LUXEMBOURG

 

Mérida, 10 decembre 2003

Monsieur le President,

Permettez moi tout d' abord de vous féliciter pour votre élection a la Presidence de cette conférence et de remercier les autorites mexicaines et la ville de Merida pour leur accueil chaleureux et pour la parfaite organisation de la conférence.

La corruption est un problème qui n'est pas à prendre à la légère. C'est un phenomene dangereux qui affecte négativement le processus de developpement economique et social. La corruption mine les institutions democratiques et les fondements de l'état de droit.

 

Le Luxembourg qui consacre plus de 0.7% de son produit national brut a l'aide publique qu développement. considere que les principes de bonne gouvernance sont un fondement essentiel de la croissance economique.

La corruption constitue une réelle menace pour l'économie de certains pays, qui se voient discrédités au niveau international. A l'heure de la mondialisation, la corruption est devenue un problème international.

Il était donc urgent de mettre sur pied un instrument global qui complète au plan universel les conventions existantes : la convention de l'OCDE (1997), les conventions civile et pénale du Conseil de l'Europe (1999), la convention sur les intérêts financiers de VUE, la convention de l'OEA (1996).

 

La Convention des Nations Unies renforcera la coopération entre les gouvernements et contribuera à uniformiser les mesures de luttte contre la corruption dans les législations nationales. Cette Convention constitue une avancée considérable dans la lutte contre la corruption et elle contient des dispositions innovatrices dans deux domaines plus particulièrement:

 

Les dispositions sur la prévention permettent des prendre des mesures efficaces et en profondeur, de par leur caractère détaillé et universel, dans la mesure tant le secteur privé que le secteur public sont concernés par tous les aspects de ces dispositions.

Les dispositions sur la restitution des avoirs confisqués aux pays d'origine (art. 57) sont plus avantageuses que celles des Conventions précédentes de l'ONU et permettront de soutenir plus efficacement les Etats les plus touchés par la corruption dans leur lutte contre ce fléau, dans la mesure les deniers publics détournés peuvent être restitués à ces pays ils font souvent cruellement défaut.

 

Monsieur le Président.

 

Nous nous félicitons de la conclusion et de l'ouverture a la signature de la Convention de Mérida et espérons que de nombreux pays procéderont a la signature et a la ratification rapide de cet instrument.

 

Il nous faut mettre en oeuvre les dispositions de la Convention pour nous permettre de renforcer ensemble les moyens de lutte dont nous disposons pour lutter contre le fléau de la corruption qui contribue a appauvrir les economies nationales et accentue les injustices et les inégalités de la société.