Conférence de presse

Conférence de presse sur l’adhésion de la Tunisie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale

24/06/2011
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR L’ADHÉSION DE LA TUNISIE AU STATUT DE ROME

DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE


La Tunisie est devenue aujourd’hui le premier État d’Afrique du Nord à adhérer au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), a affirmé, devant la presse, son Représentant permanent auprès des Nations Unies, M. Ghazi Jomaa.


La Tunisie a entrepris de « véritables efforts » pour embrasser la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit, a déclaré M. Jooma, au cours d’une conférence de presse conjointe aux côtés de son homologue du Liechtenstein, M. Christian Wenaweser, qui préside l’Assemblée des États parties au Statut de Rome.


Le représentant de la Tunisie a ainsi indiqué avoir déposé ce matin, auprès du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon l’instrument de la ratification du Statut.


« La Tunisie est le témoin de changements historiques », a expliqué M. Jomaa.  « Nous avons encore un long chemin à parcourir », a-t-il poursuivi, précisant que son pays, malgré les défis posés par le contexte régional instable, s’était engagé à continuer à prendre des mesures pour établir un gouvernement démocratique.


La Tunisie est officiellement devenue ce matin le cent seizième État partie au Statut de Rome, mais aussi le trente-deuxième État africain et le quatrième des membres de la Ligue des États arabes.


L’adhésion de la Tunisie au Statut de Rome est l’« aboutissement des transformations opérées par le « printemps arabe », qui a germé en Tunisie », a souligné M. Wenaweser.  Cette adhésion « témoigne de la soif des peuples, partout à travers le monde, pour des sociétés au fonctionnement fondé sur des règles claires et sur le principe de l’égalité devant la loi ».


Le Président de l’Assemblée des États parties au Statut de la Rome de la CPI a dit espérer que « d’autres pays suivront bientôt la voie tracée aujourd’hui par la Tunisie ».


Outre le Statut de Rome, la Tunisie doit également adhérer au Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants; au premier Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques; et à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.  Les instruments d’adhésion à ces accords doivent officiellement être déposés la semaine prochaine.


En se joignant à la communauté internationale sur ces questions cruciales, la Tunisie, a souligné M. Jomaa, adresse un « message clair » sur son engagement en faveur de la démocratie et de l’état de droit.  La Tunisie est heureuse de se joindre à l’effort international pour combattre l’impunité et promouvoir la responsabilisation, a-t-il dit.


Par ailleurs, M. Wenaweser a fait un bref exposé des activités récentes de la Cour pénale internationale.  Il a ainsi notamment indiqué que la Chambre préliminaire rendrait, le lundi 27 juin, sa décision sur la requête aux fins de délivrance de mandats d’arrêt à l’encontre de Mouamar Abou Minyar Al Qaddafi, Saif Al-Islam Al Qaddafi et Abdullah Al-Senoussi pour des crimes contre l’humanité qui auraient été commis en Libye depuis février 2011.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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