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National Implementation of Agenda 21

PROFIL DE LA COTE D'IVOIRE

APPLICATION D'ACTION 21:
EXAMEN DES PROGRÈS ACCOMPLIS DEPUIS LA
CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR
L'ENVIRONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT, 1992

Information soumise par le Gouvernement de la République de la Côte d'Ivoire
auprès de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies
23 à 27 juin 1997
New York

Département de la coordination des politiques et du développement durable
Division du développement durable
Le Profil de la République de Côte d'Ivoire apparaît également dans le world wide web:
http://www.un.org/dpcsd/earthsummit

COTE D'IVOIRE

Le Profil de la Côte d'Ivoire a été soumis par:

Nom du Ministère/Bureau: Le Ministere du Logement, du Cadre de Vie et de l'Environnement

Date: Mai 1997

Soumis par (nom du fonctionnaire):

Addresse postale:

Téléphone:

Téléfax:

Addresse électronique:

Note du Secrétariat: Nous avons essayé d'attribuer un nombre exact de pages pour chaque profil. Cependant, le Secrétariat s'est permis de réduire le nombre de pages pour ces profils dont les gouvernements n'ont pas rempli les tableaux des chapitres 4 et 17, et en même temps pour ne pas gaspiller du papier. Par conséquent, on peut trouver certaines inconsistances parmi les profils des différents pays.

Tous les statistiques apparaîssent telles que fournies par chaque gouvernement.

TABLE DES MATIERES*

Table des Matières
Acronymes
Situation Générale
Fiche Documentaire

Chapitre I. Introduction

Chapitre II. Programme d'Action 21 ou Agenda 21

Définition
Structure du Programme d'Action 21
Stratégie et mécanismes de mise en oeuvre des programmes sectoriels
Moyens nécessaires à la réalisation de l'Agenda 21
Chapitre III. Mise en oeuvre de l'Agenda 21 en Côte d'Ivoire: Processus d'appropriation et internalisation de l'Agenda 21
Le PNAE, processus de planification stratégique pour le
Développement Durable (ch.8)
Biodiversité (ch.15)
Foresterie (ch.12)
Amélioration de la Police Forestière(ch.12)
Gestion des établissements humains et de l'aménagement intégré du territoire (ch.7)
Gestion rationnelle des pollutions et des déchets (ch.19)
Ressources en eau et espace littoral (ch.18)
Changements climatiques et des gaz à effet de serre (GES) (ch.9)
Promotion de la femme et de la famille (ch.24)
Sensibilisation, Formation et Education Environnementales (ch.36)
Santé (ch.6)
Rôle des ONG Ivoirienne (ch.27)
Mobilisation des ressources (ch.33)
Renforcement des capacités nationales en matière de formation, recherche
et innovation technologique (ch.34 et 37)
Concernant la recherche (ch.34)
Concernant la formation (ch.37)
L'Université d'Abobo Adjame (ch.34 et 36)
L'exemple de IDEFOR-Foresterie (ch.34)
Le Centre Ivoirien de Recherche Technologique (CIRT) (ch.34)
L'Institut de Recherche en Energies Renouvelables (L'IREN) (ch.4)
L'Institut de Transformation Technologique (I2T) (ch.34)
La production scientifique (ch.35)
Coopération internationale et transfert de technologie (ch.2 et 34)

Chapitre IV. Perspectives et poursuites des efforts de gestion rationnelle des ressources naturelles
et de l'environnement (ch.10)
Evaluation des programmes initiés à moyen terme (horizon 5 ans)
Pérennisation des mécanismes de gestion durable des ressources naturelles (ch.10)
Promotion et valorisation des acquis de la coopération internationale (ch.2)

Chapitre V. Conclusion

(*) Ce rapport est une réproduction électronique soumise par le Gouvernement du Cameroun lors de la 5ème session de la Commission du Développement Durable. Le Gouvernement a trouvé qu'il était plus utile de présenter l'information dans un format différent de celui qui lui avait été fourni par le Secrétariat qui a essayé de faire correspondre, dans la mesure du possible, la table des matières avec celle de l'Agenda 21. Ces références sont donc à titre indicatif seulement.

ACRONYMES

AIEA Agence internationale de l'énergie atomique
APELL Sensibilisation et préparation aux accidents industriels au niveau local
CEA Commission économique pour l'Afrique
CEAO Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest
CEE Commission économique pour l'Europe
CEPALC Commission éconimique pour l'Amérique latine et les Caraïbes
CESAP Commission économique pour l'Asie et le Pacifique
CFC Chlorofluorocarbone
CFPI Commission de la fonction publique internationale
CGIAR Groupe consultatif de la recherche agricole internationale
CIEM Conseil international pour l'exploration de la mer
CILE Centre international de liaison pour l'environnement
CILSS Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel
CIRC Centre international de recherche sur le cancer
CIUS Conseil international des unions scientifique
CMA Conseil mondial d l'alimentation
CNUCED Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
COI Commission océanographique internationale
FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
FIDA Fonds international de développement agricole
FMI Fonds monétaire international
FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population
WTO Organisation mundial du commerce
GEMS Système mondial de surveillance continue de l'environnement
GEMS/EAU Programme mondial de surveillance de la qualitéde l'eau
GESAMP Groupe mixte de'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la pollution des mers
GIPME Étude mondiale de la pollution dans le milieu marin (UNESCO)
GRID Base de données sur les ressouces mondiales (GEMS)
INFOTERRA Système international d'information sur l'environnement
IPCC Groupe intergovernemental de l'évolution du climat (OMM/PNUE)
MARPOL Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires
OCDE Organisation de coopération et développement conomiques
OIT Organisation internationale du Travail
OMI Organisation maritime internationale
OMM Organisation météreologique mondiale
OMS Organisation mondiale de la santé
ONUDI Organisation des Nation Unies pour le d'éveloppement industriel
PCM Programme climatologique mondial (CIUS/OMM/UNESCO)
PIGB Programme international concernant la géosphère et la biosphère
PNUD Programme des Nations Unies pour le développement
PNUE Programme des Nations Unies pour l'environnement
RISCPT Registre international des substances chimiques potentiellement toxiques
SGP Système généralisé de préférences
SIG Système d'information géographique
SMO Système mundial d'observation (OMM/VMM)
UICN Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources
UNDRO Bureau du Coodonnateur des Nations Unies pour les secours en cas de catastrophe
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance
UNIDO Organisation des Nations Unies pour le développement industriel
UNU Université des Nations Unies
VAG Veille de l'atmosphère globale (OMM)
VIH Virus de l'immunodéficience humaine
VMM Veille météorologique mondiale (OMM)
ZEE Zone économique exclusive

I. Introduction

La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement tenue à Rio de Janeiro au Brésil du 3 au 14 juin 1992, (CNUED de Rio-92) a constitué un événement sans précédent dans l'histoire de l'humanité.

Cette rencontre internationale a eu un impact mondial important, par notamment la très grande mobilisation des nations du monde entier, représentés par leurs Chefs d'Etat ou de Gouvernement.

Le processus préparatoire de cette concertation planétaire, a permis de négocier différentes conventions dont, la convention sur la diversité biologique, la convention cadre sur les changements climatiques, la convention de lutte contre la désertification et conclus les principes cadres sur la protection de la forêt.

Le présent document qui vise à présenter un bilan synthétique de la mise en oeuvre de l'Agenda-21 en Côte d'Ivoire, s'articule autour des axes suivants:

. une brève présentation de la structure et des principales composantes de l'Agenda-21, ainsi que des moyens nécessaires à sa mise en oeuvre tant au niveau national qu'internationale, afin de mieux cerner les différents enjeux qui entourent les préoccupations environnementales à travers le monde et les efforts d'adaptation qu'il convient de fournir.

. un processus d'appropriation et d'internalisation de l'Agenda-21 au plan national en indiquant les éléments majeurs qui ont marqué la mise en oeuvre de l'Agenda-21 en Côte d'Ivoire depuis cinq ans.

. une description des perspectives qui s'offrent à notre pays dans le cadre de la poursuite des efforts déjà engagés en vue de la réalisation du développement en s'appuyant sur les directives opérationnelles f1gurant dans l'Agenda-21.

II. Programme d'Action-21 ou Agenda-21

II.1 Définition

L'Agenda-21 constitue le document de référence où est consigné l'ensemble des recommandations finales et des accords conclus à l'issu du processus de la CNUED. Enfin, le concept novateur du "développement durable" a été consacré durant les négociations de la CNUED, comme étant une approche dynamique qui privilégie la compatibilité entre les exigences de la croissance économique et du développement pour mieux assurer la prise en charge des coûts de conservation, de protection et de valorisation de l'environnement.

Action 21 peut être considéré comme un schéma directeur pour promouvoir un développement durable du point de vue social, économique et environnemental, qui invite les gouvernements à adopter des stratégies nationales axées sur le développement durable, en y associant étroitement leur population et leur secteur privé.

Action 21 réaffirme la souveraineté des Etats et leur impute l'essentiel de la responsabilité du changement, mais insiste sur la nécessité de coopérer le plus étroitement possible avec les organisations internationales, les ONG, les pouvoirs communaux, les groupements communautaires de base, etc.

La mise en oeuvre des actions et mesures qui découlent de cette approche nouvelle modifie largement la vision du monde, et passe inévitablement par l'application rigoureuse, progressive et rationnelle des activités décrites dans le programme d'action pour le 21ème siècle ou Agenda-21, aux niveaux global, régional, national et local.

