Le Secrétaire
général engage les dirigeants du monde entier
à se mettre d’accord sur la lutte contre la pauvreté,
sur la sécurité et sur les droits de l’homme
(Organisation des Nations Unies, New York,
le 20 mars) – Le Secrétaire général
de l’Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan,
a engagé les dirigeants mondiaux à se mettre d’accord
pour s’attaquer énergiquement, tous ensemble, aux
problèmes du développement, de la sécurité
et des droits de l’homme et pour restructurer les Nations
Unies. Les recommandations qui figurent dans son rapport, intitulé
« Dans une liberté plus grande : développement,
sécurité et droits de l’homme pour tous »,
il pose les bases des décisions qui devront être
prises par les dirigeants du monde entier quand ils se réuniront
au sommet, à l’Organisation des Nations Unies en
septembre 2005.
Reprenant l’expression figurant dans la
Charte des Nations Unies, qui parle de progrès social
et d’amélioration des niveaux de vie « dans
une liberté plus grande », le rapport préconise
une restructuration de l’organisation mondiale, pour lui
donner un poids plus grand dans la recherche de solutions aux
problèmes essentiels du développement, de la sécurité
et des droits de l’homme, tout en formulant des plans
destinés à rendre l’Organisation plus efficace,
plus ouverte et plus responsable. Ses recommandations sont empruntées
en partie aux conclusions des deux groupes de haut niveau créés
par les Nations Unies, sur la sécurité collective
et sur les objectifs du Millénaire pour le développement,
qui sont ceux de la lutte contre la pauvreté, ainsi que
les promesses consignées dans la Déclaration du
Millénaire (2000).
Le Secrétaire général a
souligné que les propositions que renferme son rapport
doivent être considérées comme un ensemble
d’actions tout à fait réalisables sur lesquelles
les États Membres peuvent s’accorder en septembre :
« Ces réformes sont de l’ordre du possible;
elles sont à notre portée. »
Les principales propositions sont les suivantes :
Développement
• Les pays en développement devraient appliquer
des plans nationaux d’action, afin d’atteindre
d’ici à 2015 ou même avant les objectifs
du Millénaire pour le développement, avec le
concours d’une aide publique au développement
accordée par les pays développés, qui
devrait être accrue et portée à 0,7 %
du revenu national de ceux-ci;
• Il faut atténuer l’impact du changement
climatique en mobilisant la science et la technologie et en
adoptant un plan d’action international, plus inclusif,
en vue de stabiliser les émissions de gaz à
effet de serre après l’expiration, en 2012, du
Protocole de Kyoto;
Sécurité
• Un accord sur une convention globale contre le terrorisme,
reposant sur une définition claire et commune, dans
le cadre d’une stratégie plus large de prévention
du terrorisme catastrophique;
• Les États devront parachever, signer et appliquer
un traité interdisant la production de matières
fissiles, afin de réduire les risques de prolifération
des matières nucléaires;
• La création d’une Commission des Nations
Unies pour la consolidation de la paix, afin de « gagner
la paix » dans les pays qui sortent d’un
conflit;
Droits de l’homme
• Remplacement de la Commission des droits de l’homme
par un Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme,
dont les membres seraient moins nombreux, qui siégerait
en permanence et qui aurait des pouvoirs élargis;
• Tous les États doivent adopter le principe
de la « responsabilité de protéger »,
base d’une action collective contre le génocide,
le nettoyage ethnique et les crimes contre l’humanité;
• Création d’un Fonds pour la démocratie,
qui apporterait un financement et une assistance technique
aux pays qui cherchent à établir un régime
démocratique ou à l’affermir;
Renouvellement des Nations Unies
• Élargissement du Conseil de sécurité,
pour qu’il soit plus largement représentatif
de la communauté internationale dans son ensemble et
de la situation géopolitique d’aujourd’hui;
• Rationalisation du Secrétariat, pour que son
action soit plus souple, plus transparente et plus responsable
dans l’accomplissement des choix des États Membres
et la réalisation des intérêts des peuples
du monde entier.
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