L’Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a été créé le 14 décembre 1950 par l’Assemblée générale des Nations Unies. L’agence a pour mandat de diriger et de coordonner l’action internationale pour protéger les réfugiés et résoudre les problèmes de réfugiés dans le monde. Son but principal est de sauvegarder les droits et le bien-être des réfugiés. Il s’efforce de faire en sorte que chacun puisse exercer son droit de chercher asile et à trouver refuge dans un autre État, avec la possibilité de rentrer chez soi volontairement, s’intégrer localement ou de se réinstaller dans un pays tiers. Il a aussi pour mandat d’aider les apatrides.
En plus de six décennies, l’agence a aidé des dizaines de millions de personnes à refaire leur vie. Aujourd’hui, un effectif d’environ 7.685 personnes dans plus de 125 pays continue à aider quelques 33,9 millions de personnes.

Une organisation humanitaire mondiale aux origines modestes

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés a été établie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour venir en aide aux Européens déplacés par le conflit. Le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a été créé le 14 Décembre 1950 par l’Assemblée générale des Nations Unies avec un mandat de trois ans pour accomplir son travail, et devait ensuite disparaître. La Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés, fondement juridique de l’aide aux réfugiés et principal statut régissant le travail du HCR, a été adoptée l’année suivante, le 28 juillet.

En 1956, le HCR a été confronté à sa première situation d’urgence majeure, à savoir l’exode des réfugiés lors de l’écrasement de la révolution hongroise par les forces soviétiques. Dès lors, l’utilité du HCR n’a plus jamais été remise en question. Dans les années 6O, la décolonisation de l’Afrique a produit la première crise de réfugiés de ce continent nécessitant l’intervention du HCR et suivie d’une multitude d’autres crises. Les deux décennies suivantes, l’organisation a dû intervenir dans des situations de déplacement en Asie et en Amérique latine. A la fin du siècle, de nouveaux problèmes de réfugiés se posaient en Afrique et, bouclant la boucle, de nouvelles vagues de réfugiés arrivaient en Europe à la suite d’une série de guerres dans les Balkans.

Au début du XXIe siècle, le HCR est intervenu dans des crises de réfugiés majeures en Afrique, comme en République démocratique du Congo et en Somalie, et en Asie, notamment lors du problème des réfugiés afghans, vieux de 30 ans. Dans le même temps, le HCR a également été sollicité pour aider de nombreuses personnes déplacées à l’intérieur de leur pays en raison d’un conflit. Plus discrètement, l’organisation a étendu son rôle en assistant les apatrides, un groupe largement oublié comptant des millions de personnes risquant de se voir refuser les droits fondamentaux au motif qu’elles n’ont pas de nationalité. Dans certaines régions du monde, comme en Afrique et en Amérique latine, le mandat d’origine de 1951 a été renforcé par des accords relatifs à des instruments juridiques régionaux.

En 1954, la nouvelle organisation a reçu le prix Nobel de la paix pour son travail novateur d’aide aux réfugiés d’Europe. Son mandat venait d’être prolongé jusqu’à la fin de la décennie. Plus d’un quart de siècle plus tard, le HCR s’est vu de nouveau décerner cette récompense en 1981, pour ce qui était devenu l’assistance fournie aux réfugiés dans le monde entier et dont le discours de remise a souligné les obstacles politiques rencontrés par l’organisation. Le HCR comptait à sa création 34 collaborateurs. Son personnel dénombre à présent plus de 7735 fonctionnaires nationaux et internationaux, dont 960 au Siège à Genève et au Centre de services globaux à Budapest. L’agence travaille dans 126 pays, ses collaborateurs étant basés dans 119 sites principaux comme des bureaux régionaux et des délégations, et 299 sous-délégations et bureaux extérieurs souvent isolés.

Son budget est passé de 300 000 dollars la première année à plus de 3,59 milliards de dollars en 2012. On compte plus de 43 millions de personnes déracinées à travers le monde. Le HCR s’occupe actuellement de 33,9 millions de personnes relevant de sa compétence : 14,7 millions de déplacés internes, 10,5 millions de réfugiés, 3,1 millions de rapatriés, 3,5 millions d’apatrides, plus de 837 000 demandeurs d’asile et plus de 1,3 million d’autres bénéficiaires. En tant qu’organisation disposant à l’origine d’un mandat de trois ans pour résoudre le problème des réfugiés, le HCR a célébré son 60e anniversaire le 14 décembre 2010 et est conscient que les besoins humanitaires ne sont pas près de disparaître.

Gouvernance et organisation du HCR

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés est placée sous la direction de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Le Comité exécutif du HCR approuve les programmes biennaux et le budget correspondant. Ils sont présentés par le Haut Commissaire (actuellement M. António Guterres) qui est nommé par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le mandat du HCR est défini par la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés. En 2003, l’Assemblée générale a donné un mandat illimité au HCR « jusqu’à ce que le problème des réfugiés soit réglé ». Le Haut Commissaire présente un rapport annuel sur le travail du HCR à l’ECOSOC et à l’Assemblée générale.

En tant que chef de l’organisation, le Haut Commissaire est responsable de la direction et du contrôle du HCR. Il/elle dirige le travail du HCR avec l’aide du Haut Commissaire adjoint et de Hauts Commissaires assistants chargés de la protection et des opérations. L’agence dispose de personnel local et international. Plus de 7 685 personnes travaillent pour le HCR dans 126 pays.

La plupart des opérations du HCR ont lieu sur le terrain. L’administration de cette opération mondialisée est devenue extrêmement complexe. Elle s’étend du recrutement du personnel, sa protection et sa sécurité dans des situations de travail extrêmement dangereuses, à l’approvisionnement en diverses fournitures, matériel médical ou denrées essentielles, en passant par l’organisation de ponts aériens pour le transport des biens ou des réfugiés.

Des départements spécifiques, dont la plupart sont basés au siège à Genève, supervisent des secteurs principaux comme les opérations, la protection, les relations extérieures, les ressources humaines et les finances. Des bureaux régionaux assurent la liaison entre les bureaux à l’étranger et le siège.

Sur le terrain, le travail principal du HCR est géré par une série de bureaux régionaux, de bureaux de correspondance, de bureaux auxiliaires et de bureaux locaux. Les délégués du HCR dirigent les opérations dans les pays où le HCR travaille. Il y a également un certain nombre de délégués régionaux.

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