Cette mise en oeuvre de l'Agenda-21 repose sur la promotion d'un nouveau partenariat mondial pour le développement durable. Pour ce faire, Action-21 doit être mené en cohérence par les divers acteurs selon les situations, les capacités et les différentes priorités nationales et régionales, en respectant les principes énoncés dans la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement.

II.2 Structure du programme d'Action 21

Outre le chapitre I qui en constitue le préambule, le programme Action 21 comprend quatre grandes sections:

La section I s'attache à mettre en exergue toutes les Dimensions sociales et économiques des préoccupations d'environnement et de développement.

La Conservation et la gestion des ressources aux fins du développement constitue la thématique principale traitée dans la section II.

La section III est consacrée au Renforcement du rôle des principaux groupes.

Les moyens d'exécution sont présentés dans la section IV.

II.3 Stratégie et mécanismes de mise en oeuvre des programmes sectoriels

L'élément majeur de la stratégie de mise en oeuvre des programmes demeure avant tout la coopération internationale qui elle-même, est soutenue par les efforts consentis par les différents pays à travers des plans, des politiques et des processus nationaux de développement.

Les objectifs du programme d'Action 21 en matière de promotion du développement de protection, et de valorisation de l'environnement, exigent la mobilisation de ressources financières substantielles nouvelles et additionnelles.

Ces ressources seront fournies en priorité par les pays développés compte tenu de la responsabilité commune mais différenciée définie par stipulée au principe 7 de la Déclaration de Rio.

Il importe de rappeler quelques mécanismes évoqués dans la section IV de l'Agenda-21 qui facilitent la mise en oeuvre du programme d'Action. Il s'agit en l'occurrence, de la coopération en vue de promouvoir la création de capacités endogènes; et de mettre davantage, la science au service du développement durable.

De même, la promotion de l'éducation, de la sensibilisation des groupes cibles, de la formation des décideurs et des acteurs du développement, a été soulignée.

Par ailleurs, les arrangements institutionnels internationaux, les instruments et les mécanismes juridiques internationaux et l'information pour la prise de décisions, font également partie des dispositifs stratégiques de mise en oeuvre de l'Agenda-21.

II.4 Moyens nécessaires à la réalisation de l'Agenda-21

Les moyens de mise en oeuvre de l'Agenda-21 sont essentiellement de quatre ordres: financier, humain, institutionnel et technologique.

En effet, les ressources financières sont considérées parmi les principaux moyens nécessaires pour réaliser les objectifs de l'Agenda-21. Les conditions de leur mobilisation sont déterminées en grande partie sur la base d'une coopération internationale guidée par la nécessité d'établir l'indispensable partenariat préconisé à travers la Déclaration de Rio, à laquelle plus de 169 Etats sur les 176 Pays ont pris une part active.

La formation et le renforcement des capacités nationales dans les Pays en Développement constitue également l'un des axes déterminants dans le déploiement des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser l'Agenda-21. Cela suppose une implication soutenue des différentes composantes de la Société civile à mobiliser pour assurer la diffusion et la vulgarisation des programmes d'action en matière de sensibilisation, d'éducation et de formation en vue de promouvoir le développement durable.

Les arrangements institutionnels internationaux s'attacheront à mettre en place des processus de gestion transparente des instruments et mécanismes juridiques internationaux indispensables pour à la résolution des préoccupations environnementales, afin de susciter des transferts de technologies et une valorisation appropriée et durable de l'environnement.

III. Mise en oeuvre de l'Agenda-21 en Côte d'Ivoire: Processus d'appropriation et internalisation de l'Agenda-21

La Côte d'Ivoire est confrontée à des problèmes environnementaux d'origines diverses. La nécessité objective d'élaborer des solutions ou réponses pertinentes exige, comme le recommande l'Agenda-21, la mise en oeuvre d'actions concertées dans un cadre national opérationnel et cohérent.

C'est précisément, l'objet du Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE), initié par la Côte d'Ivoire en mai 1992, dans la mouvance des préparatifs de la CNUED de Rio-92, dont l'élaboration a abouti à la mise en place d'une structure chargée de l'exécution du suivi et de l'évaluation du processus du Développement Durable en Côte d'Ivoire.

Il importe de souligner que la Côte d'Ivoire a basé la mise en oeuvre de l'Agenda-21, sur l'élaboration de stratégies opérationnelles découlant du PNAE, dont l'un des objectifs majeurs vise la mise en cohérence de l'action environnementale, à travers l'identification d'un programme d'investissements ciblés sur une période de 15 ans.

III.1 Le PNAE, processus de planification stratégique pour le Développement Durable

Le processus d'élaboration du PNAE-CI s'est fondé sur l'approche programme, en vue de réaliser une planification stratégique des projets sectoriels de développement, pour impulser le développement durable dans notre pays.

Les principaux objectifs de ce plan, s'articulent autour des points suivants:


. rechercher une cohérence de la politique de développement économique et social et des actions de protection et de valorisation de l'environnement, selon une approche intégrée et participative;
. recourir à la société civile pour qu'elle identifie des stratégies adéquates afin de garantir son implication à la mise en oeuvre des politiques élaborées;
. identifier et élaborer des outils performants de gestion de l'environnement;
. identifier des actions pertinentes à renforcer ou à entreprendre;
. saisir l'opportunité de la proximité des bailleurs de fonds pour mettre en évidence des projets d'investissements fiables et viables.

Le PNAE-CI a permis le recentrage nécessaire des objectifs des politiques sectorielles nationales de développement, en assurant une intégration des préoccupations environnementales dans la politique macro-économique. Le Comité de pilotage assure la mise des actions identifiées à l'issue de ce processus. Ainsi, plusieurs actions ont été engagées, en vue de promouvoir le développement durable en Côte d'Ivoire notamment, par des programmes de renforcement du cadre institutionnel et juridique, des capacités nationales de gestion de l'environnement; de l'amélioration des conditions du suivi et de l'évaluation environnementales. Des programmes de sensibilisation, d'éducation et d'information environnementales, privilégiant l'implication appropriée de la société civile, sont également mis en oeuvre.

Par ailleurs, plusieurs initiatives conformes aux exigences de l'Agenda-21 ont été concrétisées à travers la réalisation d'actions parmi lesquelles il importe de souligner:

1. la loi n 96-766 du 3 octobre 1996, portant code de l'environnement qui fixe le cadre général des champs du renforcement des textes juridiques et institutionnels relatifs à l'environnement. Cette loi s'inspire largement des principes fondateurs du droit positif international tout en intégrant des notions et concepts pertinents tels que "le pollueur payeur", "le développement durable", "la participation de la société civile", "la responsabilité commune mais différenciée", "le référé écologique", "les aires protégées", etc.

2. le décret n 96-894 du 8 novembre 1996, déterminant les règles de procédures applicables aux études d'impact environnemental (EIE) des projets de développement. Cette disposition réglementaire, impose le recours à l'EIE comme un moyen déterminant d'intégrer les préoccupations écologiques dans la conception, la réalisation et le fonctionnement des projets. L'étude d'impact est ainsi exigée dès la phase de conception des projets de développement potentiellement dangereux pour l'environnement; les autres sont, soit soumis à un constat d'impact, soit font l'objet d'une exclusion catégorielle. Dix projets routiers importants ont déjà fait l'objet d'études d'impact ainsi que les unités ou les projets d'aménagement suivants:


- Abattoirs (Anyama, Bouaké, Korhogo, Daloa);
- Complexes agro-industriels (SICOR de Gliké-Tabou et JAG de San Pédro);
- Voiries des villes de San Pédro, Sassandra, Dabou, Grand Bassam, Anyama Bingerville);
- Aménagement de l'Aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan).

Des audits de l'environnement des unités industrielles (COSMIVOIRE, TEXACO, SIEEP, LUBTEX etc..., sont également réalisés. Il en est de même pour la cartographie des zones industrielles d'Abidjan.

III.2 Les Projets

Les projets de protection de l'environnement et de valorisation des ressources naturelles qui sont pour la plupart, conduits dans le cadre du respect des obligations faites à chacun des Etats partie aux principales conventions issues de la Conférence de Rio, concernent les domaines ci-dessous.

III.2.1 Biodiversité

En matière de biodiversité, la Côte d'Ivoire s'est engagée dans l'établissement d'un réseau d'aires protégées recouvrant toutes les zones phytogéographiques, à l'exception du centre d'endémisme Est du bloc forestier guinéen. Ainsi notre pays possède actuellement huit parcs nationaux, deux réserves de faune et de flore et deux réserves naturelles intégrales, couvrant une superficie d'ensemble de 1 969 450 hectares. Il convient, cependant, de souligner que ces aires protégées sont l'objet de pressions à des fins agricoles et/ou de braconnage. Aussi, pour les revitaliser, le Gouvernement a-t-il entrepris de mettre en place, à travers le Projet Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), un modèle durable de gestion des aires protégées fondé sur: des réformes administratives; techniques et législatives; le renforcement des capacités d'institutions à charge de la gestion des Parcs Nationaux et Réserves naturelles, l'intégration d'une approche participative impliquant la population civile (ONG, populations riveraines, etc.) à toutes les étapes de préparation des projets relatifs aux aires protégées; le développement d'activités alternatives, génératrices de

revenus substantiels dans les zones riveraines des Parcs et Réserves et le développement d'un partenariat entre gestionnaires et riverains dans l'exécution des activités d'aménagement et de protection; la prise en compte de la formation (agents, populations et autres privés) et de la recherche (suivi écologique et autres programmes de recherche) dans les différents plans d'aménagement des Parcs et Réserves Naturels;

le développement du réseau des Aires Protégées par la création des Parcs et Réserves marins dans le littoral et des Parcs et Réserves dans le centre d'endémisme Est du bloc forestier guinéen; la recherche de mécanismes appropriés pour assurer un financement continu des activités d'aménagement et de protection.

