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Débat général (24 septembre - 1er octobre 2013)

Mardi 24 septembre 2013

Son Excellence Jacob Zuma, Président de la République sud-africaine

Jacob Zuma
Résumé de la déclaration

M. JACOB ZUMA, Président de l’Afrique du Sud, a tout d’abord rendu hommage aux victimes de l’attaque terroriste qui a eu lieu ce week-end au Kenya, avant d’apporter son soutien aux efforts du Kenya et de la communauté internationale pour la stabilisation et la consolidation de la paix en Somalie.

Il a ensuite indiqué que le programme de développement pour l’après-2015 devait prendre en compte les spécificités des pays et s’attacher à éradiquer la pauvreté par le biais du développement économique, du développement social et de la promotion d’un environnement durable.

M. Zuma a ensuite mis en garde contre cette tendance consistant à « renégocier les règles du jeu », mentionnant les préalables qui sont désormais introduits aux efforts de développement et à l’élaboration de partenariats, « barrières non tarifaires considérables », selon lui.

Le Président sud-africain a cité, à cet effet, l’économie verte et la promotion de technologies propres.  « Si ces éléments sont importants pour l’Afrique et les pays en développement, la manière dont ils sont élaborés entrave le développement économique », a-t-il affirmé.

Il a ensuite appelé les pays développés du Nord à honorer leurs engagements de consacrer 0,7% de leur PIB à l’aide au développement, avant d’indiquer que, tout en reconnaissant les difficultés économiques rencontrées par lesdits pays du Nord, les investissements en Afrique étaient d’une importance cruciale pour la stabilité dans le monde.  « La tendance consistant à déléguer ces responsabilités historiques aux nouvelles économies émergentes du Sud est inacceptable », a martelé M. Zuma.

Le Président sud-africain a ensuite vivement critiqué le caractère non démocratique et injuste de la composition du Conseil de sécurité.  « Nous ne pouvons rester tributaires de la volonté d’une minorité non représentative pour tout ce qui concerne les grands défis de la sécurité internationale », a-t-il déclaré, avant de plaider pour une réforme approfondie de cet organe des Nations Unies.

Abordant ensuite la crise en Syrie, M. Zuma a fait part de sa forte conviction que toute transition politique dans ce pays devait résulter de la volonté du peuple syrien et non pas de la force des armes. 

Le Président de l’Afrique du Sud a indiqué que l’année prochaine marquera le vingtième anniversaire de l’établissement de la démocratie et de la liberté dans son pays, avant d’indiquer qu’un partenariat fort avec l’ONU était crucial pour le futur de l’Afrique du Sud.  Il a ensuite donné des nouvelles de la santé de l’ancien Président du pays, Nelson Mandela, indiquant que ce dernier poursuivait son traitement à son domicile.

Enfin, M. Zuma a exprimé le souhait que les Nations Unies soient en pointe des efforts visant à ce que les peuples de la Palestine et du Sahara occidental puissent exercer leur droit à l’autodétermination, avant d’indiquer que l’Afrique du Sud continuerait de se tenir aux côtés de Cuba afin que ce dernier pays parvienne à sa « libération économique ».

En conclusion, le Président de l’Afrique du Sud a cité certains mots prononcés par Nelson Mandela lors de son investiture en 1994.  « Qu’il soit connu de tous que le corps, l’esprit et l’âme de chacun ont été libérés pour leur plein épanouissement ».

Source: AG/11423