus d’une centaine de délégations sont intervenues dans le cadre du « débat plénier ».  Le Président de l’Assemblée a annoncé son intention de présenter un résumé des principaux messages aux États Membres, au Secrétaire général actuel et aux candidats à ce poste.

*A/70/95, A/69/674 et Rapport du Secrétaire général daté du 17 septembre 2015

DÉBAT THÉMATIQUE DE HAUT NIVEAU SUR LES NATIONS UNIES, LA PAIX ET LA SÉCURITÉ

Table ronde sur le thème « Donner l’exemple: partenariats et réponses novateurs »

Cette table ronde animée par Mme SUSANA MALCORRA, Ministre des affaires étrangères de l’Argentine, a été l’occasion de découvrir notamment l’expérience du Sri Lanka racontée par son ancienne Présidente, Mme CHANDRIKA BANDARANAIKE KUMARATUNGA.

Pour elle, la fin des combats ne veut pas dire la paix.  Il faut miser sur la réconciliation nationale et la reconstruction postconflit.  Au Sri Lanka, ce cap a été passé grâce au nouveau Gouvernement qui a su rassembler en son sein les deux principaux partis politiques autour d’une vision commune et d’un programme consensuel.  Depuis lors, le Sri Lanka s’est engagé dans la rédaction de sa nouvelle Constitution avec la participation de tous. 

Mme Kumaratunga a insisté sur le fait que pour mettre fin aux conflits, les moyens militaires ne suffisent pas: il faut comprendre et traiter des causes profondes des conflits.  Toute paix durable doit être d’abord de gagner les esprits et, pour cela, a-t-elle, une nouvelle fois, déclaré, il faut des mécanismes de réconciliation, une justice transitionnelle efficace et des interactions entre les différentes communautés.  Au Sri Lanka, un secrétariat pour la coordination de ces éléments a été mis en place, avec le soutien de l’ONU, et placé sous ma présidence, a rappelé l’ancienne Présidente.

Le deuxième témoignage a été celui de M. ABDUSALAM H. OMER, Ministre des affaires étrangères de la Somalie, dont le pays avait connu l’une des guerres civiles les plus dures et les plus longues.  Aujourd’hui, cette page est enfin tournée grâce à un large éventail d’efforts  et avec l’aide des Nations Unies, des chefs de tribu et la diaspora.  Toute paix durable exige, a-t-il souligné, une véritable volonté politique de la part des dirigeants et de la population, mobilisés autour d’un gouvernement représentatif et juste, ce qui est la vocation du Gouvernement fédéral somalien. 

Le Ministre a reconnu qu’il reste encore beaucoup à faire pour finaliser le processus, notamment la réconciliation nationale dans un pays qui continue de compter sur les Nations Unies comme un partenaire « précieux ».  Le Ministre a tout de même encouragé les experts de l’ONU à travailler davantage avec les locaux et à nouer des partenariats avec eux.  Il a regretté le manque de cohérence et de coordination entre les différentes agences de l’ONU et leur faible coopération avec le Gouvernement.  Pour lui, « améliorer la démarche de l’ONU en matière de paix et de sécurité signifie travailler aux côtés des populations locales et assurer la coordination entre les agences onusiennes ».  La Ministre de la Finlande a expliqué que son pays qui a une communauté somalienne importante, a fait appel à elle pour son partenariat avec la Somalie parce que cette communauté est la mieux placée pour comprendre la situation.

Ayant retenu l’importance de la réconciliation nationale, M. GERT ROSENTHAL, Président du Groupe consultatif d’experts sur l’architecture de consolidation de la paix de l’ONU, s’est demandé comment amener les « gens à se parler »  Il a mis l’accent sur le rôle des jeunes.  Il a aussi prévenu que l’ONU ne peut pas imposer la paix, elle ne peut qu’y contribuer et notamment en mettant le doigt sur les causes profondes des conflits pour éviter tout retour en arrière.  Il a, comme le Ministre somalien, insisté sur les partenariats avec les communautés locales mais aussi les institutions internationales, y compris financières.  Il n’y a pas de modèle à taille unique.  Chaque société doit développer son propre modèle de paix.

Le rapport du Groupe consultatif d’experts sur l’architecture de consolidation de la paix de l’ONU et celui du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix (rapport HIPPO) sont des documents fondamentaux pour repenser l’action de l’ONU en matière de paix et de sécurité, a commenté le Président de la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies.  « On ne peut investir des milliards de dollars dans le maintien de la paix et oublier la consolidation de la paix », a-t-il prévenu.  Pérenniser la paix, c’est donner la priorité au dialogue inclusif.  Chaque situation est spécifique et chaque membre de la société a un rôle à jouer.  L’obstacle, a-t-il regretté, reste le financement de la consolidation de la paix.  Le Fonds pour la consolidation de la paix des Nations Unies ne reçoit que des dizaines de millions de dollars alors que le budget des opérations de maintien de la paix se compte en milliards.