En attendant la préparation de ce programme et sa mise en oeuvre en 1998-1999, des projets d'aménagement des Parcs et de gestion durable de la biodiversité ont ete initiés:

=> Aménagement du Parc de Taï (début 1993)
=> Aménagement de Mont Sangbé (début 1995)
=> Projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF début 1996).
=> Poursuite des efforts de conservation dans les différents Parcs et
Réserves qui ne sont pas sous projet, par l'Etat ivoirien.

L'ensemble de ces projets, qui prendront probablement fin à l'horizon 2000, ont nécessité environ dix (10) milliards de francs CFA de contributions extérieures et une participation de l'Etat de Côte d'Ivoire d'environ cinq (5) milliards de francs CFA.

III.2.2 Foresterie

La réforme de l'exploitation forestière issue du Plan Directeur Forestier (19982015) a mis en place une stratégie de sauvegarde du patrimoine forestier ivoirien par:


- l'interdiction de toutes formes d'exploitation dans les forêts classées, si celles-ci ne sont pas dotées d'un plan d'aménagement précisant les conditions d'exploitation durable, le réaménagement des conditions d'exploitation dans le domaine rural où l'exploitation du bois est désormais confiée à des exploitants sélectionnés, suivant leur professionnalisme, sur la base de concession de grandes surfaces (25 000 ha) et de longue durée (20 ans). Cette sécurité est toutefois assortie à l'obligation pour l'exploitant de prendre à sa charge les travaux d'entretien et de restauration.
- l'exécution d'actions en vue d'une exploitation durable de la ressource forestière a été confiée à la SODEFOR (Société de Développement des Forêts), à travers le Plan Sectoriel Forestier (PSF), dont la première tranche a été mise en place en Mars 1991:
- le contrôle et la définition des plans d'aménagement des forêts classées (Arrêté du 13-02-1992).
- l'adoption d'une charte (08-06-1994) fixant les conditions de sortie des paysans clandestins et de collaboration de la SODEFOR avec les populations riveraines des forêts dans la gestion de celles-ci (cogestion) à travers les Commissions Paysans-Forêts .
- la revue de la fiscalité forestière et de l'accroissement des taxes en amont et leur réduction en aval, afin de favoriser une exploitation plus économe de la ressource et encourager l'amélioration des unités de transformation.

A partir de ces mesures de nombreuses réalisations physiques ont été accomplies par la SODEFOR dans le cadre du PSF 1:

- la délimitation de 1 923 831 ha de forêts classées avec des essences forestières exotiques (Teck, Gmélina) permettant, ainsi, de lutter contre les infiltrations paysannes par la création d'une démarcation visible entre le domaine classé et le domaine rural.
- la protection et la surveillance de 2 104 000 ha de forêts classées par le rapprochement des agents de surveillance de leurs forêts (création de basesvie); et surtout par l'adoption de l'approche de gestion participative au lieu de la répression systématique.
- la réalisation de 10 135 ha de plantations forestières industrielles en plusieurs essences locales et exotiques.
- 5 000 ha de plantations anciennes ont fait l'objet de travaux sylvicoles divers (éclaircies, élagage, entretien...).

En perspective, la seconde phase du plan sectoriel, (PSF II) en cours de préparation a pour objectif l'aménagement et la prise en main de 101 Forêts classées pour une supefficie totale estimée à 1 511 126 ha où, il sera privilégié le mode de gestion en association avec les populations riveraines des forêts dite cogestion, dans le cadre de "Commission Paysans-Forêt".

III.2.3 Amélioration de l'action de la Police Forestière

A la faveur de l'organisation des services du Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales (Décret 96-725 du 19/09/1996), la Direction Générale des Eaux et Forêts s'est dotée d'une Direction de la Police Forestière et du Contentieux (DPFC), dont les actions, menées de manière transversale, devront soutenir plus efficacement la mise en oeuvre de la nouvelle politique d'exploitation forestière et la préservation de la diversité biologique animale et végétale. Dans cette optique, la police forestière a mené plusieurs actions en appui aux autres secteurs par:


- la formation des agents de la SODEFOR et des Parcs en vue de renforcer leurs aptitudes (physiques, techniques...) aux actions de contrôle des forêts classées et des réserves.
- des interventions directes en vue de l'apurement des forêts classées et des Parcs et Réserves Analogues illégalement occupés par des paysans et/ou des braconniers (les Parcs de Taï, Comoé, de la Marahoué et la forêt de Goindébé).

III.2.4 Gestion des établissements humains et de l'aménagement intégré du territoire

Pour ce qui concerne la gestion des établissements humains, la Côte d'Ivoire s'est engagée dans un vaste programme de réalisation d'infrastructures de base susceptibles de conférer aux cadres urbain et rural, un niveau de qualité de vie qui favorise un développement humain et social durable. Ainsi, de nombreux projets multisectoriels ont été réalisés grâce aux instruments de financement de développement intervenant aussi bien en milieu rural (FRAR: 35,66 Milliards de francs) qu'en milieu urbain (FIAU: 24,990 Milliards de francs; PDCC: 20 Milliards de francs; PACOM: 28 Milliards de francs). Il s'agit des travaux de voirie (bitumage, reprofilage), de plates-formes (gare routière, marché), d'assainissement (drainage, épuration des eaux), de réhabilitation d'équipement collectif (hôpital).

La maîtrise des conséquences négatives d'une urbanisation trop rapide liée principalement à une croissance démographique explosive estimée à 3,8% par an, constitue l'axe essentiel de la politique nationale de gestion urbaine engagée par le Gouvernement. Il s'agit, donc, de résoudre les problèmes d'assainissement de drainage des eaux pluviales, de la gestion intégrée des déchets, des établissements humains sur des sites à risques naturels et des pollutions diverses générées par des activités humaines peu soucieuses de l'environnement. L'enjeu pour le Gouvernement dans la recherche des solutions appropriées pour la gestion des établissements humains est double. En effet, il faut d'une part, satisfaire la demande des populations urbaines et d'autre part, répondre aux engagements contractés lors de la ratification des Conventions internationales de la génération de Rio. Ces résultats encourageant enregistrés auparavant, sont amplifiés par l'Etat qui tente, aujourd'hui, de réorienter et d'affiner sa politique en matière de gestion de l'environnement urbain. Le plan national d'action environnemental, qui reçoit un large soutien de la communauté internationale, reflète l'option récente d'aborder la problématique de la gestion de l'environnement urbain dans son ensemble. Les priorités, demeurent l'amélioration du système d'assainissement et de drainage, la préservation de la qualité des eaux, la gestion rationnelle des déchets et la résorption de l'habitat précaire.

S'agissant de ce dernier point, il convient de citer les opérations de restructuration déjà lancées et terminées dans six (6) quartiers d'Abidjan (Abobo Pk 18, Abobo Avocatier, Koumassi Remblai I et II, Koumassi Zoé Bruno et Marcory Alliodan) pour un montant global de 3,600 Milliards de francs. Quatre (4) autres quartiers d'Abidjan (Koumassi Grand Campement, Attécoubé Gbébouto, Yopougon Gesco et Santé) sont en cours de restructuration pour un montant de 4,100 Milliards de francs. A cela, il faut ajouter les deux (2) opérations en cours dans les villes de l'intérieur (Banco à Bouaké et Bardo à San Pédro) pour un coût d'environ 2 Milliards de francs.

Par ailleurs, il faut signaler les opérations d'aménagement de sites de recasement de quartiers situés dans des zones dangereuses ou insalubres à AboboBiabou, Abobo carrefour Pk 18 route d'Agboville, Williamsville Nord et à Port-Bouet Anani dont le coût est estimé à 3 Milliards.

Les personnels des collectivités locales, bénéficient de programmes de renforcement de leurs capacités en matière d'assainissement et de gestion des déchets. Ces programmes sont à la fois le fait d'organismes bilatéraux ou multilatéraux de financement (USAID, FAC, Union Européenne, PNUD, Banque Mondiale) que de l'Etat, avec notamment des projets comme le Projet d'Appui aux Communes (PACOM), le Projet de Développement des Communes Côtières (PDCC), Projet d'Appui au Développement des Villes (PADEV), le Projet National de Gestion des Terroirs (PNGTER), le projet de Gestion Participative des Ressources Naturelles et de la Faune (GEPRENAF), le Projet Cadre de Gestion des Aires Protégées (PCGAP), les Fonds Régionaux d'Aménagement Rural (FRAR) et les Fonds d'Investissement et d'Aménagement Urbain (FIAU).

Les objectifs, concernant spécifiquement l'assainissement, le drainage, la gestion des déchets est l'accès du plus grand nombre d'habitants aux services et équipements. Pour ce faire, et à la différence des approches antérieures, les politiques préconisent de fonder la programmation et le choix des technologies sur la demande et la solvabilité des ménages les plus pauvres. Un plan d'urgence a été lancé au niveau de la capitale économique Abidjan, en vue de résoudre la délicate question de la gestion des déchets en initiant des interventions concrètes, pour assainir les quartiers et maîtriser la collecte, l'élimination et la valorisation des ordures. A cet effet, un appel d'offre à quatre composantes a été lancé.

