CS/11427

Conseil de sécurité: la Chef des affaires humanitaires de l’ONU demande 60 millions de dollars pour la Somalie, « un des environnements les plus complexes pour l’aide »

4/6/2014
Conseil de sécuritéCS/11427
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Conseil de sécurité                                        

7191e séance – après-midi                                  


CONSEIL DE SÉCURITÉ: LA CHEF DES AFFAIRES HUMANITAIRES DE L’ONU DEMANDE 60 MILLIONS DE

DOLLARS POUR LA SOMALIE, « UN DES ENVIRONNEMENTS LES PLUS COMPLEXES POUR L’AIDE »


La Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, Mme Valerie Amos, a demandé aujourd’hui au Conseil de sécurité de mobiliser une somme de 60 millions  de dollars pour la Somalie, « un des environnements les plus complexes pour l’aide ». 


Les 60 millions de dollars devraient financer, pendant trois mois, les besoins en nourriture, en nutrition et en santé, a précisé celle qui est aussi Coordonnatrice des secours d’urgence et qui a prévenu que l’optimisme né en 2012 de la mise en place du Gouvernement fédéral ne s’est pas traduit par des progrès dans la situation humanitaire.


Quelque 857 000 Somaliens ont besoin d’une aide d’urgence alors que 2 millions d’autres sont menacés par l’insécurité alimentaire, sans compter le million de réfugiés dans les pays voisins. 


En Somalie, a avoué Mme Valerie Amos, « un des environnements les plus complexes pour l’aide », les humanitaires ne peuvent pas éviter les risques, ils ne peuvent qu’essayer de les gérer.  De larges parties de la Somalie du sud et du centre sont toujours contrôlées ou influencées par les Al-Chabab qui gardent les moyens d’infiltrer les zones sous contrôle du Gouvernement pour y empêcher l’aide humanitaire.  Dans leurs attaques, les Al-Chabab n’épargnent ni les représentants du Gouvernement ni ceux des organisations internationales et encore moins les agents humanitaires. 


Les problèmes ne s’arrêtent pas là, a poursuivi Mme Amos, qui a aussi dénoncé les obstacles administratifs « imprévisibles » comme les taxes arbitraires et les approbations préalables avant tout recrutement de personnel local, toute location ou toute désignation de partenaires somaliens.


Mais, a prévenu la Coordonnatrice des secours d’urgence, personne ne veut revenir à la situation de 2011 où des parties entières de la Somalie étaient frappées par la famine.  Or aujourd’hui, seuls 19% des 933 millions de dollars demandés ont été déboursés.  Certains donateurs ont déjà annoncé la baisse de leur contribution cette année et tout laisse à penser qu’ils ne feront pas de même l’année prochaine. 


S’agissant des envois de fonds des migrants, « l’autre moyen de survie des Somaliens », Mme Amos a averti qu’ils sont en danger car les banques menacent toujours de fermer les organisations nationales de transfert d’argent, soupçonnées d’activités illégales.


La Coordonnatrice des secours d’urgence a donc fait cinq recommandations aux membres du Conseil.  Elle leur a demandé de continuer à accorder l’asile aux réfugiés somaliens, de s’assurer que leur retour se fait sur une base volontaire, de mobiliser des fonds supplémentaires, de travailler avec les banques et les opérateurs somaliens de transfert d’argent pour mettre un place un mécanisme provisoire jusqu’à ce qu’un bon système financier soit créé, et de soutenir les actions humanitaires qui contribuent à un accès prévisible, sécurisé et durable aux personnes affectées.


C’est le 29 mai dernier* que le Conseil de sécurité a prorogé pour une période de 12 mois le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) chargée de fournir un appui au Gouvernement fédéral somalien et, le cas échéant, à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), « sous forme d’orientations et de conseils stratégiques en matière de consolidation de la paix et d’édification de l’État ».


*     Voir communiqué de presse: CS/11421.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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