« Qu’est-ce qu’on entend par paix et par pérenniser la paix? » s’est demandé ASMA MANSOUR, du Centre tunisien d’entrepreneuriat social, seule représentante des jeunes et de la société civile.  En Tunisie par exemple, avant le printemps arabe, il était impossible de s’exprimer librement.  Comment peut-on alors attendre des Tunisiens qu’ils soient critiques et créatifs et qu’ils décident de leur propre destinée?  Les jeunes tunisiens sont toujours forcés de suivre une voie tracée par la société et ils ne sont toujours pas associés aux processus de prise de décisions.  Comment s’étonner que certains intègrent les rangs de Daech.

« Daech est devenu un État en soi qui ne recrute pas seulement les jeunes vulnérables, mais également les diplômés »  Pourquoi ces jeunes partent vers « la mort »?  Parce que, a-t-elle estimé, on ne les écoute pas.  Pour remédier à cette réalité et contrer la radicalisation, il faut se focaliser sur les jeunes et les femmes, en s’appuyant notamment sur les médias.   Elle a évoqué certaines initiatives concrètes de la société civile que son centre soutient et a estimé que l’ONU a un rôle important à jouer en donnant les moyens de développer des espaces de créativité et de réflexion.  « Cela fait deux jours que je suis là et beaucoup de choses m’échappent. »  En Tunisie, a-t-elle avoué, très peu de gens savent ce que font les Nations Unies et quel est leur rôle.  La jeune femme a insisté sur le rôle essentiel de l’éducation et plus précisément de l’éducation à la citoyenneté.  

La modératrice et Ministre des affaires étrangères de l’Argentine a rebondi sur ses propos, en remarquant la connotation différente que la paix a pour les jeunes qui font souvent une association entre paix et liberté.   

M. MAGDY MARTINEZ-SOLIMAN, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a relevé que tous les intervenants ont reconnu les mérites de l’ONU.  Pour le PNUD, le financement du Programme de développement durable à l’horizon 2030 est un investissement dans la paix.

Au-delà des mérites de l’ONU, le représentant de l’Algérie a insisté sur les partenariats avec les organisations régionales, et a regretté que lors d’une récente réunion du Conseil de sécurité on ait refusé de donner la parole à l’Union africaine.  Pour lui, les objectifs de développement durable ne peuvent se réaliser sans mettre fin aux conflits dans le monde et cela suppose une synergie des efforts.  Allant dans le même sens, la modératrice et Ministre des affaires étrangères de l’Argentine a dit avoir « redécouvert » l’importance des organisations régionales depuis son départ de l’ONU.  Elle a reconnu l’importance de partenariats solides entre les Nations Unies et ces organisations à la fois sur le plan conceptuel et sur le plan financier.

Table ronde sur le thème « Responsabilité de la mise en œuvre: au-delà du dilemme actuel »

M. ESPEN BARTH EIDE, Membre du Conseil d’administration du Forum économique mondial, qui animait cette table ronde, a déclaré que parfois il été bon de revenir à la Charte des Nations Unies notamment pour ce qui est du rôle des organisations régionales.  Il a invité la salle à définir la voie à suivre ainsi, y compris par l’ONU, pour arriver aux objectifs fixés de paix et de sécurité.  Contrairement à ce qu’affirment certains, a-t-il dit, la prévention marche.  Il en a voulu pour preuve les nombreux conflits qui ont pu être évités et a également parlé du rôle potentiel que l’Assemblée générale pourrait être appelée à jouer quand le Conseil de sécurité est bloqué par les divergences entre ses cinq membres permanents.

M. JOSÉ RAMOS-HORTA, Président du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix (HIPPO), a rappelé que depuis la présentation de son rapport en juin dernier, des réunions ont été convoquées pour examiner ses 100 recommandations.  Toute opération de maintien de la paix, a-t-il insisté, doit se fonder sur une stratégie politique, ce qui veut dire que la pérennisation de la paix doit devenir l’objectif fondamental.  Évoquant le cas du Mali, il a rejeté l’idée de combiner maintien de la paix et lutte antiterroriste.  Il a aussi insisté sur une approche qui permette au terrain d’agir plutôt que de subir « la lourdeur administrative du Siège », illustrant ses propos par des cas concrets qu’il a connus dans le cadre de ses fonctions en Guinée-Bissau.  M. Ramos-Horta a parlé d’une réflexion que lui a faite un diplomate sud-américain et selon lequel le rapport que le Secrétaire général a présenté en octobre dernier sur la mise en œuvre du rapport HIPPO est une version « décaféinée » du rapport.  M. Ramos-Horta a dit partager cette analyse. 

Pour lui, les actions de l’ONU doivent s’inscrire dans un continuum et c’est la raison pour laquelle il tient au terme « d’opération de paix » qui tient compte de tout ce qui doit être fait sur le terrain.  Il a invité le Secrétaire général à utiliser les synergies entre le rapport HIPPO et ceux sur l’architecture de consolidation de la paix et la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur « les femmes, la paix et la sécurité ».  Allant plus loin, il a déclaré que le ou la prochaine secrétaire général(e) devra être une personne de grande vision qui aura le courage, sur la base de sa propre expérience, d’examiner ces trois rapports pour en faire une priorité dès 2017.