Par ailleurs, la décentralisation que le Gouvernement entend poursuivre, en raison de ses résultats satisfaisants, offre une opportunité nouvelle de gérer les problèmes d'environnement local. A cet égard, la préparation des plans municipaux d'actions environnementales sont des solutions appropriées pour une véritable approche globale des problèmes locaux. Ils constituent un cadre de concertation et de sensibilisation permettant d'améliorer la perception de l'environnement aux fins de l'inscrire comme une priorité dans les plans triennaux de développement. Les besoins en renforcement de capacités sont importants. Ils sont orientés vers des approches systémiques et des méthodologies qui permettent de tenir compte de la valeur économique et fonctionnelle des écosystèmes dans la prise de décision. Les stratégies de gestion participative seront très utiles. Enfin, les outils permettant une approche intersectorielle de l'environnement urbain sont désormais privilégies; notamment l'étude d'impact sur l'environnement de certains documents d'urbanisme et de projets divers.

Ce sera l'occasion plus que jamais d'oeuvrer en vue d'une harmonisation entre la planification spatiale et la planification environnementale.

En effet, quand on envisage le développement durable des villes, et en particulier des grandes métropoles, la première préoccupation devrait être celle de la programmation de leur développement spatial, qui conditionne pour une bonne part le cadre de vie des habitants et le fonctionnement futur de ces villes. Cette programmation spatiale est l'objet des Plans d'Urbanisme Directeur (PUD) qui doivent, aujourd'hui prendre en compte les préoccupations environnementales.

III.2.5 Gestion rationnelle des pollutions et des déchets

Pour ce qui concerne la réduction des nuisances générées par les installations classées, le pays s'est attelé à atteindre un objectif de réduction de 80% des nuisances et risques industriels dans les grandes zones industrielles d'ici l'an 2000 à 2005 grâce a :


- l'identification des établissements jugés prioritaires (ceux dont les nuisances sont les plus importantes) dans les zones industrielles;
- l'évaluation des charges de pollution rejetées (par le biais) des bilans de pollution;
- la définition des actions de réduction (mise en place d"ouvrages de
dépollution, correction des anomalies, etc.).

Dans le domaine de la prévention des risques, les actions menées concernent:

- l'étude des dangers présentés par les installations à hauts risques;
- l'exploitation des recommandations de la commission de sécurité sur la prévention des risques;
- l'incitation des opérateurs économiques à la mise en place d'un plan d'opération interne.

Dans le domaine de la pollution de l'air, les actions ont été portées sur:

- l'évaluation de la pollution de l'air;
- l'identification des zones susceptibles de recevoir les appareils de mesures;
- les mesures des retombées de poussières par les établissements émetteurs (cimenterie, etc.). On peut à partir de ces mesures identifier les zones d'émission et mener les actions de réduction.
- l'incitation des industriels à la réduction de la pollution de l'air par le biais des actions de traitement des gaz avant leur rejet (désulfuration, dépoussiérage, lavage des fumées).

En ce qui concerne l'effort de l'industriel:

- l'incitation des industriels à la prise en compte de leur problème environnementaux pour la mise en place en leur sein d'une cellule environnement.

Dans le domaine de la gestion des déchets, des efforts ont été fait dans le sens d'une valorisation et d'un recyclage plus poussé à cet effet, la cellule de gestion de la bourse des déchets mis en place par les Services chargés de l'environnement ont enregistré par le biais des déclarations semestrielles des déchets des résultats significatifs. Pour ce qui est déchets toxiques, des actions ont été menées en vue de leur gestion rationnelle. A cet effet, tous les détenteurs de déchets dangereux et toxiques sont tenus de les stocker puis de les expédier vers les pays européens dotés de centres d'élimination corrects. Pour ce qui est des déchets industriels banals et inoffensifs, leur rejet à la décharge d'Akouédo est conditionné par la mise en place d'une méthodologie de traitement soumise d'abord à l'application de l'Autorité administrative.

III.2.6 Ressources en eau et espace littoral

Pour ce qui concerne les ressources en eau et l'espace littoral, un vaste programme de gestion intégrée est en cours de préparation pour renforcer les premiers acquis du Projet de Développement des Communes Côtières (PDCC). Ce programme s'articule autour des axes ci-dessous:

- l'acquisition et la gestion de l'information sur la bande littorale (environ 500 kn);
- la lutte contre l'érosion côtière;
- la lutte contre les pollutions par les hydrocarbures;
- l'aménagement de l'espace littoral, intégrant l'assainissement des plages, la protection des sites touristiques et l'amélioration des conditions de vie des populations côtières;
- le renforcement des capacités en matière de planification et de gestion environnementale .

Le suivi de la qualité des milieux récepteurs, est réalisé à travers le programme de mise en oeuvre du Réseau National d'Observation qui a débuté en Décembre 1992 et couvre actuellement la lagune Ebrié, le littoral et les fleuves Comoé, Bandama et Sassandra.

. La Lagune Ebrié:

- Treize (13) Stations mensuelles pour le suivi de la qualité de l'eau,
- Dix Sept (17) Stations trimestrielles pour l'étude de la contamination de certains Bioindicateurs de pollution.

. Le Littoral Ivoirien:

- Trois (3) Stations trimestrielles au large d'Abidjan pour les eaux côtières,
- Dix Sept (17) Stations de plages dont Six (6) mensuelles pour les plages d'Abidjan et Onze (11) annuelles pour l'ensemble des plages ivoiriennes d'Assinie et Tabou.

. Eaux continentales:

- Huit (8) Stations sur le fleuve Comoé Douze (12) Stations sur le fleuve Bandama Neuf Stations sur le fleuve Sassandra.

La surveillance continue des milieux marin et lagunaire et la lutte contre la pollution de ces milieux font l'objet de l'exécution depuis Février 1997, d'une convention entre le Royaume de Belgique et la Côte d'Ivoire. Un équipement adéquat et la formation du personnel permettent d'exécuter les différentes tâches.

- 25 heures de survols mensuelles afin de détecter d'éventuelles pollutions par hydrocarbures, les services chargés de l'environnement ont procédé à la réactualisation des textes relatifs au Plan d'Intervention d'Urgence en cas de pollution accidentelle (Plan Pollumar). La formation du personnel de lutte contre la pollution a eu lieu depuis 1995.

- Cartographie des zones de vulnérabilité.

Dans le cadre de la lutte contre les végétaux aquatiques envahissant les plans d'eau, les services chargés de l'environnement ont entrepris une lutte mécanique consistant en la construction des barrages pour freiner leur dispersion sur le plan d'eau et ralentir leur irruption sur la lagune Ebrié. Pour conforter la lutte mécanique, il a été mise en place un projet de lutte biologique d'un coût global de 4.900 000 $ et financé par le Fonds de l'Environnement Mondial (FEM) à hauteur de 3.000.000 $.

Concernant l'air, la coopération Ivoiro-Belge a initié deux projets relatifs à la lutte contre la pollution atmosphérique par les rejets industriels d'une part et par le gaz d'échappement d'autre part. Les dossiers techniques desdits projets sont en cours d'élaboration.

Des textes sont en élaboration dans le cadre de la lutte contre la pollution littorale, de la protection du littoral, et de l'urbanisme de ce milieu.

La formation et la sensibilisation du personnel des différentes stations en matière d'huile usagées est envisagée.

Dans le même sens, un Code de l'eau est en cours d'élaboration pour pallier l'absence de textes réglementant les usages de l'eau. La mise en place d'une politique financière du secteur de l'eau en vue de soutenir la politique de gestion intégrée des ressources en eau accompagnera les dispositions précédentes.

III.2.7 Changements climatiques et des gaz à effet de serre (GES)

Dans le domaine des changements climatiques et des gaz à effet de serre (GES):

La Côte d'Ivoire a ratifié la Convention-Cadre sur les changements climatiques en septembre 1995, et a entrepris conformément à ses engagements de Partie, des activités qui visent les objectifs de cette Convention. C'est dans ce sens, que deux projets ont été initiés pour d'une part faire l'inventaire des Gaz à Effet de Serre et d'autre part améliorer l'efficacité énergétique dans les bâtiments grâce à la réduction des GES.

Le premier projet initié en novembre 1994 vise les objectifs opérationnels suivants:

- réaliser l'inventaire des GES;
- évaluer la vulnérabilité de la Côte d'Ivoire aux GES;
- proposer des statistiques et mesures possibles en vue de réduire les émissions de GES.

Les évaluations menées sur la base de la méthodologie proposée par le Groupe Intergouvernemental des Experts sur le Climat (GIEC/IPCC) ont permis d'identifier effectivement les sources d'émission des GES. Le second projet a pour objectif principal la stabilisation ou la réduction des émissions associées à la production d'électricité d'origine thermique en Côte d'Ivoire, grâce à l'application à grande échelle de mesures d'efficacité énergétique dans les bâtiments neufs et les bâtiments existants et dans les équipements et des matériels utilisés dans ces bâtiments.

