Le Monument à la Paix est considéré comme un important symbole de la paix au Siège des Nations Unies. Il a été coulé en bronze à Zagreb, en Croatie, en 1954 et le piédestal de 33 pieds de haut est en marbre de l’île croate de Brač. Le monument est une statue d’une femme à cheval avec un rameau d’olivier dans une main et un globe dans l’autre, conduisant symboliquement les nations du monde vers la paix. Il a été créé par l’éminent sculpteur croate Antun Augustinčić (1900 – 1979).

La Yougoslavie, le pays de l’époque, a fabriqué et installé le monument au siège des Nations Unies à New York en 1954.  Le pays voulait présenter un cadeau à l’ONU qui mettrait l’accent sur son engagement en faveur de la paix mondiale et a chargé Augustinčić de la mise en œuvre de ce concept. L’artiste a proposé une statue équestre qui symboliserait la paix mondiale. Il a dit que « la paix serait beaucoup mieux protégée si les décisions revenaient aux femmes plutôt qu’aux hommes ». En réponse à son choix de présenter un cheval, un animal de guerre, il a déclaré : « ... Nous devons lutter pour la paix ». 

En 1952, l’artiste s’est rendu à New York pour choisir l’emplacement du monument. L’emplacement du monument est le résultat d’une décision commune entre Wallace K. Harrison, le Directeur de la planification pour le Siège de l’ONU, et Augustinčić. Ils ont ainsi décidé
que le monument devrait être installé devant le bâtiment de l’Assemblée générale, le long de l’entrée nord, où des milliers de visiteurs passent chaque jour. Augustinčić voulait placer le monument dans le coin du plateau afin que sa silhouette soit visible contre l’East River. L’emplacement du monument était destiné à relier les cuboïdes des bâtiments de l’ONU.  
 
Le 2 décembre 1954, le Monument à la Paix a été dévoilé. Le Secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, le Président de la neuvième Assemblée générale des Nations Unies, Eelco Van Klefens, et le Chef de la Mission permanente de la Yougoslavie auprès de l’ONU, Jože Brilej étaient présents à la cérémonie. L’artiste Augustinčić n’a pas pu y assister parce qu’il travaillait sur un nouveau projet, le Monument aux victimes du fascisme, à Addis-Abeba, en Éthiopie.