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Établir des normes
Pour que les gouvernements puissent formuler des politiques de développement
durable et en ajuster les effets, il est essentiel de mettre au point un ensemble
de critères et d'indicateurs du développement durable qui soit accepté
par la communauté internationale. La Commission du développement durable
est à la tête de ces efforts, qui permettront aux pays de recueillir et
de diffuser les données nécessaires pour mesurer les progrès d'Action
21. On espère que les pays se serviront d'un "menu" d'indicateurs - au sein
duquel les gouvernements choisiront ceux qui sont adaptés à la situation
locale - lors de l'élaboration de leurs plans et stratégies nationaux,
et, plus tard, lorsqu'ils présenteront leur rapport à la Commission.
La mise en place d'un développement durable dans le monde dépend en grande
partie d'une modification des modes de production et des schémas de consommation
- ce que nous produisons, la façon dont nous produisons, la quantité de
ce que nous consommons, en particulier dans les pays développés. Le programme
de travail de la Commission est axé sur la projection des tendances en matière
de consommation et de production; les conséquences sur les pays en développement,
notamment les possibilités commerciales; l'évaluation de l'efficacité
des instruments de politique, y compris des instruments nouveaux et originaux; les
progrès accomplis par les pays grâce à leurs engagements pris dans
le cadre d'un échéancier volontaire; et l'élargissement et la révision
des principes directeurs de l'ONU relatifs à la protection des consommateurs.
La Commission a également adopté en 1995 un programme de travail sur le
transfert de technologies respectueuses de l'environnement, la coopération et
la constitution de capacités. Le programme insiste sur trois domaines prioritaires
interdépendants : accès à l'information et diffusion, constitution
de capacités pour la gestion des changements techniques, et organisation de
partenariats. En collaboration avec l'Organisation mondiale du commerce, la Conférence
des Nations Unies pour le commerce et le développement et le Programme des Nations
Unies pour l'environnement (PNUE), la Commission s'efforce de veiller à ce que
les questions de commerce, d'environnement et de développement durable se renforcent
mutuellement.
Après avoir signalé qu'une crise était imminente dans le domaine de
l'eau, la Commission a demandé que l'on procède d'ici à 1997 à
une évaluation globale de toutes les sources d'eau douce. En 1995, elle a créé
un groupe intergouvernemental, relevant de la Commission, qui doit servir d'instance
centrale aux débats sur la gestion et l'exploitation durable des forêts
et veiller à l'application des Accords de Rio.
Financer le développement durable
Il fut convenu à Rio que la plus grande partie du financement d'Action 21 serait
assurée par les propres secteurs privé et public de chaque pays. On a toutefois
estimé qu'il serait nécessaire de trouver des ressources extérieures
nouvelles et supplémentaires afin que les pays en développement puissent
adopter des pratiques de développement durable. Sur les 600 milliards dont avaient
besoin chaque année, selon les estimations, les pays en développement pour
appliquer Action 21, la plus grande partie - 475 milliards - devait provenir du transfert
des activités économiques de ces pays.
Il fallait trouver 125 milliards de dollars de plus en fonds nouveaux et supplémentaires
auprès de sources extérieures, soit 70 milliards de dollars de plus environ
que le niveau d'aide publique au développement (APD) actuel. D'après l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE), les niveaux
d'APD ont fléchi entre 1992 et 1995, passant d'environ 60,8 milliards de dollars
à 59,2 milliards, ceci en dépit de l'appel lancé à Rio pour que
les pays donateurs doublent leur aide publique.
D'autres fonds sont disponibles pour l'exécution d'Action 21. Le Fonds pour
l'environnement mondial (FEM) a été créé en 1991. Il est mis
en ouvre par la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement en vue de financer
des activités locales permettant de progresser, sur le plan de l'environnement
et à l'échelle mondiale, dans quatre domaines : changement climatique,
perte de diversité biologique, pollution des eaux internationales et épuisement
de la couche d'ozone. A Rio, le Fonds est devenu le mécanisme de financement
des activités entreprises dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques et de la Convention sur la diversité biologique.
En 1994, le FEM a élargi son programme de financement à la lutte contre
la détérioration des terres, essentiellement la désertification et
le déboisement lorsqu'ils surviennent dans le cadre des quatre domaines mentionnés
ci-dessus. Depuis 1992, une somme de 2 milliards de dollars environ a été
promise pour des programmes que soutient le FEM.
Depuis le Sommet planète Terre, le niveau des fonds qui parviennent aux pays
en développement sous la forme d'investissements privés directs a considérablement
augmenté et il dépasse de loin celui de l'aide publique. En 1995, cette
somme atteignait 95 milliards de dollars selon certaines estimations. Des efforts
sont en cours pour s'assurer que les activités que soutiennent ces fonds sont
également écologiquement viables.
Cinq ans après Rio
En juin 1997, la communauté internationale se tournera à nouveau vers le
Sommet planète Terre. Lorsque les gouvernements se rencontreront à New
York, à l'occasion de la session extraordinaire de l'Assemblée générale,
pour examiner les progrès réalisés depuis Rio, une question sera sur
toutes les lèvres : quels sont les changements que les principaux acteurs -
notamment les gouvernements, les dirigeants de la communauté internationale,
les entreprises, les syndicats, les agriculteurs, les femmes - ont été
en mesure d'obtenir au cours des cinq années écoulées depuis Rio ?
Des résultats considérables ont été acquis mais, de l'avis de
certains, on est loin d'atteindre les objectifs du Sommet. On se rend compte de plus
en plus des nombreuses "incitations négatives" qui encouragent les gens à
se comporter en consommateurs gaspilleurs. La Commission compte pouvoir présenter
à la session extraordinaire de 1997 de l'Assemblée générale des
propositions concrètes pour mettre en place des mécanismes et des instruments
de politique qui permettront d'atteindre plus facilement les objectifs de Rio.
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Copyright Organisation des Nations Unies 23 mai 1997 [Département de l'information]
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