III.2.8 Promotion de la femme et de la famille

Pour ce qui concerne la promotion de la Femme, un programme de sensibilisation à l'utilisation et de formation aux techniques de construction des foyers améliorés a initié. Le bilan chiffré de ce programme intégré au plan national d'action pour l'environnement est le suivant:


- En 1991, la vulgarisation des foyers améliorés s'est traduite par des formations.
- Formation de 70 animatrices rurales aux techniques de construction des
foyers ameliorés.
- Formation et sensibilisation de 70 leaders villageoises à Korhogo et Ferkessédougou en construction et utilisation des foyers améliorés.
- Formation et sensibilisation de 297 ménagères de deux (2) villages de Korhogo et 265 ménagères de deux (2) villages de Ferkessédougou par les 70 leaders villageoises.
- En 1992, grâce à l'appui financier de l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI dans le cadre du Programme Régional de Fonnation et de Perfectionnement (PREFEP), un plus grand nombre de zones ont été touchées.

Ainsi, la formation organisée du 27 novembre au 19 décembre à Kaniasso a permis le renforcement de la capacité opérationnelle de 70 Animatrices Rurales venues de Daoukro, Arrah, Bongouanou, M'Batto, Guiglo, Yamoussoukro, Korhogo et Ferkessédougou.

En outre, avec le concours financier du ROTARY CLUB, l'on a pu vulgariser en milieu urbain notamment à Abidjan, Korhogo et Issia, 4.875 foyers améliorés tous modèles confondus.

- En 1996-1997, dans le cadre du programme intitulé "Femme et environnement", qui est en cours d'exécution, 1.532 leaders villageoises ont été sensibilisées et formées dans 17 localités réparties sur le territoire national.

III.2.9 Sensibilisation, Formation et Education environnementales

Pour ce qui concerne la sensibilisation, la formation et l'éducation environnementales, les actions menées visent les objectifs spécifiques suivants:

- renforcer et développer une conscience nationale en matière d'environnement grâce aux actions d'information, de sensibilisation et d'éducation;
- donner aux citoyens la possibilité de se motiver et de s'organiser pour participer activement aux actions d'amélioration et de prévention de l'environnement;
- introduire ou renforcer les modules de formation et de gestion de l'environnement dans les programmes des établissements, notamment ceux destinés aux formateurs;
- encourager, encadrer les ONG ayant pour mission la protection de la sauvegarde de l'environnement.

Le bilan des actions réalisées peut être résumé comme suit:

- la conscience nationale s'éveille de plus en plus en matière d'environnement. Dans la plupart des foyers urbains les conversations autour de l'environnement et ses problèmes sont presque permanent.
- des groupes se forment aussi bien dans les quartiers, les villes et les villages pour des actions de défense d'amélioration et de prévention de l'environnement.
- les modules de formation à la gestion de l'environnement sont largement diffusés dans les Directions régionales de l'Education nationale. L'éducation environnementale est en train d'être introduite dans le cursus scolaire au niveau des écoles primaires, en tant que matière intrinsèque au même titre que les matières dites traditionnelles (français, mathématiques, etc.). 824 Enseignants (primaires et secondaires) ont bénéficié d'une formation dans le domaine de l'environnement. De même, 107 200 élèves ont été sensibilisés ainsi que 83 groupes scolaires, 65 établissements secondaires et une université. En dehors du milieu scolaire, 157 agents du Ministère chargé de l'environnement, 425 Agents communaux dont 400 pour les seules communes d'Abidjan, 97 ONG et 25 Agents des médias ont été formés aux techniques de gestion de l'environnement.
- un nombre important d'ONG et d'associations de base s'est constitué. On dénombre à ce jour un effectif total de 215 regroupés ou non en collectifs.

Un service spécial rattaché au Cabinet du Ministre est mis en place pour leur encadrement.

III.2.10 Santé

Les objectifs au niveau du secteur de la santé en matière de lutte contre la pauvreté demeurent ceux fixés par le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Et sont les suivants:

a. réduire d'un tiers les taux actuels de mortalité et de morbidité avec un accent particulier mis sur le groupe cible le plus vulnérable "la mère et l'enfant".

b. élever de manière significative le taux de vaccination globale de toute la population.
c. améliorer l'accès des populations aux services sanitaires.
d. rendre disponible et accessible les médicaments essentiels.
e. accroître la prévalence contraceptive.
f. réduire le taux de prévalence du VIH/SIDA.
g. renforcer les relations avec la médecine traditionnelle.

Plusieurs programmes ont été mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs. Il s'agit notamment:

- du Programme de lutte contre le SIDA/MST Tuberculose qui vise à réduire la transmission sexuelle du VIH/MST, maîtriser la transmission par voie sanguine réduire la transmission mère-enfant, réduire l'impact social du VIH a travers la promotion de l'utilisation des préservatifs par un Marketing social et IEC de proximité, la réalisation d'un film " SIDA dans la cité ", l'installation de comité de lutte contre le SIDA dans les écoles et la formation du personnel.
- du Programme national d'éradication du ver de Guinée qui cherche à interrompre la transmission de la Dracunculose d'ici fin 1997, éradiquer la maladie d'ici l'an 2000 grâce à une stratégie basée sur un réseau d'agents sanitaires communautaires, l'approvisionnement en eau potable par la provision de tamis et éducation sanitaire des populations à la consommation de l'eau de pompe ou de forage, la formation des agents de santé communautaires à l'isolement des cas, le traitement des sources d'eau (marigot).
- du Programme national de lutte contre le paludisme dont l'objectif global est de réduire la mortalité et la morbidité imputable au paludisme, par le biais d'actions ciblées comme la surveillance sentinelle pour la chimiorésistance au niveau de 6 centres sentinelles (formation des médecins, Infirmiers et Laborantins); la surveillance passive (voir le SIG); la formation des Médecins et Infirmiers à la prise en charge du paludisme grave; la formation des agents de santé et agents de santé communautaire aux techniques d'imprégnation des moustiquaires à l'insecticide; la promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées par un Marketing social. Ces actions visent à réduire de 10 % la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans; à réduire de 50 % la létalité hospitalière du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans; à réduire de 10 % la morbidité imputable au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans; à réduire de 50 % la morbidité imputable au paludisme chez les femmes enceintes.

- du Programme de lutte contre l'Onchocercose Trypanosomiase Bilharziose pour lequel, la Côte d'Ivoire a élaboré en 1994 un programme national de dévolution qui intègre à l'Onchocercose, la Trypanosomiase humaine, la Bilharziose, dans le cadre du processus de dévaluation du programme OCP. Les objectifs de ce programme visent à contrôler et mâîtriser toute recrudescence de l'Onchocercose par le traitement communautaire à l'ivermectine et par la surveillance épidémiologique de la maladie afin de pérenniser les acquis du programme OCP d'une part coordonner les activités de lutte et de surveillance de la trypanosomiase humaine, de la Bilharziose, ainsi que par la formation des Médecins et Infirmiers à la mise en place du traitement communautaire.

- du Programme élargi de vaccination qui a pour objectifs d'éradiquer la Polio en 1999; d'éliminer du Tétanos néonatale; de contrôler d'autres malades en vue d'atteindre un taux de couverture nationale de 80 % (taux actuel 60 %), grâce à une campagne de vaccination de masse du public cible et la réalisation d'une Journée nationale de vaccination.

- du Programme de lutte contre les ulcères à mycrobactéries (notamment l'Ulcère de Buruli) dont l'objectif est de réduire son incidence et ses
complications graves grâce notamment à l'établissement de la prévalence de la maladie; à la sensibilisation de la population par l'Information, l'Education et la Communication (IEC); l'amélioration de la prise en charge médicale psychosociale et nutritionnelle; la fourniture gratuite des médicaments et du matériel médical et au développement de la recherche.

- du Programme national de santé infantile qui vise à réduire le taux de mortalité et de morbidité liés aux maladies aiguës (maladies diarrhéiques) et aux infections respiratoires; promouvoir l'allaitement maternel à travers la mise à la disposition des sachets SRO à la population; le marketing des sachets SRO; la formation et sensibilisation du personnel de santé et des mères à la prise ne charge des cas de LMD (Lutte contre les Maladies Diarrhéiques) et les infections respiratoires; la promotion de l'allaitement maternel; l'interdiction de la promotion des structures de lait maternel par un décret; la formation et sensibilisation des mères à l'allaitement maternel.

- pour l'Eau et l'Assainissement les objectifs consiste à réduire la mortalité et la morbidité des maladies hydro fécales; à amener 80 % des populations à consommer l'eau de forage et de pompe par des campagnes d'éducation et de sensibilisation; à assurer la qualité de l'eau de consommation par la mise en oeuvre d'activités de contrôle de la qualité de l'eau de consommation des villes et des villages par le Laboratoire de l'INHP; la promotion de l'utilisation des latrines améliorées dans les écoles (programme de cantines scolaires); la formation des agents d'hygiène des communes en hygiène du milieu.

- du Programme national de lutte contre les carences en micronutriments dont les objectifs sont de lutter contre la malnutrition en réalisant des activités de complémentation obligatoire en fer chez les femmes enceintes au cours des consultations prénatales; de distribution des capsules de vitamine A dans les zones à risque; de l'iodation des sels de cuisine vendus en Côte d'Ivoire par un décret.

- de l'Accessibilité aux médicaments avec pour objectif d'améliorer la disponibilité et l'accessibilité des produits pharmaceutiques dans le secteur public en mettant en oeuvre une politique des médicaments génériques la substitution des médicaments génériques par un décret; et l'amélioration de la distribution des médicaments par une décentralisation.

