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Le suivi à l'ONU

Le Sommet planète Terre a réussi à offrir de nouvelles perspectives sur le développement économique. Présenté par certains comme le commencement d'une nouvelle époque, son succès se mesurerait à l'aune de la mise en ouvre de ses accords, à l'échelle locale, ou nationale, ou internationale. Les participants au Sommet savaient qu'il ne serait pas facile de mettre en place les changements nécessaires : il s'agirait d'un processus à plusieurs étapes, dont le rythme ne serait pas le même dans toutes les régions du monde et qui exigerait que l'on engage maintenant des dépenses afin d'éviter des coûts financiers et écologiques bien plus importants à l'avenir.

A Rio, le rôle essentiel pour l'application d'Action 21 a été confié à l'ONU. Depuis, l'Organisation a pris des mesures pour intégrer les concepts de développement durable dans tous ses programmes et politiques concernés. Les projets générateurs de revenus prennent en considération de plus en plus fréquemment les conséquences sur l'environnement. Compte tenu du rôle essentiel des femmes dans la production et au sein de la famille, les programmes d'assistance au développement sont de plus en plus souvent orientés vers elles. Pour exploiter les forêts de manière durable, il faut d'abord trouver de nouvelles façons de répondre aux besoins des gens qui les surexploitent. La lutte contre la pauvreté, un impératif moral et social, devient encore plus urgente maintenant que l'on s'aperçoit que les populations pauvres peuvent contribuer à la détérioration de l'environnement. Et les investissements étrangers tiennent compte de plus en plus du fait que l'épuisement des ressources naturelles en vue de réaliser des bénéfices à court terme est en fait, à long terme, mauvais pour les affaires.

En adoptant Action 21, le Sommet planète Terre a également demandé aux Nations Unies d'entamer des pourparlers en vue d'arrêter l'appauvrissement rapide de certains stocks de poissons et de prévenir les conflits à propos de la pêche en haute mer. Après des négociations qui ont duré plus de deux ans, l'Accord des Nations Unies sur la pêche en haute mer a été ouvert à la signature le 4 décembre 1995. Il prévoit que toutes les espèces de poissons chevauchants ou grands migrateurs - celles dont les déplacements s'effectuent tant à l'intérieur qu'au-delà des zones économiques nationales et celles qui se déplacent sur de vastes zones de l'océan - seront soumises à des quotas de pêche en vue de protéger la survie de l'espèce, pour le bien de nos enfants et de nos petits-enfants.

C'est également lors du Sommet que les gouvernements ont demandé à l'ONU d'organiser des négociations pour conclure un accord juridique international pour lutter contre la dégradation des terres arides. Il en est résulté la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, particulièrement en Afrique, qui a été ouverte à la signature en octobre 1994 et est entrée en vigueur en décembre 1996. La Convention demande que l'on prenne de toute urgence des mesures en Afrique, un continent dont les déserts et les terres arides représentent 66% de la superficie et où 73% des terres agricoles sont déjà dégradées.

Pour assurer le bien-être des habitants des Etats insulaires, le Sommet a également demandé à l'ONU de réunir une Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats insulaires en développement. La Conférence s'est déroulée à la Barbade en mai 1994 et a abouti à l'élaboration d'un Programme d'action conçu pour venir en aide à ces pays, dont l'économie et l'environnement sont particulièrement vulnérables.

En outre, trois organismes ont été créés au sein des Nations Unies pour assurer la mise en ouvre complète d'Action 21 partout dans le monde :
La Commission des Nations Unies du développement durable, qui s'est réunie pour la première fois en juin 1993 (voir ci-dessous);

  • Le Comité interinstitutions sur le développement durable, mis sur pied en 1992 par le Secrétaire général pour veiller à la coopération et à la coordination, à l'échelle du système, des activités de suivi du Sommet; et
  • Le Conseil consultatif de haut niveau sur le développement durable, établi en 1993 pour conseiller le Secrétaire général et la Commission sur les questions concernant la mise en ouvre d'Action 21.

La Commission des Nations Unies du développement durable : Le Sommet planète Terre a demandé à l'Assemblée générale de créer la Commission, sous le contrôle du Conseil économique et social, pour soutenir les gouvernements, les entreprises, l'industrie et d'autres groupes non gouvernementaux et les encourager à mettre en place les changements sociaux et économiques nécessaires pour le développement durable. La Commission examine chaque année l'application des accords du Sommet planète Terre, offre des suggestions en matière de stratégie aux gouvernements et autres groupes importants qui s'activent pour le développement durable et renforce Action 21 en élaborant de nouvelles stratégies supplémentaires lorsque cela s'impose. Elle encourage également le dialogue et forge des partenariats entre les gouvernements et les principaux groupes dont le rôle est indispensable au développement durable à l'échelle de la planète. Les travaux de la Commission ont été soutenus par de nombreuses réunions intersessions et autres activités prises à l'initiative des gouvernements, des organisations internationales et autres organismes importants. En 1997, l'Assemblée générale organisera une session extraordinaire pour examiner les progrès d'ensemble effectués à la suite du Sommet planète Terre.

Dans le cadre d'un programme de travail thématique et pluriannuel, la Commission a surveillé le début de l'application d'Action 21 par étapes. Chaque question sectorielle - santé, établissements humains, eau douce, produits chimiques toxiques et déchets dangereux, terres, agriculture, désertification, montagnes, forêts, biodiversité, atmosphère, océans et mers - a été examinée entre 1994 et 1996. Chaque année, la Commission se penche sur la plupart des questions "intersectorielles", des questions qu'il faut aborder si l'on tient à ce que les mesures prises dans les domaines sectoriels soient efficaces. Ces questions sont regroupées de la manière suivante : éléments d'importance critique de la durabilité (commerce et environnement, modes de production et schémas de consommation, lutte contre la pauvreté et dynamique de la démographie); ressources et mécanismes financiers; éducation, science, transfert de technologies respectueuses de l'environnement, coopération technique et renforcement des capacités; prise de décisions; et activités des principaux groupes, tels que les entreprises ou les syndicats.
En 1995, la Commission a fondé sous ses auspices le Groupe intergouvernemental sur les forêts, auquel elle a accordé de vastes responsabilités à propos de la gamme entière des questions liées à toutes les sortes de forêts, de leur protection à leur exploitation durable et à leur gestion. Le Groupe présentera son rapport final, qui contiendra des conclusions et propositions d'action concrètes, lors de la session de 1997 de la Commission du développement durable. Les rapports que soumettent chaque année les gouvernements servent à surveiller les progrès accomplis et à identifier les problèmes auxquels se heurtent les pays. A la mi-1996, une centaine de gouvernements avaient mis sur pied des conseils nationaux pour le développement durable ou d'autres organismes de coordination. Plus de 2 000 municipalités avaient formulé leur propre Action 21 à l'échelle locale. De nombreux pays s'efforçaient d'obtenir un appui législatif pour leurs plans de développement durable, et la mobilisation des ONG dans ce domaine restait très importante.


 

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Copyright Organisation des Nations Unies 23 mai 1997 [Département de l'information]