Les États et l’ONU ont désormais des solutions à portée de main.  Il faut les appliquer maintenant, en particulier la version « caféinée » du rapport HIPPO, a commenté le représentant de la Suède, appuyé par son homologue du Pakistan qui a regretté par ailleurs que la « politique de tolérance zéro » pour l’exploitation et les abus sexuels commis par le personnel de l’ONU domine trop souvent les débats, alors qu’il ne s’agit que de quelques cas isolés que l’Organisation combat.

Le Président du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix (HIPPO) a poursuivi en constatant que l’ONU devient souvent le bouc émissaire facile des échecs des dirigeants qui échouent à prévenir les conflits.  On peut accuser l’Organisation d’inaction dans certains cas mais il faut reconnaître que, dans certains conflits, il y a des limites à ce que la communauté internationale peut faire.  La paix ne peut venir que d’un dialogue patient où chacun cède quelque chose avec humilité, a souligné M. Ramos-Horta pour lequel la responsabilité de la prévention des conflits incombe aux acteurs nationaux.  À ces acteurs de créer les mécanismes adéquats et à l’ONU de les aider, a-t-il dit, ajoutant que la prévention c’est aussi l’assistance ciblée au développement.  L’expérience de Chypre prouve, selon son représentant, que les partenariats informels peuvent également appuyer les processus de paix, en fournissant une sorte de parapluie pour renforcer les possibilités d’un éventuel accord politique.

M. ALAIN LE ROY, ancien Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et Secrétaire général du Service d’actions extérieures de l’Union européenne (UE), a passé en revue les nombreuses occasions de partenariat entre l’UE et l’ONU en matière de paix et de sécurité.  Il s’est dit confiant dans la capacité de l’ONU de se réformer, rappelant qu’avant le rapport HIPPO, il y avait eu le rapport Brahimi qui avait eu un impact majeur sur le maintien de la paix de l’ONU.  Pour avoir été à la tête du Département des opérations de maintien de la paix, il a assuré que les « gens du Siège étaient prêts à aller sur le terrain, rappelant le cas du tremblement de terre en Haïti ».

S’agissant des partenariats, il est revenu sur la coopération trilatérale entre l’ONU, l’UE et les pays, notamment dans le cas du Mali, du Tchad et de la République démocratique du Congo (RDC).  En matière de prévention, il a indiqué que l’UE allait participer mardi prochain à Vienne à la réunion avec le Représentant spécial du Secrétaire général en Libye, M. Martin Kobler, sur le processus de paix libyen, et le lendemain à celle avec l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Stefan de Mistura sur la situation dans ce pays.  M. Le Roy s’est dit conscient du problème de financement des efforts de paix, rappelant que l’UE assume 38% du financement des opérations de l’ONU.  « Il semble toujours plus simple de lever des milliards quand la crise atteint son paroxysme, alors qu’il est difficile de lever des fonds pour la prévention des crises », a–t-il regretté.

M. ALVARO ESTABAN POP, Président de l’Instance permanente sur les questions peuples autochtones, a mis l’accent sur le droit collectif des peuples autochtones de vivre dans la liberté et dans la paix en tant que peuples distincts.  Or, ces peuples sont souvent victimes des conflits, de la militarisation de leurs terres voire du génocide, ce qui appelle à une attention particulière de l’ONU, a-t-il souligné.  Il a plaidé pour que les peuples autochtones soient impliqués dans les processus de paix à toutes les étapes.

La marginalisation de pans entiers de la population africaine a été dénoncée par le représentant de l’Union africaine, dans un contexte d’inégalités croissantes.  Il a attiré l’attention sur les instruments de l’UA pour gérer les situations de crise.  Pour lui, les organisations régionales « qui sont au plus près des zones de conflits » doivent pouvoir intervenir et être de véritables piliers de la sécurité et de la paix au niveau de leur région mais cela nécessite des partenariats stratégiques.  Il a cité le cas de la Force permanente de l’Union africaine, qui, si elle était intégrale, permettrait un déploiement en 15 jours en cas de conflits.  Il a également souligné la complémentarité des doctrines de l’ONU et de l’UA où la première « maintient la paix » et la seconde « l’établit ».  Invitant les États Membres à prendre conscience du fait que l’Union africaine est également la seule organisation à avoir déployé une mission avec un mandat de lutte contre le terrorisme, il a estimé que cela méritait réflexion quand on sait que l’ONU ne participerait pas à ce type de mission.

L’Union africaine a des instruments que les Nations Unies n’ont pas, s’agissant en particulier de la lutte contre le terrorisme, a renchéri le représentant de l’Algérie.  Il en a profité pour dénoncer la place de plus en plus prépondérante des ressources extrabudgétaires et par nature, conditionnées qui contribuent à la fragmentation de l’action de l’Organisation voire à un alignement avec la politique des pays donateurs.  Il est temps de trouver une solution à cette situation.

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