- de la Collaboration avec la médecine traditionnelle qui a pour objectif de favoriser les échanges de connaissances à travers notamment la création d'une Sous-Direction de la médecine traditionnelle; un séminaire de concertation tradipraticiens et Ministère de la Santé; recensement des tradipraticiens.

- l'Amélioration de la couverture sanitaire en réalisant des activités de réhabilitation et équipement des formations sanitaires; la construction de nouvelles infrastructures sanitaires; la création de Districts sanitaires; et la mise en place de comités de gestion des formations sanitaires.

III.2.11 Rôle des ONG Ivoirienne

Diverses initiatives sont développées par ces organisations regroupées pour la plupart en collectifs:

- Réseau des ONG d'Environnement (RECI)
- Collectif des ONG Actives en Côte d'Ivoire (CONGACI)
- Réseau Ivoirien des ONG Féminines (RIOF).

Leurs actions s'orientent tantôt vers la sensibilisation du grand public surtout de jeunes et de femmes sur l'importance de la gestion optimale de l'environnement. Au nombre de ces actions citons:

- les opérations coup de balai ou de reboisement
- les visites du zoo et des parcs nationaux
- les opérations villes, quartiers ou écoles propres
- les sorties Découverte Nature
- la réouverture périodique de pistes et pare-feu au Parc National du Banco
- les concours de dessin, etc.

Tantôt elles s'investissent dans la conduite de projets intégrés sur le terrain. Citons quelques actions menées dans le cadre du projet FEM/ONG de microfinancement:

- la maîtrise du bois-énergie dans la zone péri-urbaine d' Abidjan.
- la maîtrise de l'élevage de faune sauvage d'Aulacode (Agoutis) à Aboisso et de Céphalope (biche) a Azaguié.
- la maîtrise de la production de bio-gaz et développement intégré de la filière production d'Attiéké (dans la région d'Adzopé).
- de nombreux projets d'agroforesterie dans le Centre et le Nord du pays.

Ces divers projets ont pour la plupart été couronnés de succès.

III.3. Mobilisation des ressources et renforcement des capacités nationales

III.3.1 Mobilisation des ressources

La mobilisation des ressources nécessaires à la mise en oeuvre des différents programmes identifiés s'effectue selon deux approches complémentaires suivantes: le recours aux dons et financements concessionnels externes multilatéraux et/ou bilatéraux; d'une part, et les contributions nationales de contrepartie d'autre part.

Le financement de l'action environnementale en Côte d'Ivoire a privilégié la prise en charge totale ou partielle des initiatives par les ressources internes, que viennent renforcer les aides et assistances financières extérieures.

Le Gouvernement a par ailleurs, toujours apporté les fonds de contrepartie nécessaires au bouclage financier des opérations à réaliser, avec un recours exceptionnel aux emprunts, pour le financement direct du secteur de l'environnement.

Les divers projets réalisés, en cours ou en attente de financement, s'inscrivent dans cette démarche.

Pour ce faire, ils ont ciblé les guichets financiers internationaux consacrés à l'environnement comme le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), les crédits IDA de la Banque Mondiale, le STABEX et ses mécanismes de substitution vulgarisés par l'Union Européenne aux termes de la révision des accords CEE-ACP de Lomé. Dans le même sens, les fonds spéciaux ou multilatéraux des conventions et des protocoles s'y rapportant, sont diversement sollicités pour répondre aux obligations spécifiques des secteurs concernés par ces traités internationaux.

Le renforcement des capacités des différents groupes cibles partenaires à la mise en oeuvre de l'action environnementale s'est avéré nécessaire, si bien que le Gouvernement a développé des initiatives sérieuses en la matière.

Au niveau de l'Administration Publique, les programmes de formation et de recyclage des cadres et agents se poursuit avec un accent tout particulier sur les stages de courte et moyenne durées, qui ont l'avantage de remettre l'intéressé rapidement en situation opérationnelle. A cet égard, la réalisation du Plan National de Gestion de l'Environnement et des Ressources Naturelles (PNGERNAT), projet d'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à l'amélioration de la planification et de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles, va permettre de dégager les domaines prioritaires de renforcement des capacités et des compétences pour une mise en cohérence de l'action environnementale au niveau national.

III.3.2. Renforcement des capacités nationales en matière de Formation,

Recherche et Innovation Technologiques

La réforme progressive des cycles d'enseignement scolaire et universitaire, qui intègre à ces différents niveaux les préoccupations environnementales pertinentes, illustre bien cette volonté du Gouvernement à inscrire l'environnement dans les cursus de l'éducation nationale ivoirienne.

Au nombre des activités qui sont menées dans le domaine des sciences et gestion de l'Environnement, citons les plus significatives, à travers la formation et la recherche.

III.3.2.1. Concernant la Recherche

Il convient d'indiquer qu'en Côte d'Ivoire, il existe un couplage Structure de Recherche-Structure de Production dans les différents domaines du développement.

En matière d'environnement, les domaines couverts sont notamment:

- les études d'impact et d'évaluation environnementales
- la gestion et la conservation des Ressources naturelles et de la biodiversité la maîtrise des ressources énergétiques en l'occurrence la bio-énergie, les énergies nouvelles et renouvelables en général,
- la gestion durable des aires protégées, des aires naturelles sacrées (forêts sacrées) pour maîtriser la part importante de la culture dans la conservation des Ressources environnementales
- l'agriculture durable et l'agroforesterie.
- la santé des populations humaines
- la gestion des pollutions, des déchets et nuisances, les gaz à effet de serre la gestion intégrée des écosystèmes fragiles (les montagnes (Man), les savanes, la côte...)
- l'aménagement du territoire (gestion intégrée urbaine et rurale...)
- l'éducation relative à l'environnement
- l'alimentation durable, la bio-sécurité alimentaire
- la bio-technie, etc.

Les Instituts et Centres concernés par ces recherches sont, notamment:
- l'IDEFOR, avec surtout le Département Foresterie, pour la gestion intégrée des Ecosystèmes forestiers
- l'IDESSA (basée à Bouaké) pour la gestion des écosystèmes de savanes l'IREN, (l'Institut de Recherche sur les Energies Nouvelles et Renouvelables)
- le CIRT (Centre Ivoirien de Recherche Technologiques) le CRO (Centre de Recherches Océanologiques)
- l'IET (Institut d'Ecologie Tropicale) chargé des Stations de Recherche des aires protégées (Taï, notamment)
- l'IGT (Institut de Géographie Tropicale) pour les recherches de gestion des différents espaces environnementaux (urbain, rural) et surtout, concernant les outils de gestion (Système d'Information Géographique, Système d' Information Environnementale, cartographie, etc.)
- les différentes grandes Ecoles Techniques et de Formation spécialisées les différentes UFR (Unités de Formation et de Recherches) des Universités d'Abidjan et surtout celle d'Abobo Adjamé chargée spécifiquement des Sciences et gestion de l'Environnement à laquelle sont rattachés, l'IREN, l'IET et LAMTO. Tant en recherche qu' en formation l'Université d'Abobo Adjamé se spécialise de plus en plus en E.I.E. Le projet Buyo en est un exemple.

Les résultats de ces recherches sont disponibles dans ces structures. Selon le Directeur de la Recherche, on enregistre globalement, environ 86 projets réalisés dans le domaine de l'Environnement entre 1985 et 1995.

III.3.2.2. Concernant la Formation

Toutes les structures du supérieur, de l'Enseignement général à l'Enseignement Technique et Professionnel, s'intéressent de plus en plus à l'Environnement. Mais la structure la plus spécialisée dans la gestion de l'Environnement est l'Université d'Abobo Adjamé.

III.3.2.2.1 L'Université d'Abobo Adjamé

Créée en 1992 dans le cadre du suivi de Rio, le Centre Universitaire d'Abobo Adjamé, devenu Université d'Abobo Adjamé (UAA), matérialise la volonté du Gouvernement ivoirien de répondre aux besoins en compétences pour assurer le développement durable en Côte d'Ivoire.

Pour réaliser cette mission l'Université d'Abobo Adjamé dispose actuellement de 4 Unités de Formation et de Recherche (UFR) comportant des Laboratoires, des équipements appropriés et d'un personnel national et international adéquat, permanent et occasionnel (système de vacataire).Il s'agit de:
- l'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement
- l'UFR des Sciences et Biotechnologie alimentaires et de
- l'UFR des Sciences fondamentales et appliquées.

A ces UFR s'ajoutent 3 Centres:
- le Centre de formation continue
- le Centre de Recherche en Ecologie (regroupant l'IREN, l'IET et LAMTO), et
- l'Ecole de la Santé.

Cinq Laboratoires intégrés aux 4 UFR permettent d'assurer une recherche et une formation adéquates:

- le Laboratoire de Chimie de l'environnement
- le Laboratoire de Biochimie/Biotechnologie
- le Laboratoire de Biologie alimentaire/Zoologie
- le Laboratoire d'Hydrogéologie
- le Laboratoire d'Ecologie Humaine et de Sciences sociales.

Deux approches scientifiques y sont déployées. L'approche thématique, qui développe les 9 thèmes prioritaires suivants:
- Environnement et Eau
- Environnement et Agriculture
- Déforestation et Biodiversité
- Environnement et Santé
- Environnement et Culture
- Environnement Côtier
- Changements climatiques GES et pollutions
- Environnement, politiques, législation et économie.

