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Fidji

Son Excellence Josaia Voreqe Bainimarama, Premier Ministre

Résumé

On dit souvent, a estimé PM. JOSAIA BAINIMARAMA, Premier Ministre des Fidji, que les élections sont la clef de la démocratie.  Mais à Fidji, a-t-il dit avoir constaté, cela n’a pas été le cas parce que le système électoral n’avait apporté pas apporter ni démocratie, ni justice, ni transparence ni bonne gouvernance.  Notre système visait seulement à renforcer le pouvoir des élites et à diviser la population en différents groupes communautaires.  Il nous fallait donc, a affirmé le Premier Ministre, une révolution pour nous mettre sur le chemin de la vraie démocratie, et depuis les élections d’il y a 10 jours, nous nous sommes lancés dans une série de réformes qui a transformé notre nation.  Tout le monde n’a pas compris ce que l’on voulait faire, a regretté le Premier Ministre, en rappelant que certains ont essayé de miner les efforts du pays par des sanctions et de dégrader la nature de la nouvelle gouvernance parce que « nous refusions d’accepter leurs prescrits et leur manque de subtilité envers nous ».  Mais la majorité des pays a reconnu notre droit de déterminer notre propre avenir et a fini par comprendre que nous travaillions en fait non pas pour l’élite au pouvoir mais pour l’intérêt commun, s’est réjoui le Premier Ministre. 

Depuis l’indépendance, il y a 44 ans, le voyage a été long et traumatisant, a-t-il souligné.  Le pays a connu quatre coups d’État, une rébellion, quatre constitutions et « 56 jours de honte » en 2000 quand les membres du Parlement ont été pris en otage.  Le pays s’est battu pour rester uni et avec ces dernières élections, il a tourné cette page de son histoire.  Avec notre démocratie, a insisté le Premier Ministre, nous sommes Fidjiens et pas membres de groupes ethniques et religieux distincts.  Le Premier Ministre a tenu à déclarer: mon gouvernement sera un gouvernement inclusif.  Je serai le leader de tous les Fidjiens, pour tous les Fidjiens, et je suis déterminé à n’abandonner personne à son sort ».  Tendant « la main de l’amitié » à ses opposants, il les appelés à travailler ensemble et de manière constructive au sein du Parlement pour améliorer la vie de tous les Fidjiens. 

En cette Année internationale des petits États insulaires en développement, le Premier Ministre a estimé qu’il faut plus d’efforts concertés pour renforcer les institutions du Forum du Pacifique et faire face aux énormes défis que sont la croissance démographique, l’exploitation non viable des ressources naturelles des océans et l’élévation du niveau de la mer causée par le changement climatique qui provoque déjà à Fidji l’évacuation des zones côtières.  L’Histoire, a prévenu le Premier Ministre, jugera sévèrement les grands pollueurs à moins qu’ils ne p rennent des mesures immédiates et globales pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.  Du point de vue moral, il est tout simplement « inacceptable » de regarder les petits États insulaires se noyer à cause de la détermination « égoïste » des pays industrialisés à protéger leurs économies.  

Source: AG/11564