L'approche interdisciplinaire au niveau du 3ème cycle permet de former sur une base multidisciplinaire sur la base d'une Maîtrise (ou niveau équivalent) en biologie, géographie, sociologie, chimie, etc..., des spécialistes en sciences et gestion de l'environnement.

La formation qui dure deux (2) années à raison d'un effectif annuel de 15 à 20 étudiants comporte 3 modules:

- Module I: Initiation aux sciences de l'Environnement
- Module II: Initiation aux approches intégrées de recherche
- Module III: L'étudiant est apte à entreprendre des recherches, des projets en équipe multidisciplinaire. Les thèmes portent sur la gestion de l'eau, de la biodiversité ou lié aux questions du Développement Durable. Un mémoire est présenté à l'issu de ce module.

Cette formation initiale est sanctionnée par un diplôme de DEA d'Environnement avec spécialités. L'annexe 2 détaille cette formation.

L'Université d'Abobo Adjamé a initié depuis l'année 1996-1997 également une formation continue de courte durée, à la carte, en cours du soir et sous forme de séminaires ou ateliers. Elle s'adresse aux acteurs du développement concernés par l'environnement: Médecins, Gestionnaires d'entreprises, Dirigeants ou Cadres des Mairies, d'ONG, de l'Administration centrale et du Secteur privé, Enseignants, etc. Le thème prioritaire abordé est la gestion de l'eau, des déchets et de l'assainissement en milieu urbain.

L'Annexe 3 fournit de plus amples informations sur cette formation indispensable au Développement Durable.

Les résultats enregistrés pendant ces années sont encourageants:

- 14 projets de recherches (bilan des 4 Laboratoires)
- 1 projet de recherche intégrée de dimension internationale (en partenariat avec l'Université du Canada Québec): le projet Buyo relatif à l'étude d'impact environnemental du barrage hydroélectrique de Buyo. Ce projet a généré 10 mémoires de DEA d'Environnement soutenus ou en cours; deux thèses de 3ème cycles et 2 thèses de doctorat d'Etat sont en cours.

L'annexe 4 indique les mémoires réalisés.

En plus de ces projets, d'autres sont en cours, en partenariat avec des Institutions nationales de développement. On peut citer quelques uns (cf. tableau ci-après).

III.3.3. Concernant la recherche

III.3.3.1. L'exemple de IDEFOR-Foresterie

Concernant l'IDEFOR-Foresterie, en couplage avec la SODEFOR, elle dispose de 7 Stations expérimentales réparties sur toute l'étendue du territoire et couvre au total 2.045 ha de plantations villageoises expérimentales. Elle dispose également: d'un laboratoire de thermochimie à Abidjan, d'une base expérimentale dotée de dispositifs de carbonisation à Anguédédou et de divers équipements d'expérimentation (torréfaction, groupe gazoélectrogène à charbon de bois, etc.).

Au plan national, les programmes de recherche de l'IDEFOR-Foresterie porte sur:

- la préservation de la filière bois et notamment la mise au point d'espèces à multiples usages à cycle de production court, aptes pour le reboisement
- la valorisation ligno-cellulosique pour l'amélioration des systèmes de carbonisation pour leur vulgarisation
- la valorisation des résidus du bois transformé à but énergétique (fabrication de briquettes de sciures de bois, etc.).

L'Institut étudie l'impact des principales voies thermochimiques (combustion, carbonisation) sur l'environnement (effet de serre) et met au point des procédés de fabrication plus propres et plus rentables de fabrication du charbon de bois, adaptés aux matières premières et aux contextes technique, économique et socio-économique de la Côte d'Ivoire. L' IDEFOR, contribue ainsi à la restauration du patrimoine forestier. Des espèces à usages multiples ont été mis au point, notamment Acacia mangium A. auriculiformis, etc. favorisant le reboisement et surtout l'agriculture durable par le développement de l'agroforesterie en Côte d'Ivoire.

En matière de formation continue, l'IDEFOR-Foresterie, assure, avec l'aide de la Coopération française, à une formation d'une durée de 21 jours sur la valorisation énergétique de la biomasse. Cette formation s'adresse aux responsables de projets, d'ONG, aux agents de développement des secteurs public et privé. Mieux, il s'agit d'un pôle régional pour le renforcement des compétences dans le domaine de la maîtrise de la bioénergie. Cinq promotions de 30 acteurs de l'environnement ont été formées.

III.3.3.2 Le Centre Ivoirien de Recherche Technologique (CIRT)

Le programme de recherche de cet institut sont axés sur cinq domaines:

- la transformation des produits agricoles à des fins de bio-sécurité alimentaire
- la conservation et le conditionnement des produits agricoles
- la valorisation des sous-produits agricoles
- la promotion des innovations technologiques dites propres dans les secteurs rural, agro-industriel et industriel, en compte les concepts de durabilité et de renouvelabilité
- la recherche sur les énergies nouvelles et renouvelables notamment la biomasse énergie et l'énergie solaire.

Le CIRT a mis au point un séchoir utilisant la chaleur de combustion des sous-produits agricoles et forestier, en collaboration avec l'IDEFOR Foresterie et l'IREN.

III.3.3.3. L'IREN (Institut de Recherche en Energies Renouvelables)

En tant qu'institut de recherche, l'IREN est organisé en sections ayant rang de laboratoires:

- la section Biomasse-Biotechnologie
- la section Sciences Nucléaires
- la section Energie Solaire
Au plan ressources disponibles

Le tableau 1 correspond à l'effectif des chercheurs de l'IREN. Ceux-ci proviennent pour la plupart (19/24 soit 79,2 %) de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST). L'IREN ne dispose que de 2 chercheurs à plein temps.

Au plan des équipements, l'IREN dispose d'un système d'analyse par fluorescence X, de panneaux solaires et de quelques autres équipements installés dans des locaux provisoires. L'année 1996 verra le début des travaux de construction de laboratoires adaptés sur le site du Campus d'Abobo-Adjamé.

L'IREN participe au programme de DEA de géophysique Externe de la Faculté des Sciences et Techniques d'Abidjan (Département de Physique) sous l'option Energie Solaire. Ce programme conduit à celui du Doctorat de 3ème cycle en Energie Solaire. L'IREN fait état de 9 DEA soutenus entre 1985 et 1993, et de 4 thèses de doctorats d'état ou de 3ème cycle. Ces résultats résultent d'activités de recherche déjà terminées ou en cours d'exécution.

Quant aux activités de recherche de l'IREN.

Le tableau qui suit donne le récapitulatif des programmes de recherche mis en oeuvre à l'IREN dans le domaine de l'énergie et des publications. Il convient d'ajouter à ces activités, celles qui ont cours dans le domaine de la biomasse.

L'analyse des informations contenues dans le tableau ci-après montre que les activités de recherche de l'IREN sont orientées vers la résolution de problèmes concrets de développement. Ainsi, l'opération réfrigération par absorption solide utilisant le couple zéolithe-eau vise à fournir aux populations rurales un système de production de froid en recyclant l'énergie fournie par les foyers des ménages. De même, la valorisation des déchets biomassiques (ananas, bananes, manioc...) présente entre autres intérêts celui de la production d'énergie. L'économie d'énergie dans les bâtiments n'est pas en reste. Ces activités ont conduit à des soutenances de mémoires de DEA, de thèses et de publications scientifiques.

III.3.3.4 L'Institut de Transformation Technologique (I2T)

Le programme de recherche à l'I2T

Les programmes de recherche concernent la transformation des produits vivriers, de la noix de coco, la valorisation des résidus agricoles, la conception et la diffusion de technologies villageoises. Ils ont abouti à la valorisation des déchets agricoles comme sources d'énergie. Ainsi ont été mis au point:


- un gazogène fonctionnant à la bourre de coco ou au bois d'hévéa capable de produire du gaz pauvre utilisable pour la production de l'énergie électrique;
- un digesteur permettant de produire du biogaz à partir des épluchures du manioc (usine pilote de Toumodi).
- un four de carbonisation pour la production en continu de charbon activable de coques de coco.

Des résultats ont été obtenus dans d'autres domaines en dehors de l'énergie, notamment dans le secteur agro-alimentaire. Toutefois, les projets de valorisation de la biomasse n'ont pas suscité jusque là un grand intérêt auprès des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds.

III.3.3.5. La production scientifique

La production scientifique est surtout illustrée par une série de brevets d'inventions parmi lesquels quelques uns dans le domaine de l'énergie.

1. Extraction du contenu d'une enveloppe telle qu'une cabosse de cacao. (Brevet FR 75 27735-cas 1225).

2. Procédé de préparation industrielle des noix de coco (Brevet FR 76 07791-cas 1239).

3. Machine à enlever la bourre des noix de coco ou de dénoyautage de fruits (Brevet FR 76 09260 et addition FFR 76 35168-cas 1240-1269).

4. Procédé pour peler et fragmenter des produits alimentaires et machines pour appliquer ce procédé.

(Brevet FR 76 09260 et addition FR 05062-cas 1242-45/1276).

5. Etuve de séchage de particules alimentaires, et en particulier, de particules d'amendes de noix de coco.

(Brevet FR 77 17194-cas 1243).

6.Procédé de traitement industriel du manioc. (Brevet FR77 17318-cas 1279).

7. Gazogène fonctionnant à la bourre de coco ou au bois d'hévéa. (Brevet FR 84 18621 et FR 85 03525).

8. Procédé d' extraction de la pulpe de manioc par voie humide, notamment pour préparer de la farine ou de la semoule de manioc et dispositif de mise en oeuvre.

(Brevet FR 84 19063).

9. Extraction de la pulpe de manioc par voie sèche (Brevet FR 84 19064).

Le secteur privé et la Société civile, représentent des éléments essentiels dans la recherche d'une plus grande performance des actions de protection et de valorisation de l'environnement. En effet, le Gouvernement a mis un accent très particulier sur l'implication des différents partenaires à l'action environnementale, soit en les impliquant dans la mobilisation des populations locales, soit en les intégrant en tant qu'investisseurs-relais, pour assurer les mutations et les changements nécessaires à la réalisation du développement durable en Côte d'Ivoire.

III.3.3.5 Coopération internationale et transfert de technologie

La signature, la ratification ou l'adhésion aux conventions et traités singulièrement ceux dits de la génération de Rio, participent de la volonté du Gouvernement de s'inscrire dans le cadre légal des nouvelles perspectives de coopération internationale que ces nouveaux instruments juridiques offrent aux pays. La Côte d'Ivoire, toujours fidèle et respectueuse des règles fondamentales qui régis sent la coopération internationale, a ratifié les trois conventions issues du processus de la CNUED de Rio-92.

Elle a en effet, ratifié les conventions relatives à biodiversité et aux changements climatiques en octobre 1995 et vient de ratifier en janvier dernier celle concernant la lutte contre la désertification. Le récent code de l'environnement, adopté par l'Assemblée nationale, a prévu des dispositions pertinentes pour adapter le cadre juridique ivoirien aux nouvelles exigences du droit mondial de l'environnement. De même, notre pays maintien le rôle déterminant qu'il a toujours joué au niveau de la contribution du continent africain dans les négociations internationales relatives à l'environnement.

Enfin, la finalisation de son processus PNAE, constitue une opportunité de choix pour entretenir avec la communauté des Bailleurs de fonds, des concertations franches et soutenues au sujet des nouvelles orientations décisives qu'il envisage de prendre, en vue de réaliser à travers ce Plan, des programmes cohérents en matière de gestion de l'environnement et des ressources naturelles.

Il importe, de souligner que la mise en oeuvre du PNAE, offrira sans doute à l'ensemble des partenaires nationaux et internationaux du développement en Côte d'Ivoire, des opportunités considérables d'investissement qui serviront inévitablement à promouvoir le transfert de technologies souhaitées, pour résoudre les préoccupations environnementales majeures identifiées.

IV. Perspectives et poursuites des efforts de gestion rationnelle des ressources naturelles et de l'environnement

La maîtrise des perspectives qu'offrent la mise en oeuvre des grandes décisions prises lors de la Conférence de Rio, exige une évaluation périodique et méthodique des programmes engagés. A ce titre, le dispositif mis en place au niveau ivoirien repose sur l'évaluation à moyen terme des projets sectoriels initiés dans le cadre du Programme d'Investissements Publics (PIP) dont le cycle de programmation triennal facilite ce type d'exercice.

IV.1 Evaluation des programmes initiés à moyen terme (horizon 5 ans)

L'évaluation à moyen terme des programmes initiés par le Gouvernement, montre bien que certains secteurs ont déjà reçu un traitement significatif en terme d'investissement malgré les difficultés de leur réalisation.

Il apparaît donc utile de centrer les nouveaux efforts d'investissement sur:

1. la poursuite des initiatives d'amélioration des mécanismes de gestion des ressources forestières et des aires protégées pour assurer une plus grande efficience dans les actions de préservation de la biodiversité, ainsi que sur la maîtrise de l'utilisation des équipements et infrastructures de gestion urbaine; les programmes de recherche, éducation, formation et sensibilisation environnementales.

2. la lutte contre la pollution et les nuisances industrielles, l'amélioration de la gestion des ressources énergétiques, la promotion d'une approche de gestion intégrée de l'eau, et de l'espace littoral.

3. les établissements humains, l'amélioration du cadre et des conditions de vie des populations, la réhabilitation des quartiers précaires, et la lutte contre la pauvreté.

Des analyses comparatives sont indispensables pour la planif1cation des actions et leur suivi. Par conséquent, il est souhaitable de mettre en place rapidement, un système intégré de l'information environnementale.

IV.2 Pérennisation des mécanismes de gestion durable des ressources naturelles

La pérennisation des mécanismes mis en oeuvre conformément aux dispositions pertinentes de l'Agenda-21, passe par un cadre institutionnel et juridique cohérent et opérationnel. Elle commande également un renforcement approprié des capacités et compétences nationales aussi bien dans le secteur des administrations publiques qu'au niveau du secteur privé et de la société civile.

La disponibilité de ressources financières suffisantes dans les délais requis pour la réalisation de projets dont le caractère environnemental est évident, s'impose aussi comme un des mécanismes à promouvoir, grâce, notamment, à l'amélioration de l'accès aux fonds concessionnels.

Le transfert idoine des technologies dites propres doit être effectif en facilitant la conclusion d'accords de coopération entre les pays en développement et le secteur privé des pays développés qui détient la quasi totalité et l'exclusivité des technologies les plus soucieuses de l'environnement.

IV.3 Promotion et valorisation des acquis de la coopération internationale

Les acquis actuels de la coopération internationale doivent être consolidés par l'application rigoureuse des engagements respectifs pris au titre des différentes conventions, dont l'entrée en vigueur n'est possible qu'avec le soutien au plus haut niveau des Etats qui en deviennent Partie.

A cet effet, l'approche par la concertation et le consensus qui a prévalu à la conclusion de l'ensemble des accords issus de Rio, doit être maintenue afin de promouvoir une solidarité internationale plus vraie.

V. Conclusion

La Côte d'Ivoire a pris une part très active dans les travaux préparatoires à la CNUED de Rio-92, notamment au sein du groupe Africain où il a assumé la coordination des concertations qui ont abouti en novembre 1995, à l'adoption à Abidjan d'une position commune africaine.

Dans le même sens, le Gouvernement a mis un accent tout particulier à mener toutes les consultations susceptibles de faire du PNAE, un outil programmatique consensuel, reflétant toutes les sensibilités nationales impliquées dans le processus du développement national.

Le renforcement du cadre institutionnel en cours actuellement participe du souci du Gouvernement de mettre en place une structure opérationnelle de gestion de l'environnement. De même, la nouvelle réglementation élaborée sur la base de la loi-cadre portant code de l'environnement constitue un des atouts dont la Côte d'Ivoire entend se doter pour être en phase avec les nouvelles exigences du développement durable.

La promotion d'un partenariat productif fondé sur la recherche de la préservation des intérêts spécifiques des groupes intéressés sans compromettre l'intérêt national, est initiée à travers les séries de consultations qui sont engagées systématiquement avant d'entreprendre tout projet de développement. C'est dans ce sens que les concertations avec les Bailleurs de fonds sont conduites en associant autant que de besoin, les ONG et le secteur privé.

Il importe enf1n de souligner que le développement participatif n'est plus un simple slogan d'opportunité pour la Côte d'Ivoire qui associe les partenaires de la société civile à toutes les délégations qui la représente au niveau des négociations internationales.

ANNEXE 1

RESULTATS DE LA RENTABILISATION DES FOYERS AMELIORES

L'impact de ces activités peut être apprécié à trois niveaux:

a) Au niveau de la formation et la vulgarisation

En trois années d'activités effectives, il a été formé environ 2.400 leaders villageoises dans 240 localités en vue de la vulgarisation des foyers améliorés. Par ailleurs, il a été construit, à raison de 10 foyers par leader, un total global d'environ 240.000 foyers améliorés.

b) Impact sur le revenu des ménages

* Hypothèse pour un ménage qui utilise 200 F/jour de charbon ou de bois de chauffe:

coût combustible sans foyer amélioré: 24.000 x 200 = 4.800.000 F/jour. Avec un foyer amélioré qui économiserait 30 % de charbon ou de bois de chauffe, l'on aura: 30 x 200 = 60 F/jour d'économie

--------

100

Le gain journalier des 24.000 foyers est de 60 F/jour x 24.000 foyers = 1.440.000 F/jour.

Le gain annuel des ménages serait de 1.440.000 F/jour x 365 = 525.600.000 F.
Le gain des ménages en trois ans serait de: 525.600.000 F x 3 = 1.576.800.000 F
c) Impact de l'utilisation des 24.000 foyers améliorés sur la déforestation
Partant de l'hypothèse qu'une famille de huit (8) personnes utiliserait 1,5 kg de bois par jour, l'utilisation du foyer amélioré permettrait une économie de: 1,5 kg x 30 = 0,45 kg/jour
___________
100

L'économie journalière de bois réalisé par les utilisatrices serait de: 0,45 kg/jour x 24.000 foyers = 10.800 kg/jour.
En une année, l'économie de bois réalisé serait: 10.800 kg/jour x 365 = 3.942.000 kg.
En trois ans, l'économie de bois réalisé serait de: 3.942.000 kg x 3
= 11.826.000 kg.

Au total, le bilan chiffré après trois années d'activités effectives se présente comme suit:

- 1) formation des formateurs: 70 animatrices rurales et 2.400 leaders villageoises formées.
- 2) Vulgarisation: 24.000 foyers améliorés construits dans 240 localités.
- 3) Gain des ménages: 1.576.800.000 F. - 4) Economie de bois: 11.826.000 kg.

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Last updated 